Neuropathies canalaires et micro-traumatiques Le syndrome canalaire correspond à une compression, le plus souvent chronique, d’un tronc nerveux périphérique en un endroit où il.
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Transcript Neuropathies canalaires et micro-traumatiques Le syndrome canalaire correspond à une compression, le plus souvent chronique, d’un tronc nerveux périphérique en un endroit où il.
Neuropathies canalaires
et micro-traumatiques
Le syndrome canalaire correspond à une
compression, le plus souvent chronique, d’un tronc
nerveux périphérique en un endroit où il est
particulièrement vulnérable en raison des structures
anatomiques qui l’entourent
- un défilé : défilé thoraco-brachial
- un canal ostéo-ligamentaire : canal carpien
- une boutonnière aponévrotique : émergence
sous-cutanée du nerf péronier superficiel
- une arcade d’insertion : arcade de Fröhse
- une aponévrose musculaire : aponévrose du m.
flexor carpi ulnaris
Neuropathies canalaires
et micro-traumatiques
Parfois, un élément étiopathogénique supplémentaire
intervient pour comprimer le tronc nerveux :
- muscle accessoire : anconé accessoire
- bande fibreuse ou structure osseuse anormale :
côte cervicale et/ou bande fibreuse costo-claviculaire
- modification du contenant ou du contenu
traumatique : cal osseux hypertrophique
rhumatologique : PR
endocrinienne : hypothyroïdie
- augmentation de la susceptibilité nerveuse à la
compression : HNPP, diabète
Neuropathies canalaires
et micro-traumatiques
1.167 lésions nerveuses périphériques à
l'Université de Kyoto
AR
AT
Sports
Divers
16%
Non-Trauma.
43%
13%
6%
22%
Parmi les 6% liés au sport, les lésions par microtraumatismes répétés sont les plus fréquentes
Neuropathies canalaires
Sports à risque
Base-ball, football américain : littérature anglo-saxonne
Tennis : n. sus-scapulaire et de Charles Bell
Volley-ball : n. sus-scapulaire
Cyclisme : n. ulnaire et honteux interne
Neuropathies canalaires
Régions à risque
Epaule (mouvements d’amplitude et de vitesse
d’exécution extrêmes) : plexus brachial, n. susscapulaire et de Charles Bell
Poignet (compression externe, flexion-extension
répétées) : n. ulnire et médian
Pied : nerfs interdigitaux
Nerf médian
Origine des fibres motrices
racines C6C7-C8D1, TPS-TPM-TPI, TSAE-TSAI
Origine des fibres sensitives
racines C6C7, TPS-TPM, TSAE
Nerf médian
Syndrome du canal carpien
NIA : origine tendineuse du chef profond du rond
pronateur ? chef accessoire du long fléchisseur du
pouce (muscle de Gantzer) ?
Syndrome du rond pronateur : compression entre le
chef épitrochléen et le chef coronoïdien ?
Lacertus fibrosus : compression par une expansion
fibreuse du biceps sur l’épitrochlée ?
Syndrome de l’apophyse sus-épitrochléenne :
compression par une bande fibreuse (ligament de
Struthers) tendue entre l’épitrochlée et l’apophyse susépitrochléenne (parfois sus- épicondylienne) ?
Syndromes Canalaires
Nerf médian au coude
Syndrome du canal carpien
Epidémiologie
-
70% de femmes
bilatéral dans 50% des cas
main dominante plus souvent atteinte (66%)
pic d’incidence entre 40 et 60 ans
(exceptionnellement chez l’enfant)
- prévalence entre 3 et 5%
- 120.000 intervention en France/an
Syndrome du canal carpien
Étiologie
Connu depuis 1865 sur le plan clinique (Paget)
et 1913 sur le plan anatomique (autopsie de Marie et
Foix).
