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LES MEDICAMENTS EN
GYNECOLOGIE
Nadine OBOA – Pharmacien
GH Charles FOIX- Jean ROSTAND
Plan
A - LES MEDICAMENTS UTILISES EN PRE et POST PARTUM
I- Les ocytociques (le déclenchement du travail)
- L’ocytocine
- Les prostaglandines E2
- La methylergométrine
II- La Bromocriptine (la lactation)
III- Les médicaments utilisés en cas de menace
d’accouchement prématuré (la tocolyse)
B – LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
C - LES DIFFERENTES METHODES DE CONTRACEPTION
D – L’HORMONOTHERAPIE LIEE A LA MENOPAUSE
LES TRAITEMENTS UTILISES EN PRE
ET POST PARTUM
LES OCYTOCIQUES
1- Généralités
Ce sont des médicaments utilisés pendant
l’accouchement et qui vont agir sur la
musculature lisse utérine pour entraîner des
contractions en vue de l’expulsion du nouveauné, lorsque les contractions naturelles sont
inefficaces.
LES OCYTOCIQUES
2 – Classification
On distingue:
* L’ocytocine : polypeptide formé de 9
acides aminés et sécrété par la post-hypophyse, elle
déclenche les contractions utérines et accroît la
force et la fréquence des contractions.
Elle stimule également les cellules des glandes
mammaires entraînant l’éjection de lait.
LES OCYTOCIQUES
* Les prostaglandines E2 : stimule la
musculature utérine à tout moment de la
grossesse.
Très souvent utilisée dans la pré-induction et
l’induction du travail.
LES OCYTOCIQUES
* La methylergométrine : c’est un dérivé
de l’ergot de seigle utilisé en postpartum, par voie orale ou parentérale,
pour la prévention ou le traitement de
l’hypotonie utérine et des hémorragies.
LES OCYTOCIQUES
Principaux médicaments
DCI / Spécialités
Posologies usuelles
Effets indésirables
Contre-indications
Ocytocine ou
oxytocine
SYNTOCINON®
Ampoule injectable
1 ml = 5 UI
En perfusion IV
lente à dose
progressive et sous
tocographe.
Augmentation de
l’incidence de
l’hyperbilirubinémie
(chez le nouveau né
surtout chez le
prématuré)
Dystocies
2à8
gouttes/minute puis
si besoin jusqu’à 40
gouttes/minute
Surdosage:
Souffrance fœtale
(ralentissement du
rythme cardiaque,
hypoxie)
Risque de rupture
utérine
Hypertonie utérine
Utérus cicatriciel
ou trop distendu
Hypertonie utérine
Risque d’embolie
amniotique
L’ocytocine
Soins infirmiers
Surveillance
 Attention aux perfusions trop prolongées : elles
peuvent induire des céphalées et nausées
 En cas de surdosage : risque de souffrance fœtale,
d’hypertonie utérine, rupture utérine
 Hémorragie de la délivrance et du post partum :
vérifier toujours l’expulsion préalable et complète du
placenta (utiliser METHERGIN)
 Associations déconseillées : analogues des
prostaglandines
LES OCYTOCIQUES
Les prostaglandines ocytociques
DCI / Spécialités
Posologies usuelles
Effets indésirables
Contre-indications
Dinoprostone
injectable
PROSTINE E2 ®
par voie extraamniotique
Ampoule injectable
0.5 ml = 5 mg
En instillation dans
l’espace extraamniotique
Avortement
thérapeutique –
Alternative de l’IVG
selon modalités
Troubles digestifs
Hypersensibilité
aux composants
PROSTINE E2 ®
ampoule injectable
IV
10 mg/ml
En perfusion IV
selon modalités
En cas de
surdosage:
hypertonie utérine
avec souffrance
fœtale → arrêt
jusqu’au retour à
l’état normal et
reprise éventuelle à
dose réduite de
moitié
PROSTINE E2 ®
ampoule injectable
IV
1 mg/ml
En perfusion IV
selon modalités
Hyperleucocytose
Accidents cardiovasculaires
Fragilité utérine
Antécédents
d’asthme ou de
bronchite
HTA permanente
Insuffisance
cardiaque
Glaucome
LES OCYTOCIQUES
Les prostaglandines ocytociques
DCI / Spécialités
Posologies usuelles
Effets indésirables
Contre-indications
Dinoprostone par
voie locale
PREPIDIL® , gel
intra cervical –
seringue de 2.5 ml =
0.5 mg
Maturation
cervicale et
dilatation du col
utérin
Par voie intra
cervical
selon modalités
Digestifs : nausées,
vomissements,
diarrhées
Hypersensibilité
aux prostaglandines
Par voie vaginal
dans le cul-de-sac
postérieur selon
modalités
Surdosage :
hypertonie utérine
avec souffrance
fœtale éventuelle
→ évacuer le gel
vaginal si possible
et mettre la
patiente en position
latérale semi-assise
PROSTINE E2
Gel
Gel stérile vaginal –
seringue préremplie de 1 et 2
mg
Modifications du
rythme cardiaque
fœtal
®
PROPESS ®
Dispositif vaginal
stérile
Par voie vaginal
dans le cul-de-sac
postérieur selon
modalités
Antécédents de
césarienne
Grossesse
gémellaire
Anomalie de
placenta
Présentation non
céphalique
Rupture de
membrane
LES OCYTOCIQUES
Les prostaglandines ocytociques
DCI / Spécialités
Géméprost
CERVAGEME
à 1 mg
®
ovule
Sulprostone
NALADOR ® ampoule
injectable à 500 µg
Posologies usuelles
Effets indésirables
Contre-indications
Avortement
thérapeutique - IVG
(1er trimestre, femme
< 35 ans non fumeuse)Mort fœtale in utero
Nausées,
vomissements,
diarrhées
Céphalées
Par voie vaginale dans
le cul-de –sac
postérieur selon
modalités
Douleurs liées aux
contractions
utérines
Saignements utérins
Hyperthermie
Hypersensibilité aux
prostaglandines
Insuffisance cardiaque
Utérus cicatriciel
Antécédents vasculaires
Déclenchement de
l’accouchement à terme
d’un enfant viable
Perfusion IV lente
selon modalités
Bronchoconstriction
Bradycardie,
Crampes
abdominales
Infarctus
myocardique (rare)
HTA permanente sévère
Grossesse gémellaire
Asthme, ulcère gastrique
Bronchites spasmodiques
Infections
gynécologiques
Colite ulcéreuse
Glaucome, Diabète
Les prostaglandines ocytociques
Soins infirmiers
Surveillance
 Ces médicaments sont à utilisés uniquement sous
surveillance médicale spécialisée avec un suivi strict
des contractions utérines, du rythme cardiaque fœtale



