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ECONOMIE
La croissance économique
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I-1 Définition et mesure de la croissance
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Définition
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Accroissement durable d’une unité économique simple ou complexe, réalisé dans les
changements de structure et éventuellement de systèmes, accompagnés de progrès
économiques variables.

On mesure la croissance économique d’un agent, d’une entreprise, d’une nation
Il faut des indicateurs de mesure ex PIB pour une nation
La croissance provoque des changements qualificatifs des structures. Ex au cours des 50 dernières
années : développement du tertiaire et de l’économie de marché
La croissance est un phénomène irrégulier présentant des fluctuations, des cycles, des crises
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Ne pas confondre croissance économique et développement
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Le développement est l’ensemble des changements des structures mentales et des habitudes sociales
d’une population ainsi que les changements observables dans le système et l’organisation qui
conditionnent la croissance
Le « développement durable » à savoir la capacité d’une génération à satisfaire ses besoins sans
compromettre la satisfaction des besoins des générations futures remet en cause les objectifs de
croissance élevée des nations
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I-1 Définition et mesure de la croissance
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Les indicateurs de dimension
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Les indicateurs de structure
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PIB : Produit Intérieur Brut : Somme des VA uniquement sur le territoire français
PNB : Produit National Brut : Somme des VA françaises dans le monde
Le PIB résulte d’un effet quantité et effet prix : on ne retient ici que l’effet volume
Taux de croissance = variation du PIB volume en %
Rq : transformer un PIB volume = PIB valeur diminuer du taux d’inflation
Modification du poids relatif des secteurs d’activité
Modification de la répartition marchande et non marchande
Evolution de la répartition géographique
Les indicateurs de développement
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

La croissance n’entraîne pas nécessairement le développement de la vie des populations quand la
création de richesse est mal distribuée et quand l’Etat ne développe pas l’éducation, la santé
PIB / habitant : moyenne fictive si les revenus sont distribués de façon inégalitaire
Pour les comparaisons internationales :
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PIB / habitant en dollars constants

PIB / habitant à parité de pouvoir d’achat
Indicateur de développement humain : IDH :
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Niveau de santé de la population
Niveau d’éducation
PIB / habitant PPA
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I-2 Influence des facteurs de croissance
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Croissance extensive
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Croissance intensive
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Amélioration de l’efficacité des facteurs de production employés ; amélioration de la productivité du
travail, du capital ou de l’organisation et du processus de production
La croissance intensive l’emporte sur la croissance extensive dans les pays développés
Productivité moyenne des facteurs




Augmentation de la quantité des facteurs de production employés dans la production de richesse
Augmentation de la quantité de travail : augmentation de la population active, du nombre d’heures
travaillées ou augmentation du capital technique utilisé
Productivité apparente du travail : PIB / population active occupée
Productivité horaire : PIB / nombre d’heures de travail utilisées
Productivité du capital technique : PIB / stock de capital technique
La contribution des différents facteurs à la croissance
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Voir tableau
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Une partie de la croissance économique reste inexpliquée : c’est le progrès technique
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I-2 Influence des facteurs de croissance
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I-3 L’importance du progrès technique
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Les rendements croissants
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Il y a rendements croissants quand la production augmente plus vite que le volume des facteurs de
production utilisés. Une explication est la loi des économies d’échelle.
Ce phénomène ne suffit pas à expliquer à lui seul le résidu.
Le progrès technique
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