Compression chronique (et parfois aiguë) du nerf
médian dans le canal carpien
Très souvent idiopathique
Facteurs prédisposants :
Réduction de l’espace du canal carpien
-ténosynovite des fléchisseurs des doigts dans la PR (2370% des patients)
- cal hypertrophique et remaniements dégénératifs des
fractures du poignet
- tophi goutteux
- kyste arthrosynovial, tumeur, anévrysme
Syndrome du canal carpien
Étiologie
• Augmentation de la susceptibilité nerveuse à la pression
- diabète (20% des patients)
- neuropathie tomaculaire (100% des patients)
•
Divers
- grossesse, lactation
- hypothyroïdie (rarement l’hyperthyroïdie) par
accumulation de tissu myxœdémateux
- amyloïdose primaire
- IRC et dialyse par accumulation de 2-microglobuline
- infections : lyme, arthrite
Syndrome du canal carpien
Étiologie
• Travail manuel lourd et/ou répétitif
- responsable d’une augmentation de la pression
intracanalaire ou d’une diminution de l ’espace du
canal carpien, aggravant des situations où d’autres
facteurs prédisposants sont présents (obésité, sténose
congénitale du canal carpien)
- flexion-extension répétés du poignet
- appui prolongé ou anormal sur la main (vélo)
- activité répétitive des doigts
- activité de préhension forcée
- vibrations
Syndrome du canal carpien
Étiologie
• Canal carpien aigu
- fracture de Pouteau Colles et luxation du poignet
(semi-lunaire), AR avec hyperflexion du poignet
contre le volant (symptômes dans la semaine qui suit
l’accident)
- hématome (hémophiles, anticoagulant)
- infection (ténosynovite suppurative aiguë)
- exacerbation aiguë d’une PR
- travail manuel lourd inhabituel (probablement chez
des patients qui ont un facteur prédisposant)
Syndrome du canal carpien
Clinique
• De loin la neuropathie tronculaire focale la plus
fréquente
• Début le plus souvent insidieux.
• Paresthésies
- dans le territoire digital du nerf médian (R1-R4, R3,
R2-R3, dans tous les doigts, dans tous les doigts sauf
R5 quand on réinterroge les patients)
- d’abord nocturnes (augmentation de volume des
franges synoviales par stase veineuse ? malposition
?), durant certaines activités ensuite (clouer,
conduire un véhicule, lire, peindre, tricoter...) et enfin
permanentes
Syndrome du canal carpien
Clinique
•
•
•
•
Douleurs (crampe, endolorissement) :
poignet, avant-bras, bras et région scapulaire
parfois augmentées par la flexion du poignet et améliorées par
le secouement de la main
Phénomène de Raynaud et raideur des doigts à la mobilisation
(rare)
Déficit sensitif (sensibilité tactile légère et/ou à la piqûre)
maximum à l’extrémité des doigts (surtout R3),
rechercher un split R4
absent chez 20-50% des patients
parfois hyperesthésie
Déficit moteur modéré fréquent et atrophie thénarienne
(cas sévères)
Syndrome du canal carpien
Clinique
• Tinel, Phalen et Phalen
inversé : nombreux F+ et F• Test de compression
carpienne (30’’) : sensibilité
87%, spécificité 90%
Syndrome du canal carpien
Diagnostic différentiel
• Radiculopathie C6-C7
paresthésies de la face dorsale des doigts rarement
bilatérales et aggravées la nuit
douleurs cervicales et thoraciques améliorées par le
repos et aggravées par le valsalva
jamais de split R4
jamais de déficit moteur des muscles thénariens
ROT pathologiques
• Syndrome de Raynaud
troubles sensitifs de tous les doigts aggravés par le
froid
• Algoneurodystrophie - SDRC
• TOS et syndromes canalaires du nerf médian au coude
Syndrome du canal carpien
Diagnostic différentiel
• Pathologie centrale
Lacunes ou embolies thalamiques (paresthésies
constantes y compris souvent autour de la bouche)
AIT dans le territoire de la carotide
épilepsie focale
migraines
SCC: ENMG
Stratégie
- Confirmer la lésion focale du nerf médian dans le CC
- Préciser la sévérité : modérée, moyenne, sévère, totale
Anomalies attendues
- EMG :
signes neurogènes au niveau du m. abductor pollicis brevis
dans les formes moyenne et sévère
- Neurographie sensitive (technique de stimulation palmaire) :
- VCS : différence medianus / ulnaris > 14 m/s
- diminution de l’amplitude du potentiel sensitif dans les formes
moyenne et sévère
- Neurographie motrice :
- allongement de la LDM du n. medianus (démontré pour la 1ère
fois par Simpson en 1956)
- diminution de l’amplitude du potentiel moteur dans les formes
sévères
Pamètres normaux attendus
- EMG, neurographie sensitive et motrice dans les autres territoires
tronculaires
SCC: échographie
Syndrome du canal carpien
Traitement
• Attelle à porter la nuit
• 1 à 2 infiltrations du canal carpien
• Chirurgie : première intervention en 1933
à la Mayo Clinic
• Cas particuliers :
grossesse : attelle, 1 à 2 infiltrations
hypothyroïdie et acromégalie : traitement
conservateur + traitement de l’endocrinopathie,
chirurgie en cas d’échec
canal carpien aigu : chirurgie immédiate
Syndrome du canal carpien
et sports
Acromégalie = FF du SCC et des atteintes
multicanalaires
Dopage à l’hormone de croissance
- littérature : 1 cas de SCC et 1 cas de SCC + ulnaire
au coude
- sport, hormone de croissance ou les 2 ?
