Cas clinique BTP
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Transcript Cas clinique BTP
Particularités du BTP (suite):
Cas Cliniques
Dr Emmanuelle Brichet, Dr Michel Cambrelin
Journées de validation , Reims
[email protected]
Cas clinique n°1:
chute d’une échelle
V pré-reprise médecin conseil 23/12/04 :
Plombier Chauffagiste de 40 ans en arrêt AT
depuis 02/07/02 :
Chute d’une échelle de 4m
=> fracture du pilon tibial G ostéosynthésée
(ablation de la vis le 19/11/02), compliquée
d’algodystrophie, puis d’arthrose (IRM
30/10/03).
=> prothèse cheville G
Cas clinique : chute Ch (suite)
A mon examen : La marche est douloureuse avec
boiterie; la cheville G est raide; amyotrophie du
mollet G.
Le chirurgien a prolongé son arrêt jusqu’au
06/02/05.
Cas clinique : chute Ch (suite)
Le salarié souhaiterait un mi-temps
thérapeutique : Qu’en pensez-vous ?
R : Le mi-temps thérapeutique n’a ici aucun
intérêt : il n’y pas pas d’amélioration à
envisager dans les mois qui viennent.
Toutefois c’est au médecin traitant qu’il
appartient d’en faire la demande, s’il le
souhaite, au médecin conseil (à condition que
la consolidation n’ait pas encore été
prononcée)
Mais il faudrait auparavant que son employeur
donne son accord.
Cas clinique : chute Ch (suite)
L’employeur refuse un mi-temps thérapeutique
Le médecin conseil consolide les lésions au
07/03/05
Il est revu en visite de reprise le 09/03/05 : son
handicap du MIF G est identique.
Cas clinique : chute Ch (suite)
Quelle est la conduite à tenir ?
M Ch. reconnaît qu’il ne pourra plus supporter le
port de charges lourdes ni les postures pénibles
qu’exige son métier
Il a rencontré notre conseiller du travail qui a mis
en route un dossier COTOREP avec une
demande de reconversion en tant que formateur
(dans un CFA…)
Cas clinique : chute Ch (suite)
Quelle est la conduite à tenir ?
=> M Ch., 40 ans, est déclaré inapte à son poste
de travail de plombier-chauffagiste.
Un courrier est adressé à l’employeur pour une
recherche de poste pouvant satisfaire les
exigences suivantes : port charges<10kg; pas de
déplacements sur échelle, en terrain accidenté, ni
prolongés; pas de position accroupie ni à genoux.
Il est reconvoqué dans 2 semaines
Cas clinique : chute Ch (suite)
Il est revu le 23/03/05 en 2ème visite : que
concluez-vous ?
L’employeur a répondu qu’il n’a pas de tel poste
disponible.
l’inaptitude à son poste est confirmée.
Cas clinique n°2 :
Chute d’échafaudage
M. F.G. Ernesto, maçon bâtiment d’origine
portugaise de 34 ans, me consulte le
12/12/04 dans les suites d’un AT du 30/10/02
: chute d’un échafaudage.
Cette chute a provoqué
– 1) une rupture de coiffe des rotateurs de
l’épaule G.
– 2) une sciatique L4L5 G sur HD, opérée le
21/01/04 :
Cas clinique n°2 :
Chute d’échafaudage (suite)
Les suites de sa cure de HD sont mauvaises :
douleurs au niveau de la cicatrice et lombalgies
fréquentes au port de charges ou en position
assise prolongée
Le médecin-conseil consolide les lésions le
27/11/04
Il est vu en V de reprise le 29/11/04 : CAT ?
inaptitude à son poste et courrier à l’employeur
pour recherche de poste
Cas clinique n°2 :
Chute d’échafaudage (suite)
Un dossier COTOREP est en cours, en vue d’une
réorientation professionnelle
L’employeur répond le 10/12/04 : pas de poste
disponible
Je le revois le 15/12/04 en 2ème V d’inaptitude :
confirmation.
Cas clinique n°3:
Accident d’engin
M F…, algérien, maçon TP de 59 ans est victime
le 13/02/03 d’un AT : écrasement de la main
droite par une mini-pelle, avec plaie profonde;
l’exploration chir ne montrera pas d’atteinte
vasculo-nerveuse sous-jacente
Il doit cependant être réopéré le 21/07/03 pour
syndactylie iatrogène au niveau de la main droite
=> séquelles : la main droite est non
fonctionnelle avec un déficit important des mvts
d’enroulement et des articulations MCP,IPP, IPD;
…
Cas clinique n°3:
Accident d’engin (suite)
Tout travail de cette main (ex désherbage)
entraîne un œdème de cette main droite à
prédominance nocturne.