Surveillance cardiorespiratoire renforcée chez la
femme fumeuse
En cas de glaucome, hypertonie oculaire et antécédents
d’asthme, utiliser ces produits avec une extrême
prudence
Vérifier la vacuité utérine en cas d’avortement
thérapeutique
LES OCYTOCIQUES
La méthylergométrine
DCI / Spécialités
Posologies usuelles
Effets indésirables
Contre-indications
METHERGIN ®
Ampoule injectable
200µg/1 ml
Voie IM
200 µg à répéter si
besoin toutes les 2 à 4
heures
Poussées
hypertensives
Bradycardie ou
tachycardie
Allergie au produit
Hémorragie génitale au
cours de la grossesse
METHERGIN ® comp.
0.125mg
Solution buvable
12.5µg par goutte
1 à 2 comp. ou 10 à 20
gouttes 3 fois par jour
Céphalées, vertiges
A fortes doses :
nausées,
vomissements,
douleurs
abdominales
Au cours du travail
jusqu’au dégagement de
l’épaule postérieure en
cas de présentation
céphalique et jusqu’au
dégagement complet de
l’enfant ( siège et autres
présentations anormale)
Hypertension artérielle
Éclampsie
Affections vasculaires
oblitérantes
Le méthylergométrine
Soins infirmiers
Cf. SYNTOCINON
®
La bromocriptine
Généralités
Utilisée également comme médicament antiparkinsonien
(effet agoniste dopaminergique), la bromocriptine est
souvent utilisée en gynécologie :


