2 insufflations - CEFO-P-SD

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I
GENERALITES
Remarque préliminaire
Dans cette brochure, on entend par «réanimation cardiopulmonaire» ou «RCP» la réanimation cardio-pulmonaire de base,
dénommée aussi «ABC» par les francophones et «basic life
support» ou «BLS» par les Anglo-saxons.
Les buts de la RCP
maintenir la perméabilité des voies aériennes et assurer un support
respiratoire et/ou circulatoire, sans équipement.
Les indications de la RCP
les arrêts respiratoires et les arrêts cardiaques.
Moyen mnémotechnique des séquences à respecter :
O : Observation
A : Airway + Alerte
B : Breath (respiration)
C : Circulation = Cœur + Contrôle des hémorragies
1)
Perte de compétence
Lorsqu’un sauveteur se trouve dans une situation critique, il perd
une partie de sa compétence qu’il récupère cependant peu à peu
Il est possible de diminuer la perte de compétence par
l’information, l’expérience et l’entraînement, d’où l’utilité de
participer occasionnellement à des séances de RCP.
2)
Débuter rapidement
L’anoxie induisant les premières lésions cellulaires après quelques
minutes, au niveau cérébral, on comprend l’importance de commencer
le plus rapidement possible une RCP.
3) Efficacité du massage cardiaque
L’efficacité du massage cardiaque est faible : le débit global
dépasse alors rarement 25% du débit cardiaque normal.
Ainsi, après 30 minutes de RCP, les chances de survie sont très
faibles, sauf chez les enfants, les électrocutés et les hypothermes,
dont les chances de survie sont plus élevées.
Les chances de survie sont optimales jusque 90 secondes après le
début de la RCP ; par la suite, elles ne font que décroître.
Il est donc vital de prévenir les secours le plus rapidement possible.
Un secouriste qui se lance seul dans une RCP hypothèque
gravement les chances de survie du patient s’il tarde à prévenir les
secours. La RCP n’est que le préambule à toute une série d’étapes
qui vont assurer la survie du patient, elle n’est qu’un maillon d’une
chaîne plus vaste . En outre, la RCP est une activité physique
fatigante.
4) Les résultats de la RCP
Le taux de survie dépend des circonstances.
Il est de 7 % lorsque la RCP est entreprise en dehors d’un hôpital et
de 18 % en milieu hospitalier. Le reste des patients a, soit connu
une issue fatale, soit gardé des séquelles (survie avec handicap).
II.
LA RCP DE L’ADULTE
O : OBSERVATION
1
Il faut avant tout éviter les suraccidents et se protéger soimême avant de porter secours à autrui : baliser un accident,
couper l’électricité, aérer une pièce envahie de gaz toxiques…
2
Placer le patient sur le dos, sur un plan dur, éventuellement
avec les membres inférieurs surélevés (sauf contre-indication).
3
Vérifier l’état neurologique, l’état de conscience :
1° par la parole : interpeller : «Monsieur», «Madame»…
2° par le toucher non douloureux : taper l’épaule…
3° par le bruit : frapper des mains près des oreilles ;
4° par la douleur (sauf si trauma important) : pincer le bras (mais
éviter de pincer les seins, de gifler).
•
En l’absence de réponse, le patient est bien inconscient ; il est
alors temps de s’occuper de ses fonctions vitales. C’est à ce
moment qu’il faut noter l’heure qu’il est.
A : ALERTE
1
AIRWAY
Alerter les secours
- parler clairement ;
- donner une adresse aussi précise que possible ;
- donner le nombre de victimes ;
- préciser le type d’accident (intoxication, incendie, accident,
nécessité d’une désincarcération…).
L’alerte est donnée par le secouriste s’il est seul,
par un tiers dans les autres cas.
–
Si un tiers prévient les secours, il faut qu’il revienne faire
rapport et confirmer qu’il a accompli sa mission.
2
Airway
- Oter les vêtements serrants.
- S’agenouiller à côté du patient.
- Enlever les corps étrangers solides (y compris les prothèses
dentaires) soit à l’aide de l’index (en crochet), soit à l’aide de l’index et
du majeur (comme une pince) .
- Veiller à ne pas enfoncer davantage les corps étrangers.
- Veiller à ne pas se faire mordre.
- Laisser couler les liquides encombrant éventuellement la cavité
buccale en tournant la face vers le côté.
- En cas de suspicion de fracture de la colonne cervicale, c’est tout le
patient qu’il faut faire tourner, d’un seul tenant.
