l`analyse des erreurs

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EVALUATION DES APPRENTISSAGES EN
DIDACTIQUE DES LANGUES
Patrick CHARDENET
Flavia Fazion
DLM – FFLCH-USP
Grupo ALTER-AGE CNPq
L’interprétation de l’erreur
MARTINE MARQUILLÓ LARRUY
Collection Didactique des langues
étrangères, dirigée par Robert Galisson.
Présentation
Martine Marquilló Larruy – maître de conférences à
l’université de Poitiers, présente dans son livre quelques
points de repère suscetibles de guider la pratique de
classe. Pour ce faire, son travail vise a promouvoir une
reconsidération et une revalorisation du statut de l’erreur
dans l’apprentissage et aussi la nécessité de considérer les
erreurs comme des éléments de systèmes particuliers.

À propos du titre, l’auteure considère l’interprétation
comme une « aide à la compréhension ».
Le livre est divisé en trois parties

Première partie
Erreur et norme: quelle langue de référence?

Deuxième partie
L’erreur et la faute

Troisième partie
Interpréter les erreurs des apprenants
Première partie
Erreur et norme: quelle langue de référence?
Cette partie porte sur une réflexion à propos de
la stabilisation des langues et la construction de la
norme. L’auteure prend comme définition que l’erreur
est un écart par rapport à une norme, comme un
indice transitoire (d’un stade particulier) dans une
trajectoire d’apprentissage. Alors il faut s’interroger
sur ce qu’on considère comme une erreur et ce que
recouvre le concept de norme ou de langue de
référence.
Première partie
Erreur et norme: quelle langue de référence?
Larruy explique que le trait qui différencie la faute de
l’erreur est la notion de conscience et de caractère volontaire.
La faute fait partie des référents culturels familiers de la
civilisation judéo-chrétienne et se trouve associée au péché, à
la culpabilité. Le terme d’erreur est culturellement moins
marqué, plus neutre, et les pédagogues contemporains
souhaitent reconsidérer son rôle et son statut dans
l’apprentissage.
Moles (1995) distingue deux aspects de l’erreur :
l’erreur matérielle – l’erreur apparait comme non conforme à
une forme imposée, et l’erreur créatrice – celle qui aprés une
série d’étapes semble fausse, provisoire, mais que l’on peut
corriger. C’est ce type que Larruy va favoriser ici.
Première partie
Erreur et norme: quelle langue de référence?
Ensuite Martine présente l’histoire de
la stabilisation et standardisation du
français. Pour clore cette partie, le
chapitre quatre nous montre que à la
notion de norme unique va se substituer le
répérage d’une série de variations qui
affectent
la
langue
et
que
la
reconnaissance de ces variations a induit
des distinctions entre plusieurs sortes de
Première partie
Erreur et norme: quelle langue de référence?
Comme conclusion, elle nous resume les types
de variation à propos de la langue de référence à
retenir aussi comme le caractère relatif de l’écart
selon le contexte d’apparition et les différents
niveaux dans la portée de cet écart :
Première partie
Erreur et norme: quelle langue de référence?
CINQ TYPES DE VARIATIONS
 La
variation diachronique : liée au temps, à
l’histoire. (l’écriture de quarreau puis de carreau ;
 La
variation diatopique : liée aux lieux. (myrtille en
France et bleuet au Canada) ;
 La
variation diastratique : liée à la dimension
sociale.
 La
variation diaphasique : liée à la situation.
 Les
variations liées à l’oral et à l’écrit.
Première partie
Erreur et norme: quelle langue de référence?
QUATRE NIVEAUX DANS LA PORTÉE DE L’ÉCART
 Écart
affectant l’adéquation au contexte
communicatif (pragmatique);
 Écart
affectant le système de la langue (agrammaticalité) ;
 Écart
affectant la compréhension du message
(sens/signification) ;
 Écart
affectant la norme ou le bon usage
(correct/incorrect).
Deuxième partie
Cette partie introduit
L’erreur etlelaconcepte
faute d’erreur sous
l’angle de la psychologie cognitive puis il est envisagé
en fonction du statut qu’on lui accorde dans
différentes
méthodologies
d’enseignement/apprentissage des langues.
Ensuite les chapitres vont présenter les quatre
courants majeurs de l’approche psycholinguistique :
l’analyse contrastive, l’analyse des erreurs, l’étude
des interlangues et celles des parlers bilingues en
associant les suggestions pédagogiques qui
accompagnent ces courants.
Deuxième partie
L’auteure évoque les typologies, classements ou grilles
L’erreur et la faute
d’analyse et d’observation des erreurs en constituant une
boite à outils dans laquelle les enseignants pourront puiser
pour fabriquer leurs propres instruments d’analyse. En guise
de conclusion, Larruy affirme qu’on ne peut pas intervenir sur
les erreurs ou les comprendre sans avoir pris la peine de les
analyser. Les différentes approches évoquées dans cette
partie ont donc le but d’élargir et de multiplier le répertoire
des angles d’attaque de l’enseignant.
Deuxième partie
L’erreur et la faute
Alors de l’analyse des erreurs on
retiendra les zones du français les plus
problématiques
concernant
généralement les déterminants, les
formes verbales, la morphologie du
genre et du nombre et les
prépositions ; l’analyse contrastive
Boite à outils : des trames pour traquer les erreurs
1. repérer les écarts : restituer – avec prudence et
ouverture d’esprit – la forme « normée et attendue »
en fonction du contexte dans lequel elle apparait.
2. analyser l’écart : essayer de caractériser sa nature
en comparant avec la ou les formes proches qui ont
pu faire écran – penser aux mécanismes de
l’analogie intra/interlinguale.
Boite à outils : des trames pour traquer
les
erreurs
3. faire des hypothèses sur la cause : cas isolé ou
récurrant ? mise en relation avec les autres formes
« erronées » mais aussi les formes « correctes » afin
de rechercher ce qui pourrait faire « système » chez
l’apprenant.
4. interroger l’apprenant : vise la prise de conscience
chez l’élève ; l’explication fournit doit être considérée
comme un indice de son savoir sur la langue et non
comme la réalité de son processus acquisitionnel.
Boite à outils : des trames pour traquer
les erreurs
5. demander une autocorrection : avec
attention car parfois l’apprenant a conscience
d’avoir commis une erreur mais ne sais pas
comment la corriger.
6. correction/réflexion/prolongements
pédagogiques selon les modalités
diversifiées : enseignants, groupe-classe,
apprenants, élaboration de microrègles,
exercices, etc.
Troisième partie
Interpréter les erreurs des apprenants
Cette
partie
présente
des
exemples
d’interprétation
Troisième partie
Interpréter les erreurs des apprenants
C) Au niveau de la phrase