- il semblerait que la STH à visée thérapeutique soit
responsable d’une incidence accrue pour : SCC,
gynécomastie et hyperglycémie (réversible à l’arrêt
du traitement)
Nerf radial
Anatomie
- Nerf de l’extension
coude, poignet, doigts
- Origines
C6C7C8, TPS-TPM, TSP
Nerf radial
Sites de compression
- creux axillaire : atteinte complète
- espace huméro-tricipital
(triangulaire) : respect du triceps
sauf vaste externe
- gouttière de torsion humérale :
respect du triceps
- entre le vaste externe et l’humérus
respect du triceps
- tunnel radial/NIP
respect du triceps, long supinateur,
et de la br. terminale sensitive
Nerf radial
Tunnel radial et NIP
- paralysie/parésie des m. ext. des
doigts et abducteurs du pouce
- parfois déviation radiale du carpe
par réduction de force de l’ext.
ulnaire du carpe
- prodrome douloureux au niveau
du coude et/ou de l’avant-bras
(50% des cas)
- long supinateur, triceps et br.
terminale sensitive : OK
Nerf radial et sports
Espace huméro-tricipital
Bodybuilding : hypertrophie du grand
rond => compression + ischémie
Entre le vaste externe et l’humérus
- lésion par mouvements répétés de fle/ext du
coude avec irritation au niveau de l’arcade
fibreuse d’insertion du vaste externe (Syndrome de
Lotem)
- VTT, softball, tennis,
lancement de disque
Nerf radial et sports
Tunnel radial (NIP) : VTT, tennis, natation, golf
- arcade proximale du chef superficiel du muscle
court supinateur (arcade de Fröhse) qui se fibrose
avec l’âge + mouvements répétés de PRONOsupination résistée
- expansion aponévrotique médiale profonde du
court extenseur radial du carpe (ECRB) + pronationextension de l’avant-bras avec extension du
poignet : VTT (Goffinet et al 2004)
- complexe capsulo-tendino-aponévrotique
huméro-radial
- anse vasculaire de l’artère radiale
récurrente de Henry (?)
Nerf radial et sports
Tunnel radial (NIP) : squat
- compression par hypertrophie du court supinateur
- ischémie par augmentation de la pression locale
Nerf radial et sports
Névrite de Wartenberg
- atteinte de la branche sensitive distale
- mécanisme microtraumatique
- volley-ball, karaté
- parfois associé à une tendinite de De Quervain
Thoracic Outlet Syndrome (TOS)
Anatomie
Espace comprenant :
- 1ère côte
- sommet pulmonaire
- clavicule
- plexus brachial
- artère sous-clavière
- veine sous-clavière
Formes cliniques
TOS neurologique vrai
parfois associés à des
TOS artériel
degrés variables
TOS veineux
TOS neurologique discuté
TOS vasculaire
Forme majeure
- unilatéral
- anomalie osseuse (côte cervicale complète)
comprimant l’ar. sous clavière => dilatation
anévrismale post-sténotique
=> thrombus dans les parois
de l’anévrisme => embolie
distalement => ischémie de
la main et des doigts avec
douleurs +++
- intervention en urgence
TOS vasculaire
Forme mineure
- adultes jeunes
- hyperabduction : 1/3 distal de l’ar. axillaire
comprimée par la tête humérale ou
ar. humérale et sous-clavière comprimées sous
le tendon du petit pectoral entre la clavicule
et la 1ère côte
- ischémie distale exceptionnelle
Forme veineuse
- sujets jeunes
- activité vigoureuse du M.Sup.
- thrombose de la veine sous-clavière et de la
veine axillaire
- installation brutale : cyanose, œdème, fatigue
et douleur de l’extrémité du M.Sup.
