JSD 990 - Le Journal de Saint

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Transcript JSD 990 - Le Journal de Saint

Retrait de l’école
Les directrices des écoles primaire Blériot et maternelle Les
Gueldres reviennent sur le jour de retrait de l’école (JRE). Une
journée du 27 janvier qu’elles ont vécue comme un choc. p.3
N°990 1,00 €
Du 5 au 11 mars 2014
Le mars
des Femmes
Portrait de femme, peintures de femmes,
sports au féminin, programme de la quinzaine locale
consacrée à la condition et aux luttes des femmes.
Sans oublier « Phèdre » au TGP.
Cette semaine, le JSD s’écrit
en pensant à elles.
Dotations en berne ?
L
es programmes des principaux candidats aux municipales sont désormais
connus et le 6 mars le nombre exact
de listes le sera également. S’ouvre ainsi
la période où les électeurs affinent leur choix.
C’est à ce moment précis que Le Parisien
balance sur une pleine page une information
exclusive, un scoop, qui paraît d’autant bien
informé qu’il n’est pour l’heure pas démenti
par Matignon. Quel est-il ? Notre confrère écrit
que « le gouvernement réfléchit à une diminution de la dotation de l’État aux communes,
départements et régions de 10 milliards d’ici
à 2017 ». Autant dire demain. Il va nous falloir
relire les propositions de nos candidats au
fauteuil de maire à l’aune de cette épée de
Damoclès, résultante directe du Pacte de responsabilité qui prévoit de raboter de 50 milliards les dépenses publiques. Et prendre les
projets les plus onéreux comme des chimères
annoncées ou, dit plus crûment, pour des
attrape-nigauds. Si l’on songe que les subsides
de l’État aux collectivités représentent 27 %
de leurs recettes, les temps s’annoncent durs.
L’Europe
aux Docks p.5
Phèdre, un
grand classique
au TGP p.12
Depuis la Plaine, le commissaire
européen Barnier et le ministre
Repentin ont débattu de l’UE à trois
mois d’une élection que nombre
de citoyens pourraient zapper.
YANN MAMBERT
Au coin de la Une
Municipales
vues des
Cosmonautes p.7
ACTUALITÉS
ACTUALITÉS
La semaine du 5 mars 2014
Dans le JSD précédent, l’article sur Nicole,
une Dionysienne menacée d’être expulsée
de son appartement, comporte une erreur.
La résidence La Ruche n’est pas située rue
Proudhon, mais rue Lafargue. Confusion entre
Prisonniers en Syrie
« l’anarchiste » Pierre-Joseph Proudhon (18091865), auteur de Qu’est-ce que la propriété ?
et inspirateur de l’Association internationale
des travailleurs, avec le « socialiste » Paul
Lafargue (1842-1911), gendre de Karl Marx,
membre de la Première Internationale
et auteur du Droit à la paresse. S.B.
ChamS, l’association installée à Saint-Denis
et qui œuvre pour la solidarité avec le peuple
syrien, propose à la signature une pétition en
ligne sur Avaaz qui demande la libération des
prisonniers actuellement incarcérés en Syrie.
Pour accéder au texte de la pétition et au lien pour
la signer : http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/03/02/
halte-aux-detentions-arbitraires-en-syrie/ V.L.C.
Sages-femmes (toujours) en colère
Quand le tweet de la ministre de la Santé annonçant « Je crée le statut médical de #sagesfemmes
des hôpitaux » s’est répandu, on s’est d’abord
dit que les personnels en grève depuis des mois
devaient être contents. On a donc appelé un
contact gréviste de Delafontaine pour vérifier.
Et là, pas du tout. Marisol Touraine en a pris pour
son grade : « La colère ne fait que monter. C’est de
la langue de bois. Le statut qu’elle nous propose
Autour du 8 mars.
Le mois de femmes
Loto
MARYLÈNE LENFANT
Comme d’habitude à Saint-Denis, ce n’est pas une journée, mais
près de deux semaines que la Ville consacre aux femmes, depuis le
début mars. Parmi les expositions, la Maison des seniors accueille
Le peuple au féminin sur les femmes dans la Commune (jusqu’au
vendredi 7, au 6, rue des Boucheries), et la Maison des parents
reçoit C’est pas mon genre sur la littérature jeunesse (jusqu’au 7).
À Floréal, ce sont des affiches de collégiens sur le sexisme que présente la maison de quartier (le 7 à 19 h), où est aussi organisé un quiz
sur le Sport au féminin (le samedi 8 à 15 h). De son côté, l’amicale des
locataires de la cité Stalingrad invite à un « jeu de lois pour l’égalité »
avec buvette (jeudi 6 à 18 h, 6 av. de Stalingrad). Le même jeu, ainsi
qu’un match de foot mixte avec le Sdus, sont proposés par les
associations Amitié au féminin et les Gazelles du Stade (le 8 à 14 h,
maison de quartier Franc-Moisin). Thème important, « l’emploi
au féminin », fait d’inégalités salariales et de temps partiel, motive
un après-midi de rencontres avec Femmes solidaires et l’UL CGT
(le 8 de 12 h à 18 h, parvis de la basilique). Autre rendez-vous,
« Parcours de femmes », avec Christine Leverrier et Maud Gelly
(lundi 10 à 14 h, CMS Les Moulins). Programme complet sur le site
de la Ville : http://ville-saint-denis.fr/ M.L.
Maison des parents.
La solidarité en pratique
Jugement. Le TGI de Bobigny
condamne M. Labbouz
Vendredi 28 février, la 15e chambre correctionnelle du TGI de
Bobigny a condamné Bernard Labbouz, en qualité de gérant de
l’immeuble du 31, rue Gabriel-Péri, à une peine de quatre mois
de prison, assortie d’un sursis simple, et à 2 000 euros d’amende pour
avoir perçu de manière indue des loyers dans cet immeuble frappé
d’un arrêté de péril imminent, ce qui suspendait les loyers. Le tribunal
a aussi condamné M. Labbouz à rembourser à ses anciens locataires
les sommes indûment perçues ainsi que les frais de justice, pour
un montant total de 3 600 euros. « Le tribunal a fait cas de l’action
de la Ville en jugeant que, mépriser un arrêté municipal de péril,
c’était risquer une peine de prison », analysait, à l’énoncé du délibéré,
Me Matthieu Hénon, du cabinet Seban, qui représentait la Ville
de Saint-Denis, partie civile. Stéphane Peu, maire adjoint à l’habitat,
présent à l’audience, était satisfait du jugement. « Cela fait des années
qu’on va en justice pour ces délits, rarement sanctionnés jusque-là.
Cette condamnation est sans doute de nature à faire réfléchir d’autres
marchands de sommeil qui penseraient agir impunément.» S.B.
Internautes et lecteurs du Journal
de Saint-Denis, réagissez aux articles
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(sur papier recyclé). N° de commission paritaire en cours. Abonnement annuel : 70 €; chèque à l’ordre de
Communiquer à Saint-Denis.
GHADA HATEM
GÉRALD ROSSI
Mardi 4 mars vers
10 h du matin, une
petite vanne du réseau
d’eau n’a pas résisté
à la pression sur
le trottoir de la rue de
la Légion-d’honneur.
Conséquence, un geyser
de plusieurs mètres
a brillé dans le matin
jusqu’à la coupure
du réseau, nécessaire
pour réparer… G.R.
La cause des femmes
Delafontaine. Depuis
un an à la tête de la
maternité, la gynécologueobstétricienne a fait évoluer
son service pour être
au plus près des patientes
dionysiennes et se réjouit
du projet de Maison
des femmes.
PORTRAIT
Par Marylène Lenfant
Photo Yann Mambert
À qui passer le relais à la tête de la
maternité ? Avant de partir en retraite
fin 2012, Daniel Rotten le lui avait proposé. Il savait qu’elle en avait les compétences. « Je n’étais pas enthousiaste.
D’autant que je travaillais à côté de chez
moi, raconte Ghada Hatem. J’ai réfléchi
pendant un an. » Entre l’hôpital militaire de Saint-Mandé et le centre hospitalier Delafontaine à Saint-Denis,
l’environnement, en effet, n’est pas
vraiment le même. N’empêche qu’un
an après sa prise de fonction, la gynécologue-obstétricienne a déjà bien imprimé sa marque pour adapter son service aux patientes dionysiennes. « Plus
de 15 % des femmes qui accouchent ici
sont excisées. Ce qui peut causer incontinence, fistule, etc. », souligne notamment le Dr Hatem. Dès le début 2013,
elle lance donc le projet d’une unité de
réparation des mutilations sexuelles,
avec le concours de Pierre Foldès,
pionnier de cette technique chirurgicale. « L’équipe est allée se former trois
jours dans sa clinique. Nous avons
constitué une petite équipe spécialisée
dans l’accueil de ces femmes, qu’elles
aient besoin ou non d’être opérées. »
Aujourd’hui, Ghada Hatem trépigne d’impatience à voir aboutir un
autre projet, la Maison des femmes
qui réunira sous un même toit des accueils et prises en charge, en grande
partie assurés à Delafontaine, mais en
ordre dispersé. Ainsi le Planning familial et la nouvelle unité pour femmes
excisées que viendrait compléter l’accueil aux victimes de violences. Pour
cette Maison à structure légère, type
bois, estimée à 400 000 euros, Ghada
Hatem a sollicité la Région, qui tarde à
réagir, les villes du département, qui
commencent à répondre présent, et
des fondations d’entreprise, dont Kering (groupe Pinault), emballées par le
projet. « J’espère qu’on pourra démarrer en septembre », dit-elle. Pour activer le mouvement, elle a décidé de la
pose d’une « première pierre symbolique » le 8 mars prochain sur le terrain
voisin de la maternité.
« Plus de 15 %
des femmes qui
accouchent ici sont
excisées. »
Ghada Hatem est une femme volontaire. Elle l’avait manifesté à l’hôpital militaire où elle a introduit la pratique de l’IVG. C’était il y a moins de
dix ans. Aujourd’hui, elle se dit préoccupée par « la progressive remise en
cause de l’avortement, alors que les
femmes qui se sont battues pour ce
droit commencent à quitter la scène ».
Mais « c’est une histoire que je n’ai découverte qu’après », précise-t-elle. Car
son parcours débute ailleurs, au Liban
qui s’embrase sous ses yeux d’adolescente. Pour elle, « devenir médecin
était juste évident » même si le métier
n’est pas jugé assez scientifique aux
yeux de sa famille. Elle vient étudier en
France en 1977. Aux urgences de l’hôpital Boucicaut où elle est en stage,
elle est témoin du savoir-faire d’une
sage-femme lors d’un accouchement.
« Ça a été la révélation. » Elle sera gynécologue-obstétricien. La spécialité « a
un côté sympa, sauf en cancérologie.
On a un lien très fort avec les gens »,
observe-t-elle.
