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Au revoir, à bientôt
Comme chaque année, le Journal de Saint-Denis interrompt
sa publication. Retour de l’édition papier le 3 septembre.
Jusqu’au 14 juillet, lejsd.com suit l’actu dionysienne. Bel été !
N°1007 1,00 €
Du 2 juillet au 2 septembre 2014
Condroyer,
le square du
cœur de ville p.3
Le fond de l’air est
Coupe du monde p.5
YANN MAMBERT
À partir du 4 juillet, 4 900 m2 de verdure
et de jeux sont ouverts au public,
à l’arrière de la rue de la République.
Le TGP de
Bellorini p.13
Danse : deux
galas de fin
d’année p.8
PATRICIA DA SILVA CASTRO
Le nouveau directeur du Centre
dramatique national dévoile le
début de sa première saison. Avec
l’ambition d’inventer des formes
pour ouvrir le théâtre sur la ville.
Interview
de Didier
Paillard p.7
YANN MAMBERT
Les mots et les maux
des intermittents du spectacle p.12
Au coin de la Une
Violences fatales
BENOÎT LAGARRIGUE
D
avid avait 23 ans. Le 16 juin, dans
le parc de la Légion d’honneur, des
coups de tournevis reçus à la tête et au
cœur ont eu raison de sa vie. Il est mort le lendemain à l’hôpital et son meurtrier présumé,
qu’il connaissait, a été rapidement arrêté.
Les enquêteurs ne savent pas encore avec
précision les raisons de cette violence fatale.
Ce que l’on sait par contre, c’est que depuis
le début du mois d’avril, trois Dionysiens sont
tombés de mort violente dans la ville qui les a
vus grandir si peu de temps.« C’est intolérable !
Ce n’est pas possible ! Il y a trop d’armes, trop de
règlements de compte et pas assez de policiers
dans notre ville ! », disait l’autre jour Didier
Paillard, bouleversé, en marge de l’entretien
qu’il nous a accordé. D’évidence, le classement de Saint-Denis en zone de sécurité
prioritaire n’est pas la panacée s’il n’injecte
pas des moyens prenant en compte non seulement la dimension démographique de la ville
(+ de 100 000 habitants) mais aussi sa fréquentation qui oscille, selon les jours, entre
le double et le triple de la population recensée.
ACTUALITÉS
Chroniques
dionysiennes
Visite de l’expo Cesbron
Une visite guidée gratuite de l’exposition
de Nicolas Cesbron, Haut bois d’amour,
à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine
au palais de Chaillot est organisée par
la direction de la culture samedi 5 juillet, avec
Squats. Le Pavillon des
artistes passera l’année
départ en car à 14 h et retour vers 17 h.
Inscriptions au 01 49 33 68 45 ou 66 53.
À ne pas manquer ! B.L.
Le Roux et Hanotin
Les temps changent. Lors de la campagne
électorale des municipales, Bruno Le Roux
s’était enflammé dans un meeting
salle de la Légion d’honneur au sujet
de Mathieu Hanotin. « C’est un ami et c’est
un bon député ! », avait déclaré le patron
des députés PS… qui aujourd’hui fait
les gros yeux à celui qui compte parmi
les « frondeurs ». D.Sz
au service des résidents des collectivités d’outre-mer, est installée à
Saint-Denis. Ses missions sont la qualification et l’insertion professionnelle des ultra-marins. Mardi 24 juin, au terme du conseil d’administration, un communiqué de Jean-Claude Cadenet, le directeur
général, a confirmé à demi-mot ce que la presse avait commencé à révéler : « Le conseil d’administration a été informé des faits récemment
découverts par la direction générale à la suite des investigations
qu’elle avait commanditées. Le conseil a approuvé à l’unanimité la
constitution de partie civile de Ladom dans cette affaire.» Plus précisément, le directeur administratif et financier de la société s’est dénoncéà la police il y a quelques jours, devançant les conclusions d’un
audit en cours de sa gestion : il aurait détourné des fonds publics depuis une dizaine d’années. Les malversations porteraient sur plusieurs centaines de milliers d’euros. Une information judiciaire pour
faux et usage de faux et abus de confiance a été ouverte par le procureur de Bobigny. S.B.
Internautes et lecteurs du Journal
de Saint-Denis, réagissez aux articles
sur www.lejsd.com
JSD 59 rue de la République, 93200 Saint-Denis ; Fax : 01 55 87 26 88 ;
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Benoît Lagarrigue : 01 77 35 73 08, [email protected] ; Marylène Lenfant : 01 77 35 73 06,
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Photographe Yann Mambert : 01 77 35 73 10, [email protected] Pré-presse, édition,
impression PSD Diffusion Établissement Petit, 01 43 52 42 05 Publicité Martine De Sax,
01 42 43 12 12 Tirage 51 000 ex. (sur papier recyclé). N° de commission paritaire en cours.
Abonnement annuel : 70 €; chèque à l’ordre de Communiquer à Saint-Denis.
196000
Le pain bio
Depuis 2011, les écoliers et les personnes âgées
mangent du pain bio dans leurs structures
de restauration respectives. Annuellement, près
de 200 000 pains de 400 g sont distribués, ainsi
que 141 000 petits pains et 30 000 baguettes.
Avenue du Colonel-Fabien.
Un Pôle emploi tout neuf
YANN MAMBERT
Ça démarre sur les chapeaux de
roue. Hocine salue un copain, il embraye en racontant qu’il vient de croiser
Patrick Braouezec, le président de
Plaine commune, dans les rues de
Saint-Denis, « une ville qui est comme
un village, on y salue toujours
quelqu’un ! ». Stop. Une pause dans le
flot des paroles… Et ça repart. Un grand
sourire et Hocine Attigui raconte avec
plaisir les zigzags de sa vie.
Son histoire est celle d’un gamin de
Saint-Denis qui naît en 1972 et grandit
dans le quartier Franc-Moisin. « C’est
l’histoire classique d’une famille algérienne», confie-t-il en refusant de se distinguer. Il est le benjamin d’une fratrie
de sept enfants, «le bambino», comme il
dit avec une pointe de nostalgie dans la
voix. À l’école, il cale, reste en bas régime, ne pousse que jusqu’en troisième. Brevet des collèges en poche, il
faut aller chercher du boulot. Un coup
d’œil dans le rétroviseur : finalement,
l’école c’est pas si mal si l’on passe de
l’autre côté de l’estrade. À 17 ans, il devient surveillant à Garcia-Lorca, dans le
collège où il a usé ses fonds de culotte.
Son mi-temps devient vite une occupation à 100 %. Il faut dire qu’il y avait à
faire là-bas pour enseigner le respect
« qui est fondamental », la discipline, le
goût de l’effort aux élèves (1).
Il profite des congés scolaires pour
rejoindre les centres de vacances en
tant qu’animateur. Remarqué pour ses
talents d’organisateur, la Ville lui propose un poste à la Maison de la jeunesse. Le voici en charge des relations
publiques et de la vie associative. Il s’y
sent comme un poisson dans l’eau
parce qu’avoir « une grande connaissance des habitants, des quartiers, ça
aide pour faire les choses ». Son bagout,
sa joie de vivre, sa chaleur humaine ne
sont pas étrangers à ses succès.
Éclectique, Hocine aime la diversité, le mélange des genres, les surprises « c’est comme pour préparer les
repas de fête, il faut de la cuisine Black,
Blanc, Beur pour que la sauce prenne ».
Il a la tchatche des cités et le rythme
aussi. Son autre passion, c’est la musique. Avec Esprit raï, le groupe dont il
est le chanteur, il donne des concerts
La Maison des parents
restera ouverte jusqu’au
14août, avec ses rendezvous habituels, dont les
échanges des Thé ou café,
les mardis et jeudis de 14 h
à 15 h 30. Celui du 17juillet
portera sur la réforme des
rythmes scolaires, avec un
professionnel. À noter
encore, le vendredi18 à
10 h 15, échange avec une
éducatrice sur la place du
père, un cycle de cuisine en
famille, les 29, 30 et 31juillet en matinée (sur inscription). La Maison fera sa
rentrée le 2septembre.
29, rue Gabriel-Péri.
Tél. 01 49 33 68 55.
Ex ANPE, l’agence Pôle emploi du 5, avenue du Colonel-Fabien
était fermée pour travaux depuis juillet 2013. Elle a rouvert le lundi
30 juin comme le prévoyait le calendrier de ce gros chantier, pour
unifier les services. Désormais, c’est dans ces vastes locaux
de 1 658m2 que seront reçus les Dionysiens inscrits à Pôle emploi.
Du moins à l’exception des artistes qui disposent toujours de leur
agence spécialisée à la Plaine. Depuis la fusion de l’ANPE et
de l’Assedic en janvier 2009, toutes les agences ont été ainsi refondues.
Conséquence à Saint-Denis, les locaux du Pôle emploi de la rue
de Toul vont baisser définitivement le rideau. Ils avaient accueilli
le temps des travaux l’ensemble des 11 000 inscrits qui s’adresseront
donc désormais à l’agence de l’avenue du Colonel-Fabien. Dans
ces locaux rénovés et agrandis (450 m2 en plus), cinquante bureaux de
réceptionont été aménagés sur deux niveaux. 75 salariés y travaillent
sous la direction de Laurent Mater, responsable de l’agence. Celle-ci
était inaugurée le mercredi 25juin en présence de la sous-préfète,
du maire, et du président de Plaine commune habitat, Stéphane Peu,
bailleur de ces locaux d’activités. Mais pas seulement. « Les 1,5 million
d’euros de travaux ont été avancés par PCH, précisait M. Peu.
500 000 euros restent à notre charge en tant que propriétaire. Nous
récupérerons 1 million sur six ans par le biais du surloyer.» Avec
le maire, il rappelait la volonté de la Ville de voir maintenue dans
ces locaux relativement centraux cette agence que Pôle emploi avait
prévu de transférer dans le quartier Pleyel. M.L.
Le Bal
des collégiens
Ça va danser vendredi
4juillet, de 19 h à 23 h, dans
la salle de la Légion-d’honneur. Les collégiens sont
invités à venir fêter la fin de
l’année scolaire par laVille
et le Conseil municipal des
jeunes habitants. L’entrée
est gratuite, sur invitation
disponible à la Maison
de la jeunesse. Question
tenue vestimentaire, le noir
et blanc est souhaité.
Plus de renseignements
au 0 149 336 703.
Côté jardin
Des fleurs belles à croquer
et monte sur la scène de la Fête de
l’Huma, en 1998. Et puis, « les fiestas
toutes les nuits, les beuveries trop fréquentes, un jour j’en ai eu marre. J’ai
voulu arrêter. Il fallait tout changer,
passer de fêtard à chauffeur ! ».
« Avoir une grande
connaissance
des habitants,
des quartiers,
ça aide pour faire
les choses. »
Effectivement, en 2008, nouveau virage dans la vie d’Hocine. Après « douze
ans de bons et loyaux services à la mairie », il prend la tangente. Son nouveau
métier ? Conducteur de personnalités.
Dans sa C5, il mène les sous-préfets
successifs à leur rendez-vous. Il a déjà
vu passer trois représentants de l’État à
l’arrière de sa berline, mais se garde
bien de faire le moindre commentaire.
« Je suis comme les singes chinois, j’entends, j’écoute et je ne dis rien.» Son métier suppose la discrétion et la réserve.
Et le respect bien sûr. l
(1) En 1994, Mariana Otero a réalisé un
documentaire sur la vie quotidienne à GarciaLorca intitulé La loi du collège, diffusé par Arte.
Vous adorez les fleurs dans
votre jardin, voire dans un vase,
mais les avez-vous goûtées dans
votre assiette ?Vous connaissez
la confiture de pétale de rose,
les beignets de fleurs d’acacia,
de courgette, la confiture
de capitules de pissenlits. Mais
si vous ne connaissez pas leurs
saveurs crues, vous allez
voyager tant par les couleurs
chatoyantes que par les goûts.
La fleur de capucine aux
nuances flammées dans une
salade dégage un goût piquant
très agréable. Sachez également
que ses graines peuvent être
consommées comme des
câpres.Vous les trouverez dans
le commerce. La fleur de ciboulette fait penser à un petit hérisson. Sa saveur associe un puissant goût d’ail et d’oignon cru.
Au jardin, ne laissez pas les
fleurs qui épuisent le pied, une
bonne façon de les consommer.
Les pétales du souci vont transformer une simple salade en
un plat spécial avec une certaine
recherche. Le souci fleurissant
tout l’été, aucune hésitation.
Vous coupez par avance avec
la tige et vous garder au réfrigérateur pendant plusieurs jours.
Parents
Ludothèques
Pour suivre les nouveaux horaires de la
sortie des écoles, les
ludothèques seront
ouvertes dès 15 h 45
(au lieu de 16 h) à
partir de septembre.
Vous détachez les pétales
du cœur, vous passez sous l’eau
froide et vous parsemez.
La bourrache, une merveille,
vous fera retrouver le goût des
vacances en bord de mer avec
son petit goût iodé. Elle fleurit
du printemps à l’automne.
De couleur bleu pastel (parfois
mais rarement blanche ou
pourprée), la fleur très délicate
orne les crudités et les salades
de fruits. Dans certaines
régions, on utilise les jeunes
feuilles finement ciselées pour
agrémenter une salade.
N’hésitez pas à cultiver toutes
ces plantes faciles à entretenir,
qui se passent bien de votre aide
pendant les vacances et
qui se ressèment toutes seules…
Là où elles se plaisent.
Jean-Claude Segonnes, SaintDenis ville verte, ville fleurie
Dimanche
au Pav’art
On y répart son vélo et
des tas d’autres choses, on y
coud, on y jardine, on y voit
des expos, on y troque…
C’est le CQFD, Ce qu’on fait
le dimanche du Pavillon
des artistes, où il se renouvelle tous les premiers dimanches du mois. De 14 h
à 17 h, au 10, avenue JeanMoulin. La page du Pav :
www.facebook.com/
pavillondesartistes
YANN MAMBERT
Multivoies. Successivement surveillant, animateur
de colos, chanteur de raï,
chargé des relations
publiques puis conducteur
de personnalités, il trace
sa route avec le respect
comme fil conducteur.
