ETE et tableau des flux de trésorerie de l`OEC

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Chap. 10 : L’analyse des flux de trésorerie
(ETE et tableau des flux de trésorerie de l’OEC)
La trésorerie (les liquidités) est un indicateur de la solvabilité d’une entreprise (capacité à
payer ses dettes). Son analyse constitue un moyen de prévention du risque de défaillance
d’une entreprise.
Le tableau de financement du PCG (Cf. P4) constitue une première analyse de la variation de
la trésorerie, en termes d’emplois et ressources (∆T = ∆FR - ∆BFR). Les analyses en termes
de flux de trésorerie décomposent la variation de la trésorerie en plusieurs catégories de flux
(exploitation, investissement et financement).
I- La variation de la trésorerie d’exploitation (ETE)
A) Définition de la variation de la trésorerie d’exploitation
La variation de la trésorerie d’exploitation (ou ETE : excédent de trésorerie d’exploitation)
correspond au flux de trésorerie généré au cours d’un exercice N du seul fait des opérations
d’exploitation :
∆TE (ETE) = Produits d’exploitations encaissés en N – Charges d’exploitation décaissées en N
B) Le calcul de la variation de la trésorerie d’exploitation
Le compte de résultat enregistre les produits et les charges sans tenir compte des
encaissements et décaissements. Par conséquent, l’ETE est calculé de manière indirecte
(différente de la définition), selon deux méthodes de calcul :
1) Première méthode de calcul (méthode « logique »)
ETE = [Produits d’exploitation encaissables en N – Créances d’exploitation au 31/12/N + Créances
d’exploitation au 31/12/N-1]
–
[Charges d’exploitation décaissables en N – Dettes d’exploitation au 31/12/N + Dettes
d’exploitation au 31/12/N-1]
Autre expression :
ETE = [Produits d’exploitation encaissables en N – ∆ Créances d’exploitation N / N-1
–
[Charges d’exploitation décaissables en N – ∆ Dettes d’exploitation N / N-1
NB : – ∆ Créances = – (Créances N – Créances N-1) = – Créances N + Créances N-1
(D’autres expressions sont possibles si on enlève les crochets : Cf. pochette p.104)
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2) Deuxième méthode de calcul (à partir de l’EBE / méthode « rapide »)
ETE = EBE – ∆ BFRE
La seule différence avec la première méthode est la prise en compte (et l’élimination) des
variations des stocks :
EBE = (Produits d’exploitation encaissables + Sf – Si) – (Charges d’exploitation décaissables + Si – Sf)
= (Produits d’exploitation encaissables – Charges d’exploitation décaissables) + ∆ Stocks (f – i)
∆ BFRE (f – i) = ∆ Stocks + ∆ Créances d’exploitation - ∆ Dettes d’exploitation
Lorsqu’on fait la différence EBE - ∆ BFRE, les variations des stocks sont éliminées et on
retrouve la formule de la première méthode !
Cf. exemple : Calcul de la variation de la trésorerie d’exploitation (société ABC)
Cf. Cas Lison p.102 ; Cas Vitalis p.107 ; Cas Remy p.109
II- Le tableau des flux de trésorerie de l’ordre des experts comptables
NB : La construction du tableau (dans son ensemble) est exclue du référentiel du BTS.
Le tableau de l’OEC est un tableau de financement (comme le tableau des emplois et
ressources du PCG) qui analyse la variation de la trésorerie constatée au cours d’un exercice
comptable en la décomposant en trois catégories de flux de trésorerie :
-
Les flux de trésorerie générés par l’activité : toutes les opérations autres que celles liées
aux investissements et au financement i.e. les produits encaissés et les charges décaissées,
exploitation et hors exploitation ;
-
Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement : les acquisitions
d’immobilisations décaissées et les cessions d’immobilisations encaissées ;
-
Les flux de trésorerie liés aux opérations de financement : les augmentations de capital,
les dividendes distribués, les émissions et remboursements d’emprunts.
Cf. Annexe : Modèle de tableau des flux de trésorerie de l’OEC
NB : Les flux de trésorerie sont obtenus à partir des informations comptables donc
généralement de façon indirecte (en tenant compte des variations des créances et des dettes).
Le tableau de l’OEC présente des avantages par rapport au tableau des emplois et ressources
du PCG : il informe de manière simple et objective sur la capacité de l’entreprise à générer
une trésorerie par son activité, ainsi que sur les choix d’investissement et de financement de
l’entreprise.
Cf. Fiche conseil p.113 : Le tableau des flux de trésorerie de l’OEC
Cf. Cas Lebris et Morel SA p.117 ; Cas Mireval p.119 ; Cas Boudet p.121 ; Cas Eliot p.123