C’est aux Bluets, l’ex maternité des
Métallos, qu’elle découvre l’action de
Fernand Lamaze pour l’accouchement sans douleur. À Delafontaine,
c’est une autre découverte avec « une
patientèle pauvre, qui souffre de surpoids, de tension. Je n’avais jamais vu
autant de cas de diabète. Ce sont des
gens qui demandent beaucoup plus de
temps. Il faut expliquer, réexpliquer. »
Ghada Hatem en a tiré les enseignements, avec son projet de Maison des
femmes. l
Constatant la saturation
du tram T5, le Stif a décidé
de réduire les temps
d’attente entre deux rames
aux heures creuses (de 8
à 6 mn) mais aussi pendant
les heures de pointe en
semaine dont la durée est
rallongée. Ces mesures
s’ajoutent à une plus
grande fréquence le samedi et le dimanche matin.
Rue bloquée
Nous l’avons indiqué dans
notre dernière édition :
l’entrée du passage au
57-59 rue de la République
(donnant accès au JSD,
à l’Inspection académique
et à la PMI) est désormais
fermée par un portail muni
d’un digicode… Mais du
soir jusqu’au matin,
de 19 h à 7 h (et non
en journée, comme nous
l’avions écrit par erreur).
Côté jardin
Travaux de printemps
Chibanis
Jean-Claude Segonnes, SaintDenis ville verte, ville fleurie
Directrices d’écoles
confrontées à la
« théorie du genre »
Des T5 en plus
Pour toute info Tél. : 01 49 33 68 55.
Vous pouvez planter votre haie,
mais faites une haie gaie, avec
des plantes différentes.
Si vous devez créer une pelouse,
préparer soigneusement le sol
pour l’ensemencement du mois
d’avril. Pour la pelouse existante, terminez le terreautage
du sol.Vous pouvez commencer
l’apport d’un engrais spécial
gazon en fin de mois.Vous pouvez aussi débuter la plantation
des pommes de terre précoces
en fin de mois, mais prévoyez
une protection avec voilage. Semez carottes, navets, poireaux,
épinards, persil… Et, sous abri,
tomates, poivrons, aubergines,
melons. Donnez une deuxième
jeunesse à votre oseille en
divisant les touffes. Avant de
semer, pensez à arroser le sillon
la veille. Ainsi, les graines
adhèrent mieux à la terre
humide et lèvent facilement.
En pleine campagne pour les municipales
Journaliste à l’Humanité
de 1945 à 1982, le DionysienYves Moreau est mort
jeudi 27février à l’âge de
97 ans. Il a consacré toute
sa vie professionnelle aux
questions internationales.
« Salopettes, blouson, tricots… » Lila fait l’inventaire de ce qu’elle
vient de choisir pour son « fils de 2 ans et demi ». « J’ai trouvé aussi deux
ou trois jouets. Il y a de belles choses. » Comme elle, quelque 80 femmes
ont afflué ce jeudi 27février à la Maison des parents. Et en sont
reparties avec caddy ou gros sac bourré de vêtements, d’objets
de puériculture, etc. « On a même eu des lits, des trotteurs,
des transats… », détaille Najete Zbat, l’agent d’accueil, en charge
de cette « braderie » où tout était gratuit. À la demande des habituées
du rendez-vous Thé ou café, qui se tient ici deux fois la semaine, Najete
a renouvelé l’initiative qu’elle avait organisée en 2012, avec un succès
moindre. Cette fois, les dons, comme l’affluence, ont dépassé
les espérances. En temps ordinaire déjà, « nous avons une “malle
solidaire” où les parents peuvent donner, prendre, échanger, expliquet-elle. On reçoit deux types de publics, des parents qui sont intéressés
par le troc, l’échange, et les familles en errance qui ont besoin
de vêtements. » Grâce à la générosité des donateurs réguliers, « je
travaille avec le service Petite enfance de l’AVEJ qui vient récupérer des
vêtements », indique Najete, qui « prépare aussi des sacs individuels »
pour les familles qui lui sont adressées par les services sociaux.
Comme il est d’usage dans cette accueillante Maison, deux assistantes
maternelles étaient là pour s’occuper des bambins. M.L.
Mars annonce le printemps
avec ses premiers éclats de couleurs. Ne pas oublier que l’hiver
est encore là : les froids vifs sont
toujours possibles. Par contre,
des travaux sont à faire après la
léthargie du jardinier. Nettoyez
vos jardinières à l’eau savonneuse afin d’enlever les traces
d’une saison. Pensez à préparer
une jardinière aromatique sur
la fenêtre de votre cuisine avec
thym, ciboulette, persil, cerfeuil,
estragon, coriandre, basilic…
Pour la sauge ou le romarin,
préférez des pots ou des bacs
car ces plantes prennent
rapidement du volume.
Semez sous abri les annuelles
car elles auront besoin d’un repiquage (œillet d’Inde, pétunia,
sauge, ageratum, verveine) et en
pleine terre, mais en bonne exposition, les annuelles plus rustiques (clarkia, pied-d’alouette,
cosmos, pois de senteur…).
Mettez en place les vivaces
et divisez les touffes existantes.
Selon un vieux dicton « taille tôt,
taille tard,mais taille en mars »,
terminez la taille des rosiers,
haies de conifères, vigne, avant
que la sève ne monte. Griffez
le sol autour des rosiers afin
de le décompacter, pour
favoriser les apports d’engrais.
Des métros toute la nuit
le week-end ?
parisiennes, les têtes de liste PS, UMP et EELV ont
annoncé vouloir faire fonctionner le métro toute
la nuit pour les week-ends. Les cinq stations
présentes à Saint-Denis pourraient être
de la partie. À voir lors du prochain mandat si
la promesse se concrétise. A.S.
Disparition
D.R.
Geyser
matinal
Samedi 8 mars, de
18 h 30 à 23 h, Plaine
de Femmes organise un loto au gymnase Robespierre,
rue Fraisier (Plaine).
Il est possible
de dîner sur place
moyennant 3 euros.
Et si les participants
viennent avec des
lots, ce ne sera pas
de refus, précise
l’association.
ne correspond pas à celui des professions
médicales. On est plus en grève que jamais et on
s’organise. » Le tweet a donc fait flop. D.Sz
3
L’association EVTC,
Ensemble vivre travailler
coopérer, qui a tenu son
assemblée générale le
1er mars, organise une
rencontre sur le thème
des droits des Chibanis,
le 15mars de 10 h à 13 h,
dans la salle du conseil
municipal avec un repas
en fin de rencontre.
En liquide
Depuis le 1er janvier, la loi
prévoit que les paiements
aux guichets des Finances
publiques (impôts, cantines, taxes…) ne peuvent
pas dépasser 300€ en
liquide. Les personnes ne
disposant pas de compte
bancaire peuvent s’adresser à la Banque de France,
2, rue Catulienne,
Tél. : 01 48 13 35 40.
YANN MAMBERT
Chroniques
dionysiennes
Proudhon n’est pas Lafargue
L’ABCD de l’égalité veut favoriser la mixité des activités y compris dans la cour de récréation.
« Jour de retrait
de l’école ». Le succès
de l’initiative
organisée par la droite
catholique a révélé
une grave crise de
confiance envers
les enseignants et un
fort communautarisme
expliquent Mmes Da
Silva et Kernoa.
la question du côté de cette
droite catholique avec l’attaque
en novembre de trois locaux
du Snuipp, qui avait publié
une brochure “Éduquer contre
l’homophobie”. »
« Je n’avais jamais senti
une telle défiance »
Elle avait aussi observé la
campagne lancée par ces traditionalistes et militants d’extrême droite contre l’ABCD de
l’égalité, programme contre les
comportements sexistes expérimenté hors de Saint-Denis dans
275 établissements. « Mais je ne
m’attendais pas à cette offensive
brutale d’une autre branche intégriste. » Ici, c’est en effet la sensibilité musulmane que cherche à
toucher le mouvement JRE 2014
de Farida Belghoul, avec un SMS
d’appel à boycotter l’école qui
était adressé aux familles originaires du Maghreb et de Turquie.
Le 27 janvier, Catherine Da Silva
a noté à Blériot quatre absences
explicitement motivées par la
JRE. « Ça concerne trois familles.
Mais à Pasteur-Calmette, il y en a
eu une quarantaine.»
Aux Gueldres, « on en a eu
sept», signale Catherine Kernoa,
à qui les parents concernés ne
Près d’un mois et demi s’est
écoulé, avec des vacances pour
aider à tourner la page. Mais
pour Catherine Da Silva et Catherine Kernoa, directrices
l’une de l’école élémentaire
Louis-Blériot, l’autre de la maternelle Les Gueldres, le lundi
27 janvier est loin d’appartenir
au passé. D’abord parce que le
succès de ce « jour de retrait de
l’école » (JRE) leur a révélé une
grave crise de confiance envers
les enseignants accusés d’attenter à la pudeur et à l’intégrité
des enfants. De plus, les mouvements, qui appelaient à ce boycott sont toujours actifs. « Civitas, par exemple, a programmé
une conférence en mars à Noisyle-Grand, relève Catherine Kernoa. J’avais commencé à creuser
Buvette
Depuis quelques mois
le marché de la halle Nozal
à la Plaine s’agrémente
d’une buvette aux saveurs
changeantes. Le samedi
8mars, ce sont les Guadeloupéens de l’AGAF, Amicale des Gosériens et Amis
de France, qui rempliront
les verres (de 9 h à 12 h).
D.R.
2
N°990 DU 5 AU 11 MARS 2014
N°990 DU 5 AU 11 MARS 2014
Expérimenté dans 275
établissements, le programme pour l’égalité
est conçu pour les enfants de la maternelle
au CM2. Il devrait être
étendu à d’autres
écoles volontaires, notamment à Saint-Denis.
sont pas les seuls à manifester
leur inquiétude. En leur expliquant les objectifs de l’ABCD,
pourtant, « je les ai vus sensibles
à la question de l’égalité entre
filles et garçons sur l’accès aux
différents métiers. » Elle ne perçoit pas non plus de véritable
opposition à laisser les garçons
jouer à la dînette ou à la poupée.
Par contre, « quand un enfant
nous demande si un homme
peut être amoureux d’un autre
homme », leur réponse est oui.
« Il y a une loi qui autorise le mariage entre homosexuels, souligne Catherine Da Silva. Mais
pour ces familles, ce n’est pas un
sujet à discuter à l’école. Nous
avons les enfants six heures par
jour, poursuit-elle. Ils ont des
questions auxquelles on doit répondre tout en restant dans le cadre professionnel.»
Ces questions sont d’ailleurs
au programme des classes de
cours moyen où figurent procréation des humains et éducation à la sexualité. La lutte contre
les discriminations notamment
sexuelles ressort des valeurs républicaines que les deux enseignantes disent avoir toujours eu
à cœur de transmettre. Mais aujourd’hui, déplorent-elles, c’est
l’école publique que l’on
cherche à discréditer sous couvert d’une soi disant « théorie du
genre » colportée par l’ABCD
pour saper les valeurs familiales.
Résultat, des parents regrettent
de ne pas pouvoir envoyer leurs
enfants dans une école musulmane, soupire Catherine Da
Silva. « Je n’avais jamais senti une
telle défiance », s’inquiète de son
côté Catherine Kernoa. l
Marylène Lenfant
N°990 DU 5 AU 11 MARS 2014
N°990 DU 5 AU 11 MARS 2014
ACTUALITÉS
Développement.