Impossible de franchir
le canal en voiture entre
Franc-Moisin et Stade de
France. Le désagrément se
reproduit régulièrement
avec, faute de pont mobile,
ce passage obligé sur la
passerelle piétonne audessus du canal. C’est encore le cas pour l’été avec
une nouvelle immobilisation du pont jusqu’à la fin
août. En cause, le système
de levage dont l’un
des vérins s’est rompu.
L’aire de jeux de 370 m2 au sol de caoutchouc est équipée de toboggan, balançoires, structure à grimper, etc.
Le square
Condroyer est né
Aménagement.
À partir du 4 juillet,
4 900 m2 de verdure et
de jeux en cœur d’îlot
à l’arrière de la rue de
la République seront
ouverts au public.
tares au parc de La Villette à Paris,
plus de 600 hectares en Libye…
« L’important, quelle que soit
l’échelle, c’est la cohérence », remarque-t-elle. Quant aux
contraintes dont elle a dû tirer
parti, « c’est ce qui rend le projet intéressant ». Le square en effet devait s’accommoder de la maison
du petit enfant Le Petit prince,
qu’il enclave, de la maison d’enfants La Farandole et de la PMI
Connoy qu’il enserre. Il devait
aussi valoriser ce qu’il restait de la
friche boisée, dont un espace
classé de 1 000 m2, intouchable,
et qu’il faudra se contenter de
contempler.
33 hectares d’espaces verts
ont été recensés dans la ville par
l’unité des parcs et jardins. Pour
partie, ils accompagnent la rénovation des quartiers, tel la Plaine,
Pleyel et bientôt Confluence.
Mais dans les quartiers centraux,
où les opportunités foncières se
font plus rares, il fallut pendant
longtemps se contenter de l’héritage historique, squares Degeyter et Robespierre, et parc de la
Légion d’honneur. En 1998, était
néanmoins créé le jardin Pierrede-Montreuil, petit écrin vert
pour la basilique. Seize ans plus
tard, c’est au tour du square
Condroyer. 4 900 m 2 en cœur
d’îlot dans une friche à l’arrière de
la rue de la République.
Réalisés par Plaine commune,
qui les inaugurera le 5 juillet, les
aménagements, dont une aire de
jeux pour jeunes enfants, ont été
conçus par Pasodoble, l’agence
d’Ursula Kurtz. L’architecte paysagiste a souvent travaillé sur de
bien plus vastes espaces, 50 hec-
Prunus, arbre de
Judée ou magnolias
Entre les palissades en bois
qui le bordent, et les allées de béton qui le traversent, le square
articule ses espaces en fonction
de ses deux entrées publiques.
Seule praticable pour l’heure,
celle de la rue Émile-Connoy
s’accompagne d’aménagements extérieurs sur la voirie, en
partie redessinée et plantée. Car
ce n’est qu’en 2017 une fois réalisés les programmes de logements à ses abords que sera accessible l’entrée sur la rue de la
République. Elle se situera au
débouché de l’aire de jeux.
Vacances
La maison de quartier
Franc-Moisin a concocté
un programme de vacances pour les adultes et
les enfants (à partir de 6
ou 8 ans) pour visiter la basilique, randonner à Paris,
voyager en Inde à la Courneuve,etc. Infos et inscriptions au 01 83 72 22 43
ou 01 49 33 70 25.
YANN MAMBERT
YANN MAMBERT
Ligne de conduite
Deux départs du JSD
L’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (LADOM), société d’État
Chaotique, la manifestation Les Dionysiens
en scène, ce week-end à la Belle étoile, le fut.
Lutte des intermittents du spectacle
et précaires oblige. Mais ce fut un joyeux chaos,
combatif, inventif, déterminé. Si certains avaient
choisi de ne pas jouer, d’autres invitaient
au débat, expliquaient sous forme théâtrale
leur position, tout en respectant le travail
accompli par les artistes amateurs adultes
et enfants. Ça sentait bon la solidarité
et la générosité. B.L.
HOCINE ATTIGUI
PORTRAIT
Par Véronique Lopez
Photo Yann Mambert
Ultra-marins. Ladom
dans le viseur de la justice
Dionysiens en scène
3
Pont immobile
L’été, saison propice aux expulsions ? C’est en tout cas la période
redoutée par les occupants sans titre sous le coup d’un jugement.
Ainsi au 67, rue de Strasbourg. Par contre, les deux gros squats
d’anciens locaux de l’Assurance-maladie sont assurés de passer l’été
en paix. C’est surtout vrai du Pavillon des artistes, installé depuis
août 2013 au 10, avenue Jean-Moulin, qui doit héberger le
commissariat. Le 28 mai, le tribunal d’instance accordait aux onze
occupants déclarés « un délai supplémentaire de six mois pour
quitter les lieux » en raison notamment de leur « occupation
paisible » et de l’accueil « d’activités de quartier ». Notifiée début
juin, cette décision reporte à janvier l’éventualité d’une expulsion
peu probable à cette saison hivernale et qui pourrait donc intervenir
en mars. La juge a fixé à 4 500 euros mensuels l’indemnité
d’occupation que la CPAM estimait à plus de 27 000 euros.
De son côté, le squat de l’Attiéké, organisé depuis l’automne au 31,
boulevard Marcel-Sembat se verra accordé au minimum les deux
mois réglementaires pour libérer le bâtiment où la Fédération
française de triathlon, sa propriétaire, veut aménager son siège.
L’ordonnance de référé devrait être connue ces jours-ci. M.L.
Gérald Rossi, rédac chef adjoint du JSD, au journal depuis plus
de vingt ans, est retourné à l’Humanité, quotidien qu’il avait
quitté en 1993. Aurélien Soucheyre, qui s’occupait notamment
de notre rubrique sports, est lui aussi parti chez notre confrère
de la presse nationale. Bon vent à tous les deux !
ACTUALITÉS
La semaine du 2 juillet 2014
D.R.
2
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
« Nous sommes
plus dans l’esprit
d’un espace boisé que
dans celui d’un square
urbain. C’est comme
un petit poumon
de nature », explique
l’architecte paysagiste
Ursula Kurtz.
Cet espace de 370m2 au sol de
caoutchouc orange est équipé
de toboggan, balançoires, structure à grimper, etc. Un mobilier
en bois naturel comme celui des
palissades. Et comme l’enveloppe du long banc qu’a conçu
Ursula Kurtz pour intégrer l’abri
du garde de l’environnement
chargé de surveiller le square.
Quant aux plantations, toutes
jeunes, prunus, arbre de Judée
ou magnolias, elles paraissent
encore discrètes au regard des
vieux sujets préservés, marronnier, érable, tilleul et platane qui
trônent sur les pelouses. Et visà-vis de l’espace boisé qui devrait s’étoffer. Ont été plantés à
son pourtour 200 jeunes
chênes, érables, pieds d’aubépine et de sureau. Et « le bois
abattu et mort a été laissé sur
place pour servir d’hôtel à insectes coprophages », signale
Clément Le Carpentier, chargé
de projet à la Direction des parcs
et jardins de Plaine commune.
Autre originalité, une noue a
été creusée dans la partie basse
du square pour recueillir les eaux
ruisselantes et faire proliférer
aulnes, iris, et autres végétaux de
milieu humide. Quant aux allées
de béton, très larges, Ursula Kurtz
en parle comme les lignes géométriques des pliures d’origami.
« Il fallait prendre en compte l’accès livraison de la crèche et le ramassage des ordures des futurs logements », ajoute Clément Le
Carpentier. Le square sera ouvert
à partir de 10 h et jusqu’à 19 h 30
en été. Coût d’aménagement :
1 million d’euros. Ouverture au
public le vendredi 4juillet à 10 h. l
Marylène Lenfant
Inauguration samedi 5 juillet de
11 h 30 à 16 h. Animations prévues
à partir de 12 h.
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
ACTUALITÉS
jeudi 3 juillet, de 18 h 30 à 20 h 30, les résultats
de son enquête sur les conditions d’accès
à l’avortement en Seine-Saint-Denis au cours
d’une soirée de soutien à la maternité des Lilas,
qui est toujours menacée de fermeture.
Plaine co
veille au climat
Imaginez Paris avec le climat
du sud de l’Espagne. Une perspective pas désagréable à moins
d’y regarder de plus près. Car une
telle évolution des températures
s’accompagnerait de dérèglements déjà plus ou moins perceptibles selon les parties du
monde. Canicule, sécheresse,
inondation, cyclone, raréfaction
d’eau potable et baisse des rendements agricoles… Élaboré par
le GIEC (Groupe d’experts intergouvernementaux pour le climat), ce scénario catastrophe
pour les années 2050 semble
plausible au vu du CO2, dioxyde
de carbone lâché dans l’atmosphère par la combustion des
énergies fossiles, pétrole, gaz et
charbon. C’est ce qu’a rappelé
l’ALEC (Agence locale de l’énergie et du climat de Plaine commune), le 27 juin, pour relayer localement l’alerte du GIEC, et accompagner la préparation de la
Conférence de l’ONU pour le climat, 21e du nom, qui se tiendra en
décembre 2015 au Bourget.
« Lobbies et pouvoirs politiques sont dans le “courtermisme”. Il y a urgence à agir », insistait Michel Bourgain, président de l’ALEC et maire EELV de
L’Île-Saint-Denis. Comment ?
En créant d’abord un « réseau de
sentinelles actives pour organiser une pression positive sur les
décideurs, dans les syndicats
d’entreprises, les copropriétés… ». Militants associatifs ou
professionnels de l’environne-
Au musée d’art et d’histoire de Saint-Denis
(22 bis, rue Gabriel-Péri).
Fête à Bel-Air/Franc-Moisin.
Installée aux abords du canal, elle associera
entre autres partenaires les services de la Ville,
Le rendez-vous
des retraités
dont l’accueil de loisirs pour les jeux proposés
avec la ludothèque, l’académie Fratellini pour
un spectacle de cirque, les associations
du quartier,etc. Samedi 5 juillet, de 12 h à 18 h,
aux abords du 126, rue Danielle-Casanova.
ment, onze personnes – sur une
quarantaine présente – se sont
portées volontaires.
Pour l’ALEC, les pistes de travail doivent viser à la « sobriété
énergétique » dans la construction et les transports en particulier. L’autre priorité étant de préparer les villes à cet avenir climatique, qui appelle à une autre
conception des bâtiments et
plus d’îlots verts. Surtout en
Seine-Saint-Denis. L’Alec rappelait qu’avec sa population socialement vulnérable, ce département avait été le deuxième à
payer le plus lourd tribut à la canicule de 2003, qui avait causé en
France 15 000 morts. L’ALEC
s’est attelé pour les mois venir à
deux dossiers, pic pétrolier et
construction en bois. l
Marylène Lenfant
Site : www.alec-plaineco.org
Tél. : 01 48 09 40 90.
Seine commune
La fête d’été organisée par
Plaine commune s’installe
dimanche 6juillet, de 11 h à
20 h, dans le parc départemental de L’Île-Saint-Denis. Ateliers, animations,
ferme pédagogique,
cirque, spectacles et restauration. Programme sur
www.plainecommune.fr.
Une navette attend les visiteurs toutes les ½ heure
à la Gare de Saint-Denis (au
niveau du dépose minute)
pour les conduire au parc.
programmées de 10 h à 18 h. Prévoir
un pique-nique ou opter pour une
restauration libre sur place, inscription
au 01 49 33 68 34, participation 4 €.
À Moret-sur-Loing mardi 8 juillet,
Bal du 14 juillet. Attention,
c’est samedi 12 !
La Poste l’été
Quatre des bureaux de
Poste de la ville fonctionneront selon des horaires allégés pendant l’été. Du
28juillet au 23août, celui
de Floréal (allée de l’Île-deFrance) ouvrira du lundi au
vendredi de 9 h 30 à 12 h 30
et le samedi de 8 h 30 à 13 h.
Du 4 au 23août, le bureau
de Pleyel (70, bd AnatoleFrance) ouvrira du lundi au
samedi de 9 h 30 à 13 h 15.
Mêmes jours, mais de 9 h
à 12 h pour celui du 65, rue
Danielle-Casanova. À la
Plaine (154 bis, av.Wilson),
la Poste fonctionnera
du 4 au 30août, du lundi
au vendredi de 14 h à 18 h.
Escapades d’été toutes
Travaux rue AmbroiseCroizat. Le pont change
de tabliers
Été, saison des gros chantiers. C’est aussi vrai pour Réseau ferré de
France, avec un programme de modernisation du réseau ferroviaire
entrepris en Île-de-France avec le concours de la Région, du STIF et
de la SNCF. Après les travaux de l’an dernier sur le pont qui surplombe
l’avenue du Colonel-Fabien, le chantier de rénovation porte
à présent sur l’ouvrage qui franchit le canal Saint-Denis au niveau
de la rue Ambroise-Croizat. Après la consolidation des piles
entreprise en avril, RFF va procéder, du 17 juillet au 30 août,
au remplacement de deux tabliers, des armatures métalliques de
325 tonnes pour 52 mètres de long, qui supportent les voies. Avec
les travaux de rénovation prévus sur une vingtaine d’aiguillages
à Ermont-Eaubonne et Saint-Leu-la-Forêt, le trafic sur la ligne H
en sera un peu perturbé, même si les chantiers se déroulent
principalement en soirée, de nuit ou le week-end. M.L.
à Chantilly mardi 15 juillet, à Gerberoy
jeudi 17 juillet, à Provins mardi
22 juillet, à Moret-sur-Loing mardi
29 juillet, à Chantilly jeudi 31 juillet.
(matériel fourni). Création de bijoux
mercredi 9 juillet à 14 h 30, peinture
mercredi 16 juillet à 14 h 30, création
de bijoux mercredi 23 juillet à 14 h 30.
