Espaces vectoriels et applications linéaires (niveau 2)
Download
Report
Transcript Espaces vectoriels et applications linéaires (niveau 2)
Alexandre Marino
Lycée Joffre MPSI
Feuille d’exercices 19
Espaces vectoriels et applications linéaires (niveau 2)
Dans la suite, K désignera le corps R ou C. (parfois Q)
Espaces vectoriels - Sous-espaces vectoriels
Exercice 1 : Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d’un même K-espace vectoriel E, montrer l’équivalence :
F ∪ G est un sev de E sur K si et seulement si F ⊂ G ou G ⊂ F .
Exercice 2 : Soit E un R-espace vectoriel et F un sous-espace vectoriel de E distinct de E. Montrer que
Vect(E \ F ) = E
Familles libres, familles génératrices, bases
Exercice 3 : Soient E un espace vectoriel et (a1 , a2 , . . . , an ) une famille libre de vecteurs de E. Notons ∀i ∈ [[1, n]],
i
P
bi =
ak . Montrer que la famille (b1 , b2 , . . . , bn ) est une famille libre de E.
k=1
Exercice 4 :
n
n
1. On considère les suites définies par ∀n ∈
N : un = 2 , vn = n et wn = (−1) .
La famille (un )n>0 , (vn )n>0 , (wn )n>0 est-elle libre dans l’espace vectoriel des suites réelles ?
2. Soient p ∈ N∗ et ∀k ∈ [[1, p]], uk ∈ RN telles que ∀k ∈ [[1, p − 1]], ukn =
o (uk+1
n ).
n→+∞
Montrer que la famille (u1 , · · · , up ) est libre.
Exercice 5 : Soient (ai )i∈[[1,n]] une famille de réels distincts supérieurs à 1 et F = fi : x 7→ axi
.
1≤i≤n
Montrer que F est libre dans F(R, R).
Exercice 6 :
1. Les familles de Van der Monde : Soient a, b, c ∈ R
(a) Donner une condition nécessaire et suffisante sur a, b, c pour que la famille de vecteurs (1, a, a2 ), (1, b, b2 ),
(1, c, c2 ) forme une famille libre de R3 ?
(b) Même question avec la famille (1, 1, 1), (a, b, c), (a2 , b2 , c2 ).
2. Soient n ∈ N∗ , (a1 , . . . , an ) une famille de réels distincts et ∀i ∈ [[1, n]],
ui = (1, ai , a2i , · · · , an−1
)
i
Montrer que (u1 , · · · , un ) est une base de Rn .
Exercice 7 : Montrer que les familles suivantes sont des familles libres de l’espace vectoriel des fonctions de R dans
R.
a) F = fi : x 7→ eix
16i6n
b) F = fk : x 7→ sin(kx)
16k6n
c) F = x 7−→ |x − ai |
(les ai étant n réels distincts).
16i6n
Exercice 8 : Soient α ∈ K et n ∈ N.
1. Montrer que B = 1, (X − α), (X − α)2 , . . . , (X − α)n est une base de Kn [X].
2. Soit P ∈ Kn [X] déterminer les coordonnées de P dans la base B.
Exercice 9 : Famille de polynômes de degrés échelonnés
1
1. Soient n ∈ N∗ et (dk )k∈[[1,n]] une famille strictement croissante d’entiers positifs. Montrer que si ∀k ∈ [[1, n]],
deg(Pk ) = dk alors la famille (Pk )k∈[[1,n]] est une famille libre de K[X].
2. Montrer que la famille de K[X], Pk 06k6n où d◦ Pk = k, est une base de Kn [X].
Applications linéaires
Exercice 10 : Déterminer les sous espaces vectoriels et les endomorphismes de K comme K-espace vectoriel.
Exercice 11 : Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) un endomorphisme de E vérifiant pour un entier p ∈ N∗ :
fp = 0
et
f p−1 6= 0
Montrer qu’il existe un vecteur x ∈ E tel que la famille (x, f (x), . . . , f p−1 (x)) soit libre.
(préciser l’ensemble des x ∈ E ayant cette propriété)
E −→ E
E −→ E
Exercice 12 : Soit E = R[X] , f :
et
f
:
.
P 7−→ P 0
P 7−→ XP
1. Montrer que f et g appartiennent à L(E).
2. Que vaut f ◦ g − g ◦ f ?
3. Montrer que ∀n ≥ 1 , f ◦ g n − g n ◦ f = ng n−1 .
C −→
C
Exercice 13 : Soit α ∈ C et f :
.
z 7−→ z + αz̄
Montrer que f est un endomorphisme de C considéré comme R-espace vectoriel. En déterminer le noyau et l’image.