Ouvert depuis deux
ans, le centre médical
a encore élargi
son offre de soins.
Cela fait déjà deux années
que le centre médical et paramédical Plaine Santé a ouvert ses
portes au 13 de la rue Proudhon.
Depuis son offre de soins s’est développée : on y trouve généraliste, pédiatre-podologue, kinésithérapeute, psychologue, ostéopathe, sophrologue, nutritionniste, infirmières. Sans oublier un centre de prélèvements
pour les analyses d’urine et les
prises de sang.
En avril2013, le centre a également accueilli une nouvelle orthophoniste, Lorraine Chapron.
Ce quartier en plein développe-
ment lui a fait bon accueil. « La
population est jeune, il y a beaucoup de demandes. Et on peut collaborer avec les professionnels de
l’Éducation nationale, qui sont en
attente de travailler en réseau »,
explique-t-elle.
Une gynécologue-obstétricienne vient aussi d’arriver au
centre, depuis le lundi 17 février.
Elle partagera son cabinet avec
une sage-femme libérale. C’est
un ajout bienvenu dans une ville
qui connaît une vraie pénurie de
praticiens dans ce domaine.
« Le centre a été retenu par
l’Agence régionale de santé (ARS)
pour son label “Maison de santé
pluridisciplinaire” », se réjouit
Sophie Djaura, la fondatrice. Un
cabinet de conseil va aider
Plaine Santé à élaborer un projet
en cohérence avec les besoins de
la population du territoire et les
Saint-Denis ville verte ville fleurie, le
mercredi 12 mars de 18 h 30 à 20 h au 40, rue de la
Boulangerie. Renseignements au 06 29 07 98 56
ou https://sites.google.com/site/artfloral
desaintdenis/
Assistante sociale mardi 11 mars de
Tram T1. Plus loin vers l’est
Sébastien Banse
En raison du match
France - Pays-Bas
(foot), le quartier du
Stade de France sera
fermé à la circulation automobile
et au stationnement
le mercredi 5 mars
toute la journée.
Ouverture des
portes du SDF à 19 h.
Théâtre
en famille
La compagnie théâtrale
de l’Artisanat des menteurs
reprend ses «Histoires en
familles». Autrement dit,
son«atelier de partage
d’histoires à écouter,à
inventer,jouer» où des enfants de 6 à 10 ans et leurs
parents «se découvrent
autrement dans la création
collection». Cet atelier
gratuit se tient jusqu’au
9avril, le mercredi de 14 h
à 16 h 30, au local commun
de la Cour d’Angle (22, rue
Auguste-Poullain). Inscriptions au 01 43 52 18 99.
Mail : artisanatdes
[email protected]
Festival de danse des centres
de loisirs. Tempo Brasil
Françafrique
et Mali
C’est désormais une quasi-certitude, la ligne du tram T1 sera bien
prolongée à l’est, et les préfets de Seine-Saint-Denis et du Val-deMarne en ont signé les déclarations d’utilité publique. En dépit de la
résistance du maire UDI de Noisy-le-Sec qui ne veut pas que la ligne
passe par son centre-ville et qui vient de saisir le tribunal administratif
alors que la commission d’enquête publique a rendu un avis positif…
Reliant actuellement Les Courtilles à Noisy-le-Sec RER, via Saint-Denis, La Courneuve, Bobigny, le T1 ira à Fontenay-sous-Bois via Romainville et Montreuil en 2017. Ce prolongement nécessitera l’exploitation de la ligne en deux tronçons qui seront terminus à Bobigny. Et
cela pose aussi la question de la vétusté de cette ligne ouverte il y a
une vingtaine d’années et de son matériel à bout de souffle. Un point
que relève d’ailleurs Stéphane Troussel, président du conseil général,
dans une lettre à Jean-Paul Huchon, président du Stif, dans laquelle il
demande « que soit envisagé le renouvellement du matériel roulant
dans les meilleurs délais ». G.R.
Le palais des sports Auguste-Delaune était plein à craquer jeudi
27 février pour la 11e édition du festival de danse des centres de loisirs.
« Cette année, on a choisi le thème des pays qualifiés pour la Coupe du
monde de football, qui aura lieu cet été au Brésil. C’est festif et ça permet
d’ouvrir les enfants à d’autres danses et d’autres cultures », apprécie
l’animateur Olivier Matadi. Les enfants costumés s’en donnent
à cœur joie, sur de belles chorégraphies. Le tango est endiablé
pour l’Argentine et la country punchy pour les USA, entre autres.
« Les jeunes de l’antenne jeunesse Pierre-Sémard ont fait le gros du
boulot. Ils sont motivés à fond et bénévoles, c’est super », ajoute Olivier.
Les 180 gamins sur la piste devant un public conquis étaient
encadrés par 36 animateurs. « Les services de l’enfance, de la jeunesse
et des sports travaillent main dans la main pour cet événement »,
souligne Kader Kroziz, l’un des organisateurs. A.S.
Le centre social l’Attieké,
situé au 31, bd MarcelSembat, accueille et organise (avec les associations
Survie et Sortir du colonialisme) un débat sur
les enjeux de la guerre
au Mali le vendredi 7mars
à partir de 19 h. La réunion
publique sera suivie
d’un repas à prix libre.
à 14 h 30 : l’accident vasculaire cérébral,
si on en parlait. Inscription obligatoire.
L’Europe en
questions à la Plaine
Footballeuses
la maison de quartier Floréal proposait une après-midi consacrée
à la mémoire du quartier. Adrien et Hamid, jeunes adultes qui ont
grandi ici, ont vu le lieu de leur enfance beaucoup changer. « Il faut
témoigner sinon personne ne s’en souviendra », soutiennent-ils. C’est
pourquoi ils ont récupéré des photos, de 1965 à nos jours, pour
montrer l’évolution du coin via une exposition. « Les bâtiments,
les arbres, le sol, la vie et la population ont changé », raconte Adrien.
Leur travail montre la Saussaie (lieu humide et marécageux planté
de saules) passer des champs aux bâtiments. « Puis on rappelle que
la terrasse de béton a laissé place à la prairie, que le terrain de foot en
sable est aujourd’hui synthétique. On a aussi fait du porte à porte pour
recueillir les souvenirs des habitants. Une dame qui vivait dans le
bidonville du quartier a été relogée ici et y habite encore. » L’exposition
d’Adrien et Hamid était accompagnée d’une autre, nationale,
intitulée Ceux qui marchent encore. Elle retraçait l’histoire des luttes
pour l’égalité menées par les immigrés et les quartiers populaires
de 1971 à 2012. C’est dans ce contexte que le documentaire de Samia
Chalaa Les marcheurs, chroniques des années beurs a été diffusé,
suivi d’un débat auprès de l’assistance qui avait rempli la salle. Le
romancier Rachid Santaki, le sociologue Abdellali Hajjat et le militant
Tarek Kawtari étaient présents. Avec l’appui de Julien Bidalot,
de la démarche-quartier, des totems reprenant les photos de l’expo
devraient voir le jour dans le quartier. A.S.
La Maison des
parents accueille
la 7e et dernière
projection du
Ciné-débat qui
a tourné dans les
quartiers avec
À quoi rêvent les
Fennecs ? », documentaire de Sarah
Tikanouine sur
la première équipe
nationale féminine
de foot en Algérie.
Le vendredi 7 mars,
14 h. Au 29, rue
Gabriel-Péri.
Régie
de quartier
En 2013 à Floréal-SaussaieCourtille, habitants et
professionnels avaient
planché dans un groupe
de travail sur le projet
d’une régie de quartier, qui
s’occupera d’insertion par
l’économique et de divers
services aux habitants.
Nouvelle étape, le samedi
8mars, la direction de
quartier invite à une rencontre pour en constituer
le conseil d’administration
avec ceux qui se porteront
volontaires. De 11 h à 13 h,
médiathèque Gulliver
(7, rue du Plouich). Pour en
savoir plus : 01 49 33 39 29.
Tracts collèges
Dimanche 2mars, les personnels et parents d’élèves
de plusieurs collèges
dionysiens tractaient au
marché pour informer
des menaces qui pèsent
sur les moyens horaires
et sur les ZEP. Lancée avant
les vacances, la mobilisation continue à la rentrée
des vacances d’hiver.
Cité Romain Rolland
Saint-Denis
Rue Gabriel-Péri, côté impair (et piste cyclable), des bordures
en granit sont actuellement mises en place le long de la plateforme
du T5 afin d’empêcher le stationnement sauvage sur le trottoir. Cet
aménagement devrait largement réduire le blocage des trams par
des véhicules garés, même momentanément, sur les voies. G.R.
Jeudi 27 février, aux Docks de Paris, à la Plaine, Thierry Repentin et Michel Barnier.
Débat. Le ministre
Thierry Repentin et le
commissaire européen
Michel Barnier ont
échangé sur l’UE
à trois mois d’élections
qui ne passionnent pas
les foules.
c r i s e s b a n c a i re s, e n c o u r s
d’adoption : garantie des dépôts
jusqu’à 100 000 euros pour les
épargnants, contribution des
actionnaires et créanciers au
sauvetage des banques en difficulté avant les contribuables…
Et il a rappelé que la réglementation financière comprenait
aussi la lutte contre la fraude fiscale (1 000 milliards d’euros
échappent aux 28 pays membres), l’investissement dans les
PME, le projet de taxer les transactions financières…
À mesure que les élections
européennes se rapprochent
(25 mai), l’inquiétude grandit
du côté « bruxellois ». En 2009,
l’abstention avait atteint 60% en
France. En 2014, le peuple ira-til aux urnes ? Plusieurs études
montrent que cela n’en prend
pas le chemin. Pour l’y inciter, la
Commission européenne a entrepris une grande campagne de
consultation publique, à caractère auto-promotionnel, dont
l’un des temps forts culminait
a ve c c e d é b a t o rg a n i s é au x
Docks de Paris, à la Plaine, jeudi
2 7 f é v r i e r, e n p r é s e n c e d e
Thierry Repentin, ministre délégué aux Affaires européennes,
et Michel Barnier, commissaire
européen au Marché intérieur
et aux Services. « Comment l’Europe a répondu à la crise ? » a été
le premier thème. M. Repentin a
détaillé quelques-unes des mesures qui constituent le Mécanisme unique de résolution des
« Une nouvelle
ambition industrielle »
M. Barnier a rappelé qu’il
avait proposé 28 textes de régulation afin qu’« aucun secteur n’y
échappe ». Sur ceux-là, « 5 ou 6
concernent les 8 300 banques de
l’UE ». Pour les 30 plus grands
établissements bancaires d’Europe, dont les résultats avoisinent le PIB d’un pays, le commissaire préconise, pour réduire
les risques, de séparer nettement l’activité de dépôt et les activités spéculatives. C’était l’une
des 60 propositions du candidat
Hollande restée dans les tuyaux.