Atelier pour tous, inscription au
Visite de la Fabrique de
la ville lundis 21 et 28 juillet à 14 h,
01 49 33 68 34, participation 2 €
Loisirs ados (1)
Les adolescents de 11
à 14 ans, des quartiers BelAir, Franc-Moisin, Stadede-France, pourront participer à deux ateliers d’arts
plastiques, les 7, 8 et 10juillet pour des gravures sur
le thème du cirque, et du 15
au 18 pour dessiner et peindre sur le thème du «Jardin
futur». Ces ateliers se tiendront de 14 h à 16 h à l’atelier d’arts plastiques, au
4, rue de Lorraine.
Tarif : 5€. Pour s’inscrire,
Tél. : 01 49 33 70 25.
Cette année, le 14 juillet c’est le 12 au lieu du 13 ! On parle du
bal et du feu d’artifice, bien sûr, avancé de 24 heures pour cause
de finale de la Coupe du monde le 13 (retransmise sur grand
écran devant la mairie). Samedi 12, donc, ouverture du parc
de la Légion d’honneur dès 19 h 30 pour un grand banquet
républicain placé, comme l’ensemble de la soirée et centenaire
oblige, sous le signe des Années folles qui ont suivi les horreurs
de la Guerre de 14-18. Au programme, dès 21 h, bal swing avec
l’ensemble Ginger Stompers (précédé de cours d’initiation
aux danses swing) et grand feu d’artifice à 23 h par les orfèvres
en la matière, le Groupe F. Le bal reprendra jusqu’à 1 h du matin.
À noter que, en raison de travaux dans le parc, il est demandé
de passer par l’entrée rue Pinel. B.L.
Comme tous les ans, Saint-Denis célèbre la rentrée
en musique avec un grand pique-nique concert devant la mairie
et sur le parvis de la basilique aux airs de prolongations de
vacances. Il aura lieu cette année samedi 30 août à partir de 19 h.
Grandes tables et chaises seront installées pour accueillir
les habitants munis de leur pique-nique ou désireux
de s’approvisionner auprès des stands de restauration sur place.
Côté musique, la tête d’affiche de la soirée sera Blitz
the Ambassador, chanteur hip-hop ghanéen qui vient de sortir
son deuxième album, Afropolitan dreams, dans lequel il raconte
en musique son parcours de migrant aux États-Unis. La première
partie du concert sera dionysienne avec Hamadi Tati (raï) et LEJ
(voix et violoncelle). B.L.
Devoirs
MJ en fête
> Rendez-vous sur maisonfamiliale.com
CE N’EST PAS UNE MAISON, C’EST LA VÔTRE
La canicule de 2003 a laissé des traces douloureuses et, même
s’il n’est pas sûr que cette année le thermomètre monte aussi haut
et aussi longtemps, des mesures de vigilance restent en vigueur.
La tenue de registre de personnes « à risque » est la plus
marquante. À Saint-Denis, c’est le centre d’action communale
qui tient ce registre sur lequel peut s’inscrire toute personne
à partir de 65 ans ou en situation de handicap, fragile, isolée
et vivant seule à son domicile. Ces informations permettront
d’établir un contact, en cas de nouvelle canicule, afin de vérifier
le bien-être et la sécurité. En attendant, comme le rappellent
de nombreux médias, les personnes âgées qui ne ressentent pas
la sensation de déshydratation doivent boire régulièrement
et veiller à se rafraîchir en période estivale. V.L.C.
Pour toute information complémentaire Maison des seniors, 6, rue des
Boucheries, Tél. : 01 49 33 68 34.
VÉRONIQUE LE COUSTUMER
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Si vous avez décidé de faire construire votre maison, ce
n’est pas pour qu’elle ressemble à celle de votre voisin.
Nous sommes à votre écoute depuis 1949 et nous savons
qu’elle doit vous correspondre à 100 %. Alors cette maison
que vous avez déjà en tête, c’est maintenant le moment de
la concevoir avec nous !
Tél. : 01 48 13 38 00
La montée
de fièvre du foot
La cyber base installée à la Maison de la
jeunesse organise
un tournoi de jeu
en réseau mardi
10 juillet, entre 10 h
et 19 h. Infos
au 0 183 722 092.
CONCEVONS ENSEMBLE VOTRE MAISON
16 rue des Boucheries - 93200 SAINT DENIS
de jardinage lundis 4 et 11 août à 14 h,
inscriptions au 01 49 33 68 34.
Jeu en réseau
Le match des quarts de finale de la Coupe du monde
opposant la France à l’Allemagne sera diffusé vendredi 4juillet (coup d’envoi
18 h) sur un écran géant
installé par laVille, devant
la mairie. Les accès aux
rues Jaurès, du Cygne et de
la Légion-d’honneur seront fermés à partir de
15 h 30, les véhicules stationnés seront enlevés. Les
lignes de bus circulant en
centre-ville seront déviées
toute la journée.
Plan canicule. Les mesures
à prendre
Visite des serres
municipales et conseils
Stages d’arts plastiques
pour les 11-14 ans du
centre-ville, du 7 au 10juillet et du 15 au 18juillet,
à l’atelier d’arts plastiques
de Franc-Moisin, au 4, rue
de Lorraine.Tarif : 5 €.
Tél. : 01 49 33 70 25.
Écran géant
CONTACTEZ VOTRE AGENCE
suivi d’un atelier dessin sur le bâti,
inscriptions au 01 49 33 68 34.
Loisirs ados (2)
Samedi 30 août. Pique-nique
concert de rentrée
Les associations hébergées par la Maison de la jeunesse tout
au long de l’année s’étaient donné rendez-vous pour montrer
le fruit de leur travail. Théâtre, chant, différentes sortes de
danses : hip-hop (JHR crew, notre photo), flamenco, de salon,
indienne, le tout présenté avec humour par Hocine Power
et Looping de l’association de street art Club ovation. V.L.C.
5
Voix d’elles rebelles, l’association basée à la cité Péri,
recherche des bénévoles
pour encadrer l’aide aux
devoirs qu’elle proposera
à partir de septembre aux
jeunes scolarisés, du CP à la
terminale, et pour les cours
destinés aux adultes en
ASL, FLE et alphabétisation. Les élèves et adultes
qui souhaitent bénéficier
de ces aides et cours ont
jusqu’au 31septembre
pour s’inscrire. Leur participation : 5 € le trimestre.
Tél. : 01 48 22 93 29
ou 06 18 06 54 74.
Fête au Stade
Les associations de riverains et les parrains du
Stade de France organisent
dimanche 6juillet (le lendemain du meeting
d’athlétisme) de 14 h à
18 h 30 une fête des riverains sur la pelouse du
stade avec restauration
(crêpes, pop-corn, gaufres,
barbe à papa, boissons),
animations et ateliers :
baby-foot humain, trampo
jump, athlétisme, pétanque, parcours gonflable, aéro jump, jeux en bois,
répétition de flash mob et,
bien sûr visites du Stade.
YANN MAMBERT
Le Planning familial 93 présentera,
Jeudi 26 juin, dans un bar du centre-ville, retransmission du match Algérie-Russie.
Coupe du Monde. Ce
mondial au Brésil fait
vibrer les Dionysiens
qui voient leur ville
se transformer au gré
de la compétition.
Bien loin des plages de
Rio et du Corcovado,
Saint-Denis fait
entendre sa passion.
l’occasion de faire jaillir les fiertés nationales. Les générations
de supporters se croisent portant le maillot français, algérien,
brésilien voire espagnol sur les
épaules. Les drapeaux des pays
participants décorent les devantures des boutiques de prêtà-porter, des taxiphones ou des
bars-tabac. Des commerces
comme celui du Café de la Mairie déploient à égalité les étendards français et algériens.
Si vous souhaitez arborer les
couleurs de la France, vous rendre chez les équipementiers
pourrait s’avérer être une perte
de temps. Le maillot officiel des
Bleus est en rupture de stock
dans nombre de magasins sportifs comme chez Decathlon, situé rue du Mondial-1998. Il faut
dire que depuis près de deux semaines la fièvre du ballon rond
s’est emparée du globe. En
France, Saint-Denis n’est pas en
reste. Lorsque le badaud flâne
dans le centre-ville, il suffit de
tendre légèrement l’oreille pour
s’apercevoir que la Coupe du
monde de football anime les
discussions : les clients attablés
en terrasse débriefent sur les
derniers matches joués, établissent des pronostics, conspuent
l’équipe qui aura à faire à son favori. Car le mondial est aussi
« Allez les Bleus ! »
Jeudi 26 juin, même si des
milliers de kilomètres séparent
Saint-Denis de Brasilia ou de
Cur itiba, l’ambiance se réchauffe en fin de journée. Ce
soir-là, le Portugal tente une
qualification miraculeuse face
au Ghana, tout comme l’Algérie
qui joue une place historique en
8e de finale en affrontant la Russie. Au Billards Pleyel, boulevard
Anatole-France, les tapis verts
dorment à l’ombre des écrans
géants disposés dans la salle.
Dans ce bar devenu le point de
rendez-vous de supporters portugais, la tension est palpable,
les commentaires, en VO bien
sûr, sont distillés par la chaîne
lusitanienne ATP. Les clients assistent à l’issue fatale de ce der-
YANN MAMBERT
À noter
cette semaine
Réchauffement. Le
27 juin, à la ligne 13, se
préparait localement
la prochaine Conférence de l’ONU pour le
climat prévue en 2015.
ACTUALITÉS
La semaine du 2 juillet 2014
YANN MAMBERT
4
Les drapeaux des pays
participants à la
Coupe du monde
de foot décorent
les devantures des
boutiques de prêt-àporter, des taxiphones,
des bars-tabac
ou des restaurants.
nier match des coéquipiers de
Cristiano Ronaldo, dont le nom
est floqué sur la quasi-totalité
des maillots portés. Il n’y a pas
de miracle, la seleçao quitte le
mondial par la petite porte, malgré une victoire sur le Ghana 2
buts à 1. Dehors, résonnent des
« Allez les Bleus ! » en guise de
consolation.
Deux heures plus tard, c’est
au tour des supporters algériens
de donner de la voix. La majorité
des restaurants, cafés et boutiques ont pris fait et cause pour
les fennecs. La rue Gabriel-Péri
grouille de gens dont les yeux ne
font plus qu’un avec les écrans
de télévision. Malgré une Coupe
du monde qui déjoue les pronostics, les paris vont bon train.
Au Roi du marché, passage des
Arbalétriers, la salle est bondée,
le bar assailli et le barbecue
lancé. Mais l’atmosphère s’appesantit lorsque les Russes ouvrent le score. Les minutes défilent et la jeune serveuse respire
un peu. Les fennecs ne se laiss e n t p a s f a i re. L e s f a n s d e
l’équipe algérienne ne tiennent
plus en place lorsque les blanc et
vert parviennent à égaliser et
entonnent alors le fameux
« One, two, three ! Viva l’Algérie ».
Déjà, les klaxons retentissent.
Alors que le coup de sifflet final
envoie les hommes de Vahid Halilozic en 8e pour la première fois
de leur histoire, les cortèges de
voitures prennent possession
des rues dionysiennes et de la
place Victor-Hugo. Les cœurs
franco-algéro-dionysiens sont
en fête. Trois jours plus tard,
contre les Allemands, la prolongation a douché leurs espoirs.
Mais pas leur fierté. l
Maxime Longuet
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
Fécamp jeudi 7 août départ 7 h 30, inscriptions
à partir du 1 août, participation 5 €.
er
Honfleur jeudi 21 août départ 7 h 30,
inscriptions à partir du 1er août, participation 5 €.
Tacot des lacs jeudi 18 septembre départ
12 h 30. Chemin de fer touristique près de
Fontainebleau. Inscriptions à partir du 29 août,
participation 6,50 €.
« Glaces musette » jeudi 14 août à Dionysia
Château de La Roche-Guyon jeudi
25 septembre départ à 13 h. Inscriptions à partir
du 29 août, participation 12 €.
Bal de rentrée mercredi 17 septembre
AmilcarCabral
Le fondateur du
Parti africain pour
l’indépendance de
la Guinée et du CapVert, à l’origine de
l’indépendance des
deux pays, a donné
son nom à une
avenue de la Plaine
qui sera inaugurée
samedi 5 juillet,
à 10 h 30.
YANN MAMBERT
Tram coupé
Jeudi 26 juin, salle du conseil.
Au conseil, un petit
air de congrès
Dernière séance.
Avant la coupure
estivale, les élus ont
examiné quarante
dossiers et amendé
une délibération à
destination de l’Élysée
et de Matignon.
rapporteur David Proult a précisé
en préambule que le nouveau
dispositif sera imputable à terme
au budget communal. « À partir
de 2017, la Ville devra dépenser
1,1 million d’euros », a expliqué
l’adjoint au maire quand l’État
aura cessé de compenser ces dépenses (1,3 M€ en 2015 et 2016).
Le financement des
activités périscolaires
Pour leur dernière séance
avant la coupure estivale, les
conseillers municipaux ont commencé leurs longs travaux (40
dossiers étudiés entre 19 h 15 et
1 h 15) en regardant un écran. Pas
de foot, ce 26juin historique pour
l’Algérie, ni de western, deux
jours après la mort de l’acteur Eli
Wallach, mais des power points
techniques. Le premier pour
étayer un rapport présenté par
l’adjointe Fabienne Soulas sur la
commande publique (223 marchés publiques traités par la Ville
en 2013 pour 62 millions d’euros
de dépenses) et le second pour
détailler l’organisation scolaire et
périscolaire à la rentrée (lire JSD
n°1006). Déjà abordé sur le fond
lors du précédent conseil qui
avait adopté un vœu demandant
au gouvernement de repousser la
réforme des rythmes scolaires, le
YANN MAMBERT
Catherine Lévêque (majPSG), puis Bally Bagayoko (majFdeG), ou encore le maire Didier
Paillard ont estimé que cette réforme « n’est pas à la hauteur et
ne porte pas sur la réduction des
inégalités » et qu’il faudra « être
très exigeant vis-à-vis de l’État
pour le financement des activités
périscolaires ». Le groupe socialiste, par la voix de Corentin Duprey, s’est félicité du choix de la
municipalité en ce qui concerne
les horaires et la tarification,
même si, a-t-il précisé, « nous
étions favorables à la gratuité des
activités ». Le quitus sur les tarifs
et les horaires s’accompagne
toutefois d’un bémol. Le groupe
PS « est déçu sur le contenu des
activités proposées », a expliqué
Patrice Roques, notamment en
Le texte présenté par
Stéphane Privé
demande de proscrire
du pacte de responsabilité des villes comme
Saint-Denis qui ont des
« indicateurs sociaux
particulièrement
dégradés ».
ce qui concerne les enfants de
maternelle.