TOS vasculaire et sports
Baseball
Football américain
Aviron – kayak
Tennis
Natation
L’hyperabduction associée à la rotation externe
(mouvement du lancer) induirait une compression
du tiers distal de l’artère axillaire par la tête humérale
TOS neurologique vrai
Compression et/ou élongation des branches
antérieures des nerfs rachidiens C8 et D1 ou du TPI
Bande fibreuse tendue entre une côte cervicale/
apophysomégalie C7
et la première côte
Scalène antérieur fibreux
TOS neurologique vrai
Côte cervicale
- 0,5% de la population (80% de formes bilatérales)
- 10% présentent des symtômes variés
- TOS neurologique vrai : < 10%
(incidence de 0,1- 0,4%)
Femmes > hommes
Symtômes sensitifs et
moteurs peu marqués
Atrophie thénarienne
importante au moment
du diagnostic
TOS neurologique vrai
Diagnostic différentiel
- neuropathie tronculaire du nerf médian (canal
-
-
carpien souvent opéré à tort) et du nerf cubital
lésions du TPI ou du TSAI : hématomes et faux
anévrismes souvent iatrogènes, infiltration
maligne, tumeur primitive
radiculopathie C8 et D1
médullopathie cervicale
Exploration complémentaire
- RX cervicale : anomalie osseuse; mais le diagnostic
-
reste plausible en son absence
SCAN, IRM, : radiculopathie ou médullopathie cervicale
exploration vasculaire : doppler, phlébographie
ENMG
TOS neurologique vrai : rappels
ENMG
TOS
Réd. Ampl PEM C.Abd.I
SCC
C8
Ulnaire coude
Oui +++ Oui
Oui
Non
Réd. Ampl PEM Abd V
Non
Non
Oui
Oui
Réd. Ampl PEM 1er IO
Non
Non
Oui
Oui
Aug. LDM médian
Non
Oui Oui/Non
Non
Aug. LDM ulnaire
Non
Non Oui/Non
Non
Altération médian sensi.
Non
Oui
Non
Non
Altération ulnaire sensi.
Oui +
Non
Non
Oui
Altération BCI
Oui +++ Non
Non
Non
C.Abd.I neurogène +++
Oui +++ Oui
Oui
Non
Non
Oui
Oui
Abd V et 1er IO neurogène
Oui ±
TOS neurologique vrai
Chirurgie
- abord sus-claviculaire
- section de la bande fibreuse
- côte ruginée sans résection, si la côte elle-même
n’est pas source de compression nerveuse
- dans le cas contraire, résection de la côte +
section des scalènes ant. et moyen
TOS neurologique vrai et sports
Côte cervicale/apophysomégalie C7
Scalène antérieur fibreux (un seul cas décrit)
Natation
Développement d’un TOS controlatéral au côté
préférentiel de respiration du nageur : la rotation de
la tête à gauche alors que le bras droit en élévation
s’abaisse avec force pourrait entraîner un
développement asymétrique des muscles droits de
la nuque et de l’épaule, en particulier les muscles
accessoires de la respiration incluant les scalènes,
induisant un TOS droit.
TOS neurologique discuté
Déséquilibre musculaire, tendineux et/ou
ligamentaire
- femmes au long cou et aux épaules tombantes
(symptômes aggravés par la traction du bras vers
le bas et améliorés par l’élévation)
- arrêt du sport
- traumatisme unique (AR) ou microtraumatismes
multiples (sports, activités professionnelles)
Bande fibreuse et anomalies des scalènes
Paresthésies et douleurs dans le territoire du TPI et
parfois du TPS
Rééducation (chirurgie en cas d’échec)
TOS neurologique discuté
Clinique :
- signe d’Adson : 80% de faux +
- sensibilité du creux sus-claviculaire
- Chandelier
- souffle sus-clavier ou axillaire lors
de la manœuvre de Wright
Iconographie, ENMG, PES : normaux
Traitement : rééducation selon la Mayo Clinic
TOS neurologique discuté et sports
Côte cervicale/apophysomégalie C7
Scalène antérieur fibreux ou hypertrophié
Aviron, natation, baseball
Nerf de Charles Bell : anatomie
Issu des branches
ventrales des 5e, 6e
et 7e nerfs rachidiens
cervicaux
100 dissections (Horwitz et Tocantins) :
- participation de C7 manque dans 8% des cas
- participation C8 dans 8% des cas
- digitations inférieures du m. grand dentelé innervées
par les n. intercostaux dans 20% des cas
Nerf de Charles Bell : anatomie
Les branches issues de
C5 et C6 traversent le
scalène moyen.
Les branches issues de
C7 sont pré-scaléniques.
Leur réunion forme le nerf
qui se dirige en bas, en
dehors et en arrière.
Il passe en dedans de l’
apophyse coracoïde et en
chevalet sur le 2ème côte.
