Hygiène en restauration collective - CLIN Sud
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Transcript Hygiène en restauration collective - CLIN Sud
Réunion de réseau des
Etablissements médico-sociaux
Poitou-Charentes
Hygiène en restauration collective:
risques, recommandations, épidémiologie
C. Laland
10 avril 2014
INTRODUCTION
• Objectifs de la restauration hospitalière
respecter les règles d’hygiène pour
assurer la sécurité vis-à-vis du risque
infectieux
respecter les contraintes nutritionnelles
respecter les contraintes gustatives
Principaux textes réglementaires
et recommandations
« Surveiller et prévenir les infections associées aux soins ». SFHH.
Septembre 2010
Décret n° 99-1034 du 6 décembre 1999 : organisation de la lutte contre
les infections nosocomiales
Arrêté du 29 septembre 1997 fixant les conditions d’hygiène applicables
dans les établissements de restauration collective à caractère social
Arrêté du 20 juillet 1998 fixant les conditions techniques et hygiéniques
applicables au transport des aliments
Hygiène en restauration dans les établissements de santé CCLIN SO
juin 2000
Partenaires de l'hygiène alimentaire
• Agence Régionale de Santé (ARS)
• Médecin inspecteur de la santé chargé de la surveillance
épidémiologique des malades en général et du service de
l'hygiène
• Direction des Services Vétérinaires (DSV) en liaison avec l’ARS
• Direction de la Consommation, la Concurrence et de la
Répression des Fraudes (DCCRF)
• Plan Nutrition national Santé
o groupe de travail au niveau du Ministère de la Santé
o nutrition du citoyen et restauration collective
Maîtrise du risque infectieux à deux niveaux
HACCP
HAZARD ANALYSIS CRITICAL CONTROL POINT
• Démarche d'analyse des risques et maîtrise des
points critiques
• Ordonnance hospitalière n° 96-346 du 24 avril 1996
• Décret n°97-311 du 7 avril 1997
HACCP
HAZARD ANALYSIS CRITICAL CONTROL POINT
Démarche d'analyse des risques et maîtrise des points critiques
1. Identifier tout danger (biologique, physique ou chimique)
qu’il y a lieu de prévenir, d’éliminer ou de ramener à un
niveau acceptable ;
2. Identifier les points critiques au niveau desquels une
maîtrise est indispensable ;
3. Etablir, à ces points critiques, les limites critiques qui
différencieront l’acceptabilité de l’inacceptabilité ;
4. Etablir et appliquer des procédures de surveillance efficace
de ces points critiques ;
5. Etablir les actions correctives à mettre en œuvre en cas
d’inacceptabilité des résultats ;
6. Etablir des documents pour prouver l’application effective
desdites mesures
Bases réglementaires de la sécurité
alimentaire
• Mettre en place, appliquer et maintenir une ou
plusieurs procédures permanentes élaborées sur le
principe de la méthode HACCP
• Mettre en œuvre des mesures préventives relevant
des bonnes pratiques d’hygiène pour chacun des
risques alimentaires potentiels
• Conserver à la disposition de services officiels , en
vue des contrôles, les procédures utilisées
• Assurer la traçabilité de tous les produits et toutes
les étapes de la production
Sécurité alimentaire dans les
unités
● Office alimentaire dédié uniquement à la gestion
de l’alimentation des patients
o aménagé suivant principe de la marche en avant : distinction
des zones propres et sales
o conçu avec matériaux faciles à nettoyer et à désinfecter
• Protocole validé d’entretien de l’office
• Réfrigérateur
o spécifique au stockage des aliments
o contrôle et traçabilité quotidiens
o entretien périodique
• Vérification des dates limites de consommation des
produits
Rappels bactériologiques
Généralités
(1)
Multiplication rapide des bactéries :
o E. coli se multiplie toutes les 20 minutes
o en 5h : 1 colonie donne naissance à + de 30 000
colonies
Toute bactérie peut survivre : état de repos
Le froid ne tue pas les bactéries :
o il arrête leur multiplication à partir d’une température
égale ou inférieure à :
- 10°C (bactéries)
- 12°C (moisissures)
- 18°C (levures)
Rappels bactériologiques
(2)
Facteurs favorisant la multiplication des
micro-organismes
• Facteurs environnementaux :
o Température, pH, humidité
• Fragmentation : plus un produit est découpé
ou fragmenté, plus les risques de contamination
par les micro-organismes sont importants en
raison des contacts avec l’air, les surfaces de
travail, les machines et les mains
• Nature du produit
Origines de la contamination
des aliments
Un produit alimentaire, après sa cuisson, contient
normalement un nombre de germes restreint
Ces germes peuvent provenir :
o soit des matières premières : ce sont des microorganismes thermorésistants sporulés unicellulaires
o soit de l’air ou des manipulateurs qui contaminent le
produit après cuisson : ce sont des micro-organismes
thermosensibles, saprophytes (vivant sur un hôte sans
provoquer de maladies) parfois dangereusement
pathogènes
Matières premières
• Pour les végétaux
o eau, sol
• Pour les animaux
o animal malade (contrôle vétérinaire)
o animal porteur sain (détection)
Suivi du personnel des cuisines
(1)
Circulaire DEPSE / C 95-DRT n° 95 - 6 du 8 mars1995 relative
à la surveillance médicale des salariés manipulant denrées
animales et d’origine animale
Visite médicale obligatoire (JO de mars 1977)
• à l'embauche
• tous les ans
• après tout arrêt de maladie
Prélèvements effectués
• prélèvements de gorge
• coproculture (bactériologie et parasitologie)
• radio pulmonaire
Arrêt de travail de rigueur si
• infections cutanées (psoriasis, infections des mains..)