La Réforme des rythmes scolaires, il en fut encore question en
incidente quand Stéphane Privé
(maj-PSG) présenta une « délibération du conseil municipal demandant l’augmentation des dotations attribuées par l’État ».
Comme celui du bureau de l’Association des maires de France, le
texte présenté par M. Privé dénonce « une amputation de 30 %
des dotations aux collectivités »
qui aboutira à « une contraction
violente de leurs ressources »
qu’elles ne pourront pas assumer. L’évaluation de perte de recettes est estimée pour Saint-Denis à 22millions d’euros sur la période 2014-2017. Intervenant
juste après le rapporteur, Adrien
Delacroix (opp-PS) a fait connaître immédiatement le souhait de
son groupe de voter ce vœu pour
« assurer les ressources et l’accompagnement de l’État ». Il fallait
pour cela que la majorité accepte
trois amendements.
Le conseil prit alors des allures de congrès que les militants
connaissent bien : moments
d’ouverture et de compromis, de
fermeture et de crispation…
Pour finalement aboutir à un
vote unanime sur un texte légèrement modifié. Dans cette assemblée où la droite n’existe pas,
il se confirme que les débats intra-gauche ne seront pas de tout
repos. Notamment entre les élus
naguère au PS et passés au PSG et
leurs anciens camarades élus socialistes : le passif est lourd, cela
se voit et s’entend dans la salle du
conseil. l
Dominique Sanchez
Le trafic sur la ligne 1 du
tramway est en partie interrompu pour des travaux
de maintenance. De Maurice-Lachâtre à Hôtel-deville de Bobigny, 8 stations
ne sont pas desservies
jusqu’au 20juillet inclus.
Un bus de remplacement
est en service, entre
La Courneuve-8-Mai-1945
et Bobigny Pablo-Picasso
où il devrait circuler
aux mêmes horaires que
le tram.
(2, rue E.-Fournière), inscription à la résidence
le 11 août de 14 h à 16 h, participation 2 €.
à la résidence Basilique (4, rue du Pont-Godet), inscription à la résidence le 2 septembre de 14 h à 16 h.
Plaine commune. Les élus
unanimes contre les baisses
de la dotation d’État
Les élus de gauche et de droite ont parlé d’une même voix lors
du conseil de Plaine commune du 24 juin sur au moins un sujet.
Tous ont voté à l’unanimité un vœu présenté par Patrick
Braouezec au sujet des baisses de dotation de l’État aux collectivités locales. Le texte précise que le redressement des comptes
publics prévu dans le plan d’économies de 50 milliards d’euros
annoncé par le président de la République se traduirait pour
Plaine commune par « une diminution de plus de 20 millions
d’euros de nos recettes de fonctionnement entre 2014 et 2017, ce qui
équivaut par exemple à 40 % de l’autofinancement et à des investissements indispensables à la continuité du rythme de construction
de logements ». Qualifiant de « dangereuse » la baisse des dotations
d’État, les élus des neuf villes de l’agglomération se disent
« conscients de l’enjeu d’une maîtrise des dépenses publiques »,
mais pensent que « la part qu’il est prévu de faire porter par
les collectivités territoriales est trop importante ». En conclusion,
Plaine commune demande notamment « un juste partage des
économies entre les différents blocs de collectivités (Régions,
Départements, EPCI et communes) et une meilleure prise en
compte des critères comme la pauvreté des habitants ou la charge
des collectivités, ainsi que les efforts qu’elles font dans des secteurs
comme la construction de logements, notamment sociaux ». D.Sz
À bicyclette
Vélo à Saint-Denis propose
une balade à vélo sur
la promenade bleue,
de Saint-Denis à Nanterre,
samedi 5juillet (environ
2 heures aller et 2 heures
retour) Rendez-vous à
10 h 30 devant la basilique
de Saint-Denis. Outre le
vélo, prévoir un piquenique et un gilet fluo. La
balade suit le trajet de l’avenue verte Paris-Londres
en passant par L’Île-SaintDenis et le port de Gennevilliers avant de rejoindre
les bords de la Seine
à Colombes (parc PierreLagravére) et Nanterre.
Parentsenfants
Le Lieu d’accueil parentsenfants (LAPE) Arc en ciel
est un espace de socialisation et de soutien à
la parentalité. Il accueille
le mardi (14 h-16 h), jeudi
(9 h-11 h) et samedi (10 h12 h) sauf pendant les vacances scolaires. Il est gratuit, anonyme, confidentiel
et sans inscription pour
partager un moment de jeu
avec vos enfants (de la naissance à 6 ans) en présence
de personnel qualifié pour
vous accueillir. À la maison
de quartier Floréal (3, promenade de la Basilique).
Tél. : 01 83 72 20 60.
Fête PCF
Samedi 5juillet, le PCF
de Saint-Denis organise
sa première Fête de la
citoyenne, du nom de sa
publication locale du PCF.
De 18 h à minuit dans la
cour de la Ligne 13.
Au programme : Débat,
musique, cuisine du
monde, kermesse
et diffusion des quarts
de finale de la Coupe du
monde. Aux alentours de
22 h, dattes et thé gratuit
pour une rupture fraternelle du jeûne du ramadan.
Entrée 2€, gratuite pour
les moins de 16 ans.
7
YANN MAMBERT
Le rendez-vous
des retraités
INTERVIEW
La semaine du 2 juillet 2014
Le maire de Saint-Denis dans son bureau.
Didier Paillard
« Respecter le droit et la règle »
Perspectives. Le maire, qui confirme vouloir
aller au terme de son mandat, évoque la gestion
de l’espace public, ses priorités, et donne
son opinion sur l’état de la gauche.
Cabane-bar à la Briche
Niché sur les hauts de la Briche, entre voies ferrées
et caserne de pompiers, un terrain encadré de taillis a pris vie
avec les membres de l’Amap Court circuit, qui y ont aménagé
cabane-bar, tables et bancs, estrade, etc. Le dimanche 29 juin,
ils inauguraient cet espace de 1 600 m2, mis à disposition
à titre précaire – un an renouvelable – par ses propriétaires,
la Ville et RFF. M.L.
Écoles. L’Éducation
nationale a fait la sourde
oreille
Les écoles de Saint-Denis restent mobilisées contre les
arbitrages rendus par l’Éducation nationale pour la rentrée
prochaine. Après le mouvement de lundi 23 juin, 9 écoles du département dont 6 de Saint-Denis étaient à nouveau en grève,
vendredi 27, à l’appel de l’intersyndicale (SUD, CGT, FO et
SNUIPP). Les parents et les enseignants se sont rendus à nouveau
à la Direction des services départementaux, à Bobigny, à l’occasion du Comité technique spécial département (CTSD), qui
valide la carte scolaire des établissements de Seine-Saint-Denis.
Le précédent CTSD avait été annulé à la dernière minute : les syndicats avaient refusé de siéger tant que le directeur départemental refusait de recevoir les parents et les enseignants mobilisés. Ce
vendredi, le CTSD s’est bien tenu. Les revendications des écoles
de Saint-Denis ont été rejetées par le directeur académique des
services de l’Éducation nationale. « La dotation est insuffisante
pour assurer toutes les créations de postes pourtant nécessaires.
Ce sont donc les seuils qui font office de variable d’ajustement »,
déplore un représentant de SUD Éducation. À Saint-Denis, ce ne
sont pas moins de 12 écoles qui vont se retrouver à la rentrée avec
des effectifs par classe au-dessus des seuils. S.B.
Le JSD : Vous venez d’être élu maire. Irez-vous au terme de votre
mandat ?
Didier Paillard : Oui, et c’est la moindre des choses. Quand on dirige
une liste, puis une équipe dans sa diversité politique après avoir été élu,
on le fait pendant six ans. Ce laps de temps est nécessaire pour travailler au service des Dionysiens et avec eux.
Le JSD : Avant de revenir sur le travail municipal, un mot sur l’état
de la gauche. Quel est votre point de vue ?
D.P. : La gauche est en difficulté. François Hollande ne met pas en
œuvre la politique pour laquelle il a été élu. L’austérité est dure pour le
peuple et sacrifie l’emploi. Il y a beaucoup de déception chez les Dionysiens. Cependant, je note une inflexion de la stratégie du PS en SeineSaint-Denis. Stéphane Troussel, président du conseil général, le
confirme dans l’interview que vous avez publiée ((JSD n° 1005). La stratégie de rupture menée au sein de la gauche est un échec pour toute la
gauche, et particulièrement pour le Parti socialiste en Seine-Saint-Denis. Je rappelle que ce qui autorisait Mathieu Hanotin à choisir la
désunion était la soit disant absence de danger à droite et à l’extrême
droite. Les électeurs ont prouvé le contraire : la droite est montée en
puissance dans le département comme dans le pays au point d’y détenir une majorité de villes et l’extrême droite est arrivée en tête aux Européennes. Cette stratégie s’est révélée assassine pour la gauche. Le
changement de discours doit s’accompagner par la construction de véritables alternatives à gauche. Il faut retrouver le chemin du rassemblement de la gauche et des écologistes. Cela va du droit de vote des étrangers, pour lequel le gouvernement ne peut pas se réfugier derrière un
problème de budget, à des solutions anti-austérité pour l’emploi, le logement et les revenus. Cela passe aussi par le refus de voir l’État couper
les ailes aux collectivités en amputant ses dotations de onze milliards.
Le JSD : Le résultat des municipales ressemblait fort
à une séance de tirs aux buts…Vous avez dit avoir entendu
le message des urnes sur la gestion de l’espace public. Qu’est-il prévu
pour que les choses s’améliorent ?
D.P. : Le maire, avec son équipe, est un peu le seul goal dans les
buts quand il s’agit de quotidienneté, même si tout ne dépend pas
de lui. Comme une majorité de Dionysiens, je suis insatisfait sur ces
sujets. Dans la série de réunions publiques que je viens de tenir
avec les élus de quartiers, nous avons ciblé un certain nombre de
points noirs par secteur géographique et nous nous sommes engagés à résoudre les problèmes identifiés. L’engagement de campagne sur le doublement des effectifs de la police municipale va
être tenu. Nous allons aussi livrer des nouveaux espaces conviviaux
aux Dionysiens pour qu’ils se les approprient. C’est le cas avec le
square Condroyer qui ouvre en centre-ville ou le square Diderot à la
Plaine. Cet effort vaut aussi pour l’aménagement des pistes cyclables, autre forme d’appropriation de l’espace public. Le droit et la
règle protègent les plus fragiles. Nous sommes décidés à les faire
respecter. Avec plus de képis, plus de participation et de civisme.
Le JSD : Quels points du programme des municipales sont
les plus avancés ?
D.P. : Nous accélérons sur le logement, particulièrement pour
trouver un toit aux jeunes salariés et étudiants. Nous avons pris
l’engagement de construire 1 500 logements qui leur seront destinés. Nous avons pris la précaution de disposer du foncier nécessaire pour pouvoir tenir nos objectifs et nous continuons notre bataille auprès de l’État pour qu’il aide les villes bâtisseuses. Notre
ville est très jeune, mais les jeunes ne sont pas très choyés par les
politiques nationales. C’est vrai de l’emploi, de l’Éducation nationale avec nos 15 000 écoliers qui ne sont pas traités avec égalité.
Nous avons besoin que plus de moyens humains et pédagogiques
soient déployés pour une école publique qui permette la réussite
de chaque enfant.
Le JSD : Et le centre-ville, autre priorité de votre programme ?
D.P. : Nous sommes volontaires pour financer, à parité avec
l’État, la phase 2 du Pnrqad pour accélérer la résorption de l’habitat indigne privé. Le centre-ville fait partie du nouveau découpage
de la politique de la ville. C’est très important pour sortir des familles de l’indignité de leurs conditions de logement ou pour rénover. Nous travaillons aussi pour requalifier le commerce. Nous
voulons maîtriser une centaine de fonds pour pouvoir agir sur la
qualité. Ce travail est d’ores et déjà enclenché. La Caisse d’allocations familiales va ouvrir bientôt, Pôle emploi a été inauguré ave-
YANN MAMBERT
ACTUALITÉS
MARYLÈNE LENFANT
6
L’immeuble de la rue
Jaurès doit abriter la
future sous-préfecture
après avoir hébergé
L’Humanité. Mais pour
le moment « rien ne
bouge », indique
M. Paillard, décidé à
faire pression sur l’État.
nue du Colonel-Fabien et le centre-ville et les quartiers seront encore mieux reliés avec l’arrivée prochaine du tramway T8 après
celle du T5…
Le JSD : Dans ce puzzle, où sont les pièces du nouveau
commissariat et de la nouvelle sous-préfecture ?
D.P. : Pour l’immeuble Niemeyer, qui doit abriter la sous-préfecture de plein exercice, nous relançons l’État. Elle devait ouvrir en
2016, mais comme rien ne bouge, il faut mettre la pression pour rappeler les engagements. Quant au commissariat, le ministère de l’Intérieur a confirmé son accord pour notre projet. En revanche, il reste
sourd au besoin de renforcer les effectifs de la police nationale.
Le JSD : Vous avez évoqué les réunions publiques qui viennent
de se tenir dans sept grands quartiers. Qu’en avez-vous retenu ?
