Introduction : Les PARABOLES en-dehors des récits

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Transcript Introduction : Les PARABOLES en-dehors des récits

Il ne leur parlait
point sans parabole;
mais, en particulier, il
expliquait tout à ses disciples.
Marc 10.34
Jeudi 8 janvier 2015
Les PARABOLES
Introduction : Les PARABOLES en-dehors des récits évangéliques
1- La parabole évangélique – type : Le SEMEUR
2- Qu'est-ce qu'une PARABOLE ? (à partir de l'explication de la
parabole du Semeur)
3- Parabole du Fils prodigue
Introduction : Les PARABOLES
en-dehors des récits évangéliques
ESOPE (-620 –564 ) Les membres et l'estomac.
Au temps où chez l'homme,
l'harmonie ne régnait pas,
comme aujourd'hui,
dans toutes les parties,
mais où chaque membre
avait sa volonté et son langage,
les autres organes,
mécontents de voir que par leurs soins,
par leurs efforts et leurs ministères,
tout était assuré à l'estomac,
que l'estomac était au milieu d'eux,
bien tranquille,
n'ayant rien à faire que de jouir
des plaisirs qu'ils lui procuraient,
s'entendirent pour que les mains
cessassent de porter les aliments à la bouche,
la bouche de recevoir la nourriture donnée,
les dents enfin de la broyer.
Sous l'influence de cette colère,
comme ils voulaient venir à bout de l'estomac
par la faim,
les membres, à leur tour et le corps tout entier
en vinrent eux aussi à un extrême dépérissement.
Alors on put voir que l'office du ventre
lui non plus n'était pas inutile,
mais qu'il nourrissait s'il était nourri,
renvoyant dans toutes les parties
du corps cet élément
qui est notre vie et notre force,
qui se répartit également dans les veines,
qui arrive à sa perfection
par l'assimilation des aliments, le sang.
(cité par Tite-Live)
1 Corinthiens 12 (reprise par PAUL de la fable d'Ésope)
Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres.
15 Si le pied disait: Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps, Ne serait-il pas
du corps pour cela? 16 Et si l'oreille disait: Parce que je ne suis pas un oeil, je ne suis pas du
corps, ne serait-elle pas du corps pour cela? 17 Si tout le corps était oeil, où serait l'ouïe? S 'il
était tout ouïe, où serait l'odorat?
18 Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. 19 Si tous
étaient un seul membre, où serait le corps?
20 Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps. 21 L'œil ne peut pas dire à la
main: Je n'ai pas besoin de toi; ni la tête dire aux pieds: Je n'ai pas besoin de vous. 22 Mais
bien plutôt, les membres du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires; 23 et
ceux que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus
grand honneur. Ainsi nos membres les moins honnêtes reçoivent le plus d'honneur, 24 tandis
que ceux qui sont honnêtes n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner
plus d'honneur à ce qui en manquait, 25 afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais
que les membres aient également soin les uns des autres. 26 Et si un membre souffre, tous les
membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec
lui.
27 Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.
28 Et Dieu a établi dans l'Église premièrement des apôtres, secondement des
prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles,
puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses
langues.
29 Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils docteurs? Tous ontils le don des miracles? 30 Tous ont-ils le don des guérisons? Tous parlent-ils en
langues? Tous interprètent-ils?
31 Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par
excellence.
2 Samuel 12, 1-13
"Le Seigneur envoya Nathan à David. Il alla le trouver et lui dit :
"Il y avait deux hommes dans une ville, l'un riche et l'autre pauvre. Le riche avait force
moutons et bœufs. Le pauvre n'avait rien du tout, sauf une agnelle, une seule petite, qu'il
avait achetée. Il la nourrissait. Elle grandissait chez lui en même temps que ses enfants. Elle
mangeait de sa pitance, elle buvait à son bol, elle couchait dans ses bras. Elle était pour lui
comme une fille.
Un hôte arriva chez le riche. Il N'eut pas le cœur de prendre de ses moutons et de ses bœufs
pour apprêter le repas du voyageur venu chez lui. Il prit l'agnelle du pauvre et l'apprêta pour
l'homme venu chez lui."
David entra dans une violente colère contre cet homme et il dit à Natan : "Par la vie du
Seigneur, il mérite la mort, l'homme qui a fait cela. Et de l'agnelle il donnera compensation
au quadruple, pour avoir fait cela et pour avoir manqué de cœur".
Natan dit à David : "Cet homme, c'est toi ! Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël: Je
t’ai oint pour roi sur Israël, et je t’ai délivré de la main de Saül; je t’ai mis en
possession de la maison de ton maître, j’ai placé dans ton sein les femmes de ton
maître, et je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda. Et si cela eût été peu, j’y aurais
encore ajouté.
Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l’Eternel, en faisant ce qui est mal à ses
yeux? Tu as frappé de l’épée Urie, le Héthien; tu as pris sa femme pour en faire ta
femme, et lui, tu l’as tué par l’épée des fils d’Ammon. Maintenant, l’épée ne
s’éloignera jamais de ta maison, parce que tu m’as méprisé, et parce que tu as pris
la femme d’Urie, le Héthien, pour en faire ta femme.
