Iatrogénie médicamenteuse - ARS Basse
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Transcript Iatrogénie médicamenteuse - ARS Basse
Observatoire Médicaments
Dispositifs médicaux
Innovations thérapeutiques
OMéDIT
Basse-Normandie
Basse-Normandie
Sensibilisation aux liens entre la
dénutrition et la iatrogénie
médicamenteuse
21 Septembre 2011
Iatrogénie chez la personne âgée : de
quoi parle-t-on ?
Iatrogénie médicamenteuse = « Toute réaction à un
médicament néfaste et non recherchée survenant à des doses
utilisées chez l’Homme à des fins de prophylaxie, de diagnostic
et de traitement. »
Certaines sont inévitables, d’autres sont évitables résultant
d’une utilisation des médicaments non conforme aux indications
et recommandations
Causes diverses : mauvaise observance/automédication du
patient, « imprudence thérapeutique du professionnel de santé »,
inattendu
2
Iatrogénie médicamenteuse – quelques
chiffres …
Enquête ENEIS 2009 : Estimer l’incidence des événements indésirables graves
(EIG) associés aux soins observés en milieu hospitalier (causes
d’hospitalisation ou identifiés pendant l’hospitalisation)
1,3 % des admissions sont dues à un EIG lié aux médicaments
2178 admissions en BN en 2010 (167 539 séjours de médecine en HC)
1,1 EIG évitable pour 1 000 jours d’hospitalisation (survenue au cours
de l’hospitalisation), lié aux produits de santé
1805 EIG en 2010 au cours d’une hospitalisation en BN (1 641 287 jours
d’hospitalisation)
Par comparaison : 1477 EIG / infections nosocomiales (0.9‰)
EIG évitables dues à des défaillances humaines des professionnels
représentant 27,6 %.
3
ENEIS 2009 - EIG liés aux médicaments (EIGM)
51,2% sont évitables
54,5% ont motivé l’hospitalisation
31% sont associés à un traitement anticoagulant
16% sont observés dans des services de gériatrie, gérontologie
71% chez des patients de 65 ans et plus
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EIGM - Répartition en fonction des tranches d’âge
2009
2004
5
EIGM - Utilisation des anticoagulants
Hospitalisations dues à une complication hémorragique :
13% en 1998 suivi CRPV
12,3% en 2007 enquête EMIR
6
Contexte
Population âgée (+65 ans) en augmentation constante
16% de la population française
40% de la consommation médicamenteuse en ville
Enjeu sanitaire de la iatrogénie médicamenteuse :
Risques liés à la vigilance, troubles amnésiques, chutes,
insuffisance rénale…
Vulnérabilité particulière des personnes âgées
Plus de 10 % des hospitalisations des personnes âgées de
plus de 65 ans dues a la iatrogénie médicamenteuse et
plus de 20% des hospitalisations chez les octogénaires
Le risque augmente avec le nombre de médicaments
Polypathologie et âge avancé des résidents des EHPAD : la
Polymédication fréquente chez le sujet âgé polypathologiques
entraine l’augmentation du risque de iatrogénie
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Nombre de notifications au CRPV en
fonction de l’âge
Nb notif. EI
700
600
Patients
tous âges
500
Patients
65 ans et plus
400
300
200
Année
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Nombre de notifications d'EI au CRPV de
Caen
Patients
tous âges
288
292
328
346
349
317
333
458
614
558
Patients
65 ans et plus
67
94
99
139
104
88
105
179
233
232
100
%
0
2001
2002
2003
2004
Année2005
2006
2007
2008
2009
2010
23,26%
32,19%
30,18%
40,17%
29,80%
27,76%
31,53%
39,08%
37,95%
41,58%
8
Enjeu de santé publique relayé dans les
objectifs du PRS de Basse-Normandie
Plan stratégique régional de santé, avec un domaine spécifique
« handicap et vieillissement »
Programme régional de gestion du risque avec un thème sur la
qualité et l’efficience des soins en EHPAD
Contrat de bon usage 2011-2015
- Lutte contre la iatrogénie médicamenteuse
- Évaluation des Anticoagulants, digoxine, psychotropes chez les
personnes âgées
Certification V2010
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Appui régional auprès de l’ARS : OMéDIT
Observatoire des Médicaments, des Dispositifs
Médicaux et des Innovations Thérapeutiques
Missions réglementaires
Sous pilotage du DG ARS : articulation des actions de
l’OMéDIT avec celles de l’agence régionale de santé :
politique coordonnée de bon usage des produits de santé
et de bonnes pratiques en termes de qualité, sécurité et
d’efficience auprès des établissements de santé
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Missions principales des OMéDITs
-
-
Observation et échanges
Réflexion régionale sur le bon usage des médicaments et DM
Confrontations de pratiques, espace d’expression / harmonisation des
pratiques / référentiels nationaux (Afssaps, HAS, Inca)
Veille, détection d’émergences de pratiques (MAJ référentiels de bon
usage)
Retours d’informations
Professionnels
Appui aux ARS / expertise indépendante
Agences nationales (DGOS, Afssaps, HAS, INCA)
Animation d’une politique régionale du bon usage des
produits de santé
-
autour du Contrat de bon usage et du programme de gestion du risque
11
Quelques exemples : Sensibilisation
—
Une sous déclaration des
évènements indésirables
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Réévaluation de l’antibiothérapie à
48/72h face à l’émergence des BLSE
après les SARM
Suivi des consommations antibiotiques et résistances
bactériennes croisées sur l’ambulatoire pour l’ensemble des
EHPAD de la région, en lien avec le CCLIN Ouest et l’ARLIN
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Prévenir la iatrogénèse chez le sujet âgé
Journées régionales de rappel sur les recommandations et
audits sur la surveillance de la fonction rénale, du ionogramme,
la fonction cardiaque et bilan hématologique / Afssaps et HAS
en lien avec le CRPV
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Ecrasement des comprimés ou l'ouverture des gélules
Une liste de 713 spécialités à adapter au livret
Recommandations d'ouverture et de broyage sous formes de pictogrammes,
les alternatives proposées et un niveau de preuve indiquant le nombre de
sources concordantes sur le nombre total de sources
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Lien entre dénutrition et iatrogénie?
un peu de pharmacocinétique …
Transport du médicament jusqu’au
site d’action
Fixation +/- importante avec les
protéines plasmatiques
(transporteur)
Seule la fraction libre d’un
médicament est susceptible de
diffuser vers le tissus cible et
d’exercer un effet pharmacologique
Personnes âgées : hypo
albuminémie : moindre fixation, plus
de substance libre donc active
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Un peu de pharmacocinétique …
Avec certains médicaments ayant
une forte fixation protéique
Chez les personnes âgées :
– Dénutrition hypo albuminémie +++
Risque de surdosage (fraction libre
plus élevée)
Exemples :
– Benzodiazépines : somnolence
– Dépakine : anorexie, vertiges,
convulsions, brady/ tachycardie
– Anti vitamines K : hémorragie
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Recommandations
Surveillance de l’IMC
Surveillance de l’albuminémie
et de la CRP
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Surveillance intégrée dans le circuit du
médicament en EHPAD
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