Les aides publiques à l’innovation en Europe : quels instruments pour quelle performance ? Le point de vue des entreprises européennes Mardi, 9

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Les aides publiques à l’innovation en Europe :
quels instruments pour quelle performance ?
Le point de vue des entreprises européennes
Mardi, 9 Novembre 2010
Centre d’analyse stratégique
18 rue de Martignac
75007 PARIS
Dr. Wolf Gehrisch
Ancien Secrétaire Général Adjoint de l’EIRMA
[email protected]
R&D tax credits – Rationales, design and evaluation, Georg Licht, ZEW,
DIMETIC PhD Workshop, July 7, 2009, Pécs, Hungary
France
Data: 2007
AAL (169)
EUROSTARS
Public
(169)
ERA-NETplus
JTIs (171)
FP7 Cooperation
policies for stimulating privateR&D
R&D
tax
incentives
EIT KICs
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ne
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National R&D
programmes
Regional R&D
programmes
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Pre-commercial
R&D procurement
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Lead Markets
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(some with EU cofunding through SF)
CIP
Innovation
vouchers
FP7 - Research
Public Research
Infrastructures4
OrganisationsSource PPP typology: J. Guinet, OECD; ISRs: Industry-Science Relations
R&D tax credits – Rationales, design and evaluation, Georg Licht, ZEW,
DIMETIC PhD Workshop, July 7, 2009, Pécs, Hungary
Crédit d’impôts recherche:
En Finlande, la politique d’innovation est considérée très
importante.
Une simulation focalisée sur les circonstances en Finlande
confirme l’utilité d’un crédit impôt recherche au niveau de
15% pour la R&D privée. Ce crédit génère une
augmentation de l’investissement dans la recherche des
entreprises et aussi des retombées (spillovers).
Les CIR peuvent augmenter les profits des entreprises à
un certain degré alors que les subventions ne le font
généralement pas ou très peu.
Tuomas Takalo, Tanja Tanayama and Otto Toivanen, May 2009
Tuomas Takalo, Tanja Tanayama and Otto Toivanen, May 2009
Tuomas Takalo, Tanja Tanayama and Otto Toivanen, May 2009
Tuomas Takalo, Tanja Tanayama and Otto Toivanen, May 2009
MTT Discussion Papers 3 • 2005
France
Robert D. Atkinson and Scott M. Andes | August 12, 2009
The Information Technology & Innovation Foundation, USA
Jacek Warda, TIP Workshop on R&D Tax Treatment in OECD Countries:
Comparisons and Evaluations, Paris, December 10, 2007
Tel était le projet en 2007:
PME:
Première année
30%, pas de limite supérieure
75% de:
Aujourd’hui: 50% de:
pour personnel
Avant 2008
5% aujourd’hui
75%,
pas de limite supérieure,
excepté €7,5 million par
projet R&D
Jacek Warda, TIP Workshop on R&D Tax Treatment in OECD Countries:
Comparisons and Evaluations, Paris, December 10, 2007
Jacek Warda, TIP Workshop on R&D Tax Treatment in OECD Countries:
Comparisons and Evaluations, Paris, December 10, 2007
Subventions directes de la R&D
Un certain nombre de pays ont des agences de technologie et
d’innovation qui gèrent des fonds d’investissement pour promouvoir
l’innovation.
L’agence Tekes a joué un rôle clé dans la transformation de
l’économie finlandaise basée sur les ressources naturelles en une
économie forte focalisée sur les technologies.
Affilié au ministère de l’emploi et de l’économie et disposant d’un
budget d’environ un demi milliard d’Euro (dont 89% public), Tekes
finance un certain nombre de projets technologiques avancés qui
peuvent avoir un impact majeur sur l’économie finlandaise, comme
par exemple dans le domaine des capteurs-nano, transmission à
haut débit et innovation dans les services.
Tekes ne s’arrête pas là. L’agence opère également des bureaux de
liaisons à l’étranger qui font du « technology scanning » et
sponsorisent des partenariats avec des compagnies et chercheurs
étrangers.