Donne un rameau pour
chaque digitation costale.
Nerf de Charles Bell : étiologies
Aiguës
- traumatismes aigus de l’épaule ou de la paroi
thoracique latérale : chute, AR, sports (football
américain, basket-ball, lutte)
- chirurgie axillaire : thoracotomie, mastectomie, 1ère
côte
Chroniques : microtraumatismes par étirement
- couper du bois à la hache
- golf, tennis, lancement du disque, body-building
- havresac (fréquent à l’époque des miliciens)
Parsonage et Turner
- atteinte isolée ou associée à d’autres territoires
Nerf de Charles Bell : clinique
Faiblesse et déficit fonctionnel :
abduction et élévation du bras > 90°
Douleur sourde de l’épaule
Douleur intense suggère
un syndrome de Parsonage et Turner
Décollement de l’omoplate (parfois isolé)
- au repos
- à l’élévation du bras
- poussée sur un mur, M.Sup. tendu (alternativement G
puis Dr)
Atteinte bitronculaire fréquente au tennis et au
volley-ball : n. de Charles Bell + n. sus-scapulaire
Lésion du n. spinal
Lésion du n. de Charles Bell
Nerf de Charles Bell
Diagnostic différentiel
- Faiblesse (d’origine nerveuse ou non )du trapèze
- Dystrophie musculaire
- Radiculopathie C7
- Fracture de l’omoplate avec désinsertion du m.
grand dentelé
ENMG
- Électrode aiguille au niveau des digitations costales
- Stimulation au point d’Erb
Nerf de Charles Bell : traitement
Physiothérapie
- renforcement des stabilisateurs de l’omoplate
(trapèze et rhomboïdes)
- exercices d’abduction active du bras au dessus de
la tête en décubitus dorsal (limitation du
décollement de l’omoplate par le poids du corps)
- puis pompages, puis presse
- étirements du grand dorsal, angulaire de l’omoplate,
petit pectoral, rhomboïdes
Repos, orthèses ?
Transferts tendineux en l’absence de récupération
après 2 ans d’évolution (petit et grand pectoral,
rhomboïdes, grand rond)
Pronostic : bon entre 9 mois et 2 ans
Nerf de Charles Bell et sports
Tennis : sport le plus souvent associé à l’atteinte
microtraumatique du nerf de Charles Bell
Forces de traction exercées sur le nerf lors du service :
bras en élévation au dessus de la tête elle-même
tournée en direction opposée:
Ce type de mouvement produirait un
déplacement vers l’arrière et le bas des
fibres supérieures du grand dentelé
entraînant un traction majeure sur le
nerf de Charles Bell entre son point de
passage dans le muscle scalène moyen et
son point d’attache à la portion
supérieure du muscle grand dentelé
Nerf sus-scapulaire : anatomie
Se détache du tronc
primaire supérieur du plexus
brachial et contient des fibres
issues de C5 et C6
Passe dans l’échancrure
coracoïdienne en dessous du
ligament coracoïdien (trajet
en baïonnette), distribue 1 ou
2 branches motrices au
muscle sus-épineux et des
rameaux sensitifs vers la bourse sous-acromiale, en arrière de
l’ar. acromio-claviculaire et à la partie supérieure de
l’ar. scapulo-humérale
Nerf sus-scapulaire : anatomie
Contourne le bord externe de l’épine de l’omoplate où il est
appliqué par le ligament (inconstant) spino-glénoïdien (réflexion
à 90° vers le bas), envoie des branches sensitives vers la partie
postérieure de l’ar. scapulo-humérale et aboutit dans la fosse
sous-épineuse où il se ramifie dans le muscle sous-épineux
Nerf sus-scapulaire : étiologies
Traumatismes aigus
- rare : fracture de l’omoplate, traumatisme
contondant de l’épaule, luxation, arthroscopie,
rotation brutale vers l’avant de l’omoplate
Compression :
- kyste au niveau de l’échancrure coracoïdienne
- kyste du bourrelet glénoïdien
- cal
Microtraumatismes par le ligament coracoïdien
(parfois calcifié) ou spino-glénoïdien
- base-ball (lanceur), tennis, volley-ball, javelot
- défilé congénitalement étroit
Nerf sus-scapulaire : clinique
Amyotrophie, faiblesse et déficit fonctionnel : abduction
(sus-épineux) et/ou rotation externe (sous-épineux)
Une atteinte au niveau de l’échancrure coracoïdienne
s’exprime habituellement par un déficit des m. sus et sousépineux; mais une atteinte isolée de l’un ou de l’autre reste
possible (somatotopie des fibres nerveuses)
Douleurs sourdes parfois insomniantes à la face postéroexterne de l’épaule, parfois irradiées au bras ou à la
nuque, souvent aggravées par l’adduction horizontale
croisée du bras (signe de Koppel et Thomson sensibilisé par
la rotation externe du bras)
Douleur à la pression du pouce sur l’échancrure
coracoïdienne ou le bord externe de l’épine de l’omoplate
Douleurs intenses suivies d’une amyotrophie sévère
suggèrent un syndrome de Parsonage et Turner
Nerf sus-scapulaire
Diagnostic différentiel
- PSH avec parfois rupture tendineuse et
amyotrophie de non-usage
- Radiculopathies C5, C6
- Arthropathie acromio-claviculaire, en particulier si
le signe de Koppel et Thomson est positif
Exploration complémentaire
- Arthroscan, IRM (kyste ?)