Le progrès technique est considéré comme l’un des facteurs de production essentiels à la croissance et
au développement économique.
C’est l’ensemble des innovations qui entraînent une transformation des moyens et des méthodes de
production, de l’organisation du travail et des marchés, des structures de l’économie.
Théorie de la croissance endogène : a pour objet d'expliquer la croissance économique à partir de
processus et de décisions microéconomiques. Elle est apparue en réponse aux modèles de croissance
exogène, en particulier le modèle de Solow, qui fondait la croissance économique sur le progrès
technologique, mais n'expliquait pas l'origine de ce progrès.
Le paradoxe de la productivité :
Solow : « les ordinateurs sont partout … sauf dans les statistiques de PIB ».
Le ralentissement de la productivité globale se produit alors même que les innovations technologiques se
multiplient. On peut expliquer cela en disant :
- Une dépense de recherche peut être plus ou moins efficace,
- Il faut du temps avant d’en tirer bénéfice
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I-4 Les moteurs de la croissance
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La demande supplémentaire de biens de consommation finale
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La consommation (60% du PIB) est le principal moteur de la croissance économique.
L’accélérateur
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
Une augmentation de la consommation finale entraîne une augmentation beaucoup plus importante de
la demande globale parce qu’elle induit des investissements de capacité nouveaux.
L’accroissement de capital dK nécessaire pour un accroissement de production dY :
dK = K (coefficient de capital dit « accélérateur ») * dY

Les limites de l’accélérateur :
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


Les entrepreneurs ne sont pas obligés d’investir : ils peuvent rationner la demande en augmentant les prix
La demande supplémentaire peut être satisfaite par des biens importés
Le coef de capital est faible dans les secteurs de service donc dans les pays développés
La demande supplémentaire d’investissement

L’investissement est à la fois :
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
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« moteur » de croissante en tant que composante de la demande finale
mais aussi « facteur » permettant de produire plus efficacement.
L’investissement autonome : non provoqué par une augmentation de la demande finale, il joue un rôle
de diffusion et d’extension de la croissance (ex invest dans la R&D)
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I-4 Les moteurs de la croissance

Le multiplicateur
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

Soit un investissement autonome de 1000 (ex ligne TGV)
Cette ligne nécessite du travail et du capital qui vont entraîner des revenus
Ces revenus additionnels vont être dépensés par les agents économiques :




Ex 80% de consommation (propension marginale à consommer) + 20% d’épargne
Cette consommation supplémentaire de 800 constitue une demande supérieure de 800 adressée aux
entreprises qui vont produire et distribuer de nouveaux revenus
Ces nouveaux revenus vont être dépensés : 800 * 80% = 640 et ainsi de suite jusqu’au dernier euro
Soit c : la propension marginale à consommer (ici 80%) :
Multiplicateur = 1 : (1 – C) (ici : 100% / (100% - 80%) = 100% / 20 % = 5)
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
Les limites du multiplicateur

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
L’investissement autonome de 1000 créera jusqu’à 5000 de revenus supplémentaires
La propension marginale à consommer doit être constante : si elle faiblit au cours des vagues
successives : l’effet multiplicateur s’affaiblit
Le revenu supplémentaire peut être dépensé dans des biens importés
Mécanisme de l’oscillateur (P Samuelson)
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Les effets accélérateur et multiplicateur peuvent se conjuguer : le multiplicateur induit une augmentation
de revenu qui engendre une augmentation de la demande ce qui induit de nouveaux investissements de
capacité dont un effet d’accélération
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I-4 Les moteurs de la croissance

La demande des exportations
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En 2006 : les exportations représentent 27% du PIB de la France.
La croissance des exportations dépend de variables :

Externes : rythme de croissance des partenaires commerciaux étrangers

Internes : la compétitivité des entreprises françaises à l’international
La compétitivité prix dépend :

du coût du travail en France,

du différentiel d’inflation,

de l’évolution du taux de change
La compétitivité hors prix dépend :

