Apport de l`magerie dans les Traumatismes du rachis cervical

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Transcript Apport de l`magerie dans les Traumatismes du rachis cervical

Apport de l’imagerie dans les traumatismes du rachis
cervical supérieur
A.TIBAOUI, N. ARIFA, A. ALFOURATI, A. B. ABDALLAH, N. MAMA, M.
DHIFALLAH, K. TLILI
Service d’Imagerie Médicale- CHU Sahloul Sousse-Tunisie
2014
INTRODUCTION
 Les traumatismes de la colonne cervicale demeurent
un sujet d’actualité en raison de leur fréquence et de la
tranche d’âge touché lors du traumatisme. En effet la
majorité des blessés sont des jeunes.
 Les traumatismes de la colonne cervicale constituent
un problème majeur préoccupant par la difficulté de
prise en charge de ces malades depuis le ramassage à la
reinsersion socio-professionnelle
 La gravité de ces traumatismes repose sur la possibilité
d’atteinte médullaire pouvant aboutir à une
tétraplégie.
INTRODUCTION
 L’imagerie joue un rôle fondamental dans le diagnostic
des lésions traumatiques du rachis cervical et elle
regroupe différents moyens d’exploration d’apport
différent qui contribuent également à obtenir une
approche pronostique, à adapter la conduite
thérapeutique et à surveiller les lésions pendant et
après le traitement.
 Par ce travail, nous essayerons de mettre en évidence la
place de l’imagerie dans l’exploration des lésions
traumatiques du rachis cervical supérieur.
PLAN
INTRODUCTION
ANATOMIE
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
IMAGERIE
LESIONS TRAUMATIQUES DU RACHIS CERVICAL SUPERIEUR
ENTORSES ET LUXATIONS:
 Luxation cervico-occipitale
 Luxation atlanto-axoidiennes
LESIONS OSSEUSES:
 Fractures des condyles occipitaux
 Fractures de l’Atlas
 Fractures de l’axis
A.
B.
C.
D.
E.
SCIWORA / SCIWORET
F
CONCLUSION
ANATOMIE
ANATOMIE
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
 Flexion
 Tassement cunéiforme
 Rupture des ligaments commun vertébral postérieur et
inter-épineux
 Luxation antéropostérieure
7
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
 Extension
 Fracture de l’arc postérieur
 Rupture du ligament commun vertébral antérieur
 Sub-luxation
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
 Compression axiale (accident de plongée)
 Fracture éclatement du corps (‘burst’ fracture)
 Fracture articulaire
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
 Rotation
 Rarement isolée
 Souvent associée à un mécanisme de flexion/ extension
 Fracture des masses latérales
 Luxation des facettes articulaires
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
 Lésions purement osseuses
 Stables
 Ou instabilité temporaire (dure jusqu’à la consolidation)
 Lésions disco-ligamentaires (± associées à des
lésions osseuses)
 Instables (risque de déplacement progressif et régulier
ou brutal)
IMAGERIE
 OBJECTIFS:
 Diagnostic positif
 Bilan lésionnel
 Stabilité
 Pronostic
 Conduite thérapeutique
IMAGERIE
RADIOGRAPHIES STANDARD
 1er examen en dehors d’un





polytraumatisé malgré ses
limites
Incidences de face et de profil
d’ensemble du rachis cervical
Incidence de face bouche
ouverte
Incidence de profil du rachis
cervical haut
Selon les besoins des incidence
dynamiques
Étude systématique / réflexes
IMAGERIE
