OÙ ALLONS-NOUS AUJOURD'HUI ? Quand nous passons par Saint-Etienne, nous nous rappelons qu’ici, le Père André Coindre a prêché une mission du 25 mars au 17 mai 1821. Elle.

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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


Slide 8


ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


Slide 11


ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


Slide 12


ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


Slide 14


ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


Slide 15


ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


Slide 17


ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


Slide 18


ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.


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ALLONS-NOUS
AUJOURD'HUI ?

Quand nous passons par
Saint-Etienne, nous nous
rappelons qu’ici, le Père
André Coindre a prêché
une mission du 25 mars
au 17 mai 1821.
Elle avait été précédée
par une propagande qui
voulait la faire échouer:
Citoyens, encore un pas et vous êtes dans la plus horrible inquisition;
laissez arriver ces fourbes de missionnaires qui viennent pour désunir
vos familles et vos ménages. Tenez-vous prêts à seconder vos frères et
vous verrez que si les autres villes ont été assez lâches pour supporter
le joug tyrano-fanatique celle-ci saura s'en délivrer; attendez le signal et
périront avec eux ceux qui les auront attirés!

Cependant, les résultats dépassèrent toutes les attentes.

Un soir que l'église principale avait été réservée
aux hommes seuls, l'orateur sacré, en prêchant
sur la vérité de l'enfer et sur la nature de ses
peines, impressionna tellement son auditoire, que
personne ne semblait vouloir quitter la place où la
voix tonnante du P. Coindre l'avait comme
enchaîné. La nuit entière fut consacrée à entendre
les confessions. Un témoin a dit n'avoir jamais
perdu de vue ce souvenir, pas plus que celui des
trois mille Stéphanois qui, le jour du départ des
missionnaires, se placèrent devant les chevaux
des deux diligences, et escortèrent, un livre de
cantiques à la main, leurs évangélisateurs jusqu'à
Saint-Chamond.
Durant cette mission, le P. Coindre avait si bien
conquis l'admiration et la confiance de ses
auditeurs, que ceux-ci, poussés par un sentiment
de reconnaissance et de vénération, voulurent le
porter en triomphe au lieu où il devait prêcher la
plantation de la croix. La modestie du saint
missionnaire ne lui permit pas de se rendre à leur
désir; mais il eut bien de la peine à éviter un
honneur dont il se croyait indigne.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de La Loire
• Saint-Just-la-Pendue
• Neulise
• Saint-Sauveur
• Saint-Germain-Laval
• Saint-Chamond
• Ambierle
• Saint-Just-en-Chevalet
• Chavanay
• Saint-Étienne, Valbenoîte, Outre-Furand et Montaud
• Saint-Didier-sur-Rochefort
• Saint-Maurice-en-Gourgois

Nous arrivons à Monistrol, lieu très important dans l'histoire du
Père André Coindre et des Frères du Sacré-Cœur.
On ne peut pas manquer de faire un arrêt.

L'évêque a demandé au Père Coindre de fonder ici une
congrégation missionnaire,
les Missionnaires du Cœur de Jésus,
et de prendre la direction du collège et de l’internat.
Le collège
et la croix
de
mission

Le château des évêques,
où se trouvait l’internat

C’est à Monistrol que les frères ont fait leur première profession et que la
congrégation a été officiellement constituée.
C’est ici aussi qu’on a établi le noviciat et qu’a été ouverte la première école
des frères.

La maison où se trouvait le noviciat et l’école n’existe plus. Elle a été
démolie pour faire le cimetière du village.

Devant l’ancien collège, nous voyons une belle croix de mission. C’est ici que
le Père André Coindre a prêché une mission du 5 février au 21 mars 1823.
Ce fut la première mission prêchée par les Missionnaires du Cœur de Jésus.
Le jour de la clôture toutes les paroisses voisines
se rendent en procession à Monistrol. Sur la vaste
place, qui est entre le collège et le château, sont
réunies plus de douze mille personnes. Elles sont
là, impatientes, anxieuses, attendant l'orateur
qui va prononcer le discours sur la plantation
solennelle d'une croix de Mission. Un grand
nombre d'entre elles se sont emparées,
longtemps à l'avance, des places d'où elles
pourront voir et entendre l'éminent prédicateur :
on en voit jusque sur les arbres de la grande
allée, sur les murailles, sur les toits des maisons
voisines. Spectacle grandiose! Tous les cœurs sont
ouverts à la plus douce allégresse;
l'enthousiasme enlève les âmes. Le P. Coindre
paraît. Aussitôt règne le silence le plus absolu, et
l'orateur se fait entendre aisément jusqu'aux
derniers rangs de cette foule, tant l'ardeur de son
zèle a donné de puissance à sa voix
naturellement éclatante. Il explique le grand
mystère de la Rédemption et bénit, avec le
symbole auguste du salut des hommes, tout
l'auditoire agenouillé.

Nous poursuivons notre voyage vers Le Puy-en-Velay. Nous passons à côté de Tence
et de Montfaucon où le P. Coindre a prêché une mission en septembre 1823.