de la spécialisation : l’offre doit répondre à la demande internationale,

de la qualité, des délais de livraison et mode de paiement,

du degré d’innovation,

de l’image de marque des produits à l’étranger
Multiplicateur d’exportation : il existe un multiplicateur d’exportation come il existe un multiplicateur
d’investissement. L’importance de cet effet est limitée par les importations qui augmentent lorsque
les exportations croissent
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Exportations - Importations
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Depuis 1998, le solde extérieur est déficitaire : les exportations ne couvrent plus les importations.
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I-5 Les cycles de court terme
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Expansion et récession
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C Juglar montra que l’activité économique est constituée d’une succession de phases : expansion,
récession et deux points de retournement de conjoncture.
Phase d’expansion : augmentation de la production, de l’emploi et des revenus, développement du
crédit
La crise (ou point de retournement du cycle) : les prix sont plus hauts, l’inflation élevée, les capacités
de production sont saturées, le plein emploi est réalisé
Phase de récession : les prix diminuent, la production, les revenus et le plein emploi diminuent
La reprise (2nd point de retournement) : les prix sont au plus bas, le chômage est élevé, la production
reprend
Cependant, à partir de 1945 : ce phénomène ne s’observe plus. La récession n’est pas caractérisée par
une baisse de production mais une réduction des taux de croissance. Il n’y a plus de baisse du niveau
général des prix : l’inflation persiste. On appelle cela la stagflation.
Déclenchement d’une vague d’expansion

Une économie entre en expansion à la suite de l’augmentation des 4 variables suivantes :





Exportation : conquêtes de nouveaux marchés à l’étranger (ex Chine, Inde)
Consommation : nouveaux produits, baisse des prélèvements, modification de la répartition des revenus
Investissement : anticipation d’une augmentation de la demande, progrès technique
Dépense publique : financée par le déficit : redistribution des revenus, infrastructure, embauches
fonctionnaires
Mouvement de croissance auto-entretenu
- Augmentation du volume de production
- Distribution de revenus supplémentaires,
- Demande supplémentaire de biens de consommations
- Investissements induits
- Augmentation des consommations intermédiaires des entreprises
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I-5 Les cycles de court terme

Le retournement de la conjoncture et la récession
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La consommation en panne : la consommation peut saturer pour un type de produit particulier et cela
peut toucher toutes les branches (ex automobile). Les consommateurs peuvent anticiper un
retournement de conjoncture et réaliser une épargne de précaution.
L’arrêt de l’investissement : changement du comportement des entrepreneurs à l’égard des
investissements. Anticipations non optimistes.
La dégradation des exportations : avec l’inflation, l’économie pers sa compétitivité prix, tarissant ainsi
les exportations.
La baisse des dépenses publiques : l’état décide de réduire ses dépenses et d’augmenter les
prélèvements.
Un processus auto-entretenu de récession se met en place.
I-6 Les fluctuations de longue période
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Kondratiev observe des cycles longs de 50 ans environ
Schumpeter explique ces longues phases ascendantes par de grandes innovations :
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
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- La Fée Vapeur (1780 – 1870)
- La Fée Electricité (1890 – 1960)
- La Fée Electron (1970_ ….)
On parle de grappes d’innovations : ex Taichi Ohno père du toyotism
Quand ces branches motrices arrivent à maturité ou entrent en déclin : le déclin s’annonce
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I-6 Les cycles de long terme

Qu’est-ce qu’une révolution technologique ?
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Les rythmes longs et les mutations du système de production
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
Réduction draconienne des coûts de nombreux produits et services
Amélioration radicale des caractéristiques techniques de beaucoup de produits et de procédés de
fabrication
L’acceptation sociale et politique
Acceptabilité du point de vue de l’environnement
Des effets de propagation à travers tout le système économique
A travers ces critères : l’énergie nucléaire n’est pas une révolution ; l’informatique oui
Trois régimes d’accumulation se sont succédés depuis le 19eme siècle :

Régime d’accumulation à dominante extensive : importance de la production de biens

Régime d’accumulation intensive sans consommation de masse : forts gains de productivité mais
persistance de rapports salariaux anciens