RADIOGRAPHIES STANDARD: ANALYSE SYSTEMATIQUE
IMAGERIE
RADIOGRAPHIES STANDARD: ANALYSE SYSTEMATIQUE
IMAGERIE
RADIOGRAPHIES STANDARD: ANALYSE SYSTEMATIQUE
IMAGERIE





Clichés
dynamiques
 Entorse grave
 Luxation C1/C2
Flexion
Règles +++:
Patients conscients
Pas en urgence
Prudence (ne pas
dépasser le seuil
douloureux)
Extension
Flexion
17
IMAGERIE
Particularités de l’enfant
intervalle apophyse odontoïde/arc antérieur:
normal jusqu’à 5mm
Pseudoluxation physiologique C2/C3
synchondroses: physiologiques (ex:
odontoïde/corps de C2, arc postérieur)
18
IMAGERIE
TDM
 Bilan plus précis
 Acquisition volumique
 Reconstruction filtre os
 Reconstructions multiplanaires+++
 Indications de plus en plus larges



Polytraumatisé
Anomalie / doute sur une anomalie sur les radiographies
standard
Doute clinique
IMAGERIE
IRM
 Lésions ligamentaires et musculaires
 Surtout médullaire et contenu canalaire+++
IMAGERIE
IRM
Indications :
 discordance entre les lésions traumatiques vertébrales
et les signes neurologiques

Traumatisme vertébro-médullaire
 Troubles neurologiques sans anomalie disco-vertébrale

Sciwora
 Troubles neurologiques sur un rachis dégénératif
sténosé sans anomalie traumatique évidente

Sciworet
LESIONS TRAUMATIQUES DU RACHIS
CERVICAL SUPERIEUR
ENTORSES ET LUXATIONS
 Luxations cervico-occipitales
 Luxations atloïdo-axoidiennes
Luxations cervico-occipitales
 Mécanisme à haute énergie
 Létales dans la grande majorité des cas par section ou
compression des centres bulbo-médullaires ou par
thrombose des artères vertébrales.
 Parfois coma flasque avec myosis et paralysie
diaphragmatique ou looked-in syndrome
 2.5 fois plus fréquente chez l’enfant
Luxations cervico-occipitales
RADIOGRAPHIES STANDARD: (Cliché de profil):
 épaississement des parties molles pré-vertébrales
 Rupture du cintre occipito-odontoidien antérieur:
ligne régulière formée par la continuité de la ligne
antérieure de la base du crane, des condyles et de la
face antérieure du processus odontoïde
 Un déplacement des condyles occipitaux qui sont
normalement à l’aplomb des masses latérales de C1
Deux radiographies de profil montrant une luxation cervico-occipitale: Noter
l’épaississement des parties molles prévertébrales
, la rupture du cintre
occipito-odontoidien
antérieur et le déplacement des condyles occipitaux
Luxations cervico-occipitales
Nombreuses mesures ont été
décrites su les radiographies
standard pour permettre de
dépister ce diagnostic
précocement et de prédire
l’atteinte ou non des structures
ligamentaires.
A l’état physiologique:
La ligne Basion-sommet de la dent
doit être < 12 mm
Le basion est situé à une distance
comprise entre 12mm en avant et 4
mm en arrière de la ligne tangente
au bord postérieur de la dent.
Luxations cervico-occipitales
TOMODENSITOMETRIE:
 Perte de l’alignement sur les reconstructions coronales
et sagittales entre les surfaces articulaires des condyles
occipitaux, de C1 et de C2
 La perte du contact osseux peut être plus ou moins
complète. On parle de dislocation quand il n’existe
plus aucune surface articulaire de contact et de
subluxation quand il existe un contact partiel entre les
interlignes articulaires. Parfois un bâillement
asymétrique d’un interligne articulaire peut être
évocateur.