D.P. : Les 500 personnes qui y ont participé ont pointé nos défauts
tant en intensité de nettoyage, de surveillance de voirie, de stationnements illégaux. La nécessité de faire respecter les règles définies
est une exigence et nous avons mis en place un rythme de travail
pour aboutir, par exemple avec la mise en place des PV électroniques à partir de cet automne. Les participants ont été aussi intéressés par des projets à bâtir en commun, comme les Régies de quartier. Avec les élus de quartiers qui m’accompagnaient, nous avons
demandé à tous de ne pas être seulement des consommateurs, mais
de devenir des citoyens acteurs pour construire ensemble des réponses. Pour réussir, nous devons passer d’une démocratie de réunions publiques aux pratiques d’une démocratie de projets. l
Recueilli par Dominique Sanchez
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
Calendrier
Athlétisme
Saint-Denis Émotion
Le samedi 5 juillet, meeting Areva
au Stade de France à Saint-Denis.
Le week-end du 5 et 6 juillet,
championnats de France FFA
minimes « les pointes d’or »
à Saint-Renan (29).
Le dimanche 6 juillet, meeting Lifa
au stade Charletty à Paris.
Palais des sports
Auguste-Delaune.
Le samedi 28 juin,
la section de danse
moderne du Sdus
a fait le spectacle.
Cyclotourisme
Saint-Denis US
Tous les mercredis, sortie du temps
libre, 8 h 30 à Delaune. Dimanche
6 juillet, sorties club 100 km à 7 h,
65 km à 8 h 30. Rendez-vous au parc
des sports. Dimanche 13 juillet,
sorties club, 50 et 90 km.
En bref
Tir à l’arc
CORENTIN ROCHER
Un label
Samedi 28 juin au palais des sports Auguste-Delaune.
niques et je peux laisser plus de
place à leur créativité artistique, à leurs inspirations. »
Exigence
et performance
Cette créativité se vérifie à
chaque gala. « C’est une occasion
de montrer aux parents le travail
accompli et de mélanger les élèves
d’âges différents sur certaines
chorégraphies, explique Nicole.
Nous ne faisons pas de concours
pendant l’année donc le gala présente un certain enjeu. Ce n’est
pas qu’une fête de fin d’année
mais aussi une performance,
Des champions
donc je me montre exigeante !»Ce
samedi-là, les proches des danseuses sont venus en nombre,
n’hésitant pas à improviser euxmêmes quelques pas dans les
gradins dès lors que la musique
s’y prête. Les « poussins » se joignent à leurs aînés pour une chorégraphie « coupé-décalé ». Le
rythme s’apaise ensuite le temps
du fameux Under d’Alex Hepburn sur lequel chaloupent gracieusement des danseuses en
rouge et noir.
Autre moment fort, une belle
création sur le thème de la rivière
dansée par les aînées du cours
n°4, faisant de l’hypnotique I fol-
Tahina Durand a été sacrée
championne de France par équipes
FFJDA catégorie minimes. La judoka
du Judo club Franc-Moisin était
associée à l’équipe de Seine-SaintDenis. Fabien Farge remporte
la médaille de bronze avec l’équipe
de France aux championnats
d’Europe vétérans à Prague.
low rivers de Lykke Li une langoureuse ballade au fil de l’eau.
Les chorégraphies s’enchaîneront toute la soirée sans temps
mor t, sur les airs de Robin
Thicke, Zaz ou Rihanna. Certaines sont rejouées une seconde fois à la demande du public. Tout le monde est ravi, les
exigences de Nicole ont visiblement porté leurs fruits. l
Multisports
Portes ouvertes
à l’Avant-Garde
Ils n’en perdent pas une
miette. Pour la plupart allongés
sur le ventre devant la scène délimitée par un ruban de chantier,
des gosses hauts comme trois
pommes regardent évoluer qui
une grande sœur, qui une tata,
qui un cousin… Une poignée de
garçons figurent en effet au nombre des 80 danseurs réunis au
gymnase de l’Abbé-Joly ce vendredi 27juin pour le gala de danse
de l’Avant-Garde Saint-Denis.
Une vingtaine de tableaux – en
majorité de danse modern jazz
entrecoupée de danse hip-hop –
www.sdus.asso.fr Tél : 01 55 84 22 22.
Plus d’images du
gala du Sdus sur
www.lejsd.com
Meeting d’Elancourt (78)
Le 25 juin, L. Gregory Occin (SEM)
1er du triple saut avec 15 m 75. C.
Alexandre (SEM) 1er du saut en longueur avec 6 m 26. C. Tropnas (SEF)
3e du triple saut avec 11 m 44.
Escrime
Saint-Denis US
Championnat
départemental sabre
à Aulnay-sous-Bois (93)
Le 29 juin, A. Chedemaille (PUF) 3e et
A. Chedemaille (PUM) 5e. B. Nestor
(BEM) 9e. G. Piantoni (VEM) 3e.
Championnat de France
vétérans à la Martinique
Le 29 juin, D. Streletski 21e.
Natation
Nautic Club de Marville
Championnats poussins,
benjamins et avenirs
Les 28 et 29 juin, S. Périandre (POF)
1re au combiné, 3e au 200 m/4 nages,
1re au 50 m brasse, 2e au 50 m nage
libre et 400 m nage libre. E. Melizou
(BEM) 2e au combiné, 3e au 50 m
nage libre et au 50 m brasse, 2e au
400 m nage libre, 1er au 50 m papillon. Y. Douma 2e au 50 m brasse.
A. Bouakaz 1re au 50 m brasse.
Copa des peuples
solidaires
Une Coupe du monde peut en
cacher une autre. Le collectif La
Coupe est pleine et l’association
Sortir du colonialisme ont organisé la première Coupe du
monde des peuples solidaires au
petit stade, au pied du Stade de
France ce dimanche. Les équipes
regroupaient les diasporas
kurdes, kanakes, les indépendantistes du Sahara occidental,
les tigres tamouls du Sri-Lanka et
les « Chanceux », les Roms de
Saint-Denis. Aussi, le Collectif
des sans-Papiers du 93 et du Brésil Solidaire se sont joints à ce
Stade de France
tournoi qui visait à « interpeller
l’opinion publique, les dirigeants
et les sportifs autour des mouvements sociaux brésiliens en marge
du mondial ». La polémique n’est
pas nouvelle, certes, mais cette
initiative poursuit la dénonciation des abus liés à l’organisation
de la Coupe du monde : actuellement 170 000 familles brésiliennes ont été expulsées. Pour
Patrick Farbiaz, membre de l’association Sortir du colonialisme
et instigateur de cette « copa »,
c’était aussi « l’occasion de diffuser un message fort et de se montrer solidaire avec d’autres luttes
comme le droit des peuples à leur
autodétermination ». M.Lo
Trophées
Jeudi
étoilé
Tir à l’arc
Saint-Denis US
Mini Fita spécial jeunes
à Montfermeil (93)
Le 30 juin, M. Milosavljevic (BEF) 1re
avec 590 pts. M. Minguet (MIM) 2e
avec 455 pts. F. Bonnet (SEF) 1re avec
348 pts. O. Boucher (CAF) 1re avec
582 pts. R. Barbare (SEM) 1er avec
627 pts. V. Boudine (SEF) 4e avec
506 pts. T. Gautier (SEM) 549 pts.
À la rentrée, le Forum des
sports aura le privilège de se tenir au Stade de France, dans le
Chorum prêté pour l’occasion.
Une première ! Sur le parvis de
l’enceinte sportive, se tiendront
des démonstrations de judo,
d’escrime et même de trampoline. Cette journée a pour objectif de faire découvrir aux Dionysiens les disciplines pratiquées
Comme chaque année
depuis près de dix ans,
la municipalité organise
la soirée des Étoiles
sportives dionysiennes.
Jeudi 3 juillet, à partir
de 19 h, c’est dans
la salle des mariages
qu’aura lieu la
traditionnelle remise
des trophées. Quinze
lauréats ont été
sélectionnés par les
associations sportives
pour être récompensés
dans une ambiance
festive et musicale. Une
centaine de personnes
est déjà attendue
pour venir célébrer
cette grande fête. M.Lo
dans leur ville et d’entamer les
préinscriptions auprès des associations sportives (près de
45). L’année dernière, 5 000 personnes s’étaient rendues au palais des sports Auguste-Delaune. Du côté des services des
sports de la mairie on compte
sur l’attractivité du Stade de
France pour mobiliser le plus de
Dionysiens possible. Rendezvous le samedi 6 septembre dès
14 h. Entrée gratuite. M.Lo
Stock-car
Cédric
Le Berre
échoue
à Neuvyen-Mauges
Coupe de France
Cent cinquante pilotes ont
participé aux manches qualificatives pour la finale de Coupe
de France de stock-car qui avait
lieu ce week-end à Neuvy-enMauges (49). Cédric Le Berre,
du Sdus, n’a pu accéder à la
finale. « Et pourtant, la première manche était impecca-
ble, explique le pilote dionysien. Mais ma Citroën ZX a subi
des casses et une panne lors des
manches suivantes. »
Cédr ic se prépare désormais à poursuivre les championnats d’Europe. Prochaine
étape : la Hongrie en août, pour
disputer une manche de qualification. M.Lo
Résultats
Athlétisme
Saint-Denis Émotion
Championnats
d’Île-de-France FFA
cadets et juniors à ConflansSainte-Honorine (78)
PATRICIA DA SILVA CASTRO
compose la soirée. Des plus petits
– 5 ans – aux adultes, ils ont répété
pour présenter devant leur famille et leurs amis des chorégraphies variées. Les musiques– Rihanna, Justin Timberlake, les
Beatles, Billie Holliday ou Norah
Jones – et les costumes – des plus
colorés aux plus sobres – sont à
l’avenant. Les premières danseuses à ouvrir le bal sont craquantes de fraîcheur : sept puces
assurent sur un morceau brésilien, aux rythmes ensoleillés et
d’actualité.
Trois professeures dispensent
les cours tout au long de l’année.
En modern jazz – «chez nous, c’est
une tradition », insiste Philippe
Taton, directeur de l’AGSD – Céline Plumey a la charge des 5 ans
jusqu’à 15 ans, Aurélie Faller des
16 ans jusqu’aux adultes. Selvy
Reymond, quant à elle, enseigne
la danse hip-hop. « L’année prochaine, nous allons même ouvrir
une section comédie musicale »,
Le 25 juin, S. Sobratte (ESF) 3e du
400 m en 64”58. Audrey Nkamsao
(SEF) 1re du 400 m en 55”82.
Football
L’autre Coupe
du monde
Samedi 30 août, l’AGDS organise
un après-midi portes ouvertes entre
14 h et 17 h. L’occasion pour
les futurs nouveaux adhérents de
découvrir le gymnase, les différentes
salles et leurs équipements, et bien
sûr de rencontrer les responsables
des activités, dont certains
feront des démonstrations.
AGDS : 4, avenue de Stalingrad.
Tél. : 01 48 22 85 45. www.agsd.fr
Corentin Rocher
Sdus 2, bd Anatole-France. Site :
Gala de l’AGSD
80 danseuses
à la fête
Gymnase de l’AbbéJoly. Vendredi 27 juin,
les sections modern
jazz et hip-hop de
l’Avant-Garde, enfants
et adultes, ont clos leur
saison avec un spectacle varié et rythmé.
Judo
Meeting national d’Hallun Val
de Lys à Hallun (59)
Office des sports
Le Forum des sports
prend de l’ampleur
Vendredi 27 juin au gymnase de l’Abbé-Joly.
dévoile M. Taton. Sur scène, les
élèves font honneur à leurs enseignantes. Entre joie d’être sur
scène et sérieux de ne pas louper
un pas, elles enchaînent les chorés sans temps mort.
Jean Mornet, président de la
vénérable association centenaire depuis l’année dernière,
veille sur tout ce petit monde. Il
accueille le public, gronde quand
l’un des petits spectateurs enthousiastes menace de perturber
le spectacle. Avant l’entracte, il ne
manque pas de féliciter au micro
les participants, « il faut comprendre le travail de chaque catégorie », de remercier les béné-
voles pour leur implication, les
parents pour leur présence, la
compagnie Decouflé pour le prêt
du tapis de danse, la municipalité
pour son soutien… Et de saluer
Bally Bagayoko, venu assister à la
fête en sa qualité de maire adjoint
au sport, tout en lui glissant un reproche : « Nous n’avons toujours
pas de salle de spectacle ! » « La
nouvelle équipe municipale réfléchit à une structure digne d’une
ville de plus de 100 000 habitants », promet l’élu.
Après des rafraîchissements
pris au bar du très accueillant
foyer de l’association, le spectacle reprend pour se conclure sur
un final réunissant toutes les catégories de danseuses. Happy, de
Pharrell Williams, résonne. Une
petite spectatrice, 3 ans à peine,
n’y tient plus : elle déboule sur
scène pour elle aussi se déhancher sur le tube planétaire. La relève est assurée. l
Patricia Da Silva Castro
AGSD 4, av. de Stalingrad.
Tél. : 01 48 22 85 45.
Site : www.agsd.fr Blog : http://plus
dedanseagsd.jimdo.com/
Reprise des cours : lundi 8 septembre.
Plus d’images du
gala de l’AGSD sur
www.lejsd.com
Les 28 et 29 juin, P. Epenge (CAM) 7e
du 100 m en 11”66. A. Jernival (CAF)
6e du 100 m en 13”48 et 14e du triple
saut avec 9 m 26. M. Grand (JUF) 6e
du 10 000 m marche en 1h01’48”. A.
Louis Calixte (JUM) 6e du 200 m en
23”98. W.Innocent (JUF) 5e du 100 m
haies en 15”99. B. Faleyras (JUM) 4e
du triple saut avec 14 m 19.
Championnats de France FFA
espoirs et nationaux
à Albi (81)
Les 28 et 29 juin, A. Jeannot (ESM) 6e
du 110 m haies en 15”07. A. Hilal
(ESM) 4e du 400 m en 48”82. L. Deremaux (ESF) 13e du saut à la perche
avec 3 m 20. Y. Merkiled (ESF) 5e du
lancer du disque avec 43 m 76 et 12e
du lancer du poids avec 12 m 50. S.
