Trente ans après : la prothèse myoélectrique du membre supérieur

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Transcript Trente ans après : la prothèse myoélectrique du membre supérieur

la prothèse
myoélectrique du
membre supérieur
(Une aventure humaine et
technique)
Cl. Hamonet, M. Delsart, D.
Boulongne, J. Vernier, O. Benmoktar,
Services de médecine Physique et de
réadaptation des CHU Henri Mondor et
Bichat-Claude Bernard, Société Vernier
Paris
Appareiller avec des prothèses
motorisées : une aventure humaine
et technique
Début des années 1970 : une rencontre avec
Jacques Vernier grâce à un ami commun, Pierre
Chaumont. depuis cette date une complicité ,
une amitié et une confiance sont nées socle
d’une collaboration qui dure jusqu’à maintenant.
 Un objectif commun : appareiller des amputés
du membre supérieur avec des prothèses
myoélectriques.

De l’orthèse à la prothèse
myoélectrique

Notre expérience de la commande
myoélectrique nous la devions à
l’invention d’une orthèse à contrôle
myoélectrique (la « main de Mondor »)
réalisée pour un confrère tétraplégique,
grâce à la collaboration des ingénieurs de
la Compagnie des Compteurs et à l’accueil
et au soutien du Professeur André
Grossiord, à Garches.
Les précurseurs, explorateurs des
technologies de l’humain et les autres
La main d’Ambroise Paré
La main électrique de Vaduz
Le muscle pneumatique de Mac Kibben (bras et avantbras),
 L’implantation de crochets musculaires,
 La main russe,
 La main yougoslave de Tomovic,
 La main française des anciens combattants (Barrachina
et son équipe),
 La main québécoise Gilbert Drouin et Yves Lozach),
 Le bras de Funakubo,
 Le bras de l’Utah,
 La main et l’avant-bras Otto Bock



Prothèse double à
muscle pneumatique
Le démarrage





Henri Mondor 1971, dans l’ambiance d’une
recherche robotique qui est devenue rapidement
le projet national Spartacus ;
Une ergothérapeute allemande ;
Un prothésiste sourcilleux : Monsieur Kegel ;
Une technologie allemande balbutiante (Otto
Bock) avec quelques ratés.
Un premier succès : un amputé appareillé
repeint seul son appartement avec sa prothèse
myoélectrique.
Le développement
Avec des moyens simples, en ambulatoire,
En peu de séances, la prothèse est mise en
place et adaptée après un test myoélectrique et un suivi en ergothérapie lorsque
l’éloignement et les activités de la
personne appareillée ne constituent pas
un obstacle. L’adaptation est très rapide
pour les prothèses de main, souvent
surprenante.
Améliorations techniques et
sociales
Les aléas techniques se raréfient permettant une plus
grande autonomie,
 La motorisation de la prono-supination devient possible
et est controlée par les mêmes muscles que ceux
utilisés^pour la pince avec un niveau d’activité différent.
 La pince multi-usages, quoique volumi-neuse, est de
plus en plus efficace et souvent prescrite ,
 Otto Bock met au point un dispositif informatique de
contrôle myoélectrique qui simule les mouvements de la
prothèse,
 La prothèse myoélectrique est inscrite au TIPSS !

Mise en place d’une étude
d’efficacité et de services
rendus
Objectifs :
1-Évaluer l’apport de compensation fonctionnelle
et d’adaptation situationnelle notamment au
travail et dans la vie au quotidien.
2-Apprécier les aspects subjectifs par rapport à
l’image corporelle, au retentissement
fonctionnel et au sentiment d’être exclu.
3-affiner les prescriptions futures
(pronosupination, coude)
Premiers résultats sur 21
personnes
Majorité d’hommes (sex ratio : 1,7)
15 sur 16 en âge de travail ont un emploi,
Délai moyen entre l’amputation et la
première prothèse myoélectrique : 20 ans
(1 à 67)
 Niveau d’amputation : 14 avant-bras ou
poignets, 3 bilatérales),
 Echecs avec abandon : 3.

Double amputation des avantbras par violence à la
machette
Conclusions
La prothèse myoélectrique est aujourd’hui est
moyen fiable de compensation fonctionnelle
de la perte de la fonction de préhension par
amputation ou agénésie d’un membre
supérieur.
 Sa date de prescription n’est pas toujours
facile à déterminer,
 Elle est mal connue notamment des
chirurgiens qui sont maintenant attirés par les
greffes de main et ne croient pas à
l’appareillage des amputés bilatéraux.
 Des dangers planent sur les remboursements
au nom de l’EVIDENCE BASED MEDICINE.