Au Japon, l’organisation « Nouvelle Énergie et Développement de
Technologies Industrielle » est une entre plusieurs agences quasipubliques pourvue d’un budget de €2 milliard provenant de MITI
(€27 milliard pour toutes les agences de promotion de la R&D).
En Grande Bretagne, le nouveau « Conseil de Stratégie Technologique » est une organisation publique indépendante qui a pour
mission de promouvoir la stratégie technologique nationale du
gouvernement.
La Fondation Technologies Industrielle de la Coré du Sud
s’occupe de la promotion d’une panoplie de technologies, y
compris la formation de techniciens pour l’industrie.
Le gouvernement allemand prévoit un budget de €1,1 milliard sur
10 ans pour encourager la recherche appliquée en électronique
automobile, piles électriques au lithium, constructions légères, et
d’autres applications automobiles.
L’innovation
dans
Services
Pour établir
uneles
politique
efficace dans ce domaine, il est
indispensable
de d’abord
établir des
favorables
Depuis
quelques années,
un changement
de conditions
tendance très
net s’est
opéré:
l’économie
nations se déplace
de la production
de biens vers
pour
soutenirdes
la compétitivité
des industries
de services,
En 2006, la Finlande était le premier pays à appliquer une
les services:
aux de
Etats-Unis, 82% de la production et 84% des emplois
c’est-à-dire
politique
nationale
dans lesBretagne,
services,ceavec
budget
se trouvent
dans les d’innovation
services. En Grande
sont un
déjà
86%.
supprimer
barrières
de mobilité
des employés
dans les
de•€100
millionles
pour
le programme
SERVE,
la raison étant
la
Ce sont
aujourd’hui
souvent les secteurs des services qui font la difféindustries
de
délocalisation
desservices,
sites de production vers des pays de moindre
rence entre pays OCDE avec taux de chaumage élevé ou moins élevé.
coûts
en Europe
de l’Est
ou en Asie.
et intégrer
d’avantage
les marchés
de services
Par• ouvrir
conséquent,
certains
pays ont commencé
à développer
des
transfrontaliers,
politiques
pour encourager
l’innovation
dans
les secteurs
des services
Ce processus
a forcé presque
tous les
pays
industrialisés
à faire
de
économies
Cette
et les
connaissances
migrer
leurs
économies
le long
de lainnovation
chaine
des
valeurs
envers
•leurs
développer
de nationales.
meilleures
pratiques
de comptabilité
pour
les y
afférentes
diffèrent
de celles
secteur manufacturier
les mesures
desactifs
activités
basées
sur lesduconnaissances
et deset
services
à
incorporels,
doivent
donc
être
adaptées
aux besoins
des
entreprises
et industries
de
grande
valeur
ajoutée
comme
la
R&D,
la
conception,
les
• mettre à jour les lois afférentes à la propriété intellectuelle et
services.
finances,
et latenir
formation,
services et
les loisladuconsultation
commerce pour
compte et
desdes
caractéristiques
C’est
depuis le milieu
des années 2000 qu’un petit nombre de petits
maintenances
post-installation.
uniques des services,
pays comme la Finlande, le Danemark, la Norvège, Les Pays Bas, et la
• établir
de l’infrastructure
IT et sur
fournir
des structures
et des des
Suède
ont commencés
à se centrer
l’innovation
dans le secteur
services.
Depuis,
d’autrespour
petits
pays comme
Taiwan,deet
mesures
incitatives
encourager
lesl’Irlande,
exportations
Singapore
et finalement des pays plus grands comme la Grande
services.
Bretagne,
le Canada
et l’Allemagne
ont suivi.Foreign Innovation, Jan. 2009
Extrait de: Steven
Ezell, SCIENCE
POLICY, Benchmarking
Ce que disent les entreprises
Une grande entreprise néerlandaise:
• Crédit d’impôts recherche vs. subventions directes: Nous
préférons les subventions directes de projets de coopération et
regardons les crédits d’impôts comme un complément (CIR aux
Pays Bas - 10 à 11% - est beaucoup moins élevé qu’en France!).