Coulibaly (SEM) 5e du 110 m haies
en 14”71. B. Omarat (SEM) 8e du
5 000 m en 14’53”4. K. Sylvestre
(SEM) 11e du triple saut avec 14 m
74. Moise Bazile (SEM) 15e du saut
en hauteur avec 1 m 90. J. Ndiaye
(SEM) 3e et médaille de bronze
du saut en hauteur avec 2 m 07.
Meeting
de Joinville-le-Pont (94)
Le 26 juin, J. Nkamsao (SEM)
1er du 200 m en 22”55 et 2e du 100 m
en 11”07. C. Kisungo (SEM) 3e du
100 m en 11”24. D. Joseph (SEM)
4e du 200 m en 22”64. S. Sobratte
(ESF) 2e du 200 m en 28”67.
Lavillenie
au meeting Areva
Le recordman du monde de la perche avec 6,16 m, Renaud
Lavillenie, sera la grande vedette du meeting Areva,
samedi 5 juillet à partir de 18 h au Stade de France. Les épreuves
phares de la Ligue de diamant sont au programme : triple saut,
poids, perche, 400 m haies, 800 m (avec Pierre-Ambroise Bosse),
javelot, 5 000 m (avec Nouredine Smaïl et Bob Tahri), 110 m haies
(avec Ladji Doucouré et Pascal Martinot-Lagarde) et 100 m
(sans Usain Bolt mais avec Christophe Lemaître et Asafa Powell)
chez les hommes, et disque (avec Mélina Robert-Michon), longueur
(avec la sociétaire de Saint-Denis Émotion, Eloyse Lesueur),
hauteur (avec Blanka Vlasik et Irina Gordeyeva), 400 m, 3 000
steeple, 200 m (avec Allyson Felix et Myriam Soumaré), 100 m
haies et 1 500 m chez les femmes. Records en perspective ? B.L.
uwww.diamondleague-paris.com
BENOÎT LAGARRIGUE
Les élèves sont répartis par
tranches d’âges et suivent des
exercices adaptés à leur pratique : éveil à la danse pour les
tout-petits, échauffement à la
barre, travail rythmique pour
les élèves de 6 à 9 ans, chorégraphies plus complexes et assouplissement poussé pour les 1013 ans… « C’est l’âge à partir
duquel les cours deviennent
plus rigoureux », poursuit Nicole Blot. « J’essaie de varier les
plaisirs, de leur apprendre des
chorégraphies lentes ou rapides, sur différents genres de
musiques. Avec les plus âgées,
les cours deviennent plus tech-
La FFTA a octroyé le Label Argent à la
section tir à l’arc US Gazelec IDF suite
à sa demande de renouvellement. Ce
label met en évidence le respect des
règles fédérales, l’engagement de la
commune, les gages de qualité, de
bonne gestion et d’accueil ainsi que
les performances sportives du club.
E. Jean Louis (SEF) 8e du saut en
longueur avec 4 m 67. W. Innocent
(JUF) 1re du 200 m en 27”81.
YANN MAMBERT/ARCHIVES
Gala du Saint-Denis US
Alors on danse !
Il est environ 20 h 30 dans la
grande salle du palais des sports
et les danseuses du cours n° 4,
réservé aux plus âgées, terminent leur chorégraphie. Chapeaux et cravates dorés façon
cabaret, le public est conquis et
déclenche ses applaudissements dès la dernière note de
musique. On apporte alors un
gâteau sur lequel scintillent
deux grandes bougies chiffrées.
Nicole Blot, professeure de
danse et organisatrice de l’événement, reçoit une belle ovation. Ce soir, la section de danse
moderne du Sdus célèbre son
35e gala de fin d’année. Et Nicole
les a tous vécus. « J’avais 5 ans
quand j’ai commencé à danser
ici, confie-t-elle. Ma prof est partie en 1979 et m’a laissé les rênes
du club. Nous avons organisé le
premier gala en 1980, au Théâtre
Gérard-Philipe. À l’époque je ne
m’occupais que des plus petits
car je ne me sentais pas à l’aise
pour enseigner à des gens plus
âgés que moi. Mais finalement
les enfants grandissent et on a
envie de les suivre dans leur progression. Aujourd’hui je m’occupe des cinq cours, des poussins
aux plus de 18 ans ! »
SPORTS
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9
D.R.
SPORTS
MAXIME LONGUET
8
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
Cultures
11
Du 2 juillet au 2 septembre 2014
Agenda
22 bis, rue Gabriel-Péri
Tél. : 01 42 43 37 57
Travelling
Natures
Le collectif Ding (JeanPaul Labro et Lyn
Nékorimaté) présente
trois œuvres multimédias
issues d’une résidence de
deux ans à Synesthésie :
Echoerrance, Histoires
de Nuits et Agora.
uJusqu’au 28 juillet,
lundi, mercredi, vendredi
de 10 h à 17 h 30, jeudi
jusqu’à 20 h, samedi et dimanche de 14 h à 18 h 30.
Tarifs : 5 et 3 €.
Installation
Ibaï Hernandorena propose Mon voyage, une
installation sonore et photographique qui raconte
l’itinéraire du Yéti, animal
lointain et exotique qui vit
dans notre imaginaire.
uJusqu’au 4 août, lundi,
mercredi, jeudi, vendredi
de 10 h à 17 h 30, jeudi
jusqu’à 20 h, samedi
et dimanche de 14 h
à 18 h 30. Tarifs : 5 et 3 €.
Atelier
en famille
Le musée propose une
balade atelier en famille
intitulée Basilique
et jardins.
uMercredi 16 juillet
à 15 h. Tarif : 3 €
par adulte et par enfant.
Académie
Fratellini
uDu 7 au 11 et du 15 au
18 juillet. Sur inscription.
Saint-Denis de
l’Estrée
Rue des Cheminots
Tél. : 01 72 59 40 30
Médiathèque
Centre-ville
Boulevard Jules-Guesde
Apéro Cirque
L’apéro cirque mensuel de
l’académie Fratellini propose dans le petit chapiteau plusieurs numéros
réalisés par les apprentis
et des artistes invités.
uVendredi 4 juillet à 18 h.
Tarif : 2 €.
Le Soixante
60, rue Gabriel-Péri
Tél. : 01 42 43 72 64
Exposition
L’espace Adada accueille
En Chantier, une expo des
travaux réalisés par l’atelier d’expression pictural
de l’école d’arts plastiques
Gustave-Courbet, animé
par Marcel Lubac.
uJusqu’au 6 juillet,
du mercredi au samedi
de 15 h à 20 h, dimanche
de 10 h à 15 h.
Basilique
Tél. : 01 49 21 14 89
Les Portes
du temps
Le Centre des monuments
nationaux propose des
ateliers où les participants
(enfants à partir de 7 ans,
adolescents et familles)
vont créer des jeux à partir
de contes et de récits liés
à l’histoire et aux légendes
de la basilique.
Concert
À l’occasion de La Nuit
des étoiles, l’église SaintDenis de l’Estrée propose
dès 19 h 15 sous le porche
puis à l’intérieur de l’église
plusieurs interventions
poétiques et musicales.
uSamedi 5 juillet.
Entrée gratuite.
4, place de la Légiond’honneur
Tél. : 01 49 33 92 40
Exposition
La médiathèque
propose une expo photo
de Stéphane Ouradou,
Déclics éclectiques.
uDu 1er juillet au 30 août.
Stade de France
Office
de tourisme
www.stadefrance.com
Expo photo
1, rue de la République
Tél. : 01 55 870 870
Plaine commune présente
sur les grilles du Stade de
France L’art en place, une
exposition de photos réalisées par une quinzaine
de photographes du territoire, dont celui du JSD,
Yann Mambert. Une
soixantaine de clichés illustrent la rencontre entre
artistes et habitants.
uTout l’été. Accès libre.
Exposition
Ivan Tzonev, peintre venu
de Bulgarie et qui s’est
installé dans son atelier
Zone bleue, 24, rue Catulienne présente ici des
paysages, des routes qui
s’enfuient, des portraits,
des silhouettes.
uJusqu’au 27 août.
Entrée libre.
Visites
L’office de tourisme
propose cet été deux
visites sur un aspect de
la basilique : la nef et l’ancienne abbaye royale (5
et 19 juillet, 9 et 30 août à
14 h 30) et la façade rénovée (24 juillet à 12 h 30 et à
14 h 45).
uTarifs : 8 et 5 €.
Inscription obligatoire.
FAR 2014
Le 6b
Après le coup d’envoi samedi 28 juin, la Fabrique à rêves
du 6b prend son rythme de croisière, jusqu’au 7 septembre.
Au programme expos, concerts, cinéma, séances cabaret.
En juillet, la FAR 2014 propose entre autres un festival
vidéo, le Moving Image Festival (2 et 3 juillet), une soirée
de spectacle vivant et de musique électronique avec
The Summer Freakshow (samedi 5), des concerts avec
le Free Market de Paname (tous les dimanches), une grande
soirée consacrée au groove contemporain (vendredi 11)
et de multiples autres surprises. B.L.
uProgramme complet et horaires sur www.le6b.fr
Artefact
Ateliers
MARYLÈNE LENFANT
Musée d’art
et d’histoire
En juillet et août, Artefact
93 (2bis, rue du Cygne)
ouvre ses portes chaque
mardi pour une série
d’ateliers gratuits : vitrail,
mosaïque, sérigraphie,
customisation de
vêtements, bijoux,
masques, textile, etc.
uRenseignements
sur www.artefact93.fr
Mots et Regards
Stage manga
Mots et Regards propose
du 7 au 10 juillet un stage
d’initiation au manga
(écriture et dessin) pour
tous à partir de 12 ans.
uInfos et inscriptions sur
www.motsetregards.org
ou au 09 72 45 05 68.
De Visu
Jeu concours
Cette année, l’association
départementale De Visu a
choisi le thème de l’habitat. Quiz hebdomadaire en
ligne, jeux de pistes et visites organisés tout l’été.
uInscriptions sur
www.tourisme93.com
Visites
L’Unité d’archéologie propose des visites autour du
thème de l’habitat à la Fabrique de la ville ainsi que
des ateliers découverte
pour enfants dimanches
6 juillet et 3 août à 16 h 30.
uInscriptions sur
www.tourisme93.com
Danse africaine
Stage
Afrique Cadence Nimba
et M’Bemba Camara
proposent un week-end
de danse et de musique
africaine les 12 et 13 juillet
à l’école Puy-Pensot
(6, rue Émile-Connoy)
pour enfants et adultes.
uInfos et inscription obligatoire au 06 13 03 68 74.
Danse gwoka
Stage
Le danseur et chorégraphe Max Diakok
propose une stage de
danse gwoka (style léwoz)
avec deux percussionnistes dimanche 6 juillet
à la bourse du travail
(9/11, rue Génin).
uwww.compagnie-bou
kousou.fr. Inscriptions à
compagnieboukousou
@gmail.com
Paris
Anne Slacik
La Bibliothèque Forney
(1, rue du Figuier, Paris 4e,
Tél. : 01 42 78 14 60)
expose Excepté peut-être
une constellation,
grandes peintures et livres
peints d’Anne Slacik
jusqu’au 12 juillet.
uOuvert du mardi
au samedi de 13 h à 19 h.
Entrée libre.
Nicolas Cesbron
La Cité de l’Architecture
et du Patrimoine accueille
au palais de Chaillot (1,
place du Trocadéro, Paris
16e, Tél. : 01 58 51 52 00)
Haut bois d’amour,
exposition de sculptures
en bois rares de Nicolas
Cesbron dans la galerie
des peintures murales
et des vitraux.
uJusqu’au 25 août, tous
les jours de 11 h à 19 h
sauf le mardi, le jeudi
jusqu’à 21 h (lire chronique dionysienne p. 2).
Cinéma
8 rue du Mondial-1998.
www.cinemasgaumontpathe.com
Du 2 au 8 juillet
Les vacances
du Petit Nicolas
VF, 1 h 32, avant-première
dim 6 juillet : 16 h 30.
Fastlife
VF, 1 h 31, avant-première
mer 2 juillet : 16 h.
Dragons 2
VF, 1 h 45
TLJ : 13 h 45, 15 h 45,
17 h 45 + dim : 10 h 30.
En relief (3D): TLJ :
14 h 30, 16 h 30, 18 h 30,
20 h 30, 22 h 30
+ dim : 11 h.
Le livre
de la jungle
VF, 1 h 20
mer, sam, dim : 15 h 30.
Rio 2
VF, 1 h 42
mer, sam, dim : 13 h 30,
17 h 10 + dim : 10 h 45.
Albert à l’ouest
VF, 1 h 56
TLJ : 14 h, 16 h 30, 19 h,
21 h 30 + dim : 10 h 45.
Qu’est-ce qu’on a
fait au bon Dieu ?
VF, 1 h 37
TLJ : 13 h 30, 15 h 45, 18 h,
20 h 15, 22 h 30
+ dim : 11 h 15.
Ek Villain
VOST, 2 h 09
mer : 13 h 30, 19 h, 21 h 30 ;
jeu, mar : 13 h 30, 16 h,
19 h, 21 h 30 ; ven, sam,
lun : 16 h 30, 19 h, 21 h 30 ;
dim : 10 h 30, 14 h, 21 h 30.
Punjab 1984
VOST, 2 h 39
ven, sam, lun : 13 h 30 ;
dim : 17 h.
Maléfique
VF, 1 h 38, en relief (3D)
TLJ : 13 h 45, 16 h, 18 h 15,
20 h 15, 22 h 15 + dim : 11 h.
Amour sur place
ou à emporter
VF, 1 h 24
mer, sam, dim : 20 h 15,
22 h 15 ; jeu, ven, lun, mar :
14 h 15, 16 h 15, 18 h 15,
20 h 15, 22 h 15.
Edge of Tomorrow
VF, 1 h 53
TLJ : 19 h 45, 22 h.
Triple alliance
VF, 1 h 47
TLJ : 14 h, 16 h 30 (sauf
dim), 19 h 15, 22 h
+ dim : 11 h 15.