Un témoin oculaire, l’abbé Hippolyte
Fraisse, futur curé de Monistrol qui a écrit
une chronique sur l’œuvre du Père André
Coindre dans cette ville, nous donne son
témoignage:
Je me souviens d'avoir assisté, quoique bien
jeune, à la mission qui fut donnée à la
paroisse et à la ville de Tence, en 1823, et,
bien que j’aie vu souvent ces sortes
d'exercices religieux se reproduire en
diverses localités, aucun n'a laissé dans ma
mémoire une impression aussi forte et aussi
durable que celle des grandes cérémonies,
des concours du peuple et des émouvantes
prédications dont je fus alors témoin et
spectateur.

Finalement nous arrivons au Puy-en-Velay

Le-Puy-en-Velay est une ville pittoresque à l’ambiance médiévale.
Elle est située dans la région de l’Auvergne,
dans le département de la Haute-Loire.

Ici commence l’un des quatre chemins français
de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En avril et mai 1823, le Père Coindre a prêché une mission dans le
diocèse du Puy (Saint-Arcons-de-Barges, Pradelles)
Dans tout le diocèse, la réputation du P.
Coindre devint si grande en peu de
temps que tout le monde tenait à
l'entendre. La célébrité de son nom, la
dignité et la force de son langage,
l'éclat de ses vertus, les fruits
merveilleux de ses discours eurent
bientôt le privilège d'exciter une
nouvelle admiration et d'attirer les
foules autour de sa chaire. Sa parole,
tour à tour pleine d'éclat et de
puissance dans l'exposition des grandes
vérités; souple, insinuante, lumineuse
dans les entretiens familiers, remuait
les cœurs, produisant ces fruits de salut
que le Divin Maître attache toujours aux
prédications vraiment apostoliques.

LE MONASTIER (Haute-Loire)
Dans le mois d'avril 1824, une grande mission
fut prêchée au Monastier. J'étais jeune
encore, mais déjà mon esprit et mon cœur
s'ouvraient aux impressions du bien et de la
vertu. N'est-il pas, du reste, des souvenirs du
jeune âge qui restent gravés dans l'âme en
traits ineffaçables et des émotions que ne
peuvent affaiblir ni les années, ni les rudes
épreuves de la vie?
Surtout, je n'oublierai jamais le Père Coindre,
ce prêtre vraiment apostolique, au port
majestueux, à la taille imposante, aux traits
nobles, au cœur ardent. Mais que dire de son
zèle et de son amour pour les âmes ? Afin de
les attirer à Dieu, quelle tendresse dans ses
accents, quelle force, quelle richesse de
langage n'employait-il pas? Quand il
annonçait les vérités de la religion, sa voix
émue et sonore, ses discours animés portaient
la crainte de Dieu dans les consciences. Sa
parole, resplendissante de foi et de charité,
éclairait les esprits, attendrissait les cœurs,
subjuguait les volontés les plus rebelles.

C’est au Puy que le
Père Coindre
a prêché sa
dernière mission de
décembre 1825 à
janvier 1826

Le dernier jour de la mission fut signalé par une scène des plus touchantes. Il y
eut, de la part des fidèles, comme une explosion spontanée d'attendrissement et
de reconnaissance en faveur de celui qui leur avait annoncé la divine parole.
Après le discours qui devait clore la mission, les hommes lui firent leurs adieux et
lui adressèrent de vives actions de grâces. Aucune parole ne saurait traduire
l'accent pénétrant et inspiré avec lequel le P. Coindre répondit à ce témoignage
de respectueuse gratitude. Cœur généreux et sensible, il versa des larmes; il en
fit répandre à tout l'auditoire; mais bientôt une invincible émotion l'ayant saisi,
il dut quitter la chaire sans finir sa chaleureuse improvisation.

Missions prêchées par le P. Coindre
dans le département de la Haute-Loire
 Saint-Arcons-de-Barges
[et Saint-Paul-de-Tartas?]

 Monistrol-l'Évêque
 Rosières
 Riotord
 Saint-Maurice-de-Lignon

 Tence et Montfaucon

 Saint-Didier-la-Séauve

 Saint-Front
 Saugues

 Yssingeaux

 Saint-Paulien
 Craponne-sur-Arzon

 Grazac

 Le Monastier
 Le-Puy-en-Velay

 Bas-en-Basset

A côté du Puy se trouve
Vals où le frère Polycarpe a
été directeur d’une école
qui est aujourd’hui la
mairie du village.

Nous voici finalement
au bout de notre
voyage: Paradis, qui se
trouve aussi à côté du
Puy. Le frère Polycarpe
y a été d'abord
directeur de l’internat
et ensuite Supérieur
général jusqu'à sa
mort.

Aujourd'hui, on a construit un «nouveau Paradis » qui est devenu infirmerie
et maison de retraite pour les frères aînés.
L’ancien Paradis a été transformé en appartements.

C’est dans ce caveau
de Paradis que le
frère Polycarpe est
enterré ainsi que les
premiers frères.