Les relations lexicales

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LES RELATIONS LEXICALES

Quelles démarches en FLE ?

Master M1 Didactique du Lexique Francis Grossmann

QUELLES RELATIONS LEXICALES ?

 Ce sont les liens qui unissent les mots entre eux par le sens    Quelle est la relation qui unit

vivant

 Quelle est la relation qui unit Quelle est la relation qui unit

arbre chaussure

Quelle est la relation qui unit

minute

et

sapin

et et et

mort soulier

?

heure

?

?

?

LA SYNONYMIE

 Synonymie « vraie » est rare dans la langue  Plutôt « quasi-synonymie »  Question de l’usage est déterminante pour départager l’emploi des synonymes (cf.

soulier

et

chaussure

)  Synonymie de mots vs synonymie en discours Cf.

un saloir était un meuble qui permettait de conserver la viande

LES RELATIONS HIÉRARCHIQUES

Hyperonymie, hyponymie, co-hyponymie

POMME GOLDEN FRUIT ORANGE BANANE

L’HYPERONYMIE

 L’hyperonymie est la relation qui permet de dire de quelque chose qu’il est une « sorte de », une « espèce de »    Le sapin est une sorte d’arbre.

L’arbre appartient à l’espèce sapin.

Les hyperonymes sont utilisés par les dictionnaires pour fabriquer la définition dite logique : 

pomme : fruit du pommier, rond, à pulpe ferme et juteuse, à cinq loges cartilagineuses contenant les pépins.

LES RELATIONS HIÉRARCHIQUES

 La méronymie  Tu m’a touché le doigt  tu m’as touché la main Les doigts font partie de la main (

doigt

est un méronyme de

main

).

Importance de la méronymie pour les objets et systèmes techniques (terminologie) Cherchez les méronymes de

maison

en français Les méronymes sont également utilisés pour les définitions : couvercle : partie d'un récipient, pièce mobile qui s'adapte à l'ouverture pour le fermer (PR).

EXEMPLE DE RÉSEAU SÉMANTIQUE

matériel Est_un Est_une ordinateur Est_un Est_un imprimante processeur « ordinateur central » Partie_de Partie_de ordinateur portable mémoire

L’ANTONYMIE

 La complémentarité  Ex.

Ce numéro est pair

vs

ce numéro est impair

S’il est pair, c’est qu’il n’est pas impair S’il est impair, c’est qu’il n’est pas pair Mais parfois un peu plus compliqué en discours -

ton célibataire, et ben il est marié …

-

ce soir, je sors en célibataire…

L’ANTONYMIE

 L’antonymie scalaire  « Jean n’est pas riche » n’implique pas forcément que « Jean est pauvre ».

… Il peut être entre la richesse et la pauvreté.

L’antonymie scalaire autorise les niveaux intermédiaires, parfois lexicalisés :

Il est de haute taille.

Il est de taille moyenne.

Il est de petite taille.

L’ANTONYMIE

 Les réciproques 

Pierre est le fils de Paul

et

Paul est le père de Pierre

.

L’inversion

Mon patron va augmenter mon salaire.

Mon patron va réduire mon salaire.

= mouvement inverse sur une échelle.

QUELLES CONSÉQUENCES DIDACTIQUES ?

 La notion d’amorçage sémantique stipule que l’accès à un mot est facilité si ce mot a été précédé par un mot qui lui est sémantiquement associé.  Mais trop c’est trop : il ne faut pas multiplier le nombre d’unités à traiter dans une séance.

 Organiser des « rappels d’amorçage » et constituer des réseaux sémantiques.

TRAVAUX PRATIQUES

 1. Faites une analyse critique de l’exercice suivant, consacré à la synonymie de

dire

proposé sur le site :   http://cuefp-def.forumactif.info/t5-le-verbe-dire-et-ses-synonymes 2. Faites d’autres propositions didactiques (en gardant l’idée de travailler les verbes de

dire.

TRAVAUX PRATIQUES

          1 . S i vo us l i sez l ’ar ticle dans l e j o urnal de c e m at in, o n va vo us

d ir e

to ut c e qui s’est passé apr ès l ’ar rivée des po licier s.