Un responsable du Secours
populaire a ensuite mis sur le tapis la question de la directive sur
les travailleurs détachés, ces
Défunts
Place au tram T5
ZA de la petite Villedieu - 10, rue de Liège
78990 Elancourt - Tél : 01 34 82 75 75
e-mail : [email protected]
L’info de la semaine mardi 11 mars
Le collectif Palestine Paris 8
dans le cadre de l’Israël
Apartheid Week (Semaine
internationale contre
l’apartheid israélien) propose une projection/débat
deCinq caméras brisées
d’Emad Burnat et Guy
Davidi. Mercredi 5mars,
18 h 30, amphi X
de l’université Paris 8.
« Les bâtiments sautent, les souvenirs restent ». Samedi 1er mars,
Centre social et culturel
Pierrefitte sur Seine
La virée de la semaine lundi
10 mars de 14 h à 17 h 30, les Archives nationales à Pierrefitte. Inscription obligatoire.
Palestine
Saussaie-Floréal-Courtille.
Une après-midi de mémoire
Groupe scolaire
Romain Rolland
Stains
Paroles et tartines mercredi 12 mars
de 10 h à 11 h 30, rencontre avec Marie Leroy,
chargée de mission « Droits des femmes »
à la mairie de Saint-Denis, pour échanger sur
les femmes et leurs droits.
9 h 30 à 12 h 30, permanence sur rendez-vous.
Attention match
critères retenus par l’Agence.
L’ARS subventionne, au titre du
Fonds d’intervention pour la
qualité et la coordination des
soins, des centres de santé qui
favorisent les coopérations et le
regroupement d’activités, afin
de lutter contre les déserts médicaux. Une nécessité dans un
quartier comme celui du sud de
la Plaine, en plein essor immobilier et démographique, mais à
l’offre de soins jusqu’ici limitée.
Cela est en train de changer petit
à petit. Un nouveau centre de kinésithérapie s’est installé dans la
même voie, juste à côté de Plaine
Santé, au 15, rue Proudhon. Et
aussi des orthophonistes tout au
bout de la rue. L’offre de soins de
premier recours se développe,
mais elle se concentre dans un
petit périmètre. l
Les activités suivantes ont lieu ou partent de
la Maison des seniors (6, rue des Boucheries).
Ouverte 9 h/12 h 30 et 14 h/17 h 30 (fermée
jeudi matin et week-end). Tél. 01 49 33 68 34.
5
YANN MAMBERT
Plaine Santé
en pleine vitalité
Delaunay-Belleville Démarche-quartier jeudi 6 mars à 18 h 30 chez Andines (5, rue de
la Poterie). Présentation de la coopérative, point
sur le chantier du T8. Contact : 01 49 33 71 44.
Le rendez-vous
des retraités
Cours d’art floral, organisé par
Le fleuriste Novafleurs (18,
rue Jean-Jaurès) lance un
nouveau service. Il propose
d’entretenir, de fleurir
et d’embellir les sépultures
aux cimetières de SaintDenis, des Joncherolles
et en périphérie. Devis
personnalisés en boutique.
Tél. : 09 51 12 57 83.
YANN MAMBERT
système d’échange local de Saint-Denis, tiendront des permanences d’information les jeudis 6
et 20 mars de 18 h à 20 h à la Maison de la vie associative (19, rue de la Boulangerie). Une bourse
d’échange est aussi programmée samedi 8 mars
de 14 h 30 à 16 h 30 chez Andines (5, rue de la Poterie). Pour en savoir plus : www.dionyssel.org
AURÉLIEN SOUCHEYRE
Les adhérents de Dionys’Sel, le
GÉRALD ROSSI
À noter
cette semaine
ACTUALITÉS
La semaine du 5 mars 2014
AURÉLIEN SOUCHEYRE
4
M. Barnier s’est dit
favorable à la constitution d’un corps européen d’inspecteurs du
travail et à la création
d’une « liste noire »
des contrevenants
à la législation sur les
travailleurs détachés.
prestataires que l’on envoie exercer dans un autre pays membre.
Les abus étaient nombreux de la
part de certains employeurs qui
profitaient des disparités de salaires et de normes entre les différents pays. Les dispositions vont
être clarifiées et les contrôles
renforcés afin de « responsabiliser les employeurs », a annoncé
M. Repentin, qui a ajouté que les
pays souvent montrés du doigt
(Pologne, Bulgarie, Roumanie)
avaient joué le jeu sur cette question. « C’est une bonne loi », a
confirmé M. Barnier, qui s’est dit
favorable à la constitution d’un
corps européen d’inspecteurs
du travail, ainsi qu’à l’établissement d’une « liste noire » des
contrevenants à la législation. (Il
reste maintenant à avancer sur la
question du salaire minimum
européen, a noté M. Repentin.)
Quant à la vision de l’Europe
en 2020, M. Barnier a confié
qu’il voyait se dessiner l’opportunité d’une politique industrielle commune : mutualiser
les emprunts et les investissements afin de donner une
« nouvelle ambition industrielle » à l’Europe. De son côté,
M. Repentin a identifié la politique commune de sécurité et
de défense comme l’une des
« carences » actuelles de l’UE et
l’un des grands enjeux des prochaines années. Une fois identifiées ces potentialités d’approfondissement de l’intégration
européenne, M. Barnier a rappelé que l’on ne cherchait pas à
faire un grand État fédéral, mais
une union des peuples d’Europe au sein de laquelle les nations devaient jouer leur rôle.
« L’Europe unie ne doit pas être
l’Europe uniforme. » l
Sébastien Banse
6
N°990 DU 5 AU 11 MARS 2014
N°990 DU 5 AU 11 MARS 2014
ÉLECTIONS MUNICIPALES
23 et 30 mars 2014
Un programme
«contre-pied de la
gauche du reniement»
Brèves de
campagne
PCF et Hanotin
YANN MAMBERT
PCF et UMP
Duel Laurent-Pécresse
à la Légion
Tour à tour, Françoise Marguerite-Barbeito du MRC, Jaklin
Pavilla, numéro deux sur la liste,
Florence Haye, du PCF, précisent
les lignes de démarcation entre
ce programme et celui du
concurrent PS. « Mathieu Hanotin raconte des craques dans son
programme et cela mène les gens
dans des impasses politiques »,
juge David Proult tandis que Patrick Braouezec estime que le député « prend les gens pour des imbéciles et fait comme s’il ne votait
pas à l’Assemblée des mesures qui
vont contraindre les collectivités à
réduire leurs dépenses ». Le téléphérique est cité comme symbole de cette « démagogie ». Mais
plus encore la proposition de
prolonger la ligne 4 du métro de la
Porte de Clignancourt à la Gare
sur la grande déception dans le
monde de l’éducation. Et, pour
boucler la boucle des thématiques liant élection locale et politique nationale, M. Peu évoque le
service public « seul patrimoine
de la majorité des Dionysiens ».
Avant d’estimer que « les économies de 50 milliards annoncées
par le gouvernement vont impacter 70 % des Dionysiens ». l
Dominique Sanchez
Température. Le taux
d’abstention record
dans ce quartier avait
nourri le livre de deux
chercheurs. C’était en
2007. Aujourd’hui, les
électeurs retrouverontils la voie des urnes ?
En 2007, deux chercheurs en
sciences politiques, Céline Braconnier et Jean-Yves Domargen,
en avaient tiré un livre sur la « démobilisation électorale en milieu
populaire » (1). Depuis, ce phéno-
mène de l’abstention qui les avait
attirés à la cité des Cosmonautes
s’est amplifié dans d’autres quartiers où il a atteint plus de 60 %
lors des dernières municipales
en 2008. Dans la cité, 58,4 % des
600 inscrits avaient boudé ce
scrutin. Aujourd’hui, leur nombre devrait approcher les 700, sur
2 000 habitants. Particulier, ce
quartier de 448 logements sociaux le reste néanmoins. C’est
d’abord une enclave entre l’autoroute et La Courneuve, un terrain
où les associations ne sont pas légion, avec deux commerces en
tout et pour tout, boulangerie et
pharmacie, au bas des immeubles. Outre le groupe scolaire primaire, deux équipements publics y voisinent côte à côte, la ludothèque, moins fréquentée que
celle d’autres quartiers, et l’antenne jeunesse toujours animée
avec ses habitués. Parmi eux,
Marlo, 24 ans. « Le PS, aux présidentielles, on a vu ce que ça a
donné. Si on vote, on préfère que ce
soit pour Paillard, parce qu’il y a
des élus qui se déplacent comme
Bally Bagayoko (élu à la jeunesse).
Grâce à eux, on a une structure
pour la jeunesse. Mais si Hanotin
prend la mairie, on est mort. »
« Il faudrait que le bastion
communiste saute ! », s’écrie à
l’inverse un quinquagénaire avec
son chien en laisse. Ni prénom, ni
âge, il ne dira rien de lui si ce n’est
son exécration des partis de
gauche. « Saint-Denis est un bidonville, comme tout le 93. Les
villes de gauche sont sales. » Béatrice, 50 ans, l’aurait sans doute
approuvé. « On espère qu’il y aura
du changement. Quand on voit ce
que Saint-Denis est devenu ! Avec
le terrain plein d’ordures qui était
occupé par des Roumains à côté,
on a des rats gros comme ça. On va
finir par nettoyer nous-mêmes. »
« Les politiques ?
Tous les mêmes ! »
L’extrême gauche en ordre dispersé
NPA et LO. Les deux
formations présentent
chacune une liste pour
les municipales. La
première n’est tendre
ni avec M. Hanotin, ni
avec M. Paillard. La seconde considère l’enjeu comme étant intégralement national.
C’est Cathy Billard qui pilote
« Saint-Denis, on lâche rien ». En
2008, elle avait réalisé avec le NPA
un honorable 6,51 %. Cette foisci, prévient son compère et second de liste Jean-Marc Bourquin, « la contestation la plus affirmée se trouve davantage très à
droite que très à gauche ». Les ambitions sont donc revues à la
baisse mais le NPA, avec un attelage composé à plus de la moitié
de non encartés, entonne sa petite musique contre « les politiques d’austérité qui jettent aux
oubliettes les repères et les valeurs
de gauche ». Au plan local, la liste
défend le prima du logement social.« Au début des années 2000, la
municipalité construisait 60 % de
HLM. Aujourd’hui, elle n’en veut
plus que 40% », explique M.Bourquin qui critique ce recul tandis
que sa tête de liste regrette que
« l’utilisation par le maire de la loi
de réquisition n’ait été utilisée
qu’une seule fois ».
« On lâche rien » se prononce
aussi contre l’application de la
réforme des rythmes scolaires en
l’état, pour des embauches dans
les services publics, notamment
municipaux comme ceux de la
santé. La liste défend le retour du
ramassage des ordures et de la
gestion de l’eau dans le giron
municipal. Sévère avec le programme de M. Hanotin qui « fait
comme s’il n’était pas député, ni
vice-président du conseil général ; comme si le gouvernement
qu’il soutient n’existait pas », le
NPA reproche à la municipalité
sortante « un bilan contestable
par rapport à une authentique
politique de gauche ». Pour
connaître la consigne pour le second tour, il faudra attendre le
soir du premier.