Exercice 14 : Soient a ∈ K et n ∈ N.
1. Montrer que Φ est un isomorphisme où Φ est l’application
Kn [X] −→
Kn+1
Φ:
P 7−→ P (a), P 0 (a), . . . , P (n) (a)
2. Exprimer Φ−1 .
: Soient a, b ∈ C et E l’ensemble
des suites complexes
vérifiant la relation de récurrence : ∀n ∈
E
−→
C2
= aun+1 + bun . Montrer que Φ :
est un isomorphisme de C-ev et exprimer
(un )n∈N 7−→ (u0 , u1 )
Exercice 15
N , un+2
Φ−1 .
Exercice 16 : Soit A ∈ R[X] un polynôme non nul et f l’application qui à tout polynôme de R[X] associe
f (P ) = AP 0 − A0 P .
Montrer que f ∈ L(R[X]) et déterminer Ker f .
Exercice 17 : Soit a ∈ R et n ∈ N. On définit l’application f sur Rn [X] par f : P 7−→ P −P (a)−(X −a) P 0 −P 0 (a) .
Montrer que f est un endomorphisme de Rn [X] dont on déterminera le noyau.
Exercice 18 : Soient E, E 0 , F , F 0 des K-espaces vectoriel et ϕ un isomorphisme de E dans E 0 et ψ un isomorphisme
de F dans F 0 .
L(E, F ) −→ L(E 0 , F 0 )
Montrer que l’application Θ :
est bien définie et est un isomorphisme.
f
7−→ ψ ◦ f ◦ ϕ−1
Exercice 19 : Soient E, F deux K-espaces vectoriels et f, g ∈ L(E, F )
1. Montrer que Im (f + g) ⊂ Im f + Im g.
2. Est-ce que Im (f + g) = Im f + Im g ?
Exercice 20 : Soit f un endomorphisme de E, montrer les équivalences :
1. Ker(f ) = Ker(f 2 ) ⇐⇒ Im(f ) ∩ Ker(f ) = {0E }.
2. Im(f ) = Im(f 2 ) ⇐⇒ Im(f ) + Ker(f ) = E.
2
Exercice 21 : Soit (f, g) ∈ L(E) . Montrer que f Ker(g ◦ f ) = Ker g ∩ Im f
Exercice 22 : Soient f et g deux endomorphismes de E qui commutent. Montrer que Ker(f ) et Im(f ) sont stables
par g.
2
Polynômes et endomorphismes
Exercice 23 : Soient P ∈ K[X] tel que P (0) 6= 0 et f ∈ L(E) tel que P (f ) = 0, montrer que f est un automorphisme
de E.
Ex : soit f ∈ L(E) tel que f 3 = f 2 + f + Id, montrer que f est un automorphisme de E et déterminer f −1 .
Exercice 24 : Soient P ∈ C[X] et λ ∈ C une racine de P et f ∈ L(E) tel que P (f ) = 0, montrer que f − λId n’est
pas injective.
Exercice 25 : Soient n ∈ N∗ et f un endomorphisme de L(E) tel que f n = 0L(E) . Montrer que Id − f est un
automorphisme de E et préciser son inverse.
Exercice 26 : Les projecteurs :
1. Soient λ ∈ K\{0} et E un espace vectoriel et f ∈ L(E) une application linéaire vérifiant f 2 = λf .
(a) Montrer que Im(f ) = ker(f − λId).
(b) Montrer que E = ker f ⊕ Im f .
(c) Déterminer a ∈ K tel que af est un projecteur de E.
2. Soit u ∈ L(E) une application linéaire vérifiant u3 = u. Montrer que E = Ker u ⊕ Im u2 = Ker u2 ⊕ Im u.
Exercice 27 : Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) un endomorphisme de E vérifiant la relation f 3 = IdE .
Montrer que Im (f − IdE ) = Ker (f 2 + f + IdE ).
Exercice 28 : Soit f ∈ L(E) tel que f 3 = f 2 + f . Montrer que E = Kerf ⊕Imf .
(On pourra remarquer que f ◦ (f 2 − f − id) = 0L(E) .)
Exercice 29 : Soit E un R-espace vectoriel et soit F l’ensemble des endomorphismes ϕ de E qui vérifient :
ϕ2 − 7ϕ + 12id = 0.
1. Montrer que F est non vide.
2. On suppose que ϕ ∈ F
a. Vérifier que p = ϕ − 3id est un projecteur de E.
b. Montrer qu’il existe a ∈ R∗ tel que q = a(ϕ − 4id) est un projecteur de E.