Coupe TDM coronale centrée sur la charnière cervico-occipitale en fenètre
osseuse montrant une luxation cervico-occipitale avec perte bilatérale de
l’alignement entre les surfaces articulaires occipitales et celles de C1
Luxations cervico-occipitales
IRM:
 Permet de réaliser le bilan des lésions médullaires,
bulbaires et ligamentaires (rupture du ligament alaire
et de la membrane tectoriale) dont l’interprétation est
souvent gênée par l’importance des remaniements
oedémato-hémorragiques
Luxations cervico-occipitales
Classification de Traynelis et al:
 Type I: déplacement antérieur des condyles occipitaux
par rapport aux surfaces articulaires correspondantes
de C1
 Type II: déplacement vertical de l’occiput par rapport
au rachis cervical
 Type III: déplacement postérieur de l’occiput
Luxation atlanto-axoidienne
Luxation atlanto-axoidienne antérieure
Luxation atlanto-axoidienne rotatoire
Luxation atlanto-axoidienne antérieure
 Rupture du ligament transverse, accessoirement les




ligaments alaires
Mécanisme: Hyperflexion
Déplacement antérieur de C1 par rapport à C2
Clinique: peu spécifique: cervicalgies, contracture
paravertébrale, névralgie d’Arnold
Lésion instable: risque de compression de la jonction
bulbo-médullaire
Luxation atlanto-axoidienne antérieure
RADIOGRAPHIE STANDARD:
 Cliché de profil: diastasis C1-C2> 3mm (adulte),
>5mm chez l’enfant, si ce cliché est normal, il faut
chercher ce diastasis sur les clichés dynamiques
 Le cliché de face bouche ouverte recherche une
avulsion osseuse d’une masse latérale témoignant de
l’avulsion du ligament transverse, mais
d’individualisation délicate en raison de la
superposition des dents
Luxation atlanto-axoidienne antérieure
TOMODENSITOMETRIE:
 Diastasis C1-C2 anormal visible sur les coupes
sagittales
 Les coupes axiales et coronales pourraient mettre en
évidence une rupture du ligament transverse par
avulsion de son insertion osseuse
Luxation atlanto-axoidienne antérieure
IRM:
 Peut objectiver un hématome pré-vertébral et retroodontoidien mais surtout une rupture du ligament
transverse en plein corps ou à l’une de ses insertions
osseuses
Luxation atlanto-axoidienne antérieure
Diastasis C1-C2:
Supérieur à 3mm: adulte
Supérieur à 5mm : enfant
Supérieur à 7mm: rupture du ligament
transverse
Luxation atlanto-axoidienne rotatoire
 Mouvement rapide de rotation de la tète
 Fréquente chez l’enfant
 Clinique: le diagnostic peut etre suspecté cliniquement
devant l’association d’une d’une rotation de la tète vers
un coté et d’une inclinison latérale du cou dirigé vers
l’autre coté ( position dite du << rouge gorge>> ).
Luxation atlanto-axoidienne rotatoire
RADIOGRAPHIES STANDARS:
 Cliché face bouche ouverte: perte des rapports
normaux de l’une, au moins, des masses latérales de C1
avec la surface articulaire correspondante de C2
TDM:
 Permet de définir le type de déplacement et les lésions
osseuses associées. Les reformations
tridimensionnelles sont particulièrement utiles pour
montrer l’axe (processus odontoïde versus masse
latérale) et le sens de rotation
Luxation atlanto-axoidienne rotatoire
IRM:
Montre les lésions capsulo-ligamentaires induites par
les luxations rotatoires comme la rupture du ligament
cruciforme
Luxation atlanto-axoidienne rotatoire
Luxation atlanto-axoidienne rotatoire
Classification de fielding et al:
Selon la position du pivot de rotation et les lésions
associées:
 Type 1: luxation rotatoire à pivot central: centrée
sur la dent
 Type 2: luxation rotatoire à pivot latéral: centrée
par une masse latérale
 Type 3: reproduit le type 2 mais avec un déplacement
plus important ( le ligament transverse est rompu).
 Type 4: s’accompagne d’un retrolisthésis de l’atlas
Luxation atlanto-axoidienne rotatoire
Représentation schématique
de la classification de Fielding
et al des luxations rotatoires
C1-C2.
N.B: les types 1 et 2 peuvent
correspondre à des conditions
physiologiques normales.
Certains auteurs
recommandent une seconde
exploration en rotation
maximale controlatérale au
Torticolis, si la luxation persiste
le diagnostic est retenu sinon
on retient le diagnostic
d’attitude antalgique.
LESIONS OSSEUSES
Fractures des condyles occipitaux
Fractures de l’Atlas
Fractures de l’axis
FRACTURES DES CONDYLES OCCIPITAUX
 Traumatisme à haute énergie et s’associe souvent à des
lésions encéphaliques qui dominent le tableau
clinique
 Dans 30 % des cas atteinte des nerfs mixtes qui doit
suggérer le diagnostic.