Lutte Ouvrière part aussi avec
une liste et un programme autonomes, comme dans toute la
France. « Pour nous c’est clair : les
problèmes locaux viennent du
national. Le PS veut nous faire
croire qu’il y a une différence car il
ne veut pas être jugé sur sa politique. Nous, on offre le seul véritable vote de sanction face au gouvernement », lancent en chœur
Philippe Julien et Agnès Renaud,
têtes de liste à Saint-Denis. En
2008, ils s’étaient alliés avec le
maire Didier Paillard dès le premier tour. Une option qui n’est
plus d’actualité. « À l’époque,
c’est Sarkozy qui donnait les
coups. Aujourd’hui, c’est une majorité de gauche. Paillard et Hanotin sont opposés, mais dans
plein d’autres villes le PCF et le PS
font liste commune. Il est impossible pour nous d’aller avec un
parti qui accepte d’aller avec le PS
quand ça l’arrange. »
Composée essentiellement
de travailleurs et de salariés, la
liste LO appelle à s’opposer clairement à la gauche qui tape sur le
peuple. « Le PS et l’UMP font campagne sur le local, mais dès après
l’élection ils viendront conclure
que c’est un soutien ou non à
Hollande. Eux-mêmes savent
que le local ne peut rien face à
l’action si frontale et si rapide du
gouvernement, dans tous les domaines. » Seul le 1er tour compte
pour faire entendre nationalement cette voix aux yeux de LO.
Avec une petite précision pour
le second : « Notre position sera
guidée par ce même souci de ne
pas apparaître comme soutien
d’un gouvernement qui casse les
travailleurs. » Une réunion publique est prévue le 14 mars à
18 h. Le lieu sera prochainement précisé. l D.Sz et A.S.
Les militants de LO avec Philippe Julien et Agnès Renaud.
Jean-Marc Bourquin, Cathy Billard et Julia Gulger du NPA.
Sali (1)
Sali (2)
« Je vous comprends », ajoutera-telle à l’adresse de Wardia, qui a
pris place à la même table en
cette soirée de loto, organisée
dans l’école. « Depuis trois ans
que je suis ici, je n’ai qu’une envie,
c’est de me sauver, raconte cette
maman de trois jeunes enfants,
âgée de 36 ans. Il y a beaucoup de
choses qui ne me plaisent pas
comme l’absence des maîtresses
sans remplaçant. Il y a de plus en
plus d’étrangers. Je suis toujours
inscrite à Drancy, j’irai voter pour
Lagarde (le député maire UDI).
Là-bas, je me sens mieux en sécurité qu’ici. »
YANN MAMBERT
« Mathieu Hanotin
raconte des craques »
de Saint-Denis est jugée financièrement fantaisiste. L’équipe
Paillard lui oppose l’option réaliste de prolonger la ligne 14
jusqu’à Pleyel, et pas seulement
jusqu’à Mairie de Saint-Ouen,
pour désengorger la 13.
Évoquant la situation de
l’école « pire qu’il y a deux ans
malgré les annonces gouvernementales pour certains établissements », Laurent Russier insiste
La campagne
vue des Cosmonautes
AURÉLIEN SOUCHEYRE
« Il faut savoir séquencer une
campagne électorale »… Didier
Paillard, qui a gardé son programme complet pour le sprint
final, l’a présenté vendredi 28 février, entouré d’une dizaine de
colistiers du « rassemblement de
la gauche et de l’écologie » (Front
de gauche, EELV, MRC, citoyens
non encartés). Trois chapitres
charpentent le document de
quarante-huit pages actuellement distribué : la ville populaire
où chacun a sa place, un cœur de
ville élargi au service de tous les
habitants, une ville qui voit grand
pour ses enfants et sa jeunesse.
Parmi les mesures phares, citons
la construction de 1 000 logements par an, dont 40 % à caractère social, et de 1 500 logements
destinés aux jeunes pendant la
mandature ; l’implantation de
trois nouvelles maisons de quartier ou d’une grande salle de
spectacles. Ou encore l’aménagement de 10 ha de nouveaux espaces verts, la création du contrat
étudiant solidaire, l’ouverture de
600 places d’accueil pour les
moins de 3 ans…
La liste, très appuyée sur le
marqueur social, est longue mais
le sens général concis : « C’est un
projet qui prend à contre-pied la
gauche du reniement incarné par
François Hollande et Mathieu
Hanotin », explique M. Paillard.
L’objectif est de « mettre la ville
hors spéculation », insiste-t-il à
propos du Grand Paris. La bulle
immobilière, « la spéculation
dont M.Hanotin ne dit mot, c’est le
danger premier des années à venir ». Pour y faire face, explique
Stéphane Peu, élu à l’habitat, la
« Foncière commune » vient
d’être créée afin d’acheter les terrains avant l’arrivée des grandes
infrastructures du Grand Paris
« pour contenir le prix de l’immobilier ». Kader Chibane, partisan
d’une « écologie sociale,non punitive », résume : « les Dionysiens de
condition modeste que je rencontre craignent de devoir quitter la
ville » si le PS arrive aux affaires.
« Des gens qui sont nés ici ont peur
d’être condamnés à l’exode »,
comme c’est le cas dans nombre
de villes de la petite couronne.
pour aider les entreprises,
M. Laurent a toutefois fait
remarquer que l’UMP propose de son côté une coupe
de 130 milliards. Sur les
transports, les services
publics, l’éducation, l’emploi,
et plus encore sur les choix
économiques en général
et le rôle de la finance en
particulier, le communiste et
l’umpiste n’ont guère eu, en
toute logique, d’idées en partage. La seule surprise de la
soirée est venue de commentaires élogieux de Valérie
Pécresse sur les élus
de Seine-Saint-Denis et de
Plaine commune qui se sont
battus pour avoir le Stade
de France « quand Rocard
le voulait à Melun-Sénart »,
faire venir des sièges sociaux, ou édifier le Campus
Condorcet que le maire de
Paris, Bertrand Delanoë, ne
voulait pas voir de ce côté-ci
du périph, assure-t-elle. D.Sz
DOMINIQUE SANCHEZ
YANN MAMBERT
Présentation. Les
engagements de
Didier Paillard et son
équipe sont connus
dans leur intégralité
depuis le 28 février.
Le maire candidat et
ses colistiers insistent
sur ce qui les démarque
du projet PS.
Un face-à-face Pierre
Laurent-Valérie Pécresse.
C’est à ce débat entre
le secrétaire national du PCF
et l’ex-ministre de Sarkozy
qu’ont eu droit les 200
personnes venues sur
invitation, salle de la Légion
d’honneur, le 3 mars. Écouté
principalement par une
assistance de militants
et de personnalités des deux
bords, le duel organisé à une
encablure des municipales
a démarré sur le pacte de
responsabilité. Sur ce thème,
Valérie Pécresse s’est écriée :
« c’est une idée que j’avais
défendue quand j’étais au
gouvernement » et Pierre
Laurent ne s’est pas privé
de lui emboîter le pas « il
s’agit effectivement d’une
très vieille idée de droite »,
a-t-il ironisé. Farouchement
opposé à l’idée du gouvernement de réduire de 50 milliards les dépenses publiques
Dans notre dernier numéro
(
(JSD
n° 989) Mathieu Hanotin
annonçait que, s’il gagnait les
municipales, il pourrait
prendre des adjoints au maire
communistes. La section
locale du PCF réagit en le
« remerciant d’ouvrir enfin
les yeux sur la compétence et
l’expérience de la majorité actuelle » et accuse le candidat du
PS de « faire marche arrière »
après avoir « refusé de se joindre au rassemblement de la
gauche initié par Didier Paillard ». Surtout, le PCF et ses
élus « souhaitent réaffirmer
que leur vision de la ville populaire et partagée est incompatible avec celle partagée par
Monsieur Hanotin dans cette
campagne ».
Le candidat du PSG propose
aux autres têtes de liste un débat contradictoire. « Il pourrait
avoir lieu le mercredi avant
le premier tour, le 19 mars, et
permettrait à chacun de se faire
son opinion », explique
Georges Sali.
Les Cosmonautes, un quartier enclavé entre l’autoroute et La Courneuve.
Vendredi 28 février, dans son local de campagne, Didier Paillard a présenté son programme.
7
Croisée au détour d’une allée,
une femme d’une cinquantaine
d’années requiert l’anonymat
complet pour avoir été « agressée
par un jeune de la cité. On ne peut
plus sortir. Mais je vais voter ».
L’insécurité, c’est ce qui chagrine
aussi Lucien, 66 ans. « Avec ces
dealers qui ont pignon sur rue, ici,
ça va être bientôt Marseille. Les
politiques ? Tous les mêmes ! s’exclame-t-il. Tout ce qui les intéresse, c’est de prendre l’argent des
contribuables. » Vêtue d’un jilbab noir, l’une des plus austères
tenues musulmanes, Asma, 36
ans, ne se reconnaît pas non plus
dans une quelconque mouvance
politique. « Ils ne travaillent pas
pour des gens qui ont des revenus
aussi bas que les nôtres. » Elle en
tient pour exemple « l’élection
présidentielle qui n’a rien changé
pour nous ». Conclusion, « je ne
vote pas, ça ne m’intéresse pas ».
« L’emploi, c’est la clé de tout », insiste quant à elle Zora, 58 ans,
toujours électrice, malgré ce
« sentiment que les politiques
baissent les bras ». l
Marylène Lenfant
(1) « La démocratie de l’absten-
tion », éditions Folio Gallimard.
L’association Anticor qui lutte
contre la corruption et pour
l’éthique en politique fait signer des chartes aux candidats
qui veulent s’engager dans
cette voie. C’est le cas de
Georges Sali qui va parapher le
document vendredi 7 mars,
18 h, dans son local de campagne (7, rue de l’Émaillerie, en
centre-ville). «Tous les citoyens
intéressés sont invités », précise
le candidat du PSG.
Guermat
« Soyons fiers de Saint-Denis ».
Le slogan de campagne de
Houari Guermat commence
à s’afficher sur les murs. Le
candidat UDI-UMP joint à ce
slogan une charge contre le PS :
«Voter Hanotin, c’est voter
Hollande. Stop aux impôts
et aux fausses promesses des
socialistes.»
Lamaze
Le Collectif Lamaze qui milite
pour l’enfouissement de la bretelle de l’A1 vient d’écrire aux
têtes de listes. « Nous voudrions
connaître votre position et vos
éventuels engagements » sur ce
dossier écrit le Collectif dans
son adresse aux candidats. Les
réponses seront relayées dans
les meilleurs délais auprès des
habitants, précise-t-il.
Débat
sur France 3
Les principaux candidats
dionysiens (Guermat,
Hanotin, Paillard, Sali) participent en direct à une émission
de France 3 sur l’enjeu
des municipales à Saint-Denis.
Samedi 8 mars, à 11 h.
Sport
Un débat sur le thème du sport
est annoncé au local de
campagne de Didier Paillard
(Porte de Paris) mercredi
12 mars, 19 h.
Hanotin
Le dernier meeting du
candidat du PS est organisé
mercredi 12 mars, 19 h 30,
salle de la Légion d’honneur.
En présence de la ministre
Christiane Taubira et du
président du groupe PS
à l’Assemblée, Bruno Le Roux.
N°990 DU 5 AU 11 MARS 2014
Cultures
11
Semaine du 5 au 11 mars 2014
Agenda
14, rue Saint-Just
Tél. : 01 49 98 39 20
Paroles
de mutins !
