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FPSE – Section psychologie
Master orientation cognitive et développementale –
Présentation des projets de mémoires (M2) – Salle MR080 – 8 mai 2014
PROGRAMME
10h15 : Valentine Ghorain & Valérie Hauser : Les fluctuations dans les épreuves de
vitesse de traitement du Wisc-IV sont-elles liées aux capacités cognitives ?
10h45 : Céline Gobbo: « un atos » VS « un natos »? Le traitement de la liaison
examiné à travers l’apprentissage de nouveaux mots
11h15 : Anna Zocca : Les symptômes obsessionnels-compulsifs reflètent-ils une
perturbation de la conscience de l’action ?
12h :
Maria Isabel Magalhaes Cardoso : Les conséquences de l'alcool sur l'attention
centrale et périphérique
12h30 : Aline von Siebenthal : Perturbation de la conscience de l’action dans la
vérification chronique
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Master en orientation cognitive et développementale
Présentation des projets de mémoires M2 – 8 mai 2014
Valentine Ghorain & Valérie Hauser
Les fluctuations dans les épreuves de vitesse de traitement du Wisc-IV
sont-elles liées aux capacités cognitives ?
La recherche en psychologie cognitive indique que deux processus cognitifs
élémentaires pourraient notamment expliquer les différences interindividuelles dans les
tâches d’intelligence fluide : la mémoire de travail et la vitesse de traitement. Pour la
vitesse de traitement, cela se traduit par une corrélation entre les capacités cognitives et
des mesures de temps de réaction ou de temps d’inspection.
Or, il apparaît que la mesure de la vitesse de traitement réalisée dans les épreuves code
et symboles du WISC-IV ne permet pas d’établir un tel lien. Nous postulons que la
mesure de la performance après 120 secondes est trop peu sensible et qu’une mesure
plus précise des performances, à savoir par tranche de 30 secondes, permettrait de faire
le lien avec les capacités cognitives.
Nous avons donc évalué, auprès d’environ 199 enfants de 7 à 11.5 ans, si les
fluctuations par tranche de 30 secondes dans la réalisation des épreuves de vitesse de
traitement du WISC-IV sont en relation avec les capacités cognitives. Nous postulons
que les enfants présentant un haut niveau cognitif devraient montrer une augmentation
des performances au cours du temps, alors que ceux présentant un niveau cognitif «
moyen » devraient montrer une stabilité ou une diminution dans leur performance. Nous
nous attendions à une corrélation positive significative entre l’écart-type intra-individuel
de la vitesse de traitement et l’indice de raisonnement perceptif, mesure de l’intelligence
fluide, ainsi qu’à une corrélation non significative entre cet écart-type et l’indice de
compréhension verbale, mesure de l’intelligence cristallisée. Nous nous attentions
également à ce que les enfants pour qui l’écart-type intra-individuel traduit une
augmentation de la vitesse de traitement au cours du temps soient ceux qui possèdent
les meilleures capacités cognitives.
Les résultats montrent qu’il n’existe pas de lien linéaire entre l’écart-type intra-individuel
de la vitesse de traitement et le QIT, l’indice de raisonnement perceptif et de
compréhension verbale. De plus, les enfants qui possèdent les meilleures capacités
cognitives n’augmentent pas leur performance au cours des épreuves Code et
Symboles. Ces résultats nous indiquent que les patterns d’évolution des performances
en vitesse de traitement ne permettent pas de distinguer les enfants en fonction de leur
QI.
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Céline Gobbo
« un atos » VS « un natos »? Le traitement de la liaison examiné
à travers l’apprentissage de nouveaux mots
Dans la parole continue, la prononciation des mots est variable, certains peuvent être
produits de manière canonique (variante produite en isolée) ou non canonique. Par
exemple, en raison du phénomène de liaison en français, une consonne est ajoutée
entre deux mots lorsqu’ils sont produits ensemble mais non lorsqu’ils le sont isolément.
Les modèles psycholinguistiques de la production du langage ne spécifient pas par quels
mécanismes les prononciations non canoniques sont produites.
L’objectif de cette recherche est de comprendre les mécanismes cognitifs sous-tendant
la production des variantes non canoniques, dans le cadre de la liaison.
Nous examinerons deux hypothèses. Selon la première, seule la variante sans liaison est
représentée dans le lexique mental, la consonne de liaison étant insérée durant
l’encodage phonologique. Selon la seconde, les prononciations avec et sans consonne
de liaison sont représentées dans le lexique mental.
20 participants de langue maternelle française ont appris les associations entre des nonmots présentés auditivement et des images d’objets inexistants durant 3 jours. La moitié
des stimuli débutait par la consonne « n » (ex : naiveau), l’autre moitié par une voyelle
(ex : èlge). Le quatrième jour, les participants ont effectué deux tâches de dénomination
(1) avec le déterminant indéfini masculin (ex: un èlge) et (2) avec un déterminant et un
adjectif (ex : mon immense èlge). La première hypothèse prédit des temps de réponse
plus longs pour les séquences impliquant une consonne de liaison que pour les mêmes
séquences sans consonne de liaison dans la première tâche. La seconde hypothèse
prédit des temps de réponse plus rapides lorsque l’adjectif et le pseudo-mot activent la
même forme du déterminant (effet de consistance) dans la deuxième tâche.