- ENMG
Nerf sus-scapulaire : traitement
Repos
Infiltrations antalgiques, ponction d’un éventuel kyste
kiné de rééducation éventuellement guidée par
l’isocinétisme et électromyostimulations des muscles
dénervés et agonistes (deltoïde, petit rond)
Exploration chirurgicale des 2 sites de compression
canalaire (même si seul le m. sous-épineux est
atteint) si l’évolution reste défavorable avec déficit
fonctionnel persistant et des douleurs importantes :
- section du ligament
- neurolyse
Pronostic
- bon si diagnostic et traitement précoce
- évolution favorable en 3 à 6 mois
Nerf sus-scapulaire et sports
Lésion très fréquemment observée et souvent ignorée des
joueurs de tennis et de volley-ball
- 12,5% des 96 joueurs des championnats d’Europe de
volley-ball en 1985 (Ferretti 1987)
3 types de mouvement en cause
1. rétropulsion horizontale du moignon avec rotation
externe du bras (armé d’un javelot, phase initiale du
service de tennis et de volley-ball). En
particulier, le service flottant au volley-ball
est générateur de phases très brèves et très
intenses de contraction du m. sous-épineux
entraînant des tractions internes sur les
branches terminales du n. sus-scapulaire
et des microtraumatismes répétés à hauteur
de l’épine de l’omoplate
Nerf sus-scapulaire et sports
Nerf sus-scapulaire et sports
3 types de mouvement en cause
2. antépulsion du moignon avec rotation interne du bras
(phase terminale du service de tennis et du smash de
volley-ball) plaquent le nerf sur le ligament coracoïdien
ou le tranchant de l’échancrure coracoïdienne
3. adduction horizontale (revers au tennis,
particulièrement traumatisant lorsqu’il est pratiqué à
une seule main) : dans ce mouvement, le nerf susscapulaire est tendu comme un élastique entre son
origine cervicobrachiale et l’échancrure coracoïdienne
Nerf sus-scapulaire et sports
Nerf cutané latéral de l’avant-bras
Femme de 19 ans, droitière, après une longue
journée de planche à voile :
- douleur du bord radial de l’avant-bras droit,
augmentée par l’extension du coude =>
paresthésies et dysesthésies dans le même territoire
- ENMG : atteinte élective du n. lat cut av-bras
Compression au coude entre le tendon du biceps ou
le fascia et le muscle brachial antérieur par la marge
latérale libre de l’aponévrose du biceps
Favorisé par la flexion du coude + avant-bras en
pronation forcée
Nerf ulnaire
racines C8D1
-
-
Anatomie : branches
bras : 0
avant-bras
m. cubital antérieur (10 cm sous l’épitrochlée)
m. fléchisseur profond des doigts
branche cutanée palmaire
branche cutanée dorsale (5 cm au dessus du
poignet)
poignet
branche terminale superficielle
branche profonde
Nerf ulnaire
au coude
Nerf ulnaire
racines C8D1
Au poignet, accompagné d’une artère (mais sans
tendon), le nerf entre dans le canal de Guyon entre le
pisiforme et l’apophyse unciforme de l’os crochu. Le
plancher est formé principalement par le ligament
transverse du carpe et le toit par le fascia palmaire et le
m. palmaire cutané
Nerf ulnaire
10 sites de compression
1) chef médial du triceps
2) au-dessus du coude, au septum
intermusculaire, au niveau de
l’arcade de Struthers (structure
fibreuse présente chez 70% des
sujets et qui entraîne parfois une
gène au coulissement du nerf lors
des mouvements de fle/ext du
coude) du ligament de Struthers
qui prolonge l’éperon osseux (1%
des sujets) responsable d’une
compression de nerf médian.