• Les emprunts remboursables: moins pertinents pour la phase
recherche dans les grandes entreprises (nous obtenons souvent
des emprunts moins chers à partir de nos propres banques, etc.),
mais ils sont peut-être plus intéressants pour les entreprises plus
petites et dans la phase de développement.
• Dans les grandes entreprises, les emprunts et crédits d’impôts
finissent souvent dans la trésorerie ou dans le département des
finances et il n’est pas si facile pour la R&D d’en bénéficier.
• Il faut également noter que les emprunts, subventions, les terrains
gratuits de construction de labos, le loyer subventionné pour labos,
la promotion régionale ou locale de clusters R&D, les vallées R&D,
etc. sont soumis aux règles de l’UE de l’aide publique.
• Même la propriété intellectuelle venant des universités est qualifié
comme aide publique (indirecte).
DSM:
Les Partenariats Public-Privé sont d’un grand secours pour DSM:
1 Euro R&D dépensé par DSM est couplé à 1 Euro venant d’une
université néerlandaise et le tout est ensuite multiplié par deux par le
gouvernement des Pays Bas pour donner 4 Euro. Ainsi chaque Euro de
DSM dépensé au sein d’un partenariat public-privé est quadruplé.
Un très bon exemple est le « Dutch Polymer Institute à Eindhoven. La
Propriété Intellectuelle appartient au partenariat mais peut être pris en
licence par les partis participants sous des conditions raisonnables.
Comment les gouvernements peuvent-ils stimuler la R&D
privée ?
• Le retour sur l’investissement attendu est le facteur clé pour les
décisions de dépenses de R&D
Les entreprises investissent seulement si le retour attendu sur
l’investissement excède son coût.
• Vu les dépenses des entreprises en R&D en Europe largement en dessous
des 3% du PNB visé par Barcelone, il faut en conclure que les entreprises
estiment que le retour sur l’investissement ne justifie pas une augmentation
des dépenses pour la R&D.
Voir les nombreux rapports sur le sujet des 3 % de dépenses du PNB
pour la R&D dans l’UE.
• Les crédits d’impôts et les subventions réduisent les coûts nets de
l’investissement dans la R&D
• Une grande variété d’autres politiques publiques de R&D peuvent augmenter
le retour sur l’investissement.
Devrait-on rendre les crédits d’impôts plus spécifiques?
• Comparés aux subventions de projets, les crédits d’impôts
recherche généralement stimulent:
– Médiocrité et non excellence ou pertinence
– Des acteurs R&D individuels et non des partenariats et “Open
Innovation”
• En principe, les crédits d’impôts recherche génériques pourraient
être rendu plus spécifiques en ajoutant des critères reflétant d’autres
politiques publiques
– Par exemple: développement durable, collaboration (transnationale),
externalisation aux organisations publiques de recherche, etc.
• Ainsi, les différences entre CIR et subventions disparaîtraient, sauf
pour le mode de paiement. Et pourtant:
• La sélection des gagnants n’est pas le fort des bureaucrates
• Les coûts des transactions publiques et privées devraient augmenter en
raison de la préparation et évaluation des projets proposés et du contrôle de
leurs mise en œuvre
• Si sélectif, le CIR devient sujet à la réglementation des aides publiques.
