LE SYSTEME TONIQUE POSTURAL

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Transcript LE SYSTEME TONIQUE POSTURAL

Analyse et rôle
des différents éléments
du système postural
III
Réalisé à partir de «LE SYSTEME TONIQUE POSTURAL » Association ORION
L’endo-entrée oculomotrice
Les terminaisons dynamiques
des fuseaux neuro-musculaires
sont particulièrement sensibles
à des vibrations (Roll et coll. 197 ).
A ce type de stimulation, des
réponses posturales orientées
selon les muscles oculomoteurs
vibrés sont observées :
en arrière pour les droits
inférieurs,
en avant pour les droits
supérieurs,
latéralement selon les
muscles droits externes ou
internes stimulés.
Le système vestibulaire et labyrinthique
Chaque canal possède sa propre
orientation géométrique (plan)
Chaque canal n’est sensible
uniquement qu’aux accélérations
dans son propre plan
Le système vestibulaire et labyrinthique joue un rôle majeur
dans la régulation posturale.
Il donne des informations de mouvement quand le sujet est
soumis à des accélérations
angulaires (cupules des canaux semi-circulaires)
linéaires (macules des organes otolithiques).
Les limites du système
Le système n'est sensible qu'aux accélérations :
il ne fournit aucune information quand le sujet est immobile
ou mobile à vitesse constante
Le système ne peut transmettre des informations
pertinentes que pour des
vitesses élevées.
En situation debout
immobile, chez le sujet sain,
le système ne transmet
aucune information.
Le capteur cupulaire
ne distingue pas le sens d'une accélération,
le capteur maculaire est incapable de distinguer le vecteur
gravitaire du vecteur d'accélération inertielle.
Equilibre tonique en dynamique
Un sujet normal qui piétine sur place les yeux fermés tourne sur
lui-même que de 20° à 30° maximum en 50 pas
Le test de Fukuda (1961) est fiable pour mesurer le tonus des
membres inférieurs, mais aussi
le réflexe vestibulo-spinal
•Absence de toute source
sonore ou lumineuse
•Elévation des cuisses, à 45°
•Fréquence du pas de 80 par
minute environ
•Position primaire des yeux à
l'occlusion
On note la différence entre les
•Tête en position neutre, puis
rotations par rapport à la position en
tournée à droite, puis à gauche tête neutre, dite gain nucal.
•Si possible pieds nus
Puis on compare ces deux gains pour
•Mâchoires en position où les
en déduire la prépondérance tonique
posturale
dents ne se touchent pas
L’exo-entrée plantaire
Modifier les afférences plantaires
= modifier les contacts plante des pieds/sol
Lorsque l'on augmente les surfaces de contact entre la
peau des pieds (extéroception cutanée) d'un sujet et son
environnement (port de chaussures montantes), on
constate une réduction de la surface et de l'amplitude
des oscillations posturales dans les fréquences contrôlées
par le système, entre 0 et 0,5 Hz.
Lorsque l'on modifie la surface de contact de la sole
plantaire (extéroception plantaire) en fixant régulièrement
au sol des plombs de chasse (2 mm), on constate une
réduction de la surface des oscillations posturales qui
varie en fonction de l'écartement des grains de plombs.
La comparaison yeux ouverts/yeux fermés suggère une
meilleure utilisation de l'entrée plantaire dans ce dernier
cas.
Lorsque l'on stimule sélectivement certaines régions
des zones plantaires,
•soit de façon continue en plaçant une cale de 1,2 mm. de
hauteur sous cette région,
•soit de façon discontinue par un jeu de cales mobiles de
1,2 mm. de hauteur apparaissant et disparaissant à un
rythme rapide et aléatoire,
on constate :
une déviation du centre de pression dont la direction
est corrélée à la position de la stimulation :
 Une stimulation antérieur provoque une déviation
vers l'avant du centre de pression,
une stimulation postérieure provoque une déviation
vers l'arrière du centre de pression (Fujiwara, 1992).
 Vue la hauteur des cales utilisées, on pense que cette
stimulation est de nature proprioceptive.
Réponses posturales orientées induites
par des stimulations de la sole plantaire
Effets posturaux individuels
A et C : Position atteinte par le COP
après deux secondes de vibration.
B et D : La dispersion moyenne de la
position du COP après deux secondes
de vibration (ellipse de confiance) et
la trajectoire moyenne du COP.
A et B : Réponses posturales induites
par la stimulation sélective du point
d’appui antérieur ou postérieur de la
sole plantaire d’un seul pied.
C et D : Réponses posturales induites
par l’application de co-stimulations
symétriques sur la sole plantaire
Effets posturaux moyens
A Kavounoudias, JP Roll, R Roll, JC Gilhodes, A Bouquerel
Réponses posturales induites par la stimulation isolée et
combinée des différentes zones tactiles plantaires.
Les positions moyennes du
centre de pression et les
écart-types latéraux sont
figurés :
pour les quatre conditions
de stimulation asymétrique
de la sole plantaire d’un seul
pied
et
pour les différentes
conditions de co-stimulation
symétrique des deux pieds
mettant en jeu les mêmes
zones d’appui plantaire.
La voûte plantaire est innervée
par un seul et même nerf, le nerf
tibial postérieur.
Ce nerf se divise en trois
branches:
le nerf calcanéen interne qui
innerve la zone talonnière,
le nerf plantaire interne et le
nerf plantaire externe qui se
répartissent la plupart de
l'innervation de la voûte plantaire,
 sauf un petit filet du nerf
saphène interne qui innerve une
petite zone de l'arche interne.
On a démontré qu'il existe une chaîne musculaire qui est en
même temps une chaîne de sensibilité proprioceptive se
développant de l'oeil au pied.
Sensibilité en fréquence des différents
récepteurs de la sole plantaire
Les plus superficiels : les récepteurs de Merkel, récepteurs à
adaptation lente
Les récepteurs de Meissner,
dans une profondeur
intermédiaire réagissent à des
fréquences de stimulation
autour de 30 Hz
Au niveau profond, les
corpuscules de Pacini,
réagissent à des fréquences
plus élevées autour de 250 Hz.
Sous systèmes impliqués
dans la stabilité posturale
Amplitude
articulaire
Souplesse
Tonus
Morphologie
Temporel
Spatial
Force
Détection
instabilité
Perception
du mouvement
Verticalité
S P
Intégration
sensorielle
Limites
de stabilité
Tâches multiples
Adaptation
Prédiction
Poids des différents
systèmes sensoriels
Systèmes régulant l’équilibre
CNS
Entrées
1- Visuelles
1- Cortex cérébral
2- Tronc cérébral
Sorties
3- Cervelet
Commandes muscula
1 Réflexe
- oculaire
2- Vestibulaire
Gravité
2- Contrôle
postural
3- Proprioceptif
Pression
Nausée
Composantes du système
à évaluer