Les résultats obtenus, bien que statistiquement non significatifs, vont dans le sens de la
première hypothèse : la liaison semble être insérée durant l’encodage phonologique.
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Anna Zocca
Les symptômes obsessionnels-compulsifs reflètent-ils une
perturbation de la conscience de l’action ?
La conscience de l’action porte normalement sur l’évaluation du but de l’action qui
constitue son élément essentiel. Cependant, il existe aussi une évaluation des
paramètres moteurs fins en lien avec la réalisation motrice de l’action. Fournered et
Jeannerod (1998) ont démontré que le résultat de cette évaluation-là n’entre pas dans le
champs de la conscience chez le sujet tout venant. Lorsqu’on on a induit des signaux
d’incohérence entre la planification et la réalisation d’une action, les participants n’étaient
pas conscients de mouvements réels que leur main a effectués. Le but de notre étude,
qui reprend l’étude de Fournered et Jeannerod, est d’examiner la perturbation de la
conscience de l’action chez des personnes avec des symptômes de vérification. Les
participants à notre expérience ont rempli deux questionnaires évaluant, d’une part la
présence des symptômes de vérification, et d’autre part le sentiment d’incomplétude. Ils
ont aussi réalisé la tâche de pointage manuel induisant des signaux d’incohérence entre
planification et réalisation d’une action. Notre hypothèse était que les personnes sans les
symptômes de vérification n’auraient pas la conscience des mouvements de correction
effectués lors de la réalisation de la tâche, alors que les personnes avec ses symptômes
auraient une conscience accrue de leurs performances motrices. Nous voulions vérifier,
en outre, si l’incomplétude, en plus des symptômes de vérifications, aurait un effet sur les
résultats.
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Maria Isabel Magalhaes Cardoso
Les conséquences de l'alcool sur l'attention centrale et périphérique
Cette recherche a pour but de comprendre les effets de l'alcool sur l'attention. Plus
particulièrement, de voir de quelle manière l'alcool influence l'attention centrale et
périphérique.
Notre hypothèse de départ est que l'alcool affecte l'attention en diminuant la capacité à
gérer simultanément une information visuelle centrale et périphérique. En d'autres
termes, l'alcool affecterait notre capacité d'analyser les deux types d'informations
privilégiant l'information visuelle centrale au détriment de celle périphérique.
Notre seconde hypothèse est que l’anticipation permettrait de diminuer les effets de
l’alcool sur la performance du processus visuel.
Afin de tester les hypothèses, nous aurons recours à une étude randomisée contrôlée,
en double aveugle, sur une population de 20 personnes entre 21 et 40 ans (10 hommes/
10 femmes), auxquelles seront administrées sur 4 séances des doses d'éthanol
permettant de maintenir une alcoolémie constante (respectivement 0.8g/l, 0.65g/l, 0.5g/l
et 0g/l).
Pour mesurer l’effet de l’alcool sur l’attention, nous aurons recours à deux types de
mesures. Le premier est un test neuropsychologique sur ordinateur (MedDrive) qui
mesure la vitesse de perception visuelle. Le deuxième type de mesure sera effectué sur
simulateur de conduite.
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Aline von Siebenthal
Perturbation de la conscience de l’action dans la vérification chronique
Les personnes ayant des symptômes obsessionnels-compulsifs vérifient leurs actions
pour deux raisons : diminuer l’anxiété ou parce qu’elles ont le sentiment que leurs
actions ne sont jamais réalisées correctement. Cette seconde hypothèse a été mise en
lien avec une perturbation des systèmes du contrôle moteur. Ces derniers jouent un rôle
dans l’évaluation l’action, en appréciant sa correspondance avec ce qui était prévu. Si les
deux correspondent, le but est considéré comme accompli, sinon, on aura le sentiment
que le but n’est pas atteint. Parfois, cependant, l’action réalisée ne correspond pas
parfaitement à ce qui était planifié. Chez la plupart des personnes, ce signal d’erreur
n’atteint pas la conscience (pas de conscience de l’erreur et des modifications motrices
associées). La particularité des personnes ayant une propension élevée à la vérification
pourrait être que ces signaux atteignent la conscience, d’où le sentiment fréquent qu’une
erreur a été commise et qu’il faut vérifier l’action. L’objectif de ce projet est de tester
l’idée selon laquelle le problème, chez ces personnes, réside dans une «
hyperconscience » des signaux d’erreur. Nous avons utilisé deux questionnaires sur une
population tout-venant, l’OCI-R pour identifier les sujets avec propension à la vérification
faible ou élevée, et l’OCTCDQ évaluant le sentiment d’incomplétude. Nous avons
également utilisé une tâche de pointage manuel, permettant d’induire des signaux
d’incohérence entre planification et réalisation. Les hypothèses de cette dernière tâche
sont que les sujets sans symptômes ont peu conscience de leurs performances motrices,
tandis que ceux avec propension élevée à la vérification ont une conscience accrue de
leurs actions. Les résultats révèlent que les participants avec propension élevée à la
vérification, particulièrement ceux qui ont un sentiment d’incomplétude, ont effectivement
tendance à être plus conscients que le geste effectué ne correspond pas à la
planification. Cependant, ils ne semblent pas avoir une conscience accrue du geste.