→
Donc, n’utiliser le CIR que pour stimuler les dépenses privées de
R&D, et non pour réaliser d’autres objectifs de politiques publiques23
La position d’EICTA sur les CIR – 1
(Electronics and ICT Association)
• On devrait augmenter l’utilisation des systèmes d’incitation fiscales
pour stimuler la R&D
– Complémenter les subventions directes de la R&D
• Les deux systèmes devraient être considérés : celui basé sur le
volume de R&D et celui basé sur la R&D supplémentaire
– Les crédits pourraient financer le volume ou l’augmentation de la R&D
– Les systèmes Incrémentaux sont peut-être moins coûteux
– Les systèmes basés sur le volume fournissent une incitation
durable pour augmenter et prolonger les efforts R&D
– EICTA est en faveur du système basé sur le volume de R&D
• Les entreprises qui temporairement ne produisent pas de
profit devraient également bénéficier du système
– Exemple: Le système néerlandais WBSO réduit les impôts payables
pour le personnel R&D
La position d’EICTA sur les CIR – 2
(Electronics and ICT Association)
• Les systèmes CIR devraient être fiables et relativement
stables dans le temps
• Le montant du CIR devrait être assez important pour agir
comme incitatif
• Les systèmes CIR devraient s’appliquer équitablement aux
petites et grandes entreprises
Conclusions
Un mélange de politiques publiques est nécessaire pour augmenter le
retour sur l’investissement attendu de la R&D en UE
• Côté entrée/offre du système d’innovation: systèmes génériques
comme le CIR, des programmes de subventions directes de R&D,
PPPs, …
• Côté rendement du système d’innovation: Politiques de l’ERA, IP
Code of Practice, réglementations plus claires sur les aide
publiques indirectes, des systèmes de mobilité des chercheurs, …
• Côté sortie/demande du système d’innovation: des règles
favorables à l’innovation, standardisation, acquisition publique de
technologie, …
L’expérience de Philips avec le WBSO aux Pays Bas
(Déduction d’impôts des salaires R&D)
+ Rend la R&D aux Pays Bas effectivement moins onéreux
+ Prévisible au niveau des départements R&D
+ Beaucoup moins de frais généraux que les subventions directes
- Limité à 8.0 M€ (bientôt 8.5 M€) par entité fiscale par an
- Pourcentage fortement dégressif de réduction d’impôts
- 42 % du coût salarial R&D jusqu’à 110 k€ (60% pour les startups)
- 14 % du coût salarial R&D au delà de 110 k€
 Une grande partie de la R&D privée n’est de facto pas exposée au
WBSO
Avec 15 % de la R&D privée aux Pays Bas, Philips ne reçoit que
2 % de WBSO
Air Liquide
Le CIR représente pour la communauté française un outil MAJEUR de promotion
de la R&D en France, à la fois au sein des entreprises et dans les laboratoires
académiques.
Si les sociétés arrivent à se convaincre de sa pérennité, le CIR attirera
forcément des investisseurs étrangers et donnera un grand coût d’accélérateur à la
recherche Française.
Le risque est de ne pas croire à la continuité de l’effort. Dans ce cas le CIR ne
génère qu’un effet d’aubaine pour les acteurs existants. En ce qui concerne Air
Liquide, le CIR pousse l’organisation R&D à travailler en France, plutôt qu’avec des
labos étrangers.
Les autres mécanismes d’aide qui manquent sont un soutien pour les grands
projets de démonstration. Après avoir doté l’ADEME de moyens pour adresser
cette problématique (fond démonstrateur doté d’1 Milliard €), le système s’est
brusquement enrayé avec l’apparition du Grand Emprunt qui a repris cette mission.
Pour l’instant on attend sa mise en place ...
Les autres source de financement (FUI, ANR) sont ponctuellement utiles en
rapprochant les acteurs, mais ont un impact financier mineur.
Les projets Européens sont en pleine décrépitude de par leur complexité et la
lourdeur de leur gestion ... Réforme à venir nécessaire pour relancer l’intérêt
des acteurs.
AIR LIQUIDE investit massivement dans la R&D en France : les activités de R&D d’AIR
LIQUIDE sont internationales mais les dépenses réalisées en France sont très largement
majoritaires puisqu’elles représentent 66% du total mondial, soit un montant de 103 millions
d’euros investi en France en 2009.
Le CIR permet la stabilité des investissements de R&D : malgré l’arrivée de la crise en
2008, le CIR a permis à AIR LIQUIDE de faire croitre ses dépenses de R&D en France de 7
millions d’euros en 2008 alors même que nous faisons des efforts significatifs de réduction de
toutes les autres dépenses. Cette croissance s’est maintenue en 2009.