Eviter l’obstruction des voies aériennes par la langue :
- soit en mettant la tête en hyperextension avec une main
sous la nuque et l’autre sur le front ;
- soit en tirant sur la mâchoire inférieure vers le haut avec
une main, l’autre main étant sur le front ;
- soit, en cas de suspicion de fracture de colonne cervicale, en
exerçant sur la mâchoire inférieure une traction vers le haut et
l’avant, ce qui déplace les dents inférieures en avant des dents
supérieures, le secouriste étant derrière la victime .
- C’est cette technique que l’on utilise chez les accidentés, d’abord
en position neutre de la tête, puis, si c’est inefficace, en basculant
très légèrement la tête vers l’arrière.
B : BREATH
1
Faire le diagnostic d’arrêt respiratoire
(en +/- 10 secondes)
Voir
: observer les mouvements du thorax.
Ecouter
: les bruits respiratoires.
Sentir
: le flux d’air (avec une joue ou une main).
2
Modalités d’insufflation
- La tête en hyperextension (voir Airway).
- Bouche à bouche :
- mettre sa bouche sur celle du patient et fermer
hermétiquement ;
- ne pas oublier de fermer les narines soit en les pinçant,
soit en les obstruant avec une joue.
- Bouche à nez :
- lorsque le bouche à bouche est impossible
(traumatisme de la mâchoire, convulsions, tétanos…)
- Souffler dans les narines, en fermant bien la bouche ; lors de
l’expiration, on conseille d’ouvrir la bouche du patient.
•
N.B. : vu les risques liés à diverses maladies infectieuses graves
(hépatite B, SIDA…) ou moins graves, des dispositifs ont été
développés, qui permettent une ventilation efficace à distance.
3.
Technique d’insufflation
- On commence toujours par 2 insufflations.
- Volume d’insufflation : 400 à 600 ml d’air.
- Durée d’insufflation : 1,5 à 2 secondes.
- Laisser un temps suffisant entre 2 insufflations pour que le
thorax se rétracte (phase expiratoire, à contrôler visuellement) :
on permet ainsi une bonne ventilation et on évite d’insuffler de l’air
dans l’estomac, ce qui risquerait d’engendrer régurgitations et
inhalations secondaires vers les voies respiratoires.
- Après les 2 premières insufflations, il faut accorder une
importance toute particulière à la recherche de mouvements
divers tels que reprise de la respiration, déglutition…
- Si les 2 premières insufflations sont inefficaces, on
repositionne la tête et on réessaye. Après 5 tentatives, et pour
autant qu’il n’y ait pas de corps étranger dans les voies
respiratoires (à extraire par la manœuvre de Heimlich), on passe
à l’étape C (Circulation).
- Il faut en moyenne 10 à 12 insufflations par minute.
C : CIRCULATION = Cœur + Contrôle des
hémorragies
1 Faire le diagnostic d’arrêt cardiaque
-Cela consiste à rechercher le pouls carotidien ; avec la pulpe
du majeur et de l’index, dans la gouttière située entre le larynx
(pomme d’Adam) et le muscle sterno-cléido-mastoïdien .
-Il faut d’une part rechercher l’artère au moins 10 secondes avant
d’affirmer que le pouls est absent, et d’autre part ne pas écraser
la carotide.
N.B. :
-Le pouls capillaire : facile à prendre (appuyer sur un ongle et
voir s’il se recolore rapidement quand on relâche) mais moins
fiable : s’il est présent, il n’y a, à coup sûr, pas d’arrêt cardiaque
mais, s’il est absent, cela ne signifie pas qu’il y ait
automatiquement un arrêt cardiaque.
-Ne jamais masser un patient qui a un pouls artériel !
-Le pouls radial est peu fiable.
2 Massage cardiaque
Seulement si le pouls artériel est absent.
Dégager les vêtements de la poitrine ;
Positionner les mains :
- Les 2 mains doivent être superposées, le talon de la main
inférieure doit appliqué être sur le sternum, à 2 travers de
doigts au-dessus de l’appendice xiphoïde (extrémité
inférieure du sternum) ;
- Les doigts ne peuvent pas toucher la cage thoracique du
patient (risque de provoquer des fractures).
Masser :
- toujours sur un plan dur ;
- les membres supérieurs doivent être tendus (ne pas fléchir
les coudes) ;
- les épaules doivent être à la verticale du point de
compression ;
- il faut alors enfoncer le sternum du patient de 4 à 5 cm, en
mobilisant tout le tronc, sans fléchir les coudes ;
- fréquence de compression : +/- 100 par minute
(compter et 1, et 2, et 3…) ;
- garder le contact avec la peau du thorax entre chaque
compression.