Ainsi parle l’Eternel: Voici, je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi, et
je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui
couchera avec elles à la vue de ce soleil. Car tu as agi en secret; et moi, je ferai cela
en présence de tout Israël et à la face du soleil.
David dit à Nathan: J’ai péché contre l’Eternel!".
ISAIE 5, 1-7 - Le chant de la vigne
Que je chante à mon bien-aimé
le chant de mon ami pour sa vigne.
Mon bien-aimé avait une vigne,
sur un coteau fertile.
Il la bêcha, il l'épierra,
il y planta du raisin vermeil.
Au milieu il bâtit une tour,
il y creusa même un pressoir.
Il attendait de beaux raisins:
elle donna des raisins sauvages.
Et maintenant, habitants de Jérusalem
et gens de Juda,
soyez juges entre moi et ma vigne.
Que pouvais-je encore faire pour ma vigne
que je n'aie fait?
Pourquoi espérais-je avoir de beaux raisins,
et a-t-elle donné des raisins sauvages?
Et maintenant, que je vous apprenne ce que je
vais faire à ma vigne!
en ôter la haie pour qu'on vienne la brouter,
en briser la clôture pour qu'on la piétine;
j'en ferai un maquis: elle ne sera ni taillée ni
sarclée, ronces et épines y croîtront,
j'interdirai aux nuages
d'y faire tomber la pluie.
Eh bien! la vigne de Yahvé Sabaot, c'est la
maison d'Israël, et l'homme de Juda,
c'est son plant de choix.
Il attendait le droit et voici l'iniquité,
la justice et voici les cris.
Parabole bouddhiste de la perle dissimulée ( dans le Sutra du Lotus de la bonne
Loi)
Quelqu'un se rendit dans la maison de son ami, s'y enivra et s'y coucha.
A ce moment l'ami dut partir pour vaquer à ses occupations. Comme cadeau il attacha à la
doublure du vêtement de cet homme une perle d'une valeur inestimable et s'en fut, tandis
que l'autre restait couché sans s'apercevoir de rien.
Une fois levé, il s'en alla dans un pays étranger où il gagna péniblement de quoi se vêtir et
se nourrir. Il se satisfaisait de peu.
Un jour son ami le rencontra et lui dit : Homme honorable! Pourquoi endures-tu de telles
souffrances pour t'habiller et pour manger ? Il y a longtemps que te souhaitant le repos et le
bien-être, en telle année et tel mois, j'ai attaché à ta doublure une perle inestimable. Elle se
trouve toujours à la même place mais tu ne le sais pas et tu besognes et souffres pour
assurer ton existence. C'est bien sot! Maintenant tu peux échanger ce joyau contre ce que tu
voudras et tu pourras satisfaire tous tes désirs sans jamais manquer de rien.
Il en va de même avec le Bouddha : il nous apprend continuellement la sagesse, à
rejeter toute injustice.
Mais ceci, nous l'ignorons et ne le comprenons pas.
A peine parvenu au degré d'arhat (dernier degré de la sagesse), nous pensons avoir
atteint le néant. En travaillant nous endurons des privations et nous nous satisfaisons
de peu, quoique nos désirs ne soient pas encore éliminés.
Et maintenant le plus parfait de ce monde nous éclaire par ces paroles : Ô, bhiksu
(moine)! Ce que vous avez acquis n'est pas encore le néant définitif. Depuis longtemps
déjà, je vous ai amenés à planter des racines de biens, à l'aide de "moyens" je vous ai
fait entrevoir le nirvana. Or, vous avez cru avoir réellement acquis l'anuttara-samyaksambodhi [illumination suprême et inégalable] et cela vous réjouit ».
Cet exemple montre clairement comment le Sutra du Lotus de la bonne Loi recourt à
des paraboles pour illustrer des vérités difficiles à comprendre de prime abord. Dans la
parabole citée plus haut, la vérité enseignée est la suivante : tout ce que nous
considérons comme réussite n'est qu'échec comparé aux exigences de l'illumination
suprême, anuttara-samyak-sambodhi. Ainsi, le héros de ce conte se réjouit du maigre
gain qu'il a péniblement acquis sans soupçonner qu'il possède un trésor caché.
Cantique rabbinique Rabba (1,7-8) :
“Nos maîtres ont dit :
«Que le mashal (comparaison – parabole)
ne soit pas une petite chose à tes yeux,
parce que, grâce à lui,
l'homme peut comprendre les paroles de la Torah. ...
Parabole d'un roi qui dans sa maison,
a perdu une pièce d'or ou une pierre précieuse.
Ne la cherche-t-il pas avec une mèche
qui ne vaut pas plus d'un sou ?
Ainsi le mashal ne doit pas être une petite chose à tes yeux
parce que grâce à lui
on peut pénétrer les paroles de la Torah.”