AIR LIQUIDE dont le Centre de Recherche principal est situé aux Loges-en-Josas (Yvelines) vient
de se porter acquéreur du terrain sur lequel sont implantés ses laboratoires, confirmant par cet
investissement de 5M€ sa volonté de pérenniser les 350 emplois directs hautement qualifiés
attachés à ces activités.
Le CIR soutient l’emploi dans le secteur de la R&D : le CIR joue un rôle clef au sein
d’AIR LIQUIDE puisqu’il subventionne fortement l’embauche de jeunes ingénieurs, scientifiques et
aussi de jeunes doctorants durant leurs deux premières années d’activité professionnelle. En 2008,
le CIR a permis à AIR LIQUIDE de maintenir un fort niveau d’embauche.
Enfin, si AIR LIQUIDE sollicite l’octroi de financements publics dans le cadre des programmes
proposés par les différentes agences, l’entreprise investit dans la R&D sans attendre de telles
opportunités comme en témoigne la part que représente le CIR dans le total des aides publiques
perçues : en 2009 le CIR représente 82% des aides publiques perçues par AIR
LIQUIDE. Ce simple constat démontre l’autonomie de l’entreprise sur sa R&D et la nécessité de
maintenir un dispositif efficace et incitatif pour un groupe mondial tel que le notre, qui doit sans
cesse être à la pointe de la R&D pour rester leader sur des marchés mondialisés.
Extrait de la lettre du 18 octobre 2010 à Monsieur Yves Vandewalle, Député des Yvelines
Siemens:
En Allemagne, Siemens reçoit 1% de sa R&D en financement public (budget
R&D = €3,9miliard).
L’entreprise participe dans beaucoup de projets nationaux et de l’UE.
Néanmoins, pratiquement aucun projet est conduit seulement à cause d’un
financement public.
Présence en Chine, Inde, etc. pour know-how et contenu local
Il n’y a pas en Allemagne des instruments de promotion de la R&D par des
crédits d’impôt. Par contre, la législation présente compromet souvent la
R&D/l’innovation en Allemagne
- Restructuration d’entreprise (transfert des fonctions d’entreprise)
- Limitation de déduction d’intérêts
- Limitation du report des pertes
En Australie, Siemens soutient le système du crédit d’impôts mais est
concerné que le nouveau système ne crée de la confusion (redéfinition du
terme R&D).
Allemagne:
Les Länder réfléchissent à l’introduction d’une politique de promotion de la
R&D indépendante.
Les « Verts » s’engagent pour le CIR (pour les énergies renouvelables)!
Les demandes de BASF/VCI
1. La promotion de la R&D par l‘allègement des impôts est
indispensable
Pour augmenter l‘attraction de l‘Allemagne pour faire de la R&D,
promouvoir la croissance économique et soutenir les forces innovatrices
des entreprises, l’état devrait introduire, aussi tôt que possible, une aide
par allègement des impôts, supplémentaire aux subventions directes des
projets. Cette aide doit être illimitée dans le temps, flexible, nonbureaucratique et suffisamment élevée.
2. Accorder un crédit d‘impôt à hauteur de 10 pourcent
L‘entreprise qui conduit de la R&D devrait pouvoir déduire de sa dette
d‘impôts 10 pourcent de son propre financement de cette activité (salaires,
dépenses pour matériel et contrats de recherche dans l‘UE). Si l‘entreprise
ne fait pas de profit, l‘état devrait lui payer une somme équivalente au
crédit. Le CIR à hauteur d‘au moins 10% semble raisonnable pour
l‘Allemagne. Dans d‘autres grands pays industrialisés, 8 à 20 pourcent
sont d‘usage.