La compagnie Jolie
Môme reprend chaque
premier vendredi du
mois son dîner spectacle, Parole de mutins !
Chants de révolte,
humour décapant et
rythmes entraînants
se succèdent dans une
ambiance chaleureuse
et enthousiaste où l’on
déguste, après l’apéro
communard, bonne
chère et bonne humeur.
À chaque séance,
un invité différent
intervient sur le thème
qu’il souhaite.
uVendredi 7 mars à
19 h. Tarif unique, repas
compris : 25 € (vin en
sus). Réservation
impérative au
01 49 98 39 20.
La Cité
du cinéma
20, rue Ampère
Tél. : 08 92 39 03 20
Star Wars
Identités
L’exposition regroupe
plus de deux cents objets
issus des archives du
Lucas Cultural Arts
Museum, qui célèbrent
les films Star Wars,
l’œuvre emblématique
de George Lucas.
uJusqu’au 30 juin, tous
les jours de 10 h 30 à
20 h, le vendredi jusqu’à
21 h 30. Tarifs (avec
audio-guide et bracelet
interactif) : 19,90 €
(moins de 14 ans 14,90 €,
le mardi 16,90 €, pack
famille 65 €).
Le Roi
du marché
1, cour des Arbalétriers
Signature
Médiathèque
Centre-ville
L’auteur Frédéric Ploquin
dédicacera son ouvrage
Génération Kalachnikov,
les nouveaux gangsters,
publié aux éditions
Fayard.
uSamedi 8 mars
de 14 h à 17 h.
4, place de la Légiond’honneur
Tél. : 01 49 33 92 40
Musée d’art
et d’histoire
Expo photos
Dans le hall d’entrée
et sur le palier du
premier étage de la
médiathèque, la photographe Manon L’Hostis
El Hadouchi présente
vingt-deux portraits de
femmes, de tous âges
et de toutes origines.
Leurs visages baignés
de lumière font surgir
des sourires, des
regards, une force, qui
veulent dire dignité.
uJusqu’au 22 mars.
Entrée libre.
Folies d’encre
14, place du Caquet
Tél. : 01 48 09 25 12
Exposition
La librairie propose
une exposition des
peintures d’AnneEmmanuelle Micucci,
intitulée Xxelle.
uJusqu’au 15 mars.
Entrée libre.
chanteuse Lila Barsali,
considérée comme l’une
des divas de la chanson
arabo andalouse.
uDimanche 9 mars
à 14 h.
Le Pavillon
des artistes
10, rue Jean-Moulin
Projections
À l’occasion de la
Journée internationale
des femmes, les artistes
du Pavillon proposent
des projections de documentaires féministes :
Anaïs s’en va-t-en
guerre, de Marion
Gervais, sur l’installation
d’une jeune agricultrice
(17 h), Femmes au
volant, de Brigitte
Chevet, film d’archives
humoristiques (18 h 30)
suivie d’un débat avec
le collectif contre le
publisexisme, et enfin de
Ma petite dignité, de Marie
Dolez, sur le parcours
d’une jeune Guinéenne en
France (20 h 30).
uSamedi 8 mars
à partir de 17 h.
Entrée libre.
22 bis, rue Gabriel-Péri
Tél. : 01 42 43 37 57
Conférence
L’historien Laurent Bihl
présente, dans le cadre
de la Journée internationale des femmes, une
conférence intitulée
Sensualité, lascivité,
horreur… Les ambiguïtés de la représentation
de la prostituée par
les artistes à la fin
du XIXe siècle.
uSamedi 8 mars à 15 h.
Entrée libre.
Bourse
du travail
9/11, rue Génin
Concert
L’APCV organise, dans
le cadre de la Journée
internationale des
femmes, un concert
solidaire en faveur des
luttes des femmes dans
le monde arabe avec la
JR à Saint-Denis
Parvis de la basilique
Dans le cadre de la restauration du Panthéon à Paris, le Centre
des Monuments nationaux a confié à l’artiste photographe
contemporain JR la réalisation d’une œuvre participative inspirée de son projet artistique à grande échelle Inside Out. Cette
œuvre recouvrira la bâche du chantier. JR est mondialement
connu pour plusieurs de ses œuvres, dont Face 2 Face (immenses portraits d’Israéliens et de Palestiniens face à face de
part et d’autre du mur érigé par Israël), Women are heroes, ou
encore Unframed. La première étape de son travail se déroulera
à Saint-Denis et JR sera devant la basilique avec son camion
photographique pour collecter des portraits de Dionysiens qui
feront partie d’une mosaïque intégrée à son œuvre finale. B.L.
uMercredi 5 mars de 10 h à 19 h sur le parvis de la basilique.
Office
de tourisme
1, rue de la République
Tél. : 01 55 870 870
Exposition
D.R.
Théâtre de
la Belle étoile
Fred Custaard expose
une trentaine de ses
dessins réalisés à l’encre
de Chine, au pastel et
au marqueur, nés de son
inspiration de l’instant.
uJusqu’au 23 mars.
Entrée libre.
Visite
INP
Le Comité départemental du tourisme propose
mercredi 5 mars
à 14 h 30 la visite des
réserves du musée
des Arts et métiers qui
se situent à la Plaine
Saint-Denis.
uTarif : 6 €.
Inscriptions
obligatoires sur
www.tourisme93.com/
visites
Mots
et Regards
Appel (1)
L’association Mots
et Regards recherche,
pour son festival Mots
à croquer, des bénévoles
pour accompagner des
« passeurs de mots »
(slameurs, lecteurs,
diseurs, conteurs), dans
diverses structures
de la ville. Conditions :
être disponible une
demi-journée entre le 24
et le 28 mars.
uContact :
09 72 45 05 66 ou
motsetregards@mots
etregards.org
Appel (2)
Pour le même événement,
l’association Mots et
Regards lance un appel
aux musiciens qui
souhaitent participer
à des lectures musicales
dans les jardins et sur
les places arborées
de la ville.
uContact :
09 72 43 13 87.
Paris
Spectacle
musical
La compagnie Histoires
de Sons présente
Le Petit musée de
l’oncle Georges à la
Comédie de la Passerelle (102, rue Orfila,
Paris 20e, M° Gambetta)
les samedis 8, 15, 22 et
29 mars et les dimanches 9, 16, 23 et
30 mars à 11 h. Spectacle musical participatif
pour tous publics
à partir de 6 mois.
uTél. : 01 43 15 03 70.
Colombes
Théâtre
Laure-Marie Legay
présente la mise en
scène de sa pièce
Fructus Ventris, avec
Isabelle Gouzou, Patrick
Alaguératéguy et Emma
Raguin à la Cave
à théâtre.
uCave à théâtre
à Colombes, 58, rue
Estienne d’Orves, Tél. :
01 47 80 92 19) vendredi 7 et samedi 8 mars
à 20 h 30 et dimanche 9
à 17 h. Tarifs : 10 et 6 €.
Cinéma
8 rue du Mondial-1998. Tarif plein
9,30€ (adulte); Tarifs réduits* :
6,70€ (- de 12 ans); 7,50€ (- de 18
ans et étudiants); 7,60€ (+de 60
ans); +2€ pour les séances en d et
+1€ pour l’achat des lunettes d.
Tarif Imagin’R du lundi au jeudi: 5,90€,
Imagin’R du vendredi au dimanche :
6,90€. Les séances du matin sont
à 6,30€. Carte 37,50€, 5 places
valables 2 mois dans toutes les salles
Gaumont Pathé d’Ile-de-France (maximum 3 places par séance). Info :
0892 696696 code #193/0,34€/mn.
* Sur présentation d’un justificatif.
Situation
amoureuse,
c’est compliqué
VF, 1 h 40,
avant-première
vendredi 7 mars : 22 h 15.
300 :
la naissance
d’un empire
VF, 1 h 42, int. – 12 ans,
nouveauté, en relief (3D)
TLJ : 14 h, 16 h 05,
18 h 10, 20 h 15, 22 h 20
+ dim : 10 h 45.
Non stop
VF, 1 h 46, avertissement
TLJ : 14 h 30, 17 h, 20 h,
22 h 15 + dim : 11 h.
Le crocodile
du Botswanga
VF, 1 h 29
TLJ : 14 h, 16 h, 18 h 30,
20 h 30, 22 h 30
+ dim : 11 h.
Vampire
Academy
Blood Sisters
VF, 1 h 44, nouveauté
TLJ : 14 h 15, 16 h 30,
20 h, 22 h 15
+ dim : 10 h 45.
Supercondriaque
VF, 1 h 47
TLJ : 14 h, 16 h 05,
18 h 10, 20 h 15, 22 h 20
+ dim : 10 h 45.
La belle
et la bête
VF, 1 h 53
TLJ : 14 h 30, 17 h,
19 h 45, 22 h 15
+ dim : 11 h.
Les trois frères,
le retour
VF, 1 h 45
mer, sam, dim : 20 h,
22 h 15 ; jeu, ven, lun,
mar : 14 h 15, 16 h 45,
20 h, 22 h 15.
Twelve Years
a Slave
VF, 2 h 13, avertissement
mer, sam, dim : 19 h 15,
21 h 50 ; jeu, ven, lun,
mar : 14 h 05, 16 h 40,
19 h 15, 21 h 50.
Pompéi
VF, 1 h 45, avertissement,
en relief (3D)
mer, sam, dim : 20 h 15,
22 h 20 ; jeu, ven, lun,
Sous le signe des
Étoiles et des femmes
mar : 14 h, 16 h 05,
18 h 10, 20 h 15, 22 h 20.
La grande
aventure Lego
VF, 1 h 41
mer, sam, dim : 14 h,
18 h 10. En relief (3D):
mer, sam, dim : 16 h 05
+ dim : 11 h.
Soirée de l’Écran
Dimanche 9 mars à 16 h, l’Écran participe à la Journée internationale des droits des femmes, en collaboration avec la mission Droits
des femmes de Saint-Denis, en présentant le film de Dyana Gaye, Des
Étoiles, et en accueillant sa réalisatrice à l’issue de la projection. Cette
jeune cinéaste a suivi les destins des personnages de Sophie, Abdoulaye et Thierno entre New York, Dakar et Turin. « Je suis partie de la jeunesse en mouvement et des parcours de l’exil », dit Dyana Gaye, qui explique avoir aussi puisé dans son histoire personnelle pour son film :
née à Paris d’un père sénégalais arrivé en France par la musique au
début des années 1970 et d’une mère franco-italo-malienne-sénégalaise, elle possède deux langues maternelles, le français et l’italien. B.L.
M.Peabody
et Sherman :
les voyages
dans le temps
VF, 1 h 32
mer, sam, dim : 14 h 45,
16 h 45 + dim : 10 h 45,
12 h 45.
Tarzan
VF, 1 h 34
mer, sam, dim : 14 h, 16 h,
18 h + dim : 11 h.
L’Écran
Place du Caquet. Répondeurprogramme : 01 49 33 66 77.
Site : www.lecranstdenis.org
Tarifs : 7€, 6€(abonnés), 4, 50€
(–12 ans), 3,50€ (films «f»).