 Diagnostic difficile sur les radiographies standard
FRACTURES DES CONDYLES OCCIPITAUX
3 types selon La classification
d’Anderson et Montesano:
Type I: fracture impaction
Type II: fracture basioccipitale (étendue à la
base du crane)
Type III: fracture avulsion
adjacente au ligament
alaire avec déplacement
de fragment osseux dans
le foramen magnum
Fractures de l’atlas
 Rares et passent souvent inaperçues du fait de la
pauvreté de la symptomatologie clinique et de la
difficulté de leur mise en évidence sur les examens
radiologiques
Fractures de l’atlas
 Plusieurs classification, la plus largement acceptée





actuellement serait celle de Gehweiler qui distingue
cinq types de fractures:
Type 1 : fracture de l’arc antérieur.
Type 2: fracture de l’arc postérieur.
Type 3: fracture des deux arc antérieur et postérieur.
Type 4: fracture simple ou communitive d’une masse
latérale.
Type 5: fracture du processus transverse.
Fractures de l’atlas: Arc antérieur
La fracture horizontale par hyperextension
(fracture de Ramon-Soler):
 est rare et siège à l’union des ligaments
occipitoatloidien et atloidoaxoidien antérieurs dans
une zone de moindre résistance sensible aux
traumatismes en hyperflexion.
Radiographies standard:
 Face bouche ouverte: Trait de fracture se projette sur
la moitié supérieure de l’apophyse odontoïde en la
débordant largement latéralement
Fractures de l’atlas: Arc antérieur
 Incidence de profil de la CCO :
 Trait de fracture horizontal s’étend vers la face
postérieure de l’arc antérieur et il est souvent soustuberculaire ou trans-tuberculaire, rarement sustuberculaire
 Épaississement des parties molles en regard
 Autres lésions pouvant s’y associer
 Clichés dynamiques :
 Diastasis interfragmentaire persistant, irréductible en
flexion
Fractures de l’atlas: Arc antérieur
TDM:
 Limite: superposition des 2 plans intérêt des
reconstructions+++
Fractures de l’atlas: Arc antérieur
La fracture verticale par hyperflexion:
 est de loin la plus fréquente, elle est souvent
confondue sur l’incidence de face transbuccale avec un
espace interdental normal.
Fractures de l’atlas: Arc postérieur
 Mécanisme: hyperextension de la tête avec
compression axiale: l’arc postérieur est prit en étau
entre le basi-occiput et l’arc postérieur de C2
 Fracture uni ou bilatérale, trait toujours vertical, situé
souvent juste en arrière des masses latérales, au niveau
de l’empreinte de l’artère vertébrale.
 Fracture stable
 Diagnostic différentiel: défaut de fermeture de l’arc
postérieur de C1
Fractures de l’atlas: Fracture de Jefferson
Fracture-luxation divergente des
masses latérales par des
forces de compression axiale
transmise de manière symétrique par
les condyles occipitaux aux masses
latérales de C1 expulsées latéralement.
Typiquement 4 traits de fracture
bilatéraux passant par les points
faibles de C1.
Fractures à trois ou à deux traits:
Equivalents potentiellement instables.
Fig 1
Fig 2
Deux présentations schématiques qui illustrent le mécanisme
(fig1) et l’aspect typique d’une fracture de jefferson( fig2).
Fractures de l’atlas: Fracture de Jefferson
 Fracture à traits verticaux uni ou bilatérale et il peut
exister 2 à 4 fragments avec au maximum un
déplacement des masses latérales vers l’extérieur et
lésion du ligament transverse
 Lésions associées fréquentes surtout à type de fracture
de l’odontoïde.
