Sport à addiction

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Sport et addiction
Addiction au sport « bigorexie »
Sport = outil de bien être
Pratique intensive = risque de
dépendance
Définition addiction au sport
Impossibilité répétée de contrôler la
pratique sportive alors que la
poursuite de celle-ci a des
conséquences négatives sur la santé
ou sur la sphère sociale
Critères de la dépendance à l’exercice
(D. Veale 1991)
1 – réduction du répertoire des ex physiques
conduisant à une activité physique stéréotypée au
moins 1 fois/jour
2 – l’activité physique est plus investie que tout autre
3 –  de la tolérance à l’intensité de l’exercice,
d’année en année
4 – symptômes de sevrage avec tristesse lors de
l’arrêt (volontaire ou contraint) de l’exercice physique
5 – disparition des symptômes de sevrage à la reprise
6 – perception subjective d’un besoin compulsif
d’exercice
Critères de la dépendance à l’exercice
7 – réinstallation rapide de l’activité compulsive après
une période d’interruption
8 – poursuite de l’exercice physique intense en dépit
de maladies physiques graves causées, aggravées ou
prolongées par le sport. Négligence des avis
contraires donnés par les médecins ou les entraîneurs
9 – difficultés ou conflit avec la famille, les amis ou
l’employeur liées à l’activité sportive
10 – le sujet s’oblige à perdre du poids, en suivant un
régime pour améliorer ses performances
Addiction au sport: population concernée
Pratique intense et de longue durée: demi-fond et fond
Haut-niveau: recherche de la performance
Sportif moyen: repousser ses limites, consacrer
l’essentiel de son temps à s’améliorer
(perfectionnisme)
Hommes plus concernés mais plus nombreux à
pratiquer et plus attirés par la compétition (35% de
femmes dans la pop de coureurs à pied en 2000)
Profil psychologique particulier: remplissage d’un vide
de la pensée ou d’un vide affectif (Dr Dan Véléa) ou
soulager une souffrance
approches physiologiques et
psychologiques
Sécrétion d’endorphines par cerveau à partir de
30 mn d’effort à 60% de VMA
Entraîne sensation de bien être (qui incite à
recommencer)
Le sport augmente l’estime de soi par la prise de
conscience de ses capacités physiques et
d’endurance (= complexe d’adonis des
bodybuilders)
Constat de modification corporelle conduit à
entretenir cette modification (piégé)
Augmentation de
l’estime de soi
Libération
d’endorphines et
sensation de bien être
Constat de
modification
corporelle
Compulsion et
dépendance à l’effort
approches psychologiques
C’est l’anxiété qui pourrait conduire à l’addiction
au sport
Source de bien être liée au sport = réponse aux
désagréments physiques et sociaux de la pratique
intensive (sacrifices personnels, douleurs,
blessures)
Personnalités prédisposées: rencontre de traits
de personnalité anxio-dépressive ou antisociale et
narcissique avec des pratiques intensives qui
favoriserait l’apparition de l’addiction
Addiction au sport : à partir de quand ?
Comme pour l’addiction aux substances
psycho-actives:
Difficultés à contrôler sa pratique (on en
fait trop)
Poursuite de la pratique malgré les effets
nocifs
Désinvestissement d’autres activités de
loisirs, famille, travail
Syndrome de sevrage à l’arrêt:
dépression, anxiété, irritabilité
Running addiction scale de Chapman et Castro 1990
1- Je cours très souvent et régulièrement ( +1)
2- Si le temps est froid, trop chaud, s’il y a du
vent, je ne cours pas (-1)
3- Je n’annule pas mes activités avec mes amis
pour courir (-1)
4- J’ai arrêté de courir pendant au moins 1
semaine pour des raisons autres que des
blessures (-1)
5- Je cours même quand j’ai très mal (+1)
6- Je n’ai jamais dépensé d’argent pour courir,
pour acheter des livres sur la course, pour
m’équiper (- 1)
Running addiction scale de Chapman et Castro 1990
7- Si je trouvais une autre façon de rester en
forme physique, je ne courrais pas (-1)
8- Après une course je me sens mieux (+1)
9- Je continuerais de courir même si j’étais blessé
(-1)
10- Certains jours même si je n’ai pas le temps,
je vais courir (+1)
11- J’ai besoin de courir au moins 1 fois par jour
(+1)
Si résultat > 0 vous êtes dépendant
addictions positives et addictions négatives
Addiction au sport = addiction positive car
effets bénéfiques sur l’organisme (à court
terme)
Toxicomanie (alcool, tabac, drogues..)=
addiction négative (effets néfastes sur la
santé)
Mais même symptômes de sevrage !
20% des toxicomanes seraient d’anciens
sportifs de haut niveau (étude 1995-1997)
Sport intensif  addiction ?
Enquête centre de soins toxicomanies (1999: 3040
personnes dépendantes)
alcool et héroine : surreprésentation par rp à pop
générale d’anciens sportifs haut niveau
(international,national,sport-étude)
alcool: soit aucune pratique sportive, soit pratique
>2h par jour pdt 2 ans au moins
Seulement 16,4% de ces anciens sportifs avaient
pris des produits dopants (pas de « glissement »
du dopage vers la toxico)
L’arrêt du haut-niveau  addiction ?
Manque physiologique des hormones sécrétées
lors des efforts physiques
Dépendance psychique à l’activité physique:la vie
du sportif s’équilibre autour de son sport
nécessite un réinvestissement vers autre chose
quand tout s’arrête
Disparition du lien social généré par le sport de
haut-niveau
Perte d’identité sociale (appartenance à un
groupe)
Prévention ?
Savoir que cela existe (reconnaître
les personnalités à risque)
Ne pas se « surinvestir » dans son
activité
Rôle de l’entourage: amis, famille
pour diversifier les centres d’intérêts
et garder des alternatives au sport