Ordre des mots

Construction des verbes avec des prépositions

Construction des séquences coordonnées

Construction des types de phrases (négation,
interrogation, exclamation...)

Construction des phrases complexes
D) Niveau infraphrastique
Troisième partie
Interpréter les erreurs des apprenants
1. Le premier cas présenté associe les textes à leurs
conditions de production. L’objectif est de montrer le lien entre
les productions des élèves et les activités proposées par les
enseignants. L’auteure souhaite montrer l’impact des
séquences pédagogiques qui, tout comme les consignes
d’écriture, peuvent sousciter réussites et défaillances.
L’enseignant doit être en mesure d’estimer la portée des
activités qu’il met en place et leur incidence sur les
productions des élèves.
Troisième partie
Interpréter les erreurs des apprenants
2. La deuxième étude confronte un texte estimé réussi et un
autre pour lequel on propose d’emblée une réécriture afin de
le désengluer de l’écran trouble de la surface des mots et va
montrer combien il est délicat de se dáfaire des réflexes
normatifs scolaires.
Conclusion (provisoire)
Martine Larruy fait trois remarques comme conclusion
(provisoire) du livre :

La première porte sur le caractère particuliérement
subjectif de l’interprétation des erreurs ;

La deuxième porte sur la distinction entre connaissance
d’une langue et savoir-faire dans le domaine de
l’interprétation des erreurs, ceci deumenrant un domaine
trop peu pris en compte dans les cursus de formation
professionnelle;

La troisième porte sur les attentes des apprenants vis-à-vis
de leurs erreurs. Diverses recherches ont montré que les
attentes des apprenants de langue étrangère sont plus

Merci!