Antibiotiques, EHPAD et cas cliniques - CLIN Sud
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Transcript Antibiotiques, EHPAD et cas cliniques - CLIN Sud
Usage des antibiotiques en
EPHAD
Dr Durox hélène
CCA Maladies infectieuses, CHU Limoges
16/11/2010
Trépied
Diagnostic / traitement
Site
Hôte /
Terrain
Germe
L’Hôte : spécificités
Sujet âgé
Fragile
Immunodépression
Fragilisation barrières cutanéo-muqueuses
Altération du système immunitaire
Malnutrition
Polypathologie
Pathologies interférant avec le système immunitaire
Pathologies infectieuses multifocales
Traitements antibiotiques antérieurs +++
Pression de sélection ++
Dispositifs invasifs
Le Site : moyens diagnostiques
Examen clinique (+++)
Attention aux signes abâtardis !
Clinique difficile
Examens complémentaires (+)
Biologie (NFS, CRP, BH, rein, coag)
Radiologie
Microbiologie (hémoculture, ECBU, …)
Problèmes liés à la réalisation et à l’interprétation
!!!
Le Site
S’il est déterminé pari bactériologique
S’il n’est pas déterminé : peut-on attendre ?
(selon le terrain)
Infection grave, sepsis sévère, choc septique
Le Germe
Pathogène ou non
Colonisation ou infection
Site fermé (sang, LCR, urine, articulation)
Site ouvert (vagin, bronches, …)
Ex : mucoviscidose
un germe infection
Principaux micro organismes
Entérobactéries
E.coli +++, Proteus, Klebsiella pneumoniae
Attention BLSE
Pseudomonas aeruginosa
Staphylocoque doré
Clostridium difficile
Plus grande fréquence des pneumopathies à
Gram –
Écologie locale moins bien connue
Le diagnostic
Fait et pas de traitement nécessaire
Fait et nécessite un traitement
Ex : Pneumopathie franche lobaire aiguë
Non fait complètement et attente possible
Ex : Virose, inflammation
Ex : Infection sur prothèse
Non fait complètement et pas d’attente
possible
Ex : Méningite bactérienne, choc septique,
neutropénie fébrile, endocardite aigue
Trois acteurs
Hôte / Terrain
Efficacité
Echec
Bactéricidie
Germe
Antibiotique
Résistance
Différence / autres traitements
Inhibiteur
pompe Proton
Stop
Fonction
Acidité OK
Eradication
Antibiotique
RÉSISTANCE
La bactérie est un organisme vivant, qui se défend
Choix de l’antibiotique
Terrain
Site de l’infection
Bactériologie (probabiliste, identification)
Antibiotique lui-même
Le Terrain
Age
Antécédents
Traitement
Chronique / Aigu
Rein
Foie
Immunodépression
Facteurs de
comorbidité
Diabète, BPCO,
Insuffisance cardiaque
Alcoolisme
Vie en institution
Chimiothérapie,
Corticothérapie
Splénectomie
Méningocoque
Pneumocoque
Modifications pharmacologiques liées à
l'âge
Absorption digestive
Biodisponibilité de la voie IM
Diminution masse musculaire et débit sanguin
local
Modification de la distribution
Diminuée et plus lente
du volume de distribution des médicaments
hydrophiles ( des taux sériques)
Elimination rénale
du débit de filtration glomérulaire ( de la ½ vie)
Site de l’infection
Pharmacocinétique de l’antibiotique
Mécanisme de résistance au sein du site
ex : staphylocoque dans l ’os
CMI
Mise au repos
Très bonne
Moyenne
(> 50%)
(20 – 40 %)
Quinolones
Pénicillines
Clindamycine
Céphalosporines
Pristinamycine
Glycopeptides
Rifampicine *
Chloramphénicol
Acide Fusidique
Bactrim
Faible
Aminosides
Fosfomycine
* excellente diffusion retarder sa mise en route de 24 - 48 h
Bactériologie
Spectre de l’antibiotique
Intracellulaire
Anaérobie
Probabiliste
Réajustement selon l’antibiogramme
Antibiotique : pharmacologie
Index thérapeutique plus étroit
Adaptation de la posologie en fonction du
terrain (insuffisance rénale, …)
Adaptation selon toxicité (aminosides,
vancomycine, …)
Attention les taux diffèrent selon le site
infecté :
Vanco / Targo systémique : 15 mg/l
Vanco / Targo os : 25 – 35 mg/l
Antibiotique ou antibiotiques ?
Association et germe
Staphylocoque
Pyocyanique (Pseudomonas aeruginosa)
Tuberculose
Risque d’émergence de résistance si utilisation
d’une monothérapie
Association et site
Nécessité d’une synergie au niveau du site infecté
Ex : Endocardite
Antibiotique ou antibiotiques ?
Association et terrain
Immunodéprimé
Neutropénie
Choc septique
Augmentation du spectre d’action
Antibiotique ou antibiotiques ?