2 . S o umis à un bar r age de quest ions depuis pl usieur s j o ur s, l ’ent raîneur de l ’équipe nat i o nale a enfi n ac c epté de

d ir e

c e qu’i l env i sag eait po ur l ’année pro c haine.

3 . Habi tuellement pl utôt r éser v é dans des si t uations c o nflictuelles, A ndr é s’est so udainement m i s à di re des m enac es.

4 . Le r èg l ement de l ’éc ole

d it

que l e po r t des j eans est i nter dit.

5 . D ’après c e que not r e vo i sine

d it

, c ’est vo us qui aur i ez endo mmagé l a c l ôture.

6 . C el a fai t c ent fo is que vo us m e

d ites

que j e do is penser à m o n aveni r !

7. Les c r itiques ne so nt pas unani m es sur l a val eur de c e fi lm, m ai s to us

d is ent

d’al ler l e vo ir.

8 . D urant l e pro cès, l e t ém oin pr i ncipal de l a po ur suite

a d it

qu’i l n’avai t r i en v u.

9 . D epuis deux j o ur s, l ’ho rloge de l a c afét éria ne

d it

pas l ’heure exac te ; i l faudrait aver t ir l e r esponsable.

10 . Avant de no us qui tter, l a r espo nsable du pro jet a vo ulu s’adr esser à l ’assemblée po ur

d ir e

quel ques m ot s de r em erciement.

CORRIGÉ PROPOSÉ PAR LES AUTEURS

            1 . S i vous lise z l’ar t icle dans le jour nal de ce mat in, on va vous r aconte r ( conte r, ex pose r, fair e le r é cit de , r appor te r, r e late r ) tout ce qui s’e st passé apr è s l’ar r iv é e de s policie r s .

2. S oumis à un bar r ag e de que st io ns de puis plusie ur s jour s, l’e nt r aî n e ur de l’é quip e nat ion al e a e nfin acce pt é de r é v é le r ( dé voil e r, div ulg ue r ) ce qu’il e nv isag e a i t pour l’anné e proc h aine .

3. Habit u e ll e m e n t plut ôt r é se r v é dans de s sit uat i o ns conflic t u e l le s, Andr é s’e st soudain e m e n t mis à profé r e r ( br andir, lance r ) de s me nace s.

4. Le r è gle me n t de l’é cole st ipule ( indiqu e , pr é cise , spé cifi e ) que le por t de s je ans e st inte r di t .

5. D ’apr è s ce que not r e voisine pr é te n d ( af fir m e , dé clar e , sout ie n t ) , c’e st vous qui aur ie z e ndommag é la clôt ur e .

6. C e la fait ce nt fois que vous me r é pé te z ( r e dite s , r é it é r e z , se r ine z ) que je dois pe nse r à mon ave nir !

7. L e s cr it ique s ne sont pas unanime s sur la vale ur de ce film, mais tous r e command e n t ( conse il l e n t , propose n t , sug g è r e n t ) d’alle r le voir.

8. D ur ant le procè s, le t é moin pr incipal de la pour sui te a af fir mé ( at te s t é , ce r t ifié , dé clar é , jur é ) qu’il n’avait r ie n v u.

9. D e puis de ux jour s, l’h or log e de la café t é r i a n’indiq ue ( mar que , mont r e ) pas l’h e ur e exacte ; il faudr ai t ave r t ir le r e sponsa bl e .

10. Avant de nous quit te r, la r e sponsa b l e du projet a voulu s’adr e sse r à l'asse mbl é e pour prononc e r ( ex pr ime r, for mule r ) que lqu e s mot s de r e me rcie me n t s.

Reve nir e n h aut Alle r e n bas Voir le profil de l'ut ilis a te ur h t t p:/ / c u e f p - de f . for u ma c t i f .i n fo

TRAVAUX PRATIQUES (SUITE)

 Fabriquer un réseau sémantique (hyperonymie. Co hyponymie, méronymie …) à partir du champ sémantique des vêtements.