dans les hyperprolactinémies
pour inhiber la montée de lait entraînant un arrêt de la
lactation ( pour les femmes ne voulant pas allaiter)
La bromocriptine
Principales spécialités
DCI /
Spécialités
PARLODEL ®
BROMO-KIN
Comp. Sec.
2.5 mg
®
Posologies usuelles
Effets indésirables
Contre-indications
Hyperprolactinémies
1.25 mg le 1er jour
1.25 mg x2/jour le 2ème
jour
puis 5 mg/jour en 2 prises
aux repas jusqu’à cessation
de l’écoulement lacté
(galactorrhée) ou jusqu’à
l’apparition de cycles
normaux.
Inhibition de la montée de
lait
Arrêt de la lactation
1.25 mg le 1er jour
1.25 mg x2/jour le 2ème
jour
puis 5 mg/jour en 2 prises
aux repas ( traitement de
14 jours, à débuter 24 h
après l’accouchement
Troubles psychiques :
insomnie, somnolence,
euphorie,hallucinations
,
confusion (arrêt)
Hypersensibilité à la
bromocriptine
Troubles digestifs
transitoires: nausées,
vomissements,
anorexie
Rares: Hypotension
orthostatique, bouche
sèche, constipation,
vertiges, chute de
cheveux, troubles
cardiovasculaires
Hypertension gravidique
Insuffisance
coronarienne
Troubles psychiques
sévères
Antécédents
psychiatriques
La bromocriptine
Soins infirmiers
Surveillance
 Surveiller la tension artérielle en début de
traitement et au cours des repas

En cas d’antécédents d’affections mentales,
utiliser ces produits avec prudence

Associations déconseillées : macrolides
(spiramycine), alcool, methylergométrine,
neuroleptiques et apparentés.
LES MEDICAMENTS UTILISES EN CAS DE MENACE
D’ACCOUCHEMENT PREMATURE
Généralités
La menace d’accouchement prématuré est un problème relativement
fréquent qu’il convient de prévenir car la prématurité est la cause de
mortalité périnatale.
Le risque étant souvent prévisible, il est important de prendre des
mesures médicales et sociales chez les personnes à risque : fumeuse,
toxicomane, antécédents d’accouchement prématuré ou tardif,
hypertrophie utérine,malformation utérine, traumatisme obstétricaux,
age (< 18 ans, > 40 ans), infection.
Prise en charge en cas de menace d’accouchement prématuré
La tocolyse ( du grec «tokos» = accouchement et «lusis»
=dissolution englobe tout mécanisme visant à empêcher un
accouchement prématuré de se produire.
Selon l’OMS, un accouchement est considéré comme
prématuré lorsque le travail survient entre la 28 et 37ème
semaine révolue d’aménorrhée gravidique (6 et 8ème mois).
Deux types de situations peuvent se présenter:
 La MAP modérée
 La MAP sévère
Dans les 2 cas, une hospitalisation ou une surveillance à
domicile est à envisager avec un repos et un arrêt de
travail.
LES MEDICAMENTS UTILISES EN CAS DE MENACE
D’ACCOUCHEMENT PREMATURE
Les médicaments de référence utilisés sont appelés
tocolytiques.
Il s’agit principalement:
- des inhibiteurs calciques (Nifédipine ADALATE)
- de médicament de la classe des bêta 2 mimétiques
(salbutamol)
- de l’atosiban TRACTOCILE®.
Les corticoïdes peuvent être administrés car ils ont une
efficacité prouvée dans la maturation pulmonaire fœtale.
D’autres alternatives thérapeutiques existent: Le recours
au cerclage si constat de la béance du col (décerclage
~38ème semaine)
MAP modérée
Principaux médicaments
DCI / Spécialités
Posologies usuelles Effets indésirables
Nifédipine
1 capsule à 10mg à
répéter toutes les
15 min ( jusqu’à 4
ADALATE ® 10 mg
capsules).
capsule orale
A l’arrêt des
contractions
ADALATE LP ® 20mg utérines : 1 comp.
comprimé
LP à 20 mg par 6
heures puis 8
heures.
Céphalées
Rash cutané
Contre-indications
HTA et
Hypotension
maternelle (PA <
9/5)
Défaillance
cardiaque
MAP modérée
Principaux médicaments
DCI / Spécialités
Posologies usuelles Effets indésirables
Salbutamol par voie
orale ou rectale
SALBUMOL®
Comprimés sec. 2 mg
Suppositoires 1 mg
1 à 2 comprimés 4
fois par jour
1 suppositoire
toutes les 4 à 6
heures
Contre-indications
Tachycardie
sinusale modérée
secondaire à la
vasodilatation
Infarctus du
myocarde
Nervosité
Hypersensibilité à
l’un des composants
Tremblements des
extrémités
Céphalées, vertiges,
palpitations →
réduire la posologie
Angor instable
MAP sévère
Principaux médicaments
DCI / Spécialités
Posologies usuelles
Effets indésirables
Contre-indications
Salbutamol injectable
SALBUMOL ® ampoule
injectable 0.5 mg/1
ml
Perfusion IV :
15 à 20 µg/minute soit
30 à 40
gouttes/minute
En SC ou IM:
Sans dilution préalable
0.5 mg 4 fois par jour
Perfusion IV :
15 à 20 µg/minute soit
30 à 40
gouttes/minute
Idem
Idem
SALBUMOL ® fort
ampoule injectable
5 mg/5 ml
En cas de CI
Nifédipine
Atosiban
TRACTOCILE ®
Flacon injectable 6.75
mg/0.9ml – 37.5 mg/5
ml
Bolus de 6.75 mg en 1
minute au moins puis
300 µg/min pendant 3
heures, puis 100µg/min
durant 45 heures
maximum
Grossesse entre 24 et
33 semaines
Rupture prématurée
des membranes
Nausées très
fréquentes, céphalées,
bouffées de chaleur,
vomissements,
hyperglycémie,
hypotension, vertiges
Hémorragie utérine
anté partum
Éclampsie
Mort fœtale in utéro
LES MEDICAMENTS UTILISES EN CAS DE MENACE
D’ACCOUCHEMENT PREMATURE
Soins infirmiers
Surveillance