Risque
Essentiellement des fractures de côtes.
3) Contrôle des hémorragies
SUCCESSION B/C
Un seul secouriste : alterner 2 insufflations et 15 massages
cardiaques.
Deux secouristes : l’un s’occupe de la ventilation, l’autre du
massage cardiaque, en alternant 1 insufflation et 5 massages
cardiaques.
• EVALUATION
•
Après 4 cycles, on recherche le pouls.
DIVERS
1° La manœuvre de Heimlich
Elle vise à expulser un corps étranger des voies respiratoires.
Si le patient est conscient :
- la manœuvre ne s’applique que si l’obstruction est totale : il ne
sait plus respirer ni parler ni tousser ;
- le patient étant debout ou assis, on se place derrière lui, on met
un poing fermé au niveau de l’épigastre (région de l’estomac), on
enserre ce poing avec l’autre main et on comprime brutalement
de bas en haut et d’avant en arrière ;
on peut recommencer 4 ou 5 fois ;
N.B. : chez la femme enceinte, les obèses et les enfants, on applique la
pression au niveau du tiers inférieur du sternum (mais pas sur
l’appendice xiphoïde !) et non au niveau de l’épigastre ;
•
en cas d’échec, on peut éventuellement tenter quelques tapes
dans le dos avec le talon de la main, entre les omoplates .
Si le patient est inconscient :
- coucher le patient sur le dos et s’agenouiller à côté de lui ;
- mettre les mains l’une sur l’autre ;
la paume de la main du dessous est appliquée sur la ligne
médiane à mi-distance entre l’appendice xiphoïde et l’ombilic ;
les épaules sont à la verticale du point d’appui ;
appuyer alors vers le diaphragme, obliquement ;
on peut répéter la manœuvre 4 fois ;
- en cas d’échec, on peut tenter 4 à 5 tapes dans le dos, avec le
talon d’une main, après avoir tourné la victime vers soi .
2° La position latérale de sécurité (PLS)
Position dans laquelle on installe les patients inconscients qui ont
une respiration spontanée satisfaisante et dont on n’a pas le temps
de s’occuper.
- patient allongé sur le dos
- le membre supérieur du côté du sol est en extension, du côté du
dos, empêchant le patient de rouler vers l’arrière ;
- le membre inférieur du côté du sol est en flexion, l’empêchant de
rouler vers l’avant ;
- le membre supérieur du côté opposé au sol est placé de façon à
ce que la main soit sous la tête ; ainsi, la face n’entre pas en contact
avec le sol ;
- le membre inférieur du côté opposé au sol est en extension ;
- la tête est en hyperextension et la face un peu inclinée vers le sol ;
ainsi, les voies aériennes sont libres et leur drainage est possible.
3° Le choc précordial
Une seule indication : un arrêt cardiaque dont on est témoin, en
l’absence de défibrillateur disponible immédiatement.
Principe : donner une stimulation électrique au cœur, ce qui,
parfois, suffit à récupérer une tachycardie ventriculaire (efficacité 10
à 40 %), voire une fibrillation ventriculaire (efficacité 2 %).
Technique :
- fermer un poing ;
- mettre le bras perpendiculairement à 25 cm du thorax ;
- percuter le sternum en son milieu ; contrôler le pouls ;
- ne pas répéter la manœuvre sous peine de perdre un temps
précieux pour la RCP classique.
Danger :
il y a un risque certain de transformer une tachycardie ventriculaire
en fibrillation ventriculaire et une fibrillation ventriculaire en
asystolie !
ALGORITHME RCP DE L’ADULTE
O
-
se protéger
déposer sur un plan dur
conscience
B
+
appel à l’aide éventuel
bilan général
fonctions vitales
couvrir
évacuer si nécessaire
Alairway
alerter
Voir
écouter
+
PLS
bilan général
fonctions vitales
couvrir
évacuer
sentir
+
10 à 12 insufflations / minute
2 insufflations
Air passe
C
Contrôler B et C
1fois par minute
A
Pouls carotidien
hémoragies
Air ne passe pas
Repositionner la tête
Refaire 2 insufflations
Max 5 tentatives en l’absence
de corps étranger (sinon Heimlich)
2 insufflations
15 massages cardiaques
(+/- 100 /minute)
Contrôler B et C tous les 4 cycles
= +/- 1 fois par minute
III.
LA RCP DU
NOURRISSON ET DE
L’ENFANT
REMARQUES
- La cause la plus fréquente d’arrêt cardio-respiratoire chez les
nourrissons (<1 an) et les enfants (< 8 