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FPSE – Section psychologie
Master orientation cognitive et développementale –
Présentation des projets de mémoires (M1) – Salle MR080 – 20 mars 2014
PROGRAMME
10h15 :Thomas Genoud-Prachex : Les processus de récupération en mémoire de
travail diffèrent-ils de ceux en mémoire à long terme ?
10h35 : Zain Ceizar & Laura Colombo : Quel effet a le temps de présentation dans une
tâche d’empan complexe sur des enfants âgés entre 8 et 14 ans ?
10h55 : Audrey Frachon : Mémoire de Travail et mémorisation incidente : Que fait-on
des informations inutiles ?
11h15: Laurène Magakian, Blerina Beqiri, Andrea Paula Enciso & Melissa
Marguerat : La Mémoire de Travail qu’est-ce qui se développe ?
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Master en orientation cognitive et développementale
Présentation des projets de mémoires M2 – 20 mars 2014
Thomas Genoud-Prachex
Les processus de récupération en mémoire de travail diffèrent-ils de ceux en mémoire à
long terme ?
Les recherches s'intéressant aux processus de récupération par lesquels nous retrouvons des
informations en mémoire de travail restent peu nombreuses. En effet, un postulat classique est
que les informations maintenues en mémoire de travail seraient directement accessibles,
retrouvées par un mécanisme de "recollection". Or, des études actuelles montrent que la
récupération d'information lors de tâches de mémoire de travail peut également se faire par
d'autres moyens. Par exemple, nous pourrions réussir à récupérer en mémoire des informations
en se basant sur un jugement de familiarité. En 2009, Brainerd à proposé 2 processus de
récupération distincts: un recollectif (donnant un accès direct aux traces mnésiques exactes des
items présentés précédemment) et un nonrecollectif (reposant sur des opérations de
reconstruction et de jugement familier). Par ailleurs, McCabe a proposé que le maintien des
informations en mémoire de travail repose sur un mécanisme de récupération récursive d’items
en mémoire à long terme. Durant une tâche d’empan complexe, les tentatives de récupération
successive des items à rappeler renforceraient leur représentations et faciliteraient leur
récupération en mémoire à long terme. Ainsi, certaines théories supposent que les informations
en mémoire de travail donnent lieu à une récupération directe et immédiate alors que d’autres
supposent que ces processus de récupérations pourraient être proche de ceux de la récupération
en mémoire à long terme.
Pour répondre à cette question, nous demanderons à des étudiants en première année de
psychologie à l'Université de Genève de mémoriser une liste de 6 mots s'affichant à l'écran,
chaque mot étant suivi par une tâche distractrice. L'étudiant sera confronté à deux conditions,
une condition "slow pace", facile (où il devra lire 3 chiffres en 4sec) et une condition "fast pace",
difficile (où il devra lire 6 chiffres en 4sec). Chaque liste sera répétée trois fois et les sujets
passeront les 2 conditions. Un rappel des items mémorisés sera demandé à chaque fin de liste.
La mise en relation des différents rappels permet, grâce à une analyse statistiques de l’évolution
des probablités de rappel de chaque item, de déterminer si ceux-ci ont à l’origine été récupérés
par recollection ou sur la base de processus non-recollectifs. Nous faisons l'hypothèse que plus
la tâche interférente sera coûteuse, plus les items devront être retrouvés en mémoire à long
terme et plus les rappels devraient reposer sur un mécanisme de familiarité plutôt que de
recollection.
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Présentation des projets de mémoires M2 – 20 mars 2014
Zain Ceizar & Laura Colombo
Quel effet a le temps de présentation dans une tâche d’empan complexe sur des enfants
âgés entre 8 et 14 ans ?
L’empan complexe PC-PACED est une tâche de mémoire de travail développée dans le
sillage du modèle Time-Based Ressource-Sharing (TBRS, de Barrouillet, Bernardin, &
Camos, 2004). Cette tâche permet de contrôler le rôle du temps dans le partage des
ressources attentionnelles (traitement et stockage), de contrôler les stratégies de double
tâche (switching), ainsi que de faire varier le coût cognitif du traitement. L’empan
complexe est plus prédictif des capacités d’apprentissage du fait qu’il est construit sur
des tâches de traitement simples le rendant moins dépendant des habiletés cognitives
de haut niveau sur lesquels nous n’avons que peu de moyen de contrôle expérimental.
Différentes études ont fait varier ces paramètres pour en mesurer l’effet au court du
développement. Gavens et Barrouillet (2004) ont trouvé une plus grande efficacité du
traitement de l’information au fur et à mesure du développement, une augmentation
générale des ressources cognitives en est la première cause. Par ailleurs Barrouillet et
al. (in press) observent que les jeunes adultes bénéficient de toutes les facilitations: à
coût cognitif plus bas, meilleur rafraichissement des traces mémorielles, à temps de
présentation plus long, meilleure consolidation de l’information. Si l’effet de la variation
du coût cognitif a été déjà étudié chez les enfants, les effets d’un allongement du temps
de présentation des items à maintenir n’ont encore jamais été étudiés. Notre recherche
se propose de palier à ce manque.