3. Cette aide doit être disponible pour les entreprises de toutes tailles
C‘est seulement sous ces conditions qu‘une augmentation substantielle de
l‘activité R&D de l‘économie peut être atteinte. Les PME ainsi que les
grandes entreprise sont pertinentes pour l‘innovation. Les derniers sont
souvent les leaders dans l‘innovation de systèmes et assument la part de
lion dans les dépenses de R&D.
Linde
Linde est l’équivalent d’Air Liquide en Allemagne
Pour cette compagnie, les aides offertes par l’Allemagne ou l’UE n’ont pas été
une aide vraiment utile sauf dans des cas exceptionnels.
La raison en est, surtout pour les programmes UE (FP7), la bureaucratie
excessive au moment de la candidature (les initiateurs des programmes
subventionnés savent ils déjà d’avance qui ils veulent admettre?)
Pour les programmes subventionnés il y a souvent prescription de
participants (universités, instituts de recherche, PMEs), ce qui rend les
coopérations difficiles, surtout pour des projets complexes.
Des problèmes supplémentaires sont la protection de la propriété intellectuelle
(brevets) et l’utilisation du know-how développé à l’intérieur des projets de
coopération subventionnées. L’exclusivité est souvent un problème.
En particulier deux catégories de projets subventionnés sont intéressants pour
Linde:
• Des technologies dans un stade très précoce de développement avec
perspective d’ouverture et adaptation de nouveaux domaines
commerciales ensemble avec des partenaires eu égard aux exigences
environnementales et du développement durable dans les domaines des
matières premières et de l’énergie.
• L’utilisation initiale de procédés et d’usines nouvellement mis au point à
l'échelle technique, où la démonstration de travaux réussis de R&D est
faite auprès d’utilisateurs potentiels.
Quant à la sélection des programmes d’aide publique les aspects suivants sont
d’une grande importance:
• Le fardeau administratif pour la procédure de candidature et d'autorisation
doit rester limité.
• Pour le même programme, le nombre de participants doit rester gérable et
sans resquilleurs.
• Le ratio entre financement par fonds propres et par aide publique doit
rester approprié
Linde a essayé à plusieurs reprises d’élaborer des recommandations pour
faciliter la sélection des programmes d’aide publique, sans toutefois réussir.
Les conditions posées par les bailleurs de fonds ont trop souvent changées, en
particulier pendant les dernières années de crise.
Total
La R&D chez Total est souvent une activité à long terme qui nécessite
l’apport de connaissances multiples et les projets sont complexes. Pour ces
raisons, beaucoup de projets importants se font en coopération avec des
partenaires privés et publics.
Il est donc primordial que le financement soit stable et pérenne pendant
toute la durée du projet. D’ailleurs, les partenaires sont de préférence des
partenaires de proximité. Dans ce contexte, la promotion des clusters
d’excellence par le gouvernement est un facteur important!
Sous ces condition, la R&D préfère souvent une aide publique sous forme de
subvention directe de projets. Par contre, les responsables des finances
préfèrent généralement des aides moins focalisées car plus flexibles.
Une légère correction du CIR pourrait d’ailleurs partiellement remédier à ce
défaut: en diminuant le montant qualifiant du CIR de 30% de 100 million
d’Euro à 95 million d’Euro et en augmentant la partie partenariat de 10 à 15%
du total des dépenses R&D.
Néanmoins, le CIR est un catalyseur puissant de rencontres entre
chercheurs de grandes entreprises et PME, les derniers ayant besoin du
concours des grandes structures de recherche et développement pour offrir
leur propre service de R&D.
Volkswagen
Améliorations proposées pour programmes UE
Calendrier proposé:
Maintenant 2012*


2014(FP8)

Réduire la bureaucratie
Procédures habituelles de comptabilité
(taux moyen)

Réduire le temps jusqu’à l’allocation



Sommes forfaitaires & dépendant des résultats (-- non recommendé --)
Gestion indirecte des PPP

Risque d’erreur tolérable

*2012 is planned implementation date of Financial Regulation
Les grandes entreprises pharmaceutiques
Les grandes entreprises pharmaceutiques apparaissent prises dans un
grand mouvement de consolidation et de restructuration.
