Ethique organisationnelle et éthique clinique : le lien nécessaire Michel Dupuis Louvain-la-Neuve, 19 avril 2013

Les soins et les contextes de soins 2

éthiqueS spécifiqueS

• distinguer – éthique clinique, médicale, infirmière, etc., (déjà longue tradition) – éthique organisationnelle des soins de santé (encore à développer) • développer des ressources et outils adaptés 3

les niveaux d’éthique

• éthique de l’

action

> éthique de l’action « non-marchande » > éthique de l’action soignante • éthique de l’

organisation

de l’action soignante : – management – leadership – politique de développement institutionnel 4

une question

• l’organisation professionnelle de l’aide, des soins et des services est-elle

éthique inspirée

d’une – pour partie commune aux autres organisations?

– pour partie spécifique?

le management y est-il différent?

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nos collaborateurs sont-ils…

• des mains pour faire le travail des soins? (taylorisme) • un cœur et des mains qui ressentent et qui font? (relations humaines) • une tête, un cœur et des mains qui pensent, sentent et font? (E. organisationnelle) 6

deux bords…

• première tendance EO : déontologisme – publication de normes internes – volontarisme éthique • deuxième tendance EO : réflexivité – développer les compétences critiques des agents – renforcer leur rôle d’agents moraux 7

marcher au milieu!

• 中道 , la voie du milieu : développer l’art et les procédures de la DELIBERATION – dans un cadre organisationnel – entre des acteurs éthiques – pour atteindre des objectifs éthiques institutionnels • qualité des soins, bien-être des professionnels, satisfaction des résidents et des familles,… 8

Les 4 défis de l’éthique organisationnelle 9

le défi de la complexité

• complexité de la maladie : diagnostics et traitements • complexité de la situation du résident et de ses proches • complexité de l’organisation de l’équipe d’accompagnement 10

le défi de l’imputabilité

• complexité des systèmes de soins – > nécessité d’un pilotage effectif – > nécessité de procédures de contrôle (sécurité, traçabilité,…) – > risque de dilution des responsabilités entre les divers acteurs soignants • les actions doivent rester « imputables » à quelqu’un 11

le défi de la reconnaissance

• organisation de la complexité : – souvent de type hiérarchique – plutôt que de type délibératif • assurer la reconnaissance de chaque discipline et de chaque acteur – médical ou non – très technique ou pas 12

quelle reconnaissance?

• LA clef de l’éthique de la diversité • la reconnaissance des personnes : – quel niveau de priorité?

– quelles stratégies d’application?

Qui se sent reconnu par moi?

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le défi de la communication…

• rendre à chacun un peu de – sa vérité – sa responsabilité – sa dignité – sa valeur – son énergie – sa créativité 14

…et de la transmission

• complexité des prises en charge – multiplication des intervenants – multiplication des « données » ou « informations » • problème des correspondances pertinentes : qui doit savoir quoi? (secret partagé) • réponses techniques : dossiers informatisés 15

conclusion...

• l’idéal ne sert pas à rêver...

• l’idéal oriente les actions pratiques… • en tenant compte des contraintes – économiques – culturelles – humaines • l’idéal - les pieds sur terre!

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