Transcendance
VF, 1 h 53
TLJ : 14 h 15, 17 h, 19 h 30
+ dim : 11 h 30.
En relief (3D): TLJ : 22 h.
Programme estival du
Gaumont chaque semaine
sur son site Internet.
Jersey Boys
L’Écran
de Clint Eastwood, 2014,
États-Unis, 2 h 14, VOSTF
mer : 18 h 15 ; jeu : 20 h 30 ;
ven : 18 h 30, 20 h 45 ;
sam : 14 h ; dim : 18 h 45 ;
lun : 16 h, 20 h 30 ;
mar : 18 h 15.
Place du Caquet.
www.lecranstdenis.org
Du 2 au 8 juillet
L’île de Giovanni
de Mizuho Nishikubo,
2013, Japon, 1 h 42, VF et
VOSTF, à partir de 9-10 ans
mer : 14 h (VF, f) ; jeu :
18 h 30 (VO) ; sam : 16 h 30
(VF, f) ; dim : 14 h 30 (VF,
f) ; lun : 18 h 45 (VO) ;
mar : 14 h (VF, f).
Le cœur battant
de Roberto Minervini,
2013, France, 1 h 41
mer : 20 h 45 ; ven :
16 h 45 ; sam : 18 h 45 ;
lun : 18 h 30 ; mar : 20 h 30.
Jimmy’s Hall
de Ken Loach, 2014,
Grande-Bretagne/ France,
1 h 49, VOSTF
mer : 16 h, 18 h 30,
20 h 30 ; ven : 12 h, 14 h 15,
16 h 30, 21 h ; sam :
14 h 15, 18 h 30, 20 h 30 ;
dim : 16 h 30, 18 h 30 ; lun :
14 h, 16 h 15, 20 h 45 ;
mar : 16 h, 20 h 45.
La ritournelle
de Marc Fitoussi, 2014,
France, 1 h 38
mer : 14 h 15 ; ven : 12 h 15,
sam : 20 h 45 ; dim : 16 h ;
lun : 14 h 15 ; mar : 14 h 15,
18 h 30.
Caricaturistes Fantassins
de la démocratie
de Stéphanie Valloatto,
2014, France, 1 h 46,
VOSTF
mer : 16 h 15 ; jeu : 20 h 45 ;
ven : 18 h 45 ; sam : 16 h 45 ;
dim : 14 h ; mar : 16 h 15.
Partie de campagne
de Jean Renoir, France,
1936, NB, 55 mn
jeu : 18 h 45 ; ven : 14 h 30 ;
dim : 17 h 45.
Le Cœur battant
Le film de la semaine
Du 9 au 15 juillet
Les vacances
du Petit Nicolas
Sara est une jeune fille américaine qui grandit dans une famille
d’éleveurs de chèvres. Ses parents scolarisent leurs douze
enfants à domicile et leur enseignent les préceptes stricts de la
Bible. Sara doit, comme ses sœurs, apprendre à être une femme
pieuse, au service des hommes et à conserver sa pureté
émotionnelle et physique intacte jusqu’au mariage. Lorsqu’elle
rencontre Colby, un jeune rodéo amateur, elle remet en question
son mode de vie. Au plus près de sa jeune héroïne (qui interprète son propre rôle, aucune scène n’a été répétée ni inventée
pour les besoins du film), Le Cœur battant est d’un bout à l’autre
touché par la grâce, la beauté, l’amour, la douceur. Le jeune
cinéaste Roberto Minervini a vécu une année auprès des deux
familles – la « famille bible » et la « famille rodéo » : Dieu
au pays du Far West. Sara, jeune fille en fleur à la blondeur
délicate, est le trait d’union entre ces deux univers. C.H.
de Laurent Tirard, 2014,
France, 1 h 32, à partir
de 7 ans
mer : 14 h, 16 h 15, 18 h 15,
20 h 30 ; jeu : 18 h 15,
20 h 30 ; ven : 12 h, 14 h,
16 h 15, 20 h 30 ; sam :
14 h 15, 16 h 30, 18 h 30,
20 h 45 ; dim : 15 h, 16 h 45,
18 h 30 ; lun : 14 h, 16 h 15,
18 h 15 ; mar : 14 h,
16 h 15, 20 h 45.
Jimmy’s Hall
D.R.
Gaumont
de Ken Loach, 2014, GB/
France, 1 h 49, VOSTF
mer : 14 h 15, 18 h 30 ; ven :
16 h 30, 20 h 45 ; sam :
14 h, 18 h 15 ; lun 14 h 15,
18 h 30 ; mar : 18 h 30,
20 h 30.
Zero Theorem
mer : 18 h 30 ; jeu : 20 h 30 ;
ven : 16 h 15, 20 h 30 ;
sam : 18 h 45 ; dim :
18 h 45 ; mar : 20 h 45.
On a failli être
amies
de Terry Gilliam, 2013,
États-Unis/GB/Roumanie,
1 h 39, VOSTF
mer : 16 h 30, jeu : 18 h 30 ;
ven : 14 h 15, 18 h 30 ;
sam : 20 h 30 ; dim :
16 h 30 ; lun : 20 h 30 ;
mar : 14 h 15.
d’Anne Le Ny, 2014,
France, 1 h 31
mer : 20 h 30 ; ven : 12 h,
18 h 30 ; sam : 14 h 15,
20 h 45 ; dim : 17 h ; lun :
14 h, 20 h 45 ; mar : 18 h 30.
Palerme
Tristesse club
d’Emma Dante, 2013, Italie/Suisse/France, 1 h 32,
VOSTF
jeu : 20 h 45 ; ven : 12 h 15,
18 h 45 ; sam : 16 h 15 ;
dim : 14 h 45 ; lun : 16 h 30,
20 h 45 ; mar : 16 h 30.
Le lâche
de Satyajit Ray, 1965, Inde,
1 h 14, NB, VOSTF
jeu : 20 h 45 ; sam : 18 h 45 ;
lun : 18 h 45.
Du 16 au 22 juillet
Rio 2
Carlos Saldanha, 2014,
États-Unis, 1 h 42, VF, 2D et
3D, à partir de 5 ans
mer : 14 h, 16 h 15 ; jeu :
18 h ; ven : 14 h ; sam :
16 h 30 (3D) ; dim : 15 h
(3D) ; lun : 16 h 15, 18 h 30
(3D) ; mar : 14 h, 16 h 30
(3D).
The Rover
de David Michôd, 2014,
Australie/États-Unis,
1 h 42, VOSTF
de Vincent Mariette, 2014,
France, 1 h 30
mer : 14 h 15, jeu : 18 h 30 ;
ven : 16 h 30 ; sam :
20 h 30 ; dim : 16 h 45 ;
lun : 14 h 15, 18 h 15 ;
mar : 16 h 15, 20 h 30.
Les poings
contre les murs
de David Mackenzie, 2014,
GB, 1 h 45, VOSTF
mer : 16 h 30, 18 h 45 ;
ven : 14 h 15, 20 h 45 ;
sam : 18 h 30 ; dim :
14 h 45 ; lun : 20 h 30.
Cupcakes
de Eytan Fox, 2013, Israël/
France, 1 h 28, VOSTF
mer : 20 h 45 ; ven : 12 h 15,
18 h 45 ; sam : 14 h ; dim :
18 h 30 ; lun : 16 h 30 ;
mar : 14 h 15.
Le Dieu éléphant
de Satyajit Ray, 1978, Inde,
1 h 52, VOSTF
jeu : 20 h 45 ; sam : 16 h 15 ;
mar : 18 h 15.
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N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
CULTURES
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13
Saison 2014-2015
« Ce théâtre doit faire battre
le cœur de la cité »
« Ce statut me permet de vivre de mon métier sans être obligée de recourir à de petits boulots sans rapport avec lui. » Isabelle Gouzou, comédienne
dionysienne et intermittente
du spectacle depuis 1992, précise d’emblée l’enjeu, vital, de
ce régime spécifique dont la réforme, signée en mars par le
Medef et trois syndicats (CFDT,
CFTC, FO), a déclenché la colère du monde du spectacle.
« Mais depuis 2003 (date de la
précédente réforme du statut
qui avait entraîné – déjà – l’annulation de nombreux festivals, dont Avignon, ndlr), c’est
de plus en plus dur, poursuitelle. Il faut sans cesse calculer, et
même en travaillant beaucoup
on n’est jamais sûr d’avoir assez
d’heures pour bénéficier de ces
indemnités. C’est une angoisse
permanente. » Isabelle Gouzou, que l’on verra à la rentrée
au TGP dans Fructus Ventris, de
Laure-Marie Legay, craint encore plus l’avenir avec cette
nouvelle réforme. « Les petites
compagnies ont de plus en plus
moins besoin que ceux qui travaillent peu. » Toutes deux sont
en accord avec les luttes actuelles menées par la Coordination des intermittents et les
syndicats CGT-Spectacle et
Sud-Spectacle.
de charges, ce qui influe sur
l’emploi et les salaires des intermittents. Les nouvelles conditions qui nous sont imposées
auront donc des conséquences
catastrophiques. L’idéal serait
pour moi de revenir à la situat i o n d’ a va n t 2 0 0 3 . » À c e t t e
époque, il fallait cumuler 507
heures de travail en 12 mois :
depuis 2003 en 10,5 mois seulement (10 mois pour les techniciens). Et le récent accord aggrave encore plus la situation
(lire ci-contre).
« Depuis 2003, j’ai été obligée
de quitter le système à deux reprises car je n’avais pas assez
d’heures », confie Elsa Bouchain, elle aussi comédienne et
dionysienne, intermittente depuis dix-huit ans. « C’est de plus
e n p l u s d i f f i c i l e d e f a i re s e s
heures. Et lorsqu’on travaille,
on est souvent moins bien payé
car les employeurs savent qu’il y
a les indemnités derrière. Ce
statut devrait aider d’abord les
plus précaires. Or, pour entrer
dans les critères, il faut travailler beaucoup et donc, même si
les salaires baissent, on n’en a
« Plus de sécurité pour
les plus précaires »
Les manifs, les occupations,
les actions spectaculaires, les
membres de la compagnie Jolie
Môme en sont, et en première
ligne. « Mais on se bat aussi
pour tous les intérimaires et pas
seulement pour ceux du spectacle », précise l’un d’eux, Loïc
Canitrot. S’il signale que ce
n o u v e a u p r o t o c o l e va a u g menter les charges des compagnies, donc fragiliser en premier les petites structures indépendantes, il en souligne
d’abord l’injustice. « Les gros reve n u s vo n t y g a g n e r. Ce q u e
nous demandons, c’est plus de
sécurité pour les plus précaires. » Lui aussi lutte pour revenir à la situation d’avant
2003, en supprimant la diffé-
CARINE BŒUF
Réforme. Qu’ils
soient artistes
ou techniciens,
les travailleurs du
spectacle ont de plus
en plus de mal à vivre
de leur art. La faute
à un régime d’indemnisations durci.
Ils nous en parlent.
Manifs, occupations :
les membres de Jolie
Môme en sont, et en
première ligne. « Mais
on se bat aussi pour
tous les intérimaires
et pas seulement pour
ceux du spectacle »,
précise l’un d’eux.
rence entre les artistes et les
techniciens, tous liés à ses yeux
par une réelle solidarité profess i o n n e l l e. « M a i s n o u s n e
sommes pas des spécimens ni
une réserve d’Indiens, s’enflamme-t-il. Nous nous battons
pour tous les intérimaires qui
subissent les mêmes attaques
que nous. Nous ne sommes pas
en dehors du monde du
travail ! » Concernant la spécificité de ce statut, il propose
justement de l’étendre à l’ensemble des travailleurs précaires, au-delà des métiers du
spectacle. « Mais ça, le Medef
n’en veut pas ! », s’insurge-t-il.
Cette position est aussi celle
d e C é l i n e B o t h o re l , c o m é dienne et chanteuse intermittente depuis trente-deux ans,
qui a sa propre compagnie, Les
Passeurs de mémoire, et qui va,
la saison prochaine, animer
deux ateliers de théâtre amateur, au TGP et à Franc-Moisin.
« Ce système d’exception pour le
spectacle, unique au monde, est
bien pensé, même s’il faut en revoir les modalités. Mais il devrait être applicable à tous ceux
qui sont victimes de la précarité
de l’emploi, c’est-à-dire à l’ensemble des CDD. » Céline Bothorel est loin de se considérer
comme une privilégiée. « Avec
le statut, je gagne environ
1 900 euros par mois, dont 1 200
en salaire (c’est une moyenne,
avec des mois à 0 et d’autres
plus…) et le reste en indemnités.
C’est ça le privilège ? » l
Benoît Lagarrigue
Combien coûtent-ils ? Selon la Cour
des comptes, l’intermittence coûte
un milliard d’euros (290 millions pour
l’Unedic), sans signaler que les
intermittents, sans ce régime, seraient
indemnisés
sous un autre.
Et donc
coûteraient
autant…
Combien
rapportent-ils ?
D’après
l’Inspection
générale des Finances
et l’Inspection générale des Affaires
culturelles, on estime à 57,8 milliards
d’euros la valeur ajoutée des activités
culturelles en France, soit 3,2 %
de la valeur ajoutée totale du secteur
économique. B.L.
Un régime fragilisant
Les clés
Le régime spécifique de
l’intermittence a été créé en
1936 pour répondre à la discontinuité de l’emploi dans le
secteur des métiers du spectacle. Depuis les années 1960,
deux annexes ont été ajoutées,
concernant les ouvriers et
techniciens (annexe 8) et les
ar tistes (annexe 10). Aujourd’hui, pour bénéficier
d’une indemnisation par Pôle
Emploi, ils doivent avoir effectué 507 heures de travail en
10,5 mois pour les artistes et en
10 mois pour les techniciens.
Ces indemnités sont alors versées pendant 243 jours.
En 2011, 254 396 salariés
ont cotisé au régime des intermittents et 108 658 ont été indemnisés (dont 53,5 % d’artistes et 46,5 % de techniciens) au moins une journée.