• infections respiratoires et/ou intestinales
Risques en restauration
collective
• Risque microbiologique : TIAC (Toxi Infections
Alimentaires Collectives)
o Un foyer de TIAC = 2 cas au moins d’une symptomatologie
similaire dans une même unité de temps et de lieu dont la cause
peut être rapportée à une même origine alimentaire
• Risque physique : par la présence de corps étrangers
• Risque chimique : origine = des produits détergents
o Arrêté du 8 septembre1999 : procédés et produits utilisés pour
nettoyer matériaux et objets en contact avec denrées alimentaires
• Risque allergique : lié à certains aliments
Maîtrise du risque en restauration
collective
L’arrêté du 29 septembre 1997 a amené
la définition des liaisons froides ou chaudes
des locaux permettant une marche en avant des
aliments
le respect des règles de température
la mise en place des autocontrôles réguliers
l’obligation de garder pendant 5 jours les échantillons
de repas
la mise en place de la démarche HACCP avec
obligation de résultats
Liaison chaude
Articles 19-37 de l’arrêté du 29 septembre 1997
Cuisson le jour de la consommation
Maintien à + 63°C à la fin des préparations
Mise en récipients avec couvercle à + 63°C
Transport à + 63°C
Distribution : maintien à + 63°C
jusqu’à la remise au consommateur
Liaison froide
Articles 21, 22, 23 de l’arrêté du 29 septembre 1997
Arrêté du 20 juillet 1998
Cuisson T° + 63°C
Refroidissement rapide T° à « cœur »
+ 10°C en moins de 2 heures
Stockage 0°C T° + 3°C
Transport chariot
isotherme ou camion
réfrigéré T° + 3°C
Remise en T°
« cœur » + 63°C
en moins de 2 h
Maintien à
T° + 63°C
jusqu’à la
remise au
consommateur
Traitement de la vaisselle
(1)
Opération qui consiste à laver et à désinfecter
(procédé chimique ou thermique) la vaisselle
ayant servi au transport, à la distribution et au
service du repas
Au niveau des risques, aucune contamination
par la vaisselle n’a été rapportée à ce jour
Le lavage en machine assure une meilleure
efficacité en raison des paramètres de
température, d’action mécanique et de séchage
Traitement de la vaisselle
(2)
• Laver la vaisselle le plus rapidement possible
après utilisation dans l’office ou en cuisine centrale
• Lavage en machine préférable au lavage manuel
o si lavage machine
vérifier bon fonctionnement du lave-vaisselle
respecter cycles, T°, présence du produit lessiviel
définir plan de nettoyage et de maintenance de la
machine
o si lavage manuel
détergent vaisselle correctement dosé
rinçage abondant à l’eau chaude courante
essuyage en privilégiant le papier absorbant
Entretien de l’office alimentaire
Nettoyer / désinfecter systématiquement
après chaque préparation de repas :
o les paillasses, les surfaces horizontales
o l’évier et le sol
Robinetterie : 1 fois/semaine
Intérieur des placards et tiroirs destinés au
rangement de la vaisselle : 1 fois/mois
Entretien de l’office alimentaire
• Le réfrigérateur :
o exclusivement réservé pour les aliments
o proscrire emballage carton et sac plastique
o nettoyé/désinfecté régulièrement (2 fois par mois)
intérieur et extérieur
avec produit détergent-désinfectant agréé contact
alimentaire
traçabilité de l’entretien
o contrôler chaque jour la température qui ne doit pas
être supérieure à 4° dans la partie la plus froide
assurer la traçabilité
Entretien de l’office alimentaire
• Four micro-ondes
o entretien quotidien avec détergent-désinfectant agrée contact
alimentaire
• Fontaine réfrigérante
o entretien quotidien avec détergent-désinfectant agrée contact
alimentaire
o détartrage régulier selon besoin
• Carafe d'eau
o nettoyées tous les jours si possible en machine
o détartrées régulièrement avec du vinaigre blanc
• Les chauffes briques à bain marie
o élimination de l’eau à chaque usage
• Les bouilleurs d'eau pour préparation alimentaire
o température 60°C au moins 1 fois /24 h
o détartrage adapté à la qualité de l’eau
Toxi-infections alimentaires
collectives (TIAC)
Définition d’une toxi-infection alimentaire
Maladie provoquée par l’absorption, dans un aliment,
de microbes pathogènes vivants ou des poisons
(toxines) qu’ils ont produits
Définition d’une TIAC
Un foyer de TIAC est défini par l’apparition d’au moins
deux cas groupés similaires, d’une symptomatologie
en général digestive, dont on peut rapporter la cause à
une même origine alimentaire
http://nosobase.chulyon.fr/recommandations/cclin/2011_EHP
AD_CCLIN_Version2_13_12_11.pdf
http://www.cclin-arlin.fr/