Nerf ulnaire
10 sites de compression
3) gouttière épitrochléoolécrânienne (bandelette EO)
4) à l’entrée ou dans le tunnel cubital par l’arcade
fibreuse du m. flexor carpi ulnaris (rétinaculum du
tunnel cubital)
5) au point de sortie du nerf du muscle fléchisseur
ulnaire du carpe (FUC). Lésion par le fascia d’Amadio
qui s’étend sur le FUC et le septum qui sépare le FUC
du m. fléchisseur commun profond (à 5-7 cm de l’
épitrochlée)
3) et 4) = 90% des compressions
Nerf ulnaire
10 sites de compression
3) gouttière épitrochléoolécrânienne (bandelette EO)
4) à l’entrée ou dans le tunnel cubital par l’arcade
fibreuse du m. flexor carpi ulnaris(rétinaculum du
tunnel cubital)
5) au point de sortie du nerf du muscle fléchisseur
ulnaire du carpe (FUC). Lésion par le fascia d’Amadio
qui s’étend sur le FUC et le septum qui sépare le FUC
du m. fléchisseur commun profond (à 5-7 cm de l’
épitrochlée)
3) et 4) = 90% des compressions
Neuropathies ulnaires au coude
Etiologies
- Fractures du coude anciennes : moins bonne protection
dans la GEO, cal, angulation anormale
-
-
Déformations du coude liées à une PR, arthrose, Paget,
anomalies congénitales (cubitus valgus, GEO insuf. creusée)
Traumatisme aigu
Subluxation du n. cubital
Compression externe
patients anesthésiés
lit forcé, patients comateux
appui prolongé ou répété sur les accoudoirs d’une
chaise, fauteuil, chaise roulante, rebord d’une
fenêtre de voiture
Flexion prolongée ou répétée du coude
pendant le sommeil
immobilisation coude fléchi
Neuropathies ulnaires au coude
Etiologies
-
Compression intrinsèque
kyste, lipome, fibrolipome, tumeur à cellules géantes
anconé accessoire (rare; mais traitement chirurgical
obligatoire)
bande fibreuse
apophyse sus-épitrochléenne
canal cubital : compression par le bord de
l’aponévrose du m. Flexor carpi ulnaris épaissi ou
fibrosé (aggravé par les flexions répétées du coude)
- Idiopathique
Neuropathies ulnaires au coude
Clinique
- Symptômes sensitifs (paresthésies, dysesthésies) au
niveau de la main et des doigts : +++
- Douleurs : moins souvent, moins bien localisées, plus
diffuses ou parfois rapportées de façon très précise
au bord interne du coude
- Faiblesse musculaire variable : d’absente à la griffe
cubitale (parfois sans plainte sensitive, notamment si
PNP sous-jacente)
- Déficit sensitif variable; mais qui ne s’étend jamais
proximalement au delà de 2 cm au dessus du pli du
poignet
- Signe de Tinel au coude (percussion légère)
Neuropathies ulnaires au coude
Diagnostic différentiel
- SLA, amyotrophie spinale monomélique,
syringomyélie, médullopathie cervicarthrosique
- Radiculopathie C8 ou D1 (CBH) : rare
- Plexopathie (TPI, TSAI) : TOS, Pancoast Tobias (CBH),
fibrose post-radiothérapie, plexopathie brachiale
idiopathique
- MMN
Exploration complémentaire
- RX/écho, IRM (kyste, tuméfaction nerveuse)
un gonflement fusiforme du n. ulnaire derrière la
GEO est retrouvée dans 50% de 400 autopsies
- ENMG
Neuropathies ulnaires au coude
Traitement
- Conservateur : éviter les compressions externes et les
flexions du coude (prolongées ou répétées), protection
mousse, attelle
-
Chirurgie
4 cas de figure
1.
Désorganisation ostéoarticulaire importante
2.
Compression intrinsèque par une masse
3.
Subluxation importante
4.