Utiliser avec prudence en cas d’angor, HTA, troubles du rythme
cardiaque, diabète sévère et mal équilibré

Voie parentérale : Utiliser en milieu hospitalier chez la femme
enceinte placée de décubitus latéral gauche en surveillant le pouls,
la tension artérielle et le rythme cardiaque du fœtus
En cas de surdosage : apparition des signes tels que vertiges,
hypotension, palpitations, tremblements, tachycardie excessive
→ arrêt du traitement et si besoin administration en milieu
hospitalier de bêta bloquant avec une grande prudence si patient
asthmatique (risque de broncho constriction)

LES INFECTIONS SEXUELLEMENT
TRANSMISSIBLES
Généralités
Ce sont des infections pouvant se transmettre au
cours de rapports sexuels.
Certaines infections ne sont pas exclusivement
« sexuellement transmissibles » : mycose vaginale,
VIH, hépatite B ou C.
La terminologie « maladies sexuellement
transmissibles » étant impropre, on préfère
actuellement le terme « d’infections sexuellement
transmissibles »
SIGNES CLINIQUES EVOCATEURS D’UNE IST
CHEZ LA FEMME
CHEZ L’HOMME
Pertes blanches
Écoulement urétral
Douleurs pelviennes
Picotement/brûlures en
urinant
Douleurs lors des
rapports
(Dysménorrhées)
Démangeaisons,
picotements ou gène
vulvaire
Gonflement labial
Saignements en
dehors des règles
Douleurs en éjaculant
DANS LES DEUX SEXES
Apparition de ganglions
inguinaux
Éruption cutanée
Vésicule ou ulcération
génitale
Rougeurs sur la verge
Excroissance cutanée ou
Douleurs au niveau des muqueuse ayant un
aspect irrégulier
testicules
(condylome)
Arthrite
Signes anorectaux
CLASSIFICATION DES IST
Germe
Origine
bactérienne
Origine virale
IST due à un
protozoaire
IST
Mycoplasme
Chlamydia
N.Gonnorhea
Vaginite , Urétrite
Cervicite,Urétrite, Salpingite
Vaginite,Cervicite, Urétrite, Salpingite
Garnerella vaginalis
Streptocoque B
Bactéries anaérobies
Vaginite,Cervicite, Salpingite
Herpesvirus
Herpès
Virus hépatite B / C
VIH
Papilloma virus
Cytomégalovirus
Hépatite
SIDA
Risque de cancer du col de l’utérus
Avortement spontané/ infection néonat
Trichomonas
Vaginite, urétrite
LES DIFFERENTES METHODES DE
CONTRACEPTION
LES DIFFERENTES METHODES DE CONTRACEPTION
Généralités
L’OMS définit la contraception comme « l’utilisation
d’agents, de dispositifs, de méthodes, de procédures
pour diminuer la probabilité de conception ou de
l’éviter ».
La contraception peut être assurée au moyen d’un
médicament, d’un dispositif, d’une méthode de blocage
du processus de reproduction.
Toute contraception se doit de satisfaire à des
impératifs: efficacité –bonne tolérance – innocuité –
réversibilité.
CLASSIFICATION
► Les méthodes mécaniques