Elles ont un grand problème du côté nouvelles molécules. La recherche de
ces molécules s’est déplacée des grands labos vers des labos spécialisés
de plus petite taille vers lesquels les grands externalisent leurs recherche.
En plus, la recherche se focalise de plus en plus sur des molécules
complexes et vers des mécanismes génétiques, menée dans des labos
indépendants, des instituts et au sein des universités.
L’entreprise pharmaceutique devient de plus en plus le gestionnaire de
cette recherche et non plus l’acteur.
Cela explique pourquoi elles semblent ne plus avoir un grand besoin d’un
financement publique – les priorités sont du côté réduction des coûts et
augmentation d’efficacité de la R&D par des moyens d’externalisation de la
recherche.
Par conséquent, il y a apparemment désormais peu de besoin directe de
recherche fondamentale ou même appliquée.
Par contre, les labos indépendants ainsi que les instituts pourraient profiter
d’une aide publique accrue pour devenir plus compétitifs.
CONCLUSIONS
RESUMEE
Tous les acteurs soulignent la nécessité de consistance et
stabilité des programmes d’aide publique!
• Air Liquide et d’autres firmes souligne le besoin de pérennité!
• Remarques générales: les grandes entreprises avec des projets
technologiques complexes semblent préférer la subvention des
partenariats privés-publiques. Il n’est pas toujours assuré que la
R&D profite de la manne du CIR.
• Les PME profitent bien du programme premier emploi des PhD et ce
sont elles aussi qui profitent peut-être le plus du CIR. Pour elles, tout
changement après coup a des conséquences majeures.
• Les entreprises du secteur chimique semblent préférer le CIR.
• Il y a toute une panoplie de d’aides publiques sur mesure dont
certaines entreprises profitent bien et qui ont leur place dans le
paysage d’aide publique.
• Chaque pays a son système d’aide publique adapté aux conditions
nationales.
• Les subventions directes peuvent être plus ciblées sur les
technologies les plus prometteurs ou celles dans lesquelles on
constate un retard par rapport à d’autres nations
• Les marchés publics sont une option surtout pour les technologies
de pointe et pour le développement durable (cependant, il y aurait
une grande sélectivité). En Europe, seulement la Grande Bretagne
a une expérience positive (Health Service).
• Pour qu’un système d’aide publique soit productif, il faut
également améliorer les conditions cadre, c’est-à-dire promouvoir
la création d’un « pool » d’ingénieurs et scientifiques de haut
niveau, promouvoir des « clusters » d’excellences (des Silicon
Valleys, voire Grenoble, Saclay, Sophia-Antipolis, Paris, etc.) ou
des réseaux (voir page suivante). C’est tout le tissu socioéconomique qui contribue.
Ecosystèmes Efficaces
Ecosystème Eurégional High-Tech
Couloir High-Tech & SiP
Triangle international d’Innovation
Delft
Universités
(techniques)
Leuven
Couloirs Automobile
Twente
Nijmegen
Eindhoven
Aachen/Julich
Couloir Light & Life Tec
Politiques publiques pro-innovation
pour l’Europe
Adresser la chaîne complète de l’offre
• Création de Valeur [sociale + économique] au sein
d’économies mondialisées et ouvertes - Plus d’emphase
sur le côté demande
– Plate-formes focalisées sur les missions-, “Grands défis”
– Le rôle du secteur public en tant qu’acquéreur intelligent
• Créer des écosystèmes efficaces d’innovation
– Équilibre de responsabilités – publiques et privées; au niveau
local, national, régional, UE, et global
• Encourager des réformes appropriées du secteur public
– La place des universités dans le triangle des connaissances
(éducation, recherche, innovation)
– Mécanismes d’échange de connaissances et de transfert de
technologie
– Collaboration stratégique avec des compagnies
janvier 2008
Merci pour votre attention
Dr. Wolf Gehrisch
Bénévole pour l’association
Entreprendre Pour Apprendre
[email protected]