Neuropathie idiopathique
- traitement conservateur, protection mousse
et/ou port nocturne d’une attelle
- chirurgie : si le patient continue de s’aggraver
(la difficulté étant qu’il ne faut pas opérer une
lésion trop sévère ou trop ancienne)
Nerf ulnaire
Nerf ulnaire au coude et ENMG
- réduction d’amplitude du potentiel sensitif distal
- ralentissement de la conduction motrice au coude
- bloc de conduction moteur au coude
- allongement de l’onde F ulnaire
- conduction mixte avec différence de latence
médian/ulnaire (segment poignet/sus-coude)
Nerf ulnaire au poignet et ENMG
- réduction d’amplitude du potentiel sensitif distal
- allongement des LDM (sur ADM et ou 1er IO dorsal)
- bloc de conduction moteur au poignet
Nerf ulnaire
10 sites de compression
6) dans le canal de Guyon
(br. mot. pfde + br. mot. hypoth. + br. sensi. superf.)
7) à la sortie du canal de Guyon ou dans le m. court
palmaire (br. sensi. superf.)
8) en amont de l’émergence de la br. mot. hypoth.
(br. mot. pfde + br. mot. hypoth.)
9) en aval de l’émergence de la br. mot. hypoth.
(br. mot. pfde)
10) lésion distale de la br. mot. pfde (m. 1er I.O. et
adducteur du pouce)
Neuropathies ulnaires
au poignet
Etiologies
- Compression externe : cyclistes, utilisation intensive
des jeux vidéo ou de la souris d’un PC
-
-
Compression intrinsèque : kyste palpable au niveau
du canal de Guyon ou impalpable et comprimant
la branche profonde
Traumatisme aigu du poignet
Lipome, ligament, calcinose et sclérodermie, tumeur
à cellules géantes, anomalies musculaires, fracture
de l’apophyse unciforme de l’os crochu, anévrisme
de l’ar. ulnaire
Neuropathies ulnaires au poignet
Exploration complémentaire
-
Echo, IRM
-
ENMG
Traitement
-
Suppression du geste nocif
-
chirurgie
lésion sévère et évolutive
détection d’une masse
Nerf ulnaire et sports
Mécanismes de la lésion du n. ulnaire au coude
- compression : hypertrophie des tissus mous (triceps),
hématome suite à une rupture tendineuse
(haltérophilie, tendon tricipital, corticoïdes)
- irritation : arcades fibreuses + subluxation du nerf
- inflammation, fibrose et ischémie
suite au microtraumatismes répétés
- traction : valgus dynamique
(volley-ball, baseball)
Nerf ulnaire et sports
Mécanismes de la lésion du n. ulnaire
au poignet
- compression intrinsèque : kystes synoviaux (30%)
- compression extrinsèque : appui sur guidon (formes
6), 7) et 9)), br. mot. pfde par le manche du club de
golf, le bâton de ski, la rame (kayak, canoë) ou le
pommeau de l’épée (escrime)
- vibrations, mouvements répétés
Nerf ulnaire et sports
Traitement de la lésion du n. ulnaire
au poignet
- repos
- gant épais, matériau amortissant pour le guidon,
technique de course, changer régulièrement la
prise du guidon
- chirurgie
Nerf ulnaire et sports
ENMG/évaluation clinique, avant/après 6 J de vélo
(650 Km), chez 14 coureurs (28 mains)
- 36% avec des paresthésies après les 6 jours
- allongement de la LDM évoquée sur le 1er I.O.
- aggravation d’un SCC chez 3 coureurs
- nouveau SCC chez un coureur après la course
Nerf axillaire
Anatomie
Racines C5-C6, TPS, TSP
Innervation motrice : detoïde, petit rond
innervation sensitive : moignon
Etiologies
Luxation antérieure de la tête humérale
Fracture du col chirurgical de l’humérus
Traumatisme externe fermé sans fracture
luxation (hockey)
Traumatisme par balles ou armes
blanches
Chirurgie de l’épaule (parfois atteinte
isolée de la branche sensitive)
Syndrome de l’espace quadrilatère de
Velpeau ( ?)
Syndrome de Parsonage et Turner
ni
Neuropathies canalaires ou
compressives des M.Inf
Syndrome de Morton
Syndrome du tunnel tarsien
Atteinte du nerf tibial antérieur à la cheville
Atteinte du nerf SPE à la tête du péroné
Méralgie paresthésique
Syn. canalaires et Handisport
Paraplégiques non sportif:
Augmentation de l’incidence du syndrome du
canal carpien (40-50%) et des neuropathies ulnaires
au poignet et au coude (20-30%)
Paraplégiques marathoniens:
- Incidence moindre
- pathologies spécifiques:
br. motrice pfde de l’ulnaire
(propulsion de la chaise,
intérêt des gants)
ulnaire au coude
(fle/ext répétées du coude)
MERCI et que le meilleur gagne !!!
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