le préservatif masculin : il assure une protection contre les maladies
vénériennes (forte publicité). Taux d’échec assez faible = 3 à 5%
le stérilet ou dispositif intra-utérin: au cuivre ou au Lévonorgestrel
(MIRENA®),
facile mise en place en cabinet médical.
Nécessite une surveillance gynécologique régulière.
Taux d’échec faible = 1%
Effets indésirables : Ménorragies,
kystes fonctionnels de l’ovaire
infection utérine
Contre-indications :
Nulliparité
Antécédents infectieux,
fibromyomes,adénomyose,
malformation utérine,
antécédents de césarienne,
Traitement de corticoïdes ou d’AINS en cours

CLASSIFICATION
► Les méthodes mécaniques (2)

le diaphragme vaginal: utilisé en association aux
spermicides. Moins prescrit en raison de son taux d’échec
assez élevé (1 à 15%)

Les spermicides: ovules, crèmes, tampons imprégnés de
spermicides,utilisés systématiquement quel que soit le
moment du cycle.

La stérilisation = méthode radicale qui consiste à une
vasectomie (section des canaux déférents) ou à une
section tubaire (trompes)
LES METHODES HORMONALES

La contraception oestroprogestative : la plus utilisée
Elle consiste en l’association d’un œstrogène l’éthinyl-estradiol
(EE) et d’un progestatif norstéroïde.
L’effet contraceptif des oestroprogestatifs est dû à une double
action:
 Une action centrale: entraînant une inhibition de l’ovulation par
freinage de la sécrétion de la FSH et de la LH = repos des ovaires

Une action périphérique induisant:
- une modification du développement de la muqueuse utérine, qui
devient impropre à la nidation
- une modification de la glaire cervical devenant imperméable aux
spermatozoïdes
- une réduction de la motilité tubaire (trompes)
LES METHODES HORMONALES
La contraception oestroprogestative :
On distingue:
 Les pilules normo dosées (EE = 50 µg/cp)
 Les pilules minidosées( EE = 15 à 35 µg/cp)

L’EE peut être administré seul pendant la 1ère partie du cycle
(7j), puis associé à un progestatif en seconde partie (méthode
séquentielle) ou les 2 composants peuvent être associés dans
chaque comprimé au cours du cycle (méthode combiné)
On parle:
- de « pilule monophasique » quand le dosage est fixe
pendant tout le cycle,
- de « pilule bi phasique » quand la posologie du composant
progestatif augmente en 2ème partie du cycle
- et de « pilule triphasique » quand 3 dosages différents sont
utilisés afin de tenter de reproduire le cycle physiologique.
LES METHODES HORMONALES
La contraception progestative
Plusieurs modes
 la contraception micro progestative : les norstéroïdes sont utilisés à
petites doses entraînant:
- une coagulation de la glaire,
- une diminution de la mobilité tubaire
- une atrophie endométriale
A ces doses, ils n’interfèrent pas avec les protéines de la coagulation
donc n’ont pas d’effet métabolique conféré.

La contraception macro progestative par voie orale pour son effet
anti-gonadotrope puissant. Ils ont des effets métaboliques et sont
contre indiqués en cas d’HTA, de diabète, de dyslipidémies ou
d’antécédents thromboemboliques.
LES METHODES HORMONALES
La contraception progestative
Les progestatifs injectables: consistent en l’injection
trimestrielle de progestatif.
Ce mode de contraception est réservé à des cas particuliers
(psychiatriques).

Les implants sous cutanés: Bâtonnet d’acétate de vinyl
éthylène inséré dans le tissu sous cutané du bras délivrant
de l’étonogestrel = métabolite actif du désogestrel.
Même mécanisme d’action que la micro progestative avec
suppression du pic ovulatoire LH.
L’efficacité est excellente et peut se prolonger pendant
3 ans.