Fractures de l’atlas: Fracture de Jefferson
RADIGRAPHIE STANDARD:
 Incidence de face bouche ouverte : ne montre que des signes
indirects
 Débord bilatéral externe des masses latérales de l’atlas,
symétrique ou asymétrique avec diastasis odonto-atloïdien
transversal
 L’atteinte du ligament transverse est :
Suspecte : la somme des débords droit et gauche est égale à la
moitié de la largeur d’une surface articulaire
 Certaine : la somme des débords est supérieure à la moitié de
la largeur d’une surface articulaire ou bien supérieure à 7 mm ou
débord bilatéral et important
 Esquille osseuse paramédiane faisant évoquer une fractureavulsion du ligament transverse.
Fractures de l’atlas: Fracture de Jefferson
Incidence de profil
Signes directs :
 Fracture des arcs postérieurs (pouvant passer
inaperçue en raison de la superposition des deux arcs
postérieurs)
Signes indirects :
 Hématome des parties molles accompagnant la
fracture de l’arc antérieur
 Instabilité C1-C2 et interposition du basion entre l’arc
antérieur de C1 et l’apophyse odontoïde
Fractures de l’atlas: Fracture de Jefferson
TDM:
 Meilleur étude des traits de fracture et des
déplacements osseux.
Fractures de l’atlas: Fracture de Jefferson
Débord externe de la masse
latérale gauche de C1 par
rapport à la surface articulaire
supérieure de
C2 avec esquille paramédiane
(flèche) faisant évoquer
l’avulsion du ligament
transverse
Fractures de Jefferson
Equivalent instable: Facture
homolatérale de l’arc
antérieur et postérieur de C1
Equivalent instable: fracture de l’arc
antérieur gauche et de l’arc postérieur
droit de C1
Fracture de Jefferson
Equivalent instable: fracture à trois traits
Fracture de Jefferson: Diagnostic
différentiel
Le diagnostic différentiel se
pose avec les défauts de
fermeture des arcs antérieur et
postérieur de C1: la solution
de continuité est alors
sagittale médiane régulière et
cordialisée.
Fractures de l’atlas: Fracture d’une masse
latérale
 Exeptionnellement isolée.
 Mécanisme: Compression latéralisée.
 Fracture séparation ou fracture-tassement d’une
masse latérale.
Fractures de l’atlas: Fracture d’une masse
latérale
RADIOGRAPHIE STANDARD:
Cliché de face bouche ouverte:
Trait sagittal : débord externe de la
masse latérale concernée avec
pincement de l’interligne odontoatloïdienne en dedans. Le côté
controlatéral est normal.
Fractures de l’atlas: Fracture d’une masse
latérale
Cliché de face bouche ouverte:
Trait frontal : signe de recouvrement
articulaire du côté lésé avec
superposition
osseuse de la masse latérale de C1 avec
les structures osseuses sus et sousjacentes en rapport avec un débord des
coins antéro et postéro-inférieurs sur la
surface articulaire supérieure de C2.
Ce signe n’est pas spécifique à cette
lésion et peut se rencontrer dans les
luxations rotatoires à pivot latéralisé
Dosch JC. Traumatismes du rachis. Encycl
Méd Chir (Paris, France), Radiodiagnostic II,
p. 31038 A10, 12-1987, 44p
Fractures de l’atlas: Fracture d’une masse
latérale
Cliché de profil:
Épaississement des parties molles prévertébrales.
TDM:
 Examen de choix
 Permet de préciser:
 le nombre
 la localisation des traits de fracture
Fractures de l’atlas: Fracture d’une masse
latérale
TDM
Examen de choix
Permet de localiser le
nombre et la localisation des
traits de fracture.
Fractures de l’axis
Fracture du processus odontoïde
Fracture du corps de C2
Fracture de L’arc postérieur de C2
Fracture du processus odontoïde
 Sont les lésions les plus fréquentes du rachis cervical
supérieur.
 Traumatisme en hyperflexion le plus souvent.
 Plusieurs classifications ont été proposées, mais deux
classifications méritent d’ètre retenues:
 La classification d’Anderson: Valeur pronostique sur
la consolidation.
 La classification de Roy camille: Valeur pronostique
sur le risque de déplacement secondaire.