Que peut-on dire de p ◦ q, de q ◦ p de p + q ?
c. En déduire que E = Ker(ϕ − 3id) ⊕ Ker(ϕ − 4id).
d. Déterminer pour n ∈ N∗ , ϕn en fonction de p et q.
Supplémentaires
Exercice 30 : Soit E = F(R, R), on considère les ensembles suivants :
F = f ∈ E f (1) = 0 et G = f ∈ E ∃ a ∈ R tel que ∀ x ∈ R, f (x) = ax
Montrer que F et G sont deux sous-espaces vectoriels supplémentaires dans E.
n
P
n
Exercice 31 : On considère E = R , on considère l’ensemble H = (x1 , . . . , xn ) ∈ E |
xi = 0 . Montrer que H
i=1
est un sous-espace vectoriel de E, trouver une base de H et un supplémentaire de H dans E.
Exercice 32 : Soient p ∈ N, Q un polynôme non nul de R[X] de degré p + 1 et
F = {P ∈ R[X] | Q|P dans R[X] }
1. Montrer que F est un sous-espace vectoriel de Rn [X].
2. Montrer que R[X] = F ⊕ Rp [X].
Exercice 33 : Soient f et g deux endomorphismes de E tels que f ◦ g ◦ f = f et g ◦ f ◦ g = g.
1. Montrer que E = Ker(f ) ⊕ Im(g).
2. Montrer que f (Im(g)) = Im(f ).
Exercice 34 : On considère E = C 1 (R, R) et F = f ∈ E f (0) = f 0 (0) = 0 .
Montrer que F est un sous-espace vectoriel de E et déterminer un supplémentaire de F dans E.
3
Exercice 35 : Soit A, B, C et D quatre sous-espaces vectoriels de E tels que E = A ⊕ B = C ⊕ D.
On suppose que A ⊂ C et B ⊂ D. Montrer que A = C et B = D.
Exercice 36 :
1. Soit a ∈ R, et Fa = {f ∈ F(R, R) f (a) = 0}. Fa est-il un sev de F(R, R) ?
2. Soient a et b deux réels distincts, montrer que F(R, R) = Fa + Fb .
3. Que vaut Fa ∩ Fb ? A-t-on F(R, R) = Fa ⊕ Fb ?
4. Déterminer un sous-espace G de F(R, R) tel que tout élément de F(R, R) s’écrit de manière unique comme
somme d’un élément de Fa ∩ Fb et d’un élément de G.
Projecteurs, symétries
Exercice 37 : Soient p et q deux projecteurs de E. Montrer que p et q ont le même noyau si et seulement si p = p ◦ q
et q = q ◦ p.
Exercice 38 : Soit p un projecteur de E.
1. Montrer que pour tout sous-espace vectoriel A de E : p−1 (A) = (A ∩ Im(p)) ⊕ Ker(p).
2. Montrer qu’un sous-espace vectoriel de E est stable par p si et seulement s’il est somme d’un sous-espace vectoriel
de Ker(p) et d’un sous-espace vectoriel de Im(p).
Exercice 39 : Soient p et q deux projecteurs de E.
1. Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes.
a. p + q est un projecteur.
b. p ◦ q + q ◦ p = 0.
c. p ◦ q = q ◦ p = 0.
2. On suppose désormais que l’une de ces conditions est réalisée.
a. Montrer que Im(p) ⊂ Ker(q) et Im(q) ⊂ Ker(p).
b. Montrer que Ker(p + q) = Ker(p) ∩ Ker(q)
c. Montrer que Im(p + q) =Im(p)⊕Im(q).
Exercice 40 : Soit E un R-espace vectoriel et soit F l’ensemble des endomorphismes ϕ de E qui vérifient :
ϕ2 − 7ϕ + 12id = 0.
1. Montrer que F est non vide.
2. On suppose que ϕ ∈ F
a. Vérifier que p = ϕ − 3id est un projecteur de E.
b. Montrer qu’il existe a ∈ R∗ tel que q = a(ϕ − 4id) est un projecteur de E.
Que peut-on dire de p ◦ q, de q ◦ p de p + q ?
c. En déduire que E = Ker(ϕ − 3id) ⊕ Ker(ϕ − 4id).
d. Déterminer pour n ∈ N∗ , ϕn en fonction de p et q.
Exercice 41 : Soient E un K-espace vectoriel, p et q deux projecteurs de E tels que p 6= 0, q 6= 0 et p 6= q. Montrer
que (p, q) est une famille libre dans L(E).