Composantes biomécaniques
1. Force
2. Amplitude articulaire
3. Rigidité/compliance
4. Alignement
Composantes du système à évaluer

Composantes coordination motrice
1. Maintenir stabilité malgré les perturbations :
a. Externes (poussée, tirage, surface)
b. Anticipation des mouvements segmentaires
c. Mouvements volontaires (CoM)
2. Stratégies coordonnées de récupération d’équilibre
a. Aspects temporels (latence, séquence)
b. Aspects spatiaux
3. Sélection de tactique en fonction du contexte
a. Ampleur de la perturbation
b. Prévision
c. Conditions initiales
4. Adaptation de la tactique posturale
a. Immédiate (changement en fonction du contexte)
b. Graduelle (en fonction de l’expérience précédente)
c. À long terme (apprentissage moteur)
oscillations
Oscillations
%%
Effet de la perturbation des sous-systèmes
sur le contrôle postural
bb
bb
bb
bb
3 systèmes
2 systèmes
1 système
bb
bb
bb
bb
bb
b
Systèmes
Systèmesperturbés
perturbés
D'après SIMONEAU et al., 1995
Modalités sensorielles
et perception du mouvement
Coupe
Latérale droite
Visuelle
Tactile
Auditive
Multi
sensorielle
Le système manducteur
Ensemble des organes participant à l'acte de manger :
la préhension de l'aliment, la mastication et la déglutition.
Le système manducteur intervient dans la régulation du
système tonique postural non comme un capteur mais comme
un élément ajouté au rôle généralement perturbateur.
Du fait de son innervation, les perturbations se font
souvent en liaison avec les informations de la proprioception
des muscles oculomoteurs externes :
perturbations engendrées
• au niveau mécanique : denture et articulations temporomandibulaires,
• au niveau musculaire
Effet d'une gouttière thermoformée
(0,5 mm sur le maxillaire inférieur)
au test binoculaire de Heiss-Weiss (13 ans)
avant
après
 Définir une valeur de performance de la boucle
de contrôle visuo-motrice ainsi que les caractéristiques
de ce système de contrôle, lors de mouvements rapides de
pointage (poursuite de cibles) et ceci quelque soit la direction
(médio-latérale, antéropostérieure et intermédiaire).
Les travaux qui reportent l’existence d’une loi empirique (loi
de Fitts). Cette loi met en évidence la relation entre le
temps nécessaire à un déplacement donné du corps
humain et la difficulté à réaliser ce mouvement, et
permet d’évaluer la performance du système mis en jeu.
 Les résultats obtenus sont complétés grâce au modèle de
Welford qui dissocie les sensibilités associées aux différentes
phases d’un mouvement.
Valeur de performance
de la boucle de contrôle visuo-motrice
Les résultats (mouvements rapides de pointage, poursuite
de cibles) montrent que :
1. la performance du système de contrôle postural
est supérieure dans la direction postérieure par
rapport à la direction frontale, avec une valeur
intermédiaire dans la direction médio-latérale,
2. l’effet d’échelle observé ainsi que les résultats obtenus
à partir du modèle de Welford indiquent que dans la
direction frontale la précision est privilégiée,
contrairement à la direction postérieure dans
laquelle c’est la vitesse qui est privilégiée.
Interactions sensorielles : direction du
mouvement d’une cible et d’un distracteur
VISION
D
C
TOUCHER
C
D
C
-
D
36 % capture
15 % capture
C
AUDITION
D
Proportion de réponses correctes même cible/distracteur
Proportion de réponses correctes conflit cible/distracteur
Soto-Faraco, Kingstone & Spence, 2003
Le système postural d'aplomb fonctionne
comme un système d'engrenage