Association et antibiotique
Ne pas administrer en monothérapie sur le
Staphylocoque :
Quinolones
Rifampicine
Acide Fucidique
Fosfomycine
Mutations très rapide
Exemple de la rifampicine
Sepsis à Staph rifam-S
Début Rifam + Glycopeptide
D’après Shaller, JNI 2004
Impact de la prescription antibiotique
Économique
Prendre en compte les coûts
Direct (prix du traitement journalier)
Indirect (infirmières, matériel)
Voie IV > PO → attention à la biodisponibilité
Écologique
Sélection de germes résistants
Individuel (flore commensale)
Collectivité
Pression de sélection
Staphylocoque aureus Méthi-R, VISA
Transmission croisée de résistance
Économique : impact de l’intra-veineux
FUCIDINE
3000
18000
15337
(+ 10460€)
16000
14000
10301
(+ 3217 €)
2000
12000
10000
1500
8000
7084
1000
6000
4877
4000
500
376 (+313)
146
63
246 (+100)
219
0
2000
0
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
en €
En nombre de flacons
2500
iv
po
Cout
Économique : biodisponibilité
% de médicament
retrouvé dans le sang /
voie IV
Antibiotique
Biodisponibilité
Amoxicilline
80 %
Cloxacilline
70 %
Linezolide
100 %
Fucidine
90%
Ofloxacine
95 – 100 %
Oxacilline
41 %
Rifampicine
100 %
Vancomycine
0%
Écologique : Staphylocoque doré
Écologique : Sensibilité à la
pénicilline de S.pneumoniae en France
Les antibiotiques c’est pas automatique !
introduction PCV7
60
52 53
50 300 strains
50
48
43
40
43
38 38
36
32
30
25
17
20
20
0,5 0,7 1
4
5
1988
10
1987
12
7
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
1989
1986
1985
0
1984
% PNSP
48
1984-1997: GEEP - P. Geslin; 2001-2006: CNRP-ORP
CNRP, Annual report 2007
ECBU
Début Août
Ciprofloxacine
Lymphangite
Début Septembre
HEMOC
Pyostacine®
500x3
Orbenine®
1 gx3
Orbenine®
1gx2
Prescription
Posologie unitaire
Variation selon :
Le site (C3G dans LCR et dans poumon)
Le germe (Amoxicilline sur PSDP et pneumocoque sensible)
Le patient (Insuffisance rénale)
Nombre de prises quotidiennes
Mode d’action (temps ou concentration dépendant)
Demi vie (âge, rein, albumine)
CMI du germe
Mode d’administration
Prescription
Voie d’administration
IV / IM / SC // PO
Voie parentérale
Mauvaise observance
Voie entérale impossible
Réa, Nausées,
vomissements
Chirurgie digestive , …
Attention coût (stérilité)
Gravité : pas obligatoire
Veineuse
IM
Douleur, anticoagulants
SC
Précarité du capital
veineux, invasif
Intéressant (ceftriaxone)
Orale
Toujours à privilégier
mais surveillance
Prescription
Durée du traitement
Varie selon le site (ex : urine vs os)
Selon le caractère aigu ou chronique de l’infection
Selon la bactérie
Selon le terrain
Doit être déterminée à l’avance
Pas trop court
Risque de rechute
Pas trop long
Toxicité, Observance, Écologie, Coût
Surveillance du traitement
Tolérance
chez le sujet âgé
Flore digestive
Dégâts collatéraux + marqués : Clostridium difficile
Effets secondaires
Néphro et oto toxicité
Déshydratation, autres traitements néphro et oto toxiques
Système nerveux central Fluoroquinolones, Pénicillines
Homéostasie
Interaction avec le métabolisme (vit K, digoxine)
Modification de la flore endogène
Apport de sel (fosfomycine, péni G, ..)
Interactions médicamenteuses
Prise de nombreux médicaments
Bon usage des antibiotiques
Limiter les durées d’antibiothérapie
1.
Infections respiratoires: 7j-14j
Infections urinaires fébriles: 10-14j
Même si comorbidités, BMR
Infections cutanées (érysipèle, cellulite): 10-20j
Éviter les associations
2.
Cumul des EI
Pas de combinaison magique
Ex: C3G + quinolones
Bon usage des antibiotiques
Réévaluer à 48h-72h
3.
Modification antibiothérapie → désescalade
Arrêt antibiothérapie inadaptée
Privilégier les béta-lactamines
4.
Index thérapeutique large, pouvoir sélectionnant
faible, coût, préserve les options ultérieures
Éviter les fluoroquinolones
5.
Pouvoir sélectionnant, index thérapeutique étroit,
tolérance (neurologique, tendineuse)
À réserver à des indications sélectionnées
Bon usage des antibiotiques
Savoir ne pas traiter
6.
Décompensation de BPCO
Infection urinaire asymptomatique
Ulcère veineux ou escarre « sales »
Complications de « fin de vie »
Éviter les prélèvements d’interprétation
douteuse
7.
ECBU sur sonde si asymptomatique, Plaies,
ECBC, coproculture si diarrhée non fébrile
Bon usage des antibiotiques
Respecter les non-indications
8.
IU asymptomatique sur sonde
Colonisation/infections plaies superficielles
Bronchite aigue
Coproculture positive (candida sp, S.aureus)
Prévention
9.
Vaccinations (grippe, pneumocoque), kiné respi
sur BPCO, soins locaux des plaies, limitations
sondage urinaire
M. C, 78 ans
Octobre 2008
Urines troubles, sans fièvre
ECBU + E.cloacae Case déréprimée (S imipeneme et
aminosides) et E.coli.
Novembre 2008
TTT Imipénème + Gentamycine
Diarrhée fébrile + rectorragie
Cs urgences : T=39°C, hypotension, deshydratation,
tachycarde, abdomen douloureux ++, diarrhée
CRP=242, leuco=24000, créat=250
Écho rénale normale
Pyélonéphrite aigue gauche
TIENAM + GENTAMYCINE
Merci de votre
attention