A noter qu’il avait déjà un handicap modéré de la
main G en relation avec un précédent AT.
Une tentative de reprise le 28/07/04 s’est soldée
par un échec
Cas clinique n°3:
Accident d’engin (suite)
M F… a contesté la consolidation décidée par la
CPAM, mais a perdu l’expertise => il est sans
revenu depuis le 19/07/04 (4 mois 1/2 !), date de
consolidation
Il a rencontré notre conseiller du travail qui lui a
recommandé de ne pas continuer ces arrêts de
travail : …
Cas clinique n°3:
Accident d’engin (suite)
…En effet, en cas d’inaptitude, M F… pourrait
prétendre à 42 mois de chômage et prendrait sa
retraite à l’issue sur une base de 35 ans de
cotisations; il demanderait alors une retraite pour
inaptitude, ce qui lui conférera quelqu’avantage
financier.
Cette inaptitude sera prononcée en 2 V les
10/12/04 et 03/01/05 (recherche de poste
négative)
Cas clinique n° 4
« Usure généralisée »
M. Ch… Moussa, 64 ans, de nationalité
algérienne, manœuvre TP
V de reprise le 28/02/05 après arrêt maladie de 3
ans consolidé par la CPAM au 28/01/05
Pour douleurs arthrosiques multiples invalidantes
avec synd dépressif (« sinistrose »)
Sur obésité (IMC=38) + DNID + HTA +
Dyslipémie + prurit sine materia
Cas clinique n° 4
« Usure généralisée » (suite)
Ex : plaintes douloureuses art multiples, rachis
raide, douleurs MIF G mais Lasègue nég, HTA
Son état général n’est plus compatible à
l’exercice de ces travaux « de force »
Heureusement pour lui, il a eu le temps de cotiser
suffisamment pour sa retraite (35 ans dans les TP
+ 13 trim dans l’armée française)
=> l’inaptitude sera prononcée en 2 temps
Cas clinique n°5:
Epicondylite
M L… Mustapha, 55 ans, maçon coffreur, est vu
le 18/10/04 en V de reprise : il était en arrêt du
6/05/03 au 13/10/04 pour une épicondylite du
coude G.
Cette épicondylite a été reconnue en MP 57
depuis le 05/08/03
Cette reprise se solde par un échec et des
difficultés relationnelles avec son chef d’équipe
Cas clinique n°5:
Epicondylite (suite)
A l’examen les douleurs à la mobilisation (pronosupination, préhension)et à la palpation du coude
sont franches, M L… a du mal à se déshabiller;
de plus le poignet G est douloureux, limité en
flexion.
=> il est mis en inaptitude temporaire pour 15j,
adressé à son MT pour arrêt de travail
Cas clinique n°5:
Epicondylite (suite)
Il est revu en V de pré-reprise le 02/03/05 : il est
de nouveau en arrêt depuis la dernière V.
l’examen est pratiquement inchangé
Il est inquiet en raison de problèmes personnels
financiers (cotisation insuff, études des enfants,
maison à payer…). Il est venu avec sa fille aînée
qui est avocate. Elle a demandé un dossier
COTOREP…
Il sera cependant déclaré inapte à son poste en 2
V (9 et 24/03); la recherche de poste convenable
étant infructueuse dans l’entreprise.
Cas clinique n°6
M G… , 24 ans, maçon, est vu en sept 2004 pour
un eczéma depuis 3 mois, qui a d’abord touché
les mains et les pieds, puis les poignets et les
jambes;
il a fait de l’asthme dans la petite enfance
L’évolution est rythmée par le travail et le
médecin du travail l’adresse à un dermatologue :
les tests épicutanés ont montré une très forte
positivité au chrome
Quel est votre diagnostic ?
CAT ?
« Gale du ciment » chez un maçon de 24 ans
=> un certificat descriptif pour éventuelle
demande de reconnaissance en MP est remis au
salarié (RG n°8)
Il est vu en V de reprise le 20/01/05 : inapte à son
poste
L’employeur ne trouve malheureusement pas
dans son entreprise de poste disponible évitant le
contact direct avec le ciment
Cas clinique n°6:
gale du ciment
Il est revu le 03/02 : la MP a été reconnue le
26/11/04
N’ayant pas repris effectivement son travail, ses
lésions sont nettement améliorées
=> l’inaptitude à son poste est confirmée. Il est
motivé pour une réorientation professionnelle.