► La contraception d’urgence dite « pilule du
lendemain »
Levonorgestrel
NORLEVO®
VIKELA®
Comprimés à 1.5 mg
1 comprimé en une prise unique et à répéter si vomissements dans les
3 heures suivantes
Effets indésirables :
Nausées
vomissements
rarement vertiges
asthénie
céphalées
Aucune contre indication absolue
LES PILULES OESTROPROGESTATIVES
Principaux médicaments
Spécialités
Composition
Effets indésirables
Contre-indications
STEDIRIL®
EE = 50 µg
Norgestrel = 0.5 mg
Modification de
l’hémostase
CILEST®
EFFIPREV
EE = 35 µg
Norgestimate =
0.25 mg
Modification du
métabolisme
lipidique et
glucidique
Antécédents
familiaux de
thrombose
vasculaire
®
ORTHO-NOVUM
DIANE
®
MINIDRIL
®
®
EE = 35 µg
Norgestimate = 1
mg
EE = 35 µg
Acétate de
cyprotérone = 2 mg
EE = 30 µg
Levonorgestrel=
0.15 mg
Modification de la
tension artérielle
Risque augmenté
d’infarctus du
myocarde
Risque de
thrombose veineuse
Phlébothrombose
des membres
inférieurs
Embolie pulmonaire
Accident vasculaire
cérébrale
HTA
Hyperlipidémie
LES PILULES OESTROPROGESTATIVES
DCI / Spécialités
Posologies usuelles
MINULET
EE = 30 µg
Gestodène = 0.075 mg
®
CYCLEANE ® 20
MERCILON ®
ADEPAL
TRIELLA
EE = 35 µg, 35µg, 35 µg
noréthistérone= 0.5 mg,
0.75 mg, 1 mg
®
TRINORDIOL
®
Contre-indications
Idem
Idem
EE = 20 µg
Désogestrel = 0.15 mg
EE = 30 µg
Lévonorgestrel = 0.15 mg,
0.20 mg, 1 mg
®
Effets
indésirables
EE = 30 µg, 40 µg, 30µg
Lévonorgestrel = 0.05 mg,
0.075 mg, 0.125 mg
LES PILULES MICROPROGESTATIVES
Principaux médicaments
DCI / Spécialités
Posologies
usuelles
Effets indésirables
Contre-indications
Lévonorgestrel =
0.03 mg
Modification de la
fonction
ovulatoire
Insuffisance
hépato-cellulaire
Les Norstéroides
MICROVAL
®
MILLIGYNON
CEZARETTE
®
®
noréthistérone=
0.6 mg
Désogestrel
=0.075 mg
Aménorrhée
Douleurs
pelviennes
Ictères
chroniques
héréditaires
Cancer du sein ,
de l’utérus
Suspicion de
grossesse
LES PILULES MACROPROGESTATIVES
Principaux médicaments
DCI / Spécialités
Posologies usuelles
Les dérivés
prégnanes
Acétate de
cytoprotérone
ANDROCUR ®
Acétate de
chlormadione
LUTERAN ®
50 mg/j → du 5è au
25 jour du cycle,
puis 21 jours sur 28
associé à une
substitution
œstrogénique en
percutanée ou
transcutanée
(DIANE)
10 mg/j → du 5è au
25 jour du cycle,
puis 21 jours sur
28
Effets indésirables
Contre-indications
Saignements inter
mensuels
Aménorrhée post
thérapeutique
Grossesse
(féminisation du
fœtus male)
Allaitement
Rares : hépatites
cytolytiques,
troubles visuels →
arrêt du traitement
Maladie
thromboembolique
Affections
hépatiques
chroniques
Irrégularité du
cycle
LES PILULES MACROPROGESTATIVES
Principaux médicaments
DCI / Spécialités
Posologies
usuelles
Les progestatifs
injectables
Acétate de
médroxyprogestérone
DEPO-PROVERA ®
Ampoule injectable
150 mg/3ml
Les implants sous
cutanés
Etonogestrel
(métabolite actif du
désogestrel)
IMPLANON ®
1 injection
trimestrielle en
IM profonde
A retirer dès que
la femme le
désire
(et dans tous les
cas après 3 ans)
Effets indésirables
Contre-indications
Saignements
(vérifier absence
de grossesse avant
injection)
Grossesse
Prise de poids
Acné
Troubles digestifs
Troubles de
l’humeur
Allaitement
Insuffisance
hépato-cellulaire
Accidents
thrombœmboliques
HTA
Cancer du sein et
de l’endomètre
(DEPO-PROVERA)
L’HORMONOTHERAPIE LIEE A LA
MENOPAUSE
L’Hormonothérapie liée à la ménopause
I - Généralités
La ménopause est le moment spécifique dans la
vie d’une femme (aux alentours de 50 ans) qui
correspond à l’arrêt définitif des menstruations et cela
depuis un an.
Cette situation correspond à l’arrêt du fonctionnement
des ovaires entraînant un effondrement du taux des
Oestrogènes circulants à l’origine de l’apparition de
manifestations cliniques appelées symptômes
« climatériques »
L’Hormonothérapie liée à la ménopause
Ce sont :
- A court terme: Aménorrhée, bouffées de chaleur
avec sueurs profuses diurnes et nocturnes, asthénie,
tendance dépressive
-
A moyen terme: Atrophie génitale, dyspareunie,
troubles urinaires
-
A long terme: une augmentation du risque
cardiovasculaire, une accélération de la
déminéralisation osseuse (ostéoporose) avec un
risque de fracture
L’Hormonothérapie liée à la ménopause
II – Classification des médicaments
L’instauration d’un traitement hormonal substitutif permet
d’obtenir la disparition des symptômes climatériques et toutes
les femmes qui le souhaitent n’ayant pas de contre indications à
un tel traitement peuvent en bénéficier.
On distingue:
- Les oestrogènes
Les oestrogènes naturels
Les oestrogènes de synthèse : l’ethinyl-estradiol
-
Les progestatifs
L’Hormonothérapie liée à la ménopause
III – Stratégies thérapeutiques
En pré ménopause, c’est-à-dire lorsque il y a troubles
climatériques et présence de règles, le traitement
œstrogénique est administré habituellement 25 jours
par mois ou 21 jours sur 28, associé à un traitement
progestatif au moins:

