Transcript Cholera

CHOLERA
DEFINITION
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Le choléra est une maladies infectieuse diarrheique à
caractère épidémique d’origine bactérienne transmise
par voie digestive
C’est une maladie du péril fécal par excellence
C’est le compagnon privilégié des catastrophes
naturelles et des situations de conflits avec
déplacements massifs de populations
Il peut survenir dans un contexte de stabilité politique et
en dehors de toute calamité naturelle, si les conditions
socio-économiques sont favorables à son
développement
EPIDEMIOLOGIE
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Seules les souches de vibrions fabriquant une toxine peuvent donner le
choléra :
- Vibrio cholerae O1 biotype El Tor, sérotypes Ogawa et Inaba responsable
de la 7éme pandémie (1961),
- Vibrio cholerae O139 (Golfe du Bengale, 1992),
+ variants du biotype El Tor plus virulents.
D’origine hydrique, le choléra est aussi une maladie à transmission fécoorale : le réservoir de germes est environnemental en période interépidémique et humain en période épidémique.
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Il n’y a pas d’immunité naturelle
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Les facteurs favorisants sont humains et climatiques
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Les chironomides, insectes ubiquitaires, sont un important réservoir de V.
cholerae
CHOLERA
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Forme classique : le syndrome cholérique caractérisé par la
survenue brutale d’une diarrhée aqueuse, eau de riz, d’odeur
fade et de vomissements entraînant une deshydratation rapide
et évoluant en 3 phases :
- phase liquidienne,
- phase de collapsus ou d'algidité,
- phase évolutive avec amélioratrion spectaculaire sous
réhydratation.
Autres formes cliniques :
- Cholérine
- Choléra sec
- Diarrhée dysentériforme (5% des cas)
- Formes compliquées : insuffisance rénale aiguë,
hypokaliémie, surinfections
- Formes graves en cas de co-infections : Hélicobacter pylori,
VIH
DIAGNOSTIC
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Coproculture (selles, écouvillonnage rectal)
Tests de diagnostic rapide (bandelettes sur selles,
écouvillonage rectal) : résultats en moins de 15 mn
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PCR
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Faire un antibiogramme sur les premières souches isolées
TRAITEMENT
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L’essentiel du traitement est la réhydratation
Buts du traitement :
- rétablir l'équilibre hydroélectrolytique (geste
essentiel)
- lutter contre le germe (geste secondaire)
Moyens du traitement :
- réhydratation par voie IV ou par voie orale
(SRO),
- lutte contre le vibrion : doxycycline per os en
prise unique
TRAITEMENT
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Traitement d’un choléra grave avec algidité er collapsus : 2 périodes de traitement
- la période de rehydratation à réaliser dans les 3 premières heures : malade sur un
lit de cholérique, mettre des seaux gradués sous les fesses (selles) et près de la tête
(vomissements), faire rapidement les des prélévements (selles, écouvillonnage
rectal) et débuter la réhydratation par voie IV : liquide de Ringer lactate en perfusant
10% du poids du corps en 3 heures, les résultatsétant jugés à la 3 éme heure
- la période du maintien de l’équilibre : réhydratation per os (pertes mesurables et
non mesurables) + traitement antibiotique (doxycycline en prise unique).
Formes bénignes : traitement per os (SRO)
Formes de l’enfant de moins de 8 ans : risques d’hyperhydratation et
d’hypoglycémie, donc perfuser moins vite et associer au Ringer lactate du sérum
glucosé à 5%.
Formes compliquées : en cas d’anurie secondaire au choc hypovolémique, traiter
par: furosémide ou épuration extra-rénale
PREVENTION
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Les vaccins anticholériques
- vaccin oral inactivé monovalent : V. cholerae
O1 (Dukoral®)
- vaccin Stanchol (Inde) et vaccin mORCVAX
(Vietnam), vaccins oraux bivalents O1 et O139
Les mesures d'hygiène et le développement de
éducation sanitaire
LA VACCINATION
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La vaccination et la lutte contre le choléra endémique :
« dans les pays d’endémie cholérique, la vaccination de l’ensemble
de la population ne se justifie pas » (OMS)
Epidémie de Haïti en 2011 : « il faut envisager rapidement l’utilisation
des vaccins cholériques de manière réactive lors des crises
humanitaires de grande ampleur, quand on ne peut pas mettre en
œuvre d’autres interventions adéquates » (OMS)
La vaccination du voyageur : elle n’est pas envisagée dans les
recommandations pour les voyageurs du BEH de 2011, sauf pour les
personnes devant intervenir auprès des malades.
MESURES D’HYGIENE – EDUCATION
SANITAIRE
- Sensibilisation de la population
- Approvisionnement en eau +++
- Assainissement et hygiène (lavage des mains au savon)
- Mesures curatives : prise en charge dans un Centre de Traitement (traitements
par SRO ou perfusions IV; désinfection des malades, des habitations, literies,
brancards, ustensiles de cuisines, vêtements, véhicules de transport par une
solution chlorée, ainsi que des latrines, cadavres, pédiluves.
• Matériel pour désinfection