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 L’objectif de l’évaluation certificative est de tester en
fin de parcours un apprentissage en proposant à l’élève
une épreuve formée d’un texte et d’un questionnaire,
en vue de mesurer la valeur du travail réalisé par
l’apprenant durant toute sa scolarité.
 Cette évaluation se fait sous forme de composition
trimestrielle ou à l’occasion du BEM.
 La correction doit se faire sur la base d’une grille
d’évaluation et d’un barème préétabli.
II. FORME ET NATURE DE L’ÉPREUVE
L’épreuve de français au brevet est structurée en deux parties:
1- Première partie (13 points) :
A) Compréhension de l’écrit :
Cette partie vise à évaluer la compétence en compréhension de
l’écrit.
Elle se compose d’un texte et d’un questionnaire
a) Le Texte :
 Il s’agit d’un texte authentique d’une quinzaine de lignes
(entre 120 et 150 mots), d’actualité ou tiré de la littérature de
jeunesse.
 Un texte accessible à l’élève moyen il doit former un tout et
respecter les règles de cohérence textuelle. Il faudra mentionner
les références (auteur, titre, date de parution…)
 Concernant la typologie du texte, il faut se référer aux
programmes.
b) Le Questionnaire :
 C’est une suite de questions variées et précises qui portent sur :
 Le thème du texte (le contenu)
 Les indices grammaticaux (les structures de la langue)
permettant d’exprimer le contenu du texte susceptibles d’aider
l’apprenant à mieux comprendre le texte.
 Le choix de la formulation des questions:
 Elles devront éviter de poser des problèmes d’expression à
l’apprenant (le candidat).
 Les questions doivent balayer le texte et porter sur les
éléments les plus significatifs c’est à dire ceux qui favorisent la
construction du sens.
 Comment poser les questions?
Ne dit-on pas que comprendre la question constitue la
moitié de la réponse ?
Souvent, on rencontre des difficultés dans l’élaboration
des barèmes et dans la correction des copies lorsque les
questions sont mal posées.
L’idéal serait de bien formuler la consigne et de diversifier
les items, identifier, compléter, remplacer, reformuler, faire
correspondre, choisir...
 Comment poser les questions?
 Pour réussir l’élaboration d’un questionnaire, il convient de
choisir un texte qui recèle des indices pédagogiques et des
caractéristiques sémantiques, lexicales et syntaxiques
exploitables et qui s’inscrivent dans la dominante discursive
ciblée.
 Il faut prévoir un nombre suffisant de questions (8 maximum)
 Il faut inscrire les questions des outils linguistiques
(vocabulaire, grammaire, conjugaison, orthographe) sur l’axe
syntagmatique du maniement de la langue et des savoirs-faire
et non sur l’axe paradigmatique des savoirs théoriques
ponctuels du genre:
«Quel est le lien logique exprimé dans cette phrase ? »
 Il serait plutôt préférable de demander à l’apprenant de
compléter, de remplacer etc.
La formulation de la question doit répondre à des critères
méthodologiques indispensables:
 La faisabilité de la question :
Chaque question doit susciter une réponse liée aux leçons faites (on
ne sanctionne pas l’élève, on l’évalue)
 Pertinence de la question:
Dans un questionnaire il faut cibler des éléments pertinents du sens
ou des indices qui peuvent mener l’apprenant à ce sens.
 La consigne (la question) ne doit pas être gratuite, il faut qu‘elle
aide l’apprenant à comprendre le texte.
 La formulation :
 Il ne faut pas poser de question piège, ce qui placerait l’apprenant
en situation d’échec et non en situation de réussite.
 Il faut formuler la question dans un langage clair et précis si on
veut obtenir une réponse claire et précise.
LA CONSIGNE MAUVAISE/BONNE :
 Dans la vie scolaire de l’élève la consigne écrite ou orale
est le chemin qui mène aux apprentissages.
 Comprendre ce qu’il est demandé de faire aide
l’apprenant à construire son savoir.
Il existe de bonnes et de mauvaises consignes.
 Une mauvaise consigne :
 est soit trop vague et l’apprenant ne sait que faire :
Ex : Rédige une explication.
Ex : BEM 2011 5ème consigne.
La phrase ci-dessus exprime un rapport logique:
 d’opposition
 de condition
 de temps
Où est la consigne? (le candidat peut écrire n’importe quoi)
On dirait que toutes les propositions sont justes et ce n’est
qu’un choix à faire.
 UNE MAUVAISE CONSIGNE
Ex : On critique la télévision : elle diffuse trop de scènes de
violences.
 Quel est le rapport exprimé dans cette phrase ?
 Remplace les deux points par un mot qui exprime ce rapport?
Là on vise la cause alors que l’apprenant pourrait trouver
d’autres liens logiques (composition du 1 er trimestre)
 UNE BONNE CONSIGNE :
 Précise, explicite et facilite la tâche à entreprendre.
 Elle peut être courte ou longue mais doit surtout focaliser
l’attention de l’apprenant sur ce qui est important en
fonction de l’objectif poursuivi.
Ex: Complète ce passage par les mots suivants donnés
dans le désordre:
ainsi – à condition que – mais – dès que – car.
La principale fonction de la famille est l’éducation des enfants
... les parents ont négligé cette tâche importante ... leur travail
en dehors de la maison prend tout leur temps ... leurs enfants
sont privés d’affection et d’amour.
2- Deuxième partie « 7 points » :
 Cette partie vise à évaluer la compétence en production écrite.
Elle comporte un sujet de rédaction que l’apprenant doit traiter
en une douzaine de lignes.
 Le thème et les caractéristiques du texte que doit produire
l’apprenant doivent être précisés dans la consigne (modèle
situation d’intégration).
Qu’est ce qu’une situation d’intégration?
Qu’est ce qu’une situation d’intégration?
L'aspect pédagogique de l'intégration la définit "comme une opération qui
consiste à faire fonctionner des éléments différents, interdépendants, dissociés au
départ en fonction d'un but donné. L'intégration concerne les apprentissages et
leurs mobilisations dans une situation significative autrement dit intégration
situationnelle " (Roegiers, 1997).
C’est une nouvelle pédagogie qui s'appelle la pédagogie d’intégration, elle va
élargir le sens de l'enseignement – apprentissage en donnant la possibilité à
l'apprenant d'intégrer ses acquis.
Elle reflète ses compétences réelles, sa réussite et son échec. Elle lui permettra
de faire le transfert de ses apprentissages dans sa vie quotidienne et son entourage.
La pédagogie d’intégration est un élément fondamental dans l’approche par
compétence, son application cause des difficultés dans les actes pédagogiques car
elle est peu connue ou mal maîtrisée.
Qu’est ce qu’une situation d’intégration?
C'est une intégration des différentes composantes : L’apprenant
doit savoir puiser de ses connaissances d'une façon pratique.
Autrement dit, intégrer signifie établir des liens entre les
apprentissages afin de pouvoir résoudre des situations complexes, en
mobilisant des savoirs et des savoir–faire acquis.
Il ne s'agit pas d'une simple activité mais surtout d'une
compétence à installer, d'une compétence d'adaptation devant des
situations complexes nouvelles.
Cela signifie donc que la pédagogie utilisée vise à ce que
l’apprenant rassemble et organise ses acquis, pour les utiliser dans
des situations d’intégration.