Régime d’accumulation intensive avec consommation de masse : rapports salariaux nouveaux type
« fordisme » où des salaires élevés permettent d’assurer la progression de la consommation
Les crises contemporaines
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1975 : crise déclenchée par la hausse du prix du pétrole ; situation de stagflation : inflation + chômage
+ récession. Avec le recul, on dit aussi qu’il y avait saturation de la demande sur certains marchés :
textile, chantiers navals etc.
1992 : hausse des taux d’intérêt (financement de la reconstruction de l’Est) : chômage + déflation +
phénomènes spéculatifs sur les marchés financiers
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I-7 Les causes structurelles des crises économiques
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I-8 Les théories de la croissance
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L’état stationnaire des classiques
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
A Smith et les bienfaits de la division du travail : la spécialisation et l’introduction de machines
permettent une augmentation de l’efficacité du travail. Vision très optimiste de l’économie : la croissance
est illimitée, seulement bornée par la taille des marchés.
D Ricardo : une croissance limitée par le rendement des terres : la croissance est générée par le
réinvestissement du surplus. Le problème est la limite du rendement des terres cultivables. La société
est constituée de 3 classes aux intérêts incompatibles :

Les propriétaires fonciers dont le revenu est la rente

Les capitalistes qui perçoivent le profit,

Les ouvriers rémunérés avec un salaire
Le salaire se détermine autour du niveau nécessaire à la subsistance : il est donc lié à celui des prix
agricoles
La croissance économique débouche sur une augmentation des prix agricoles (culture de terres de
moins en moins fertiles) : augmentation des salaires et baisse des profits. La croissance est
condamnée à disparaître rapidement : on atteint l’état stationnaire c’est-à-dire la croissance « 0
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Malthus : a vision pessimiste : la croissance économique est absorbée par la croissance
démographique. Il préconise des mœurs très rigides et un strict contrôle des naissances.
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I-8 Les théories de la croissance
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La pensée de Karl Marx
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Le modèle néo-classique
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Rupture par rapport aux hypothèses classiques
Le capitalisme ne peut s’arrêter de croître sous peine de disparition
Un faible pouvoir d’achat e^pêche la production de trouver son débouché ; les débouchés extérieurs
comme la colonisation ne sont qu’un répit provisoire de cette tendance
La concurrence entre les entrepreneurs conduit à une baisse du profit et donc à la baisse des
investissements et de la croissance
Selon Robert Solow : la croissance provient de la croissance démographique et du progrès technique.
C’est une croissance extensive : mais il faut une telle augmentation de capital pour provoquer une petite
augmentation de quantité supplémentaire que le processus de croissance s’arrête de lui-même. Seul un
progrès technique hypothétique peut relancer le processus de croissance.
Les keynésiens
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La croissance est l’accumulation de capital : l’équilibre de plein emploi existe quand l’investissement est
strictement égal à l’épargne.
La croissance est toujours sur le fil du rasoir : instable et incertaine.
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I-8 Les théories de la croissance
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Les approches hérérodoxes contemporaines
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R Schumpeter et le rôle de l’innovation
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La théorie de la croissance endogène
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



Dans les années 80 : Boyer, Orléan, Aglietta
Il y a une régulation de l’activité soit par la concurrence soit par le monopole
La croissance dépend de la façon dont les gains de productivité sont répartis
Le courant écologiste
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Cette théorie est un enrichissement du modèle de Solow pour expliquer que le progrès technique
ne tombe pas du ciel. La recherche fondamentale stimule la croissance.
Paul Romer : la croissance dépend du nombre de chercheurs. Le rôle des brevets est important.
Gary Becker : notion de capital humain avec les investissements dans l’éducation, la formation le
central par l’organisation et le financement de ces activités d’éducation de masse.
L’école de la régulation


La croissance est liée aux innovations.
Des grappes d’innovation provoquent des révolution industrielles et des périodes d’expansion lors
de cycles longs type Kondratieff.
Au bout d’un moment : les innovations s’étiolent : la phase de récession débute.
La croissance est fondamentalement cyclique.
La croissance écologique n’est pas soutenable sur le long terme.
Elle détruit les ressources et porte atteinte aux équilibres écologiques fondamentaux
La croissance est de plus très inégalitaire
Les écologistes font même le par de la décroissance
Cela pose tout de même un problème pour les nations les moins développées
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