Jour de fête
de Jacques Tati, France,
1947, 1 h 27, NB, à partir
de 7 ans
mer : 14 h (f) ; sam :
16 h 30 (f) ; dim : 15 h (f).
Arrête
ou je continue
de Sophie Fillières,
France, 2013, 1 h 42
L’Éclat du jour
Le film de la semaine
mer : 16 h 15, 20 h 45 ;
jeu : 20 h 45 ; ven : 12 h,
16 h 30, 18 h 30 ; sam :
14 h, 20 h 45 ; dim :
16 h 45 ; lun : 14 h 15,
18 h 30 ; mar : 18 h 30,
20 h 30.
Philipp, acteur de théâtre reconnu, se produit sur les plus
prestigieuses scènes de Vienne et Hambourg. Il ne vit que pour
son art. L’irruption dans son existence de son oncle, Walter,
un ancien artiste de cirque, va le pousser à ouvrir les yeux sur
le monde qui l’entoure et qui ne se résume pas à une scène
de théâtre… Le nouveau film de Tizza Covi et Rainer Frimmel,
auteurs de La Pivellina qui avait ravi enfants et adultes
(l’histoire d’une petite fille abandonnée dans un square
et recueillie par une famille de forains), nous a profondément
touchés. Les deux cinéastes retrouvent le merveilleux Walter
Saabel, homme de cirque dans la vraie vie : il fut cascadeur,
lanceur de couteau, clown, dresseur d’ours… Et il nous donne
ici l’un des plus beaux et des plus émouvants personnages vus
au cinéma ces derniers temps. C.H.
uMeilleur acteur : Walter Saabel au Festival de Locarno 2012.
Les grandes
ondes (à l’ouest)
D.R.
Gaumont
VOSTF, lire ci-dessus
mer : 14 h 15 ; jeu :
20 h 30 ; ven : 18 h 45 ;
dim : 16 h (+ rencontre) ;
lun : 14 h, 18 h 45 ; mar :
20 h 45.
Un été
à Osage County
de Lionel Baier,
France/Suisse/Portugal,
2013, 1 h 24
mer : 16 h ; sam : 18 h 30 ;
dim : 14 h 15 ; lun :
20 h 45 ; mar : 18 h 45.
de John Wells, États-Unis,
2013, 2 h, VOSTF
mer : 18 h 15 ; jeu :
18 h 15 ; ven : 14 h,
20 h 30 ; sam : 18 h 15 ;
dim : 18 h 45 ; lun :
16 h 15, 20 h 30.
Des étoiles
L’éclat du jour
de Dyana Gaye, France/
Sénégal, 2013, 1 h 28,
de Tiza Covi et Rainer
Frimmel, Autriche, 2012,
1 h 31, VOSTF, lire ci-contre
jeu : 18 h 30 ; ven :
14 h 15, 20 h 45 ; sam :
14 h 15 ; dim : 19 h ; lun :
16 h 30.
Abus
de faiblesse
de Catherine Breillat,
France, 2013, 1 h 44
mer : 18 h ; ven : 12 h 15,
16 h 15 ; sam : 16 h 15 ;
dim : 20 h 30.
L’Argent
De Robert Bresson,
France, 1983, 1 h 25
mer : 20 h (+ rencontre,
dans le cadre des Écrans
philosophiques)
N°990 DU 5 AU 11 MARS 2014
N°990 DU 5 AU 11 MARS 2014
CULTURES
Infos à la basilique : 01 49 21 14 87
et à Franciade (42, rue de
la Boulangerie) : 01 48 09 15 10.
En 2011, Michel Laubu et son
Turak Théâtre avaient marqué les
esprits du public du TGP avec Les
Fenêtres éclairées, un spectacle de
théâtre d’objets aussi inventif
que poétique et déjanté. Un petit
bijou. Cette même compagnie
revient avec un nouveau spectacle qui s’annonce dans la même
lignée que le précédent. « On va
essayer d’aller plus loin… », lance
malicieusement Michel Laubu,
qui l’a conçu, écrit et mis en
scène. Le sujet de ce nouveau
rendez-vous, Sur les traces du Itfo,
est difficilement racontable. Le
Itfo, c’est le Import’nawak Tura-
Lundi 3 mars, répétition de Phèdre au TGP, avec Cécile Garcia-Fogel dans le rôle titre.
Un chirurgien
de l’âme humaine
« Il y a, c’est vrai, un côté patrimonial dans cette pièce. Mais ce
qui m’intéresse, c’est d’aller chercher au-delà de cet aspect, de voir
ce qui fait écho à notre époque. »
Car Phèdre est universel. « Racine fait partie de ces auteurs qui
possèdent une terrible acuité sur
« Racine montre la
complexité de la situation de l’individu face
à l’impossibilité d’être
amoureux à cause des
carcans imposés par
les rapports de pouvoir
et familiaux », explique
Christophe Rauck.
la poésie du texte et la matière
vivante que les acteurs ont à
jouer. « C’est du théâtre, pas un
poème de Rimbaud ou Baudelaire. Racine sait donner aux acteurs les outils pour qu’ils atteignent ce que lui veut atteindre »,
insiste-t-il. De cette dramaturgie construite, agencée comme
un suspense à l’anglaise, au
cours de laquelle la faute se déplace d’un personnage à l’autre,
Christophe Rauck veut éviter la
vision larmoyante de la tragédie, héritée du XIXe siècle. « Phèdre a été écrite au XVIIe, c’est un
théâtre brutal, on s’accuse, on
polémique, on se bat ! L’individu
se projette et y laisse des plumes.
La tragédie grecque est sauvage.
J’ai envie d’entrechoquer cette vision baroque à celle, plus lisse,
que l’on peut avoir de Racine. » Et
son envie devient la nôtre. l
Benoît Lagarrigue
Phèdre du 6 mars au 6 avril au TGP
(59, boulevard Jules-Guesde), salle
Roger-Blin, lundi, jeudi, vendredi à
20 h, samedi à 18 h, dimanche à 16 h.
Relâche le mardi et le mercredi.
Durée : 2 h. Tarifs : de 22 € à 6 €.
Réservations au 01 48 13 70 00 ou sur
www.theatregerardphilipe.com
Plus d’images des
répétitions sur
www.lejsd.com
La Fabrik
Le Café culturel propose une première étape de sa nouvelle
création La Fabrique Macadames, mise en scène par JeanMatthieu Fourt en forme de répétition publique samedi 8 mars
à 18 h, à La Fabrik (15, rue Gisquet). Avec Nathalie Ahadji (saxophone), Samia Diar (guitare, chant), Sarah Guem (danse), Missy
Ness (Dj), Naïssam Jalal (flûte) et les participants aux ateliers
textes et danses. Gratuit sur réservation au 01 42 43 96 11. B.L.
D.R.
ce qui fonde les relations humaines : la découver te de
l’amour, l’amour face à la société,
la faute, l’immoralité, le bonheur, le pouvoir… Ce sont des
contradictions intemporelles
que l’on vit aujourd’hui. » Pour
Christophe Rauck, Racine est un
chirurgien de l’âme humaine,
de ce qui fait vibrer l’être au plus
profond de lui-même. « Il montre la complexité de la situation
de l’individu face à l’impossibilité d’être amoureux à cause des
carcans imposés par les rapports
de pouvoir et familiaux. »
Conscient de la démesure de
la pièce, il dit son envie d’être
re spe ctue ux de ce « monument », tout en pensant la représentation de cette démesure.
« Nous allons faire des allers et retours entre l’évocation et l’interprétation », confie-t-il, en voulant respecter l’équilibre entre
YANN MAMBERT
Après Marivaux, Racine.
Avec Phèdre, Christophe Rauck
poursuit sa fréquentation des
plus grandes œuvres du répertoire classique. « J’avais effectivement envie de continuer à aller à
la rencontre des auteurs français.
Mais là, c’est avec un texte encore
plus écrit, des vers en alexandrins. Cette pièce est magnifique ! » Elle est directement tirée
de la mythologie grecque. Phèdre, épouse de Thésée, roi
d’Athènes, attend son retour
dans le palais de Trézène, ville du
Péloponnèse. Elle souffre d’un
mal qui la ronge, l’amour secret
qu’elle voue à son beau-fils, Hippolyte, lequel est épris d’Aricie,
héritière des ennemis de son
père. La rumeur donnant Thésée
pour mort, Phèdre se dévoile
d’abord à Œnone, sa confidente,
puis à Hippolyte lui-même. Mais
Thésée revient. Œnone
conseille alors à Phèdre de rendre responsable Hippolyte de
cet amour coupable, lequel décide de s’exiler avec Aricie. Fu-
rieux, Thésée provoque sa mort
en invoquant les dieux. Au comble du désespoir, Phèdre lui
avoue sa calomnie et se donne la
mort. Thésée, horrifié par son
aveuglement, reconnaît Aricie
comme sa fille. Tout est mal qui
finit mal, nous sommes au pays
de la tragédie. Mais celle-ci est si
parfaitement construite et écrite
par Racine que cette œuvre fait
partie des plus grandes pièces
du théâtre français.
Macadames en répét
D.R.
Phèdre par Rauck
« La tragédie grecque
est sauvage »
Pop, reggae et photo
Ligne 13
Pour le 8 mars à 20 h 30, la
Ligne 13 propose une grande
soirée de concerts et d’expositions. Avec en tête d’affiche le
groupe Roadtrip (photo), dont
les membres viennent d’horizons différents et se nourrissent d’influences diverses.
Leur musique pop énergique
se décline aux couleurs du
monde. Avec eux, Reya Sunshine est une chanteuse de reggae rayonnante dont les textes
engagés dénoncent les injustices, les violences faites aux
femmes et prônent le respect
de soi et des autres.
Côté expo, la Ligne 13 présente les photos de Fernando
Perez, dont l’œil s’est porté sur
ceux qui vivent dans la rue à la
nuit tombée et l’œuvre de
street art de Bebar. La veille,
vendredi 7 mars à 20 h 30, les
ateliers d’écriture et de danse
flamenco de la Ligne 13 au féminin présenteront leurs travaux (entrée libre). B.L.
Samedi 8 mars à 20 h 30. 12,
place de la Résistance. Tarifs : 12
et 6 €. Tél. : 01 83 72 20 90.
Théâtre
d’objets
Retour en
foutraque
Turakie
TGP. Michel Laubu
et son Turak Théâtre
reviennent à SaintDenis avec un spectacle toujours aussi
poétique que déjanté.
YANN MAMBERT
Comment lier patrimoine et
Journée internationale des
femmes ? Franciade et la basilique ont eu, pour répondre à
cette question, une idée originale qu’elles vont concrétiser le
8 mars. D’une part des visites
thématiques seront animées
par Basma Fadhloun, médiatrice culturelle à la basilique,
qui porteront sur le parcours de
plusieurs reines et princesses
faisant partie des gisants de la
nécropole royale. Cette visite
sera réitérée à quatre reprises
dans la journée : 10 h 30,
11 h 30, 14 h et 15 h 30. De plus,
des visites générales de l’histoire du monument, mais vue
sous l’angle de l’histoire de ces
reines et princesses, seront également organisées à 11 h et 15 h.