Fracture du processus odontoïde
Classification d’Anderson-D’Alonzo
 selon le niveau du trait
Type I : fracture oblique de la pointe de l’odontoïde
 Rare et stable
 Mécanisme d’avulsion de la pointe par arrachement
ostéo-ligamentaire
 Peut s’associer à des lésions cervicales graves avec
souvent une atteinte du ligament alaire selon le niveau
du trait
Fracture du processus odontoïde
Type II : fracture du col de l’odontoïde
 Instable
 Trait horizontal, oblique ou spiroïde, passe au dessus
de la ligne joignant les facettes supérieures des masses
latérales en pleine zone compacte à
 consolidation lente et délicate
 Risque de pseudarthrose dans 1/3 des cas traités
orthopédiquement.
Fracture du processus odontoïde
Type III : fracture de la base
 Trait au niveau de la jonction corporéo-odontoïdienne,
suit la synchondrose cartilagineuse, souvent concave
vers le haut, oblique en bas et en avant
 Signe de Harris positif
 Souvent instable
 Bonne consolidation après traitement orthopédique
Fracture du processus odontoïde
Type 1
Type 2
Type 3
Réprésentation schématique illustrant la classification d’Anderson-Alonzo
Fracture du processus odontoïde
Classification de Roy Camille:
 selon la direction du trait
Oblique en bas et en avant : OBAV
 Par mouvement d’hyperflexion
 Déplacement vers l’avant par mouvement de
glissement avec bascule d’un fragment sur l’autre
 Fracture stable
 Le faible écart interfragmentaire permet la
consolidation avec risque de cal vicieux.
Fracture du processus odontoïde
Oblique en bas et en arrière : OBAR
 Par mouvement d’hyperextension
 Mouvement de translation horizontale avec perte de
contact entre les deux fragments, déplacement
postérieur et réduction du calibre du canal rachidien
 Fracture instable
 Risque important de pseudarthrose
Fracture du processus odontoïde
Horizontal : HTAL
 Déplacement en fonction des lésions ligamentaires
intra et/ou extrarachidiennes, pouvant se faire vers
l’avant ou vers l’arrière
 Très instable.
 Le risque de pseudarthrose est majeur.
Fracture du processus odontoïde
A
B
Représentation schématique illustrant la classification de Roy Camille
Type A et C : fractures instables, type B:stable.
C
Fracture du processus odontoïde:
diagnostic radiologique
RADIOGRAPHIES STANDARD:
 Trait de fracture
 Rupture de l’anneau de Harris en cas de fracture de type III
 Angulation, décalage, chevauchement, ou aspect en baïonnette
au niveau du mur postérieur du corps de l’axis
 Rupture du cintre occipito-spino-lamaire avec déplacement
antérieur ou postérieur de l’apophyse épineuse de l’axis
 Hématome des parties molles rétropharyngés
 Les clichés dynamiques seront pratiquer en l’absence de
déplacement de l’odontoïde et permettent de confirmer ou
d’infirmier l’instabilité.
Fracture du processus odontoïde:
diagnostic radiologique
TDM:
 Classer les fractures selon leur type
 Préciser l’extension du trait de fracture
IRM:
 Peut montrer le trait de fracture
 Hématome des parties molles
 Atteinte des structures nerveuses
Fracture du processus odontoïde:
diagnostic radiologique
Fracture type3 d’Anderson
Noter le trait de fracture sur la radio de
face bouche ouverte, et la rupture du
triangle de Harris sur la vue de profil
Fracture du processus odontoïde:
diagnostic radiologique
type1
type2
Coupes TDM en coupes axiale et coronales
illustrant les trois types de fractures de
l’odontoïde selon la classification d’Anderson
type3
Fracture du processus odontoïde: pièges
diagnostiques
Os odontoïdeum: ossicule
ayant une circonférence
corticale sans continuité avec
le corps de C2
Ossicule de bergmann:
défaut de fusion du noyau
apical du processus
odontoïde
Fracture du corps de C2
 Rare et n’a rien de spécifique.