10 jours par mois, si l’œstrogène est administré 21
jours sur 28

12 à 14 jours par mois si l’œstrogène est administré
25 jours
L’Hormonothérapie liée à la ménopause
III – Stratégie thérapeutiques
En ménopause, c’est-à-dire lorsque il
y a troubles climatériques et absence de
règles, œstrogène et progestatif sont
administrés ensemble sans interruption ou
pendant 25 jours par mois.
L’Hormonothérapie liée à la ménopause
IV – Principaux médicaments
1- Les oestrogènes
Les oestrogènes « naturels » ou assimilés (17 Beta
Oestradiol). Ils sont administrés par voie orale, percutanée,
nasale ou transdermique.
Les oestrogènes de synthèse (ethinyl-estradiol) ne sont plus
indiqués dans le THS car ils sont à l’origine d’effets
métaboliques indésirables susceptibles de favoriser des
accidents vasculaires thrombœmboliques.
L’Hormonothérapie liée à la ménopause
2 - Les progestatifs
Ils ont été combinés aux oestrogènes afin d’éviter la
survenue des règles chez les femmes ménopausées.
Cycle 1 – Pré ménopause
Mois 1
Œstrogène
Progestérone
Cycle 2 – Ménopause
Mois 1
Œstrogène + progestatif
Mois 2
Règles
Mois 2
L’Hormonothérapie liée à la ménopause
IV – Principaux médicaments
Les oestrogènes seuls
Voie d’administration
orale
Percutanée
comprimés
Dispositifs transdermiques/24h
ESTREVA
ESTROFEM
OROMONE
PROGYNOVA
PREMARIN
CLIMARA
ESTRADERM TTS
MENOREST
DERMESTRIL
ESTRAPATCH
EVAFILM
FEMSEPT
OESCLIM
SYSTEN
THAIS
Gels
OSTRODOSE
OESTROGEL
DELIDOSE
ESTREVA
Nasale
AERODIOL
L’Hormonothérapie liée à la ménopause
IV – Principaux médicaments
Les associations oestrogènes / progestatifs
Voie d’administration
orale
Percutanée
Comprimés
Dispositifs transdermiques/24 h
ACITVELLE
AVADENE
CLIMASTON
CLIMENE
DIVINA
DUOVA
KLIOGEST
SUCCESSIA
TRISEQUENS
CLIMODIENE
NAEMIS
ESTALIS
FEMSEPTCOMBI
L’Hormonothérapie liée à la ménopause
V – Les principaux risques liés aux THM
•
Augmentation du risque de survenue du cancer du sein, du
cancer de l’ovaire.
Par ailleurs le risque de survenue du cancer du sein ne
semble pas augmenter avec un THM à base d’oestrogènes
seuls .
A partir de 50 ans, il est recommandé d’effectuer de façon
systématique et tous les 2 ans, une mammographie
•
Augmentation du risque cardiovasculaire : risque de
thrombose veineuse (phlébite, embolie pulmonaire) surtout
avec la voie orale, risque d’infarctus du myocarde chez la
femme de plus de 60 ans