Transcript La Lozère en aquarelle

Encore un carnet d'aquarelles, mais cette fois nous visitons la Lozère.
Ces belles aquarelles sont l'œuvre de Jean-François Rey, et sont regroupées (avec bien
d'autres !) dans un recueil portant le titre "LOZERE, carnet d'quarelles", publié aux
éditions De Borée. Je vous recommande ce recueil, qui fourmille, non seulement de
dessins originaux, mais de commentaires que je ne retranscrirai pas ici, voulant garder
le simple impact des dessins.
N'oublions pas que cette région, avec l'Aubrac, est le "point de départ" du chemin de
Saint Jacques, et que bien des pèlerins, depuis des siècles, partent de là pour traverser
le sud de la France et arriver en Espagne. Mais des marcheurs ou pèlerins viennent de
bien plus loin. Ceci est une autre histoire, et sans doute un autre diapo.
Nous partons de l'église de Nasbinals (XI° siècle) Voilà le marcheur-pèlerin, la coquille et le bâton, insignes de son pèlerinage.
Prinsuéjols, aux portes de l'Aubrac
Le village de Saint
Guéry, sur les bords
du Bès.
Nous voici déjà à Fournels, devant le château de Brion, dominant la vallée de la
Bédoule. Il fut construit par Jean D'Apcher en 1373.
Sur le plateau, ces maisons typiques en pierres.
Le rocher de Marchastel était jadis surmonté d'un château-fort. Il n'en reste plus
pierre sur pierre…
Aux alentours de Saint-Chély
Vieux moulin au bord de la
Truyère
Four à pain et "travail" à
Herbouze
Le clocher à peigne de Saint Denis en Margeride. Clocher à Peigne ?
Il s'agit d'un mur unique percé d'une ou plusieurs baies destinées à accueillir une ou
plusieurs cloches. En partie basse, les cloches peuvent être protégées par un auvent
en charpente, jamais en maçonnerie.
Cloche des tempêtes, ou cloche des perdus, en Margeride. Cette cloche sonnait les
soirs de tourmente.
"cloche d'une époque sans GPS", mentionne Jean-François Rey.
Nous en trouverons d'autres dans cette région.
Voici d'ailleurs un autre
clocher de tourmente.
Sur le chemin de Saint Jacques de
Compostelle, au cœur de la Margeride,
Saint Alban sur Limagnole.
Cette église romane de 1312 a subi de
nombreuses transformations au cours
des siècles.
Une porte de Marvejols,
la porte de Soubeyran.
Vous ne rêvez pas, c'est
bien une statue d'Henri IV
perdue en pleine Lozère.
La cité, ayant basculé du
côté du protestantisme,
fut ravagée par les armées catholiques. Pour la
remercier de sa fidélité,
elle fut reconstruite en
1601 sur l'ordre d'Henri IV
En reconnaissance, cette
curieuse statue de Nouste
Henric a été élevé en
1954.
différences de styles…
À Gabias, église du XIV° siècle
(art roman Gévaudanais)
Et le clocher de Chaze-de-Peyre
Non loin de Marjevols, le domaine de Cougoussac,
Ancienne borie (domaine agricole) devenue château
au XV° siècle, habité par les 12 seigneurs de Gévaudan.
Cet imposant ensemble architectural est le Château d'Orbevillette,
transformé en résidence hôtelière. Qui veut goûter la vie de château ?
Il est près de Saint Chély d'Apcher.
Le village d'Aumont-Aubrac. En fait, c'est encore la région du LanguedocRoussillon que des aquarelles nous ont permis d'explorer et admirer dans
un précédent diaporama !
Sainte-Colombe de
Peyre.
Les habitants de
Sainte-Colombe-dePeyre sont appelés
les Sainte-Colombains,
Sainte-Cobaines. Ce nom me
plaît vraiment !
Ci-dessus, l'église de Termes (1170m
d'altitude.
Ci-contre, l'église Fourmels, qui date
du XII° siècle.