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Audrey Frachon
Mémoire de Travail et mémorisation incidente : Que fait-on des informations inutiles ?
Parmi les informations que nous traitons en mémoire de travail, certaines sont à
mémoriser, d’autres pas. Le problème est que toutes laissent une trace en mémoire à
long terme pour peu qu’elles aient été à un moment traitées en mémoire de travail. La
mémoire de travail est un système à capacité limitée. Différentes théories tentent
d’expliquer cette limite. Certaines mettent en avant le fait que les représentations en
mémoire de travail déclinent rapidement avec le temps, à moins qu’elles puissent être
rafraîchies (TBRS ; Barrouillet, et al., 2004). D’autres mettent en avant le fait que la
capacité en mémoire de travail est limitée à cause des interférences entre les différentes
représentations maintenues en mémoire de travail (SOB-CS ; Oberauer, et al., 2012).
Lorsqu’on fait varier le coût cognitif d’une tâche d’empan complexe, on observe de
meilleures performances de rappel immédiat lorsque celui-ci est bas. Selon le modèle du
TBRS (Barrouillet, et al., 2004), le rappel est plus élevé car ce rythme lent nous laisse
plus de temps pour effectuer un rafraîchissement attentionnel. L’interprétation est, en
revanche, différente pour le modèle du SOB-CS (Oberauer, et al., 2012). Le rythme lent
nous donnerait plus de temps pour enlever les éléments distracteurs (interférences), ce
qui permettrait un meilleur rappel. Un moyen qui semble pertinent pour trancher entre les
deux interprétations est d’étudier le statut des distracteurs en mémoire de travail
lorsqu’on effectue un rappel différé. S’il s’avère que l’on utilise le temps disponible pour
enlever les distracteurs de la mémoire de travail, on devrait alors observer, lors du rappel
différé, un taux plus élevé de distracteurs lorsque le coût cognitif de la tâche est élevé, et
un taux moins élevé lorsque le coût cognitif est bas. En effet, un faible coût cognitif
laissant davantage de temps pour les activités de « nettoyage » de la mémoire de travail,
moins de distracteurs devraient être retrouvés.
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Laurène Magakian, Blerina Beqiri, Andrea Paula Enciso & Melissa Marguerat
La Mémoire de Travail qu’est-ce qui se développe ?
La mémoire de travail se situe entre la mémoire sensorielle et la mémoire à long terme et
a pour fonctions principales le stockage temporaire et le traitement de l’information. Ces
deux fonctions sont alimentées par la même ressource limitée qui est l’attention.
Barrouillet et. al (2011) ont proposent la théorie du partage des ressources qui suppose
que les traces mémorielles déclinent lorsque l’attention est occupée par les activités de
traitement mais peuvent être réactivées (rafraîchies) lorsque l’attention redevient
disponible. Le développement de la mémoire de travail tiendrait principalement à
l’évolution avec l’âge de la vitesse de traitement, à l’efficacité du mécanisme de
rafraîchissement et au taux de déclin temporel. Pour vérifier ces hypothèses, Gaillard et
al. (2011) ont effectué trois expériences sur deux groupes d’enfants (8 et 11 ans). Ils ont
administré une tâche d’empan complexe dans laquelle les enfants devaient maintenir
des lettres et effectuer simultanément une tâche de résolution d’additions durant la
phase de traitement. Cette 1ère expérience donnait une ligne de référence sur les
différences développementales. Dans une 2ème expérience, ils manipulaient le temps de
requis pour résoudre les additions en augmentant celui des enfants plus âgés par la
présentation d’additions plus difficiles. La différence dans les performances de rappel
entre les deux groupes s’en trouvaient diminuées. Dans une 3ème expérience, ils
donnaient aux enfants plus jeunes plus de temps pour réactiver les traces mémorielles,
ce qui annulait l’écart de performance entre les deux groupes. L’empan en mémoire de
travail ne dépend donc pas seulement de l’efficacité des processus de traitement mais
aussi de celle des processus de réactivation.
Notre expérience consiste à reproduire l’expérience de Gaillard & al. Avec deux groupes
présentant une plus grande différence d’âge (i.e., 8ans et 14ans). Notre hypothèse est
que si la durée de vitesse de traitement est égalisée entre les deux âges et que le temps
disponible pour rafraîchir les traces mémorielles est adapté aux capacités de chaque
âge, les différences entre les deux groupes devraient disparaître, permettant ainsi de
généraliser les résultats de Gaillard et al. A une empan d’âge plus étendu.