D’autre part, Franciade va
éditer un petit livret comprenant des fiches thématiques
sur les seize gisantes qui sont
inhumées dans la basilique, illustrées par huit femmes graphistes, dont plusieurs Dionysiennes, agrémenté d’un cahier
de coloriage. La couverture, en
textile sérigraphiée par Antoine Petit, a été réalisée par
l’Esat de Marville de Stains. Et,
l’après-midi du 8 mars, la boutique de Franciade accueillera
un atelier libre de coloriage
pour les enfants. B.L.
13
kian Folklorik Orke’stars. Certes,
mais encore… « Pour nous, tout
part toujours des objets. Ce sont
eux qui nous amènent sur une
piste de récit et jamais le
contraire », précise Michel
Laubu, qui raconte la genèse du
spectacle.
TURAK THÉÂTRE
Basilique /
Franciade
FRANCIADE
Journée
internationale des
reines et
princesses
TGP. Le metteur
en scène s’est attaqué
à ce monument
en alexandrins du
répertoire classique
de Jean Racine.
CULTURES
Plus d’images sur www.lejsd.com
Des instruments
ont été fabriqués…
Sur les traces du Itfo (Import’nawak Turakian Folklorik Orke’stars)…
« Un jour, dans une petite
ville, je suis passé devant une
boutique de musique au milieu
de laquelle il y avait un gros tas
de vieux instruments divers. Je
me suis alors demandé quel était
l’orchestre fantôme qui y était caché… » Voilà comment il a imaginé l’orchestre national de Turakie, qui est le pays où se déroulent tous ses spectacles. « Cela
remonte au temps où j’avais
imaginé un faux chantier de
fouilles archéologiques dans lequel nous avions enfoui des objets de la vie quotidienne. C’était
le site de l’antique Turakie… »
Depuis, tous ses spectacles portent un épisode de l’histoire de
la Turakie. Il raconte cela avec un
petit sourire en coin, visiblement heureux de sa bonne farce.
Mais revenons à ce fameux
Itfo. Qu’est-il arrivé à cet orchestre ? « Nous pensons que, en Turakie, les usines ferment, les ser-
vices publics sont vendus et que
l’orchestre va être dissout, les
m u s ic ie n s c h a s s é s … Ma is ,
comme toujours, tous n’ont pas
la même réaction face à la menace. Une résistance s’organise et
un nouvel orchestre se constitue,
le Itfo. On s’est amusé avec ça… »
Apparemment, il s’amuse toujours. Et entend bien nous amuser avec lui. « Nous sommes toute
une équipe, tient-il à préciser.
Chez nous, tout circule, la mu-
sique, la lumière, le son, la manipulation, le jeu… » Des instruments ont été fabriqués, à partir
d’objets, l’histoire s’est déroulée, le spectacle, véritable mécani qu e de pr éci si on, s’est
construit.
En même temps que le Turak
Théâtre donne son spectacle à
Saint-Denis, il présente à la
Halle Saint-Pierre à Paris une
exposition, L’Habitant de Turaquie, et, au Mouffetard - Théâ-
tre des arts de la marionnette
une visite théâtralisée, Appartement témoin. De Turaquie,
bien évidemment… l B.L.
Sur les traces du Itfo du 8 au
30 mars au TGP (59, boulevard JulesGuesde), salle Mehmet-Ulusoy,
lundi, mercredi, jeudi, vendredi à
20 h 30, samedi à 18 h 30, dimanche
à 16 h 30. Relâche le mardi.
Durée : 1 h. Tarifs : de 22 € à 6 €.
Réservations au 01 48 13 70 00 ou sur
www.theatregerardphilipe.com
Exposition
Les codes féminins dans l’art
Adada / HCE. Ils
seront plus d’une
cinquantaine de
plasticiens à se partager les deux lieux sur
le thème de la représentation de la femme
pour la journée
qui lui est consacrée.
À l’occasion de la Journée
internationale des droits des
femmes, plus d’une cinquantaine d’artistes participent à
une exposition présentée simultanément en deux lieux
différents, intitulée Féminins
pluriels. Du 6 au 16 mars, le
Soixante Espace Adada et le
Studio Galerie HCE, des plasticiens et plasticiennes venus de
ces deux structures, mais aussi
du Bateau lavoir, de la Briche,
du 6b, et d’autres lieux dionysiens et d’ailleurs présenteront
leurs travaux. Tous ont travaillé
ou apporté des œuvres sur le
thème de la représentation de
la femme. « Plus exactement,
l’exposition pose la question, au
regard de l’histoire de l’art, de la
regards. Nous avons cherché à
construire l’exposition en travaillant aussi bien sur l’équilibre que sur le déséquilibre, en
tout cas sur les points de rencontres entre les œuvres », insiste Armand-Julien Waisfisch.
Impossible ici de citer l’ensemble des artistes qui ont participé à cette exposition. Notons
toutefois la présence, parmi les
D i o n y s i e n s , d’ Yv e s A d l e r,
Henri Bokilo, Nicolas Cesbron,
Yann Darçon, Sylvie Decugis,
Françoise-Bonthe Diallo, Marc
Guillermin, Dijana Melvan, Yao
Metsoko, Antoine Petit, Do
D e l a u n a y, M a l a m , O l i v i e r
Rosenthal… l B.L.
Féminins pluriels du 6 au 16 mars,
YANN MAMBERT
12
Lundi 3 mars à l’Adada, accrochage de l’exposition.
représentation des codes féminins », précise Armand-Julien
Waisfisch, à l’initiative de l’exposition avec les deux piliers
du Studio Galerie HCE, Jeanick
Suzanne Hubert et Georges
Quidet. « Ces codes se sont
transformés. Quels sont-ils aujourd’hui ? Ce que nous proposons, ce sont les regards, plu-
riels, de ces artistes, hommes et
femmes, sur l’image de la
femme », poursuit-il.
Peintures, sculptures, photographies, objets, installa-
tions voisineront sur les cimaises et dans l’espace des
deux lieux. « Ce qui nous a
s e m b l é i n t é re s s a n t , c’ e s t d e
montrer les rencontres entre ces
du mardi au samedi de 15 h à 20 h,
le dimanche de 10 h à 15 h.
Entrée libre.Vernissage dimanche
9 mars à 15 h au Studio Galerie
HCE (7, rue Gibault), à 16 h 30
au Soixante Adada (60, rue GabrielPéri). Renseignements sur
www.60adada.org et
http://hcestudiogalerie.free.fr
Plus d’images de
l’exposition sur
www.lejsd.com
N°990 DU 5 AU 11 MARS 2014
Plus de services sur www.lejsd.com
SERVICES
15
NUMÉROS UTILES : MAIRIE place Victor-Hugo, 01 49 33 66 66, www.ville-saint-denis.fr ; PLAINE COMMUNE 21, avenue Jules-Rimet, 01 55 93 55 55, www.plainecommune.fr ; HÔPITAL 01 42 35 61 40 ; SAMU 15 ; COMMISSARIAT 17 ou
01 49 71 80 00 ; POLICE MUNICIPALE 01 49 33 63 06, 28 bd J ule s -G ue s de (lundi a u v e ndre di 9 h/12 h e t 13 h/17 h) ; POMPIERS 18 ou 01 48 13 85 28 ; CENTRE ANTIPOISON 01 40 05 48 48 ; SIDA INFO SERVICE (24 h/24 h) :
08 00 84 08 00; DROGUES ALCOOL TABAC INFO SERVICE (24 h/24 h) 0 800 23 13 13 ; ALCOOLIQUES ANONYMES (24 h/24 h) 0820 32 68 83 ; MAISON DE LA JUSTICE ET DU DROIT 01 55 84 05 30 ; ALLO AGGLO ! (propreté, voirie, éclairage public, circulation, espaces verts,
assainissement) 0 800 074 904 (appel gratuit) ; OFFICE DE TOURISME 1, rue de la République, 01 55 87 08 70 ; TAXIS Église neuve : 01 48 20 00 00 Porte de Paris 01 48 20 02 82 ; DÉPANNAGE SOIR ET WEEK-END EDF 0 810 333 192 GDF 0 810 433 192 EAU 0 811 900 900 ;
LA POSTE 3631 ; MÉDECINS DE GARDE SUR Tél. : 15 ; PHARMACIES DE GARDE dimanche 9 mars : Pharmacie de la Promenade, Taibi L’Hacene, 5, promenade de la Basilique, SAINT-DENIS, 01 48 27 11 20 ; Pharmacie Issoufaly, 32, parc du Moulin-Neuf, STAINS, 01 48 21 00 08.
Renseignements sur les gardes des médecins et pharmaciens : appelez le commissariat au 01 49 71 80 00.
Cours de maths, physique et chimie
par docteur en physique. De la 6e
à bac +3. 06 51 73 66 69.
Menus écoles et Demandes
centres de loisirs d’emploi
MERCREDI 5 MARS
maquereaux à la tomate, pizza
margherita, salade verte, fromage blanc,
pomme cuite.
JEUDI 6 MARS
céleri rémoulade, ballotin de volaille
sauce forestière, pommes de terre
à la lyonnaise, saint-nectaire, compote.
VENDREDI 7 MARS
maïs vinaigrette, sauté d’agneau
au curry, chou-fleur persillé, petit suisse
aromatisé, fruit.
LUNDI 10 MARS
betteraves vinaigrette, goulasch
hongrois, riz, gruyère, fruit.
MARDI 11 MARS
salade de penne gaspacho, rôti de veau
sauce chasseur, carottes Vichy, brie,
fruit.
MERCREDI 12 MARS
chou-fleur vinaigrette, boulettes
d’agneau sauce tomate, semoule
à la ratatouille, petit suisse, fruit.
JEUDI 13 MARS
endives vinaigrette, poisson meunière,
épinards béchamel, comté, éclair
au chocolat.
La viande de bœuf proposée dans
les plats est d’origine française, animaux
nés, élevés et abattus en France.
La direction de la restauration se réserve
le droit de modifier le menu à tout
moment en raison des fluctuations
des marchés et des effectifs.
Homme 18 ans, expérience, cherche
emploi d’agent d’entretien dans
les HLM publiques ou dans le privé.
06 27 75 48 01.
Jeune femme cherche baby-sitting, aide
aux personnes âgées, dépannage
informatique, aide aux devoirs jusqu’à
la 1re, libre le week-end et les vacances
scolaires. 06 25 57 36 30.
Homme cherche emploi de maçon.
06 46 56 66 93.
Jeune étudiant, bac +3, ingénieur
en informatique, donne cours de maths
et physique jusqu’au niveau bac.
06 64 66 55 36.
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équipé d’un véhicule (Jumper HDI),
déplacement Paris, province, banlieue.
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et de repassage, aide aux courses.
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d’agent d’entretien. 07 53 13 12 76.
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cherche bébé à garder à son domicile,
près du Barrage de Saint-Denis.
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garde d’enfants, disponible tous
les jours de la semaine. 06 67 71 15 07.
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responsabilité de leurs auteurs. Le
JSD rappelle à ses lecteurs l’obligation qui leur est faite de respecter
la légalité en matière d’emploi,
notamment celle d’employer ou de
travailler en étant déclaré.