Fujimura distingue 4 types de fractures du corps de C2:
 Type 1: Tear drop fracture de C2
 Type 2: fracture horizontale de C2
 Type 3: fracture-éclatement de C2
 Type 4: fracture sagittale de C2
Fracture du corps de C2:Tear drop
 Avulsion du coin antéro-inférieur de C2 par
mécanisme d’hyperextension
 Le rétrolisthésis conditionne le pronostic
neurologique
Radiographies standards
 Incidence de face
 Pincement discal
 Rarement, aspect cunéiforme de la vertèbre
Fracture du corps de C2:Tear drop
Incidence de profil
 Fragment corporeal antérieur
 Légère inflexion du rachis
 Rétrolisthésis de la vertèbre
lésée
 Pincement discal sus-jacent et
parfois même sous-jacent
 Rarement, fracture de l’arc
postérieur
 Épaississement de l’espace
rétro-trachéa
Clichés dynamiques
 Élargissement de l’espace interépineux lors de la flexion
Fracture du corps de C2 proprement dite
RADIOGRAPHIES STANDARD:
Incidence de face:
 Asymétrie de hauteur des masses latérales
 Décrochage de la surface articulaire d’une masse
latérale
 Interruption de la corticale osseuse surtout au niveau
du plateau inférieur
 Dislocation transversale C1-C2 avec ou sans fracture de
l’odontoïde
Fracture du corps de C2 proprement dite
Cliché de profil:
 Epaississement des parties
molles prévertébrales
 Interruption de la partie
inférieure de l’anneau de Harris
 Signe de dédoublement du mur
postérieur : en cas de fracture
sagittale du corps
 et quand un fragment osseux est
déplacé, apparaîtra au niveau du
mur postérieur
 deux corticales verticales
hyperdenses
 Anthélisthésis de C2 sur C3
Signe de dédoublement du mur
postérieur en cas de fracture dumur
postérieur
1.Dosch JC. Traumatismes du rachis. Encycl Méd Chir
(Paris, France), Radiodiagnostic II, p. 31038 A10, 12-1987,
44p
Fracture du corps de C2 proprement dite
TDM:
 Préciser le nombre de traits de fracture et leur
direction
 Chercher un déplacement fragmentaire avec ou sans
réduction du canal rachidien
 Chercher des lésions des massifs articulaires
Fracture du corps de C2
Fracture de l’arc postérieur de C2
Ensemble de fracture siégeant en arrière du corps de C2:
« Hangman’s fracture »
 Souvent bénigne, la gravité dépend surtout des lésions
souvent associées
 Habituellement traumatisme en extension
 Souvent bifocale, elle peut être bilatérale et dans ce cas elle
est généralement asymétrique, moins fréquemment
symétrique
 Souvent confondue avec la fracture des isthmes
 La lésion discale est quasi-constante, souvent associée à
une avulsion du coin antéroinférieur du corps de C2
Fracture de l’arc postérieur de C2
 Le ligament vertébral commun antérieur peut être
rompu
 Elle est plus rarement isolée pouvant intéresser les
différents éléments de l’arc postérieur
 Elle consolide spontanément dans 94,5 % des cas
 Les complications neurologiques sont rares même avec
un déplacement important
Fracture de l’arc postérieur de C2
Classification de Effendri et Lurin modifiée par Levin et
Edwards
Type I : (65 %)
 Fracture bipédiculaire sans angulation non déplacée ou
avec un déplacement inférieur à 3 mm entre C2 et C3
 Stable
 Mécanisme: hyperextension associée à une compression
axiale du rachis
 Trait oblique pouvant atteindre l’un ou les deux coins
postéro-inférieurs du corps de C2
Fracture de l’arc postérieur de C2
Type II : (18 %)
 Fracture bipédiculaire avec angulation et déplacement
supérieur à 3 mm
 Liée à une instabilité discale sans instabilité postérieure
 Mécanisme: hyperextension et compression axiale suivie
d’une hyperflexion
 Associe rupture du ligament longitudinal postérieur, lésion
discale et fréquemment fracture du coin antéropostérieur