SERVERETTE est située sur les monts de la MARGERIDE qui culmine à 1551m d'altitude.
Il y a 10 millions d'années, le vieux bloc de granite et de roches métamorphiques qui
constitue cette montagne s'est fracturé. Ensuite, l'érosion a décomposé le granit de
surface en blocs arrondis, qui prennent des aspects les plus curieux. SERVERETTE pays
du granit est riche en rochers aux formes caractéristiques. (Google)
Le village de Naussac qui dégringole de la
colline derrière son église, ressemble à un
troupeau de moutons derrière son berger !
Il s'enorgueillit d'une tour et d'un lac.
Vous avez vu que beaucoup de beaucoup de ces villages et bourgs sont au bord de
cours d'eau. Et qui dit rivières dit pêche à la truite…
Ancien hôpital des
lépreux à Langogne.
Vous voyez la statette évoquée sur la façade ?
Voilà cette statuette en grand. Et là, je me
pose une grave question !
Cette statuette s'appelle "lou cagaïre". Il
semble qu'originellement, ce mot vient de
"cagot", nom donné aux lépreux en Béarn,
où ils étaient nombreux. Les établissements
édifiés pour les regrouper – voire les soigner
si possible – étaient désignés par cette sorte
de statuette.
Seulement, dans ma région – pour ceux qui
l'ignorent encore je suis du Béarn - un cagaïre, c'est un enfant qui a la diarrhée, et, par
extension, toute personne… enfin, vous
m'avez compris ! Il faut admettre que la position s'y prête !
Sur Googlev? Si vous cherchez 'lou cagaïre",
c'est aussi cette définition qui est donnée.
Alors, est-ce une déviance d'une signification
à l'autre ? Les paris sont ouverts !
À Pourcharesse, le château de Castanet se mire dans les eaux du lac artificiel
qui a bien manqué de l'engloutir !
Le château de Florac est le siège du Parc National des Cévennes.
Ici ont été enregistrées les conditions météo les plus
extrêmes de France ; y compris des rafales de vent à
plus de 360 km/h !!!
La Garde-Guérin, un des plus beaux villages
De France…
À Altier, le château de Champ, construit au XII° siècle par le fils cadet de la famille Altier.
L'ermitage de Saint Priest sur les hauteurs de Mende.
Pour l'aquarelle suivante, tout de même un commentaire s'impose !
La Cham des Bondons est un plateau calcaire d'une dizaine de kilomètres
carrés s'étendant au sud-ouest du mont Lozère, à une dizaine de kilomètres de Florac, dans le département de la Lozère. Ce plateau tient son
nom du mot occitan local Cham (plateau ou causse) et de la proximité de
la commune des Bondons.
Avec ses 154 menhirs de granit, le site constitue la deuxième concentration de monuments mégalithiques en Europe après les alignements de
Carnac en Bretagne. On estime que la mise en place de ces pierres doit se
situer entre la fin du Néolithique et l'âge du bronze. Ce site recèle également une curiosité géologique : deux mamelons de marnes noires ayant
résisté à l'érosion et dominant la vallée du Tarn, le Puech d'Allègre et le
Puech de Mariette, ensuite renommés Truc de Miret et Truc des Bondons. Ces puechs (du latin podium, terre élevée), comme on les appelle,
seraient issus selon la légende de la boue tombée des sabots de Gargantua. (Google)
Cette maison est coiffée d'une toiture "à la Philibert" (vallée du Lot). L'architecte
Philibert Delorme (XIV° siècle) préconisait ce type de toiture en forme de carène
renversée, permettant une plus grande capacité de stockage des récoltes.
Bédouès, un peu avant les gorges du Tarn
Et pour terminer sur une note bucolique, c'est ce berger avec son troupeau,
sur le Causse, qui vous dit au revoir et à bientôt…
Aquarelles de Jean-François Rey
Texte : Jacky
Musique : "Douce France" : Moulin des amours
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/