L’accord signé le 22 mars
par le Medef et trois syndicats
(CFDT, CFTC, FO) préserve le
régime mais impose un délai
de carence qui retarde le versement des allocations, établit un plafond sur le cumul
allocations/salaires et augmente les cotisations de
10,8 % à 12,8 %.
La Coordination des intermittents, la CGT-Spectacle
et Sud-Spectacle demandent
le retour à la date anniversaire (le système en vigueur
avant 2003), c’est-à-dire un
s y s t è m e q u i p re n n e e n
compte les 507 heures effectuées en douze mois et une
indemnisation sur une année. Et la Coordination entend mener ce combat pour
tous les salariés relevant de
l’intermittence (travailleurs
en CDD, intér imaires, pigistes, etc.). B.L.
BENOÎT LAGARRIGUE
Statut d’intermittent
« C’est une angoisse
permanente »
Des chiffres
et des êtres
Théâtre, performance,
cirque, musique…
Suivra un triptyque, Des années 70 à nos jours…, une plongée dans le temps à travers trois
courtes histoires signées Bertolt Brecht, Jean-Luc Lagarce et
une création collective, par Julie Deliquet, artiste associée au
TGP, et son collectif In Vitro (2
au 12 octobre), Les Visites déguidées de Bertrand Bossard (4
et 5 octobre) puis Martyr, de
l’auteur contemporain allemand Marius von Mayenburg
( 6 a u 2 3 n ove m b re ) , m i s e n
scène par Matthieu Roy. « Un
très beau texte sur l’engagement », signale Jean Bellorini.
Dans le même temps (6 au
24 novembre), du théâtre musical avec Erik Satie, mémoire
d’un amnésique, écrit et réalisé
par Agathe Mélinand. La musique sera un élément constitutif et important de la prog r a m m a t i o n d u TG P a v e c
Concert (26 novembre, dans le
cadre du Festival d’Automne),
Africolor (5 et 6 décembre) et
bien sûr les lundis du Jazz club
(à partir du 13 octobre).
Autre forme avec Exhibit B, à
mi-chemin entre l’installation
MARIE CLAUZADE
Le 27 février, manifestation à Paris des intermittents du spectacle et travailleurs précaires.
« J’ai voulu des spectacles
aux textes forts et avec beaucoup de monde sur le plateau,
m o n t ra n t a i n s i l e t h é â t re
comme un travail de troupe et
un engagement collectif. » Au
moment de présenter la prochaine saison du TGP, qui sera
sa première en tant que direct e u r, Je a n B e l l o r i n i m e t e n
avant ses priorités : un programme dense, des textes aussi
b i e n d u r é p e r t o i re q u e
contemporains, de nombreux
jeunes artistes. Et du plaisir.
« Ce théâtre doit faire battre le
cœur de la cité, inventer les
formes pour l’ouvrir. »
La programmation concoctée par Jean Bellorini est séduisante. Si la saison débutera
avec Une semaine en compagnie (lors de laquelle nous
pourrons voir Fructus Ventris,
de Laure-Marie Legay), le spectacle qui la lancera sera Liliom,
de l’auteur hongrois Frédéric
Molnar, mis en scène par Jean
Be l l o r i n i ( 2 5 s e p t e m b re a u
12 octobre). « Dans un décor de
fête foraine, ce spectacle veut
donner de la joie et de la couleur,
ce côté festif et vivant du théâtre », annonce ce dernier.
Liliom, de l’auteur hongrois Frédéric Molnar, mis en scène par Jean Bellorini, lancera la saion.
cinq, de la Russe Lydia Tchoukovskaïa (2 au 19 décembre),
une autre pour le jeune public,
Cupidon est malade, de Pauline
Sales, mise en scène par Jean
Bellorini (10 au 15 décembre)
et du cirque avec Taoub par le
et la performance, sur l’histoire
du racisme par l’artiste sudafricain Brett Bailey à laquelle
vont participer sept habitants
de Saint-Denis (27 au 30 novembre). Une création d’Isabelle Lafon, Deux Ampoules sur
groupe acrobatique de Tanger
(20 et 21 décembre) concluront
l’année civile avant que 2015
démarre avec La Bonne âme du
Se-Tchouan, de Brecht, monté
par le même Bellorini. l
Théâtre Gérard-Philipe Centre
dramatique national
(59, boulevard Jules-Guesde).
www.theatregerardphilipe.com
[email protected]
Tél. : 01 48 13 70 00.
Benoît Lagarrigue
Édition
Nabil Ennasri lance « Sept défis capitaux »
Essai. En cette
période de ramadan,
gros plan sur un livre
à destination de
la communauté
musulmane écrit par
un Dionysien,
président du Collectif
des musulmans
de France.
Qu’est-ce qui , aujourd’hui,
mobilise les musulmans de
France ? Dans un « essai à destination de la communauté musulmane », Nabil Ennasri, dionysien, diplômé de l’IEP d’Aix
et président du Collectif des
musulmans de France, évoque
sept thèmes, Sept défis capitaux (1). D’abord, l’éducation
spirituelle. Ennasri plaide pour
une formation islamique qui ne
soit pas réduite à « un corpus de
règles rigides et tranchantes », ni
à des dérives mystiques. Pour
YANN MAMBERT
CARINE BŒUF
TGP. Jean Bellorini
a dévoilé le premier
programme du CDN
concocté sous sa
direction. En voici
une première partie,
jusqu’à décembre.
Nabil Ennasri.
cela, améliorer le statut des
imams : « Rares sont les mosquées qui peuvent compter sur
un imam né et scolarisé en
France, diplômé en sciences is-
lamiques et titulaire dans le
même temps d’un minimum de
bagage politico-social. »
Deuxième sujet : l’islamophobie. Elle est avant tout diffuse :
« La société française est d’abord
malade de son ignorance envers
l’islam (elle-même alimentée
par des médias qui jouent sur le
registre du fantasme). Tout un
pan de notre quotidien doit agir
dans le but de faire œuvre de pédagogie, d’ouverture et d’entreconnaissance. »
Mais c’est sa version politique qui fait le plus de dégâts
car elle « libère la parole islamophobe en multipliant les déclarations à l’emporte-pièce ».
Le moyen de lutter ? La participation politique des citoyens
musulmans. La clé de l’acceptation des musulmans n’est
pas, « comme le suggèrent certains responsables communautaires, dans leur disparition visuelle de l’espace public, mais
plutôt dans l’affirmation sereine, décomplexée et contributive de leur identité ». Refusant
la constitution de listes communautaristes, Ennasri plaide
pour que les élections munici-
pales soient l’occasion de « mobiliser la communauté musulmane […] tant dans l’élaboration des différents programmes
que dans l’interpellation des
candidats ».
Représentativité
et environnement
Le chapitre cinq concerne la
représentativité. Après un portrait au vitriol de Hassen Chalghoumi, l’imam de Drancy, Ennasri renouvelle la critique du
Conseil français du culte musulman : son manque de légitimité, les luttes d’influence des
consulats étrangers… Le chapitre suivant concerne un sujet
qui mobilise au-delà des musulmans : la Palestine. L’auteur
prône le boycott d’Israël tout
en rappelant « que cet engagement ne doit en aucun cas être
un prétexte pour justifier ne serait-ce qu’une once d’antisémitisme ou plutôt d’antijudaïsme.
Nous luttons contre un État qui
est le fruit d’une entreprise de
colonisation et qui a généralisé
des pratiques dignes de l’Apartheid ».
Enfin, le dernier chapitre
concerne un sujet qui préoccupe trop peu les musulmans :
l’écologie. « Des synergies se croisent et un véritable mouvement
exégétique traverse toutes les traditions religieuses de la planète
pour mettre en avant la protection de l’environnement », notamment en privilégiant « l’agriculture biologique, le circuit des
AMAP ou le tout nouveau marché du bio-halal ». l
Sébastien Banse
Version longue
en ligne sur
www.lejsd.com
(1) « Les 7 défis capitaux. Essai
à destination de la communauté
musulmane de France », de Nabil
Ennasri (2014, 13,50 €).
[email protected]
N°1007 DU 2 JUILLET AU 2 SEPTEMBRE 2014
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NUMÉROS UTILES : MAIRIE place Victor-Hugo, 01 49 33 66 66, www.ville-saint-denis.fr ; PLAINE COMMUNE 21, avenue Jules-Rimet, 01 55 93 55 55, www.plainecommune.fr ; HÔPITAL 01 42 35 61 40 ; SAMU 15 ; COMMISSARIAT 17 ou
01 49 71 80 00 ; POLICE MUNICIPALE 01 49 33 63 06, 28 bd J ule s -G ue s de (lundi a u v e ndre di 9 h/12 h e t 13 h/17 h) ; POMPIERS 18 ou 01 48 13 85 28 ; CENTRE ANTIPOISON 01 40 05 48 48 ; SIDA INFO SERVICE (24 h/24 h) :
08 00 84 08 00; DROGUES ALCOOL TABAC INFO SERVICE (24 h/24 h) 0 800 23 13 13 ; ALCOOLIQUES ANONYMES (24 h/24 h) 0820 32 68 83 ; MAISON DE LA JUSTICE ET DU DROIT 01 55 84 05 30 ; ALLO AGGLO ! (propreté, voirie, éclairage public, circulation, espaces verts,
assainissement) 0 800 074 904 (appel gratuit) ; OFFICE DE TOURISME 1, rue de la République, 01 55 87 08 70 ; TAXIS Église neuve : 01 48 20 00 00 Porte de Paris 01 48 20 02 82 ; DÉPANNAGE SOIR ET WEEK-END EDF 0 810 333 192 GDF 0 810 433 192 EAU 0 811 900 900 ;
LA POSTE 3631 ; MÉDECINS DE GARDE SUR Tél. : 15 ; PHARMACIES DE GARDE dimanche 6 juillet : Pharmacie Catonne, 177, avenue Élisée-Reclus, PIERREFITTE-SUR-SEINE, 01 48 21 15 33 ; pharmacie Hababou, 36, rue de la République, SAINT-DENIS, 01 48 20 15 92.
Renseignements sur les gardes des médecins et pharmaciens : appelez le commissariat au 01 49 71 80 00.
Femme recherche quelques heures de
ménage et de repassage ou encore aide
aux personnes âgées. 06 20 10 70 20.
Menus écoles et Demandes
centres de loisirs d’emploi
MERCREDI 2 JUILLET
pastèque, merguez, purée de potiron,
fromage blanc aux fruits, fruit.
JEUDI 3 JUILLET
salade coleslaw, rôti de veau au jus,
chou-fleur, mimolette, fruit.
VENDREDI 4 JUILLET
pâté de volaille, jambon de dinde,
taboulé, Kiri, glace.
LUNDI 7 JUILLET
melon, sauté de veau aux olives,
haricots verts, mimolette, riz au lait.
MARDI 8 JUILLET
carottes râpées, sauté de dinde sauce
texane, coquillettes, camembert,
compote.
MERCREDI 9 JUILLET
pamplemousse, lapin aux pruneaux,
pommes de terre persillées,
yaourt aromatisé, pastèque.
JEUDI 10 JUILLET
salade de tomates, filet de merlu
au citron, riz pilaf, emmental, fraises.
La viande de bœuf proposée dans
les plats est d’origine française,
animaux nés, élevés et abattus en
France. La direction de la restauration
se réserve le droit de modifier
le menu à tout moment en raison
des fluctuations des marchés
et des effectifs.
Étudiante recherche emploi dans
la garde d’enfants de tout âge, aussi
comme aide à domicile, agent d’entretien,
ou vendeuse en prêt à porter.
06 52 58 34 29.
Recherche du travail dans le bâtiment,
possible d’assurer petit chantier
ou appartements à refaire. 06 79 54 93 66
ou 06 51 62 51 70.
Jeune femme calme, expérimentée,
cherche enfants à garder à votre
domicile, ou heures de ménage, bonne
connaissance de la cuisine sénégalaise,
expérience de serveuse, étudie toute
proposition. [email protected]
ou au 07 88 28 74 47.
Assistante maternelle agréée 28 ans
d’expérience cherche enfants à garder
2 places disponibles, bons soins assurés,
sorties, activités manuelles, etc.
[email protected] 06 51 93 52 74.
Assistante maternelle agréée avec
une grande expérience cherche enfants
ou bébés à accueillir. 06 12 53 22 07.
J.F. recherche gardes d’enfants, aide
à la scolarité, aide aux personnes âgées,
course et ménage, dépannage informatique, week-end et petites vacances, étudiera toutes propositions. 06 25 57 36 30.
Nounou cherche à garder des enfants
à son domicile près du Théâtre
Gérard-Philipe ou heures de ménage.
01 49 17 00 28 ou 06 78 14 19 49.
Femme avec expérience et sérieuse
cherche des heures de ménage.
06 03 41 32 69.
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15 branches, blanc cristal et argent, neuf,
170 € ; appareil à fondue familiale, 8 personnes, vert anis, neuf, 35 € ; 7 rouleaux
papier peint bébé oursons, marque Heytens, neuf, 4 € le rouleau, PC bureautique
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à main Lancaster cuir et toile, beige,
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de course, 15 € ; lave-vaisselle, 20 €,
bon état. 06 46 29 60 58.
Divers
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la Plaine Saint-Denis (secteur CristinoGarcia) famille pour garde partagée
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(3 ans et demi et 1 an). 06 26 39 21 41.
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d’enfants ou cours particulier en toutes
matières jusqu’au collège dans le but
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l’an prochain. 06 23 88 40 88
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les envoyer sur papier libre au Journal de Saint-Denis, 59 rue de la
République, 93200 Saint-Denis, ou
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PAYANTES :véhicules et immobilier
(vente, achat, location). S’adresser
à PSD, 121, rue Gabriel-Péri à SaintDenis. Tél. : 01 42 43 12 12. Les annonces sont publiées sous l’entière
responsabilité de leurs auteurs. Le
JSD rappelle à ses lecteurs l’obligation qui leur est faite de respecter
la légalité en matière d’emploi,
notamment celle d’employer ou de
travailler en étant déclaré.