de C3
 Risque important de déplacement secondaire avec
antélisthésis associé ou non à une angulation avec pour
conséquence une pseudarthrose et une dégénérescence
discale
Fracture de l’arc postérieur de C2
Type II A : (10 %) décrit par Levine et Edwards
 Angulation sévère sans déplacement
 Mécanisme: associe un mouvement d’hyperflexion et
de traction axiale
 Le trait de fracture est souvent situé en avant du massif
articulaire
 L’angulation entre C2 et C3 se fait autour du ligament
longitudinal antérieur
Fracture de l’arc postérieur de C2
Type III : (10%)
 Fracture bipédiculaire avec déplacement, angulation et
luxation ou entorse grave des massifs articulaires unis
ou bilatéraux
 Mécanisme: extension suivi d’un rebond en flexion
 Instabilité discale et interarticulaire postérieure avec
risque de rétrécissement du canal cervical
Fracture de l’arc postérieur de C2
Radiographies Standard: Cliché de profil+++
 visualisation directe du trait de fracture associé ou
non à un épaississement des parties molles
 Rechercher des modifications de l’espace
intersomatique et/ ou discal témoignant d’une
instabilité
 Rechercher des lésions associées: fracture de C1, d’une
vertèbre sous jacente, de l’odontoïde..
Fracture de l’arc postérieur de C2
Clichés dynamiques:
Réalisés en cas de lésion paraissant stable sans déficit
neurologique
Lésion stable si déplacement inférieur à 2 mm
Fracture de l’arc postérieur de C2
TDM:
 Préciser l’étendu du trait de fracture
 Discerner les fins traits de fracture non déplacés mal
visualisés aux clichés
 standard
 Déceler des fragments osseux pouvant être à l’origine de
compression médullaire
 Rechercher une atteinte du trou transversaire pouvant être
à l’origine de lésion de l’artère vertébrale susceptible d’être
génératrice de phénomènes thromboemboliques
 Déceler les lésions associées
Fracture de l’arc postérieur de C2
Critères d’instabilité:
Atélisthésis de C2>3mm
Bâillement du disque C2-C3
Angulation de C2 sur C3> 5°
Luxation zygapophysaire C2-C3 associée
Fracture associée du processus odontoïde ou un petit
arrachement du listel marginal de C2 ou de C3.
Fracture de l’arc postérieur de C2
SCIWORA / SCIWORET
 SCIWORA : spinal cord injury without radiographic
abnormality
 SCIWORET: spinal cord injury without radiological
evidence of trauma
 Sujet âgé
 Sujet jeune avec canal étroit
 Mécanisme en hyperflexion / hyperextension
 Rx / TDM: absence de lésions traumatiques
vertébrales
IRM +++
 Dg positif: IRM
SCIWORA
 Lésions médullaires


Contusion œdémateuse:
en hyposignal T et
hypersignal T2
Contusion
hémorragique: en
hypersignal T1, T2 et
hyposignal en écho de
graient
 Absence de lésions
disco-vertébrales
SCIWORET
IRM +++
 Dg positif: IRM
 Lésions médullaires


Contusion œdémateuse
Contusion hémorragique
 Lésions disco-vertébrales dégénératives
SCIWORET
IRM
 Dg différentiel:
Myélopathie
cervicarthrosique,
Hématome épidural,
hernie,…
SCIWORA / SCIWORET
IRM
 Pronostic
 Hémorragie ( > 50% de la
surface médullaire dans un
plan axial)
 Hémorragie ( < 50% de la
surface médullaire dans un
plan axial) ou œdème :
meilleur pronostic
 Surveillance
 Restitution / cavitation
CONCLUSION
 Les lésions traumatiques du rachis cervical supérieur




sont fréquentes
Les mécanismes lésionnels sont variées
Le pronostic est dominé par le risque d’atteinte
neurologique
Le bilan lésionnel repose sur une analyse méthodique
des clichés radiologique et l’analyse méthodique de la
TDM (indications de + en + larges)
L’IRM est indiquée en cas de signes neurologiques non
expliqués par des lésions discovertébrales