FINANCER LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE LES SOLUTIONS LOCALES ET LEURS EXIGENCES Paul DERREUMAUX Président, Groupe BANK OF AFRICA FORUM OCDE Paris, 6 juin 2005
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Transcript FINANCER LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE LES SOLUTIONS LOCALES ET LEURS EXIGENCES Paul DERREUMAUX Président, Groupe BANK OF AFRICA FORUM OCDE Paris, 6 juin 2005
FINANCER LE DEVELOPPEMENT
DE L’AFRIQUE
LES SOLUTIONS LOCALES ET LEURS EXIGENCES
Paul DERREUMAUX
Président, Groupe BANK OF AFRICA
FORUM OCDE
Paris, 6 juin 2005
–
Le point de vue d’un banquier de terrain
–
Fondé surtout sur l’expérience de pays
francophones d’Afrique de l’Ouest
subsaharienne
–
Appuyé sur les réalisations du réseau BANK
OF AFRICA (www.bkofafrica.net)
a)
● 8 banques commerciales (7 francophones, 1 anglophone)
● 3 sociétés de leasing
● 1 société de bourse
● 2 sociétés d’assurances-vie
● 1 société d’investissement
● 1 banque de l’habitat
b)
Un actionnariat tripartite équilibré : holding commune, actionnariat
privé local, partenaires institutionnels
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I.- Les efforts accomplis et à poursuivre
des systèmes financiers africains
1-1. Les améliorations récentes …
– Un assainissement financier généralisé
● Depuis 1980, des crises sérieuses dans la plupart des pays.
● Ces crises ont été surmontées par :
* Un renforcement du contrôle,
* D’importantes recapitalisations,
* Une transformation des acteurs.
Les effets positifs : meilleure solvabilité, meilleure
capacité de financement, plus grande ouverture au
risque.
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– Une intensification et une diversification de la concurrence
bancaire
● Les grandes banques étrangères maintiennent une
position essentielle.
● Des banques africaines sont apparues et certaines
s’érigent en réseaux régionaux.
● De nouveaux acteurs apparaissent : Afrique du Nord,
Asie,...
Les effets positifs : amélioration des conditions,
approche plus commerciale, augmentation de la
bancarisation
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– Un souci accru de modernité
● Un long retard à combler,
● D’importants efforts depuis les années 1990 :
* Vers les grandes entreprises : éclosion des marchés financiers ; des
financements consortiaux dans des espaces régionaux
* Vers les particuliers : monétique, banque par internet, multiplication
des produits.
Les effets positifs : augmentation des financements à
moyen terme, meilleure attractivité des banques,
contribution à l’évolution des comportements.
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1.2. …Laissant subsister des insuffisances notables
– La faiblesse relative et le déséquilibre des implantations
● Une densité de présence globalement faible et parfois inadaptée.
● Une sous représentation accentuée dans les zones rurales
● Une exploitation insuffisante des moyens financiers de la diaspora africaine.
– La diversification insuffisante des instruments de financement
● La relative absence des institutions financières spécialisées : crédit-bail,
crédit à la consommation, aflacturage.
● La difficulté des sociétés de capital risque existantes.
● Une seule exception : la floraison des institutions de microfinance.
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– L’implication modeste dans le financement des Petites et
Moyennes Entreprises (PME)
● Le caractère fondamental de ce secteur : illustration d’une nouvelle
mentalité des entrepreneurs africains et d’un renforcement de l’appareil
économique.
● Les difficultés spécifiques au financement de ce secteur : fonds propres,
garanties, formation générale, concurrence de la fraude, volatilité du
marché,...
● Les difficultés déjà rencontrées par les banques pour le financement
des PME.
● La nécessité de solutions originales :
٭Un véritable partage des risques avec les bailleurs de fonds ;
٭Un encadrement subventionné pour la formation des chefs d’entreprises ;
٭La mise au point de garanties nouvelles : sociétés de cautions mutuelles,
fonds de garantie,…
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2. L’efficacité de l’ensemble dépend
beaucoup de la coopération des autres
acteurs
2.1. L’Etat
L’ETAT DOIT RESTER UN ACTEUR ESSENTIEL
– L’octroi de la primauté à l’économie et à la juste
répartition des fruits de la croissance.
– L’assurance de la sécurité juridique.
– Le recours performant à l’incitation fiscale.
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2.2. Les bailleurs de fonds et les Autorités de
tutelle
UNE PLUS GRANDE PRISE EN COMPTE DES
CONTRAINTES DU DEVELOPPEMENT
– L’assouplissement souhaité de certaines règles
prudentielles des systèmes bancaires.
– L’encouragement nécessaire aux ‘’passerelles’’ entre
banques et SFD
– Une accentuation des liens directs avec le secteur
privé national
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2.3. Les grandes entreprises étrangères
UNE PLUS GRANDE IMPLICATION DANS LA
TRANSFORMATION DE L’ECONOMIE.
– La renonciation à un ‘’développement off-shore’’
– Des relations plus étroites avec les banques pour les
garanties de financement des PME.
– Le développement possible du ‘’commerce équitable’’
avec l’appui des bailleurs étrangers.
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2.4. Le secteur privé local
UN EFFORT DE COMPETENCE ET DE MORALISATION
– La mobilisation indispensable de fonds
propres suffisants.
– Pour les PME :
● le respect nécessaire des règles de gestion
universelles,
● l’amélioration du professionnalisme,
● la meilleure maîtrise des marchés.
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CONCLUSIONS
Le renforcement des circuits de financement est une
condition nécessaire mais non suffisante du
développement économique.
Même avec leurs larges insuffisances, les institutions
financières sont en avance par rapport aux
transformations indispensables des entreprises et de
leurs partenaires.
L’engagement de réflexions et d’actions communes à
plusieurs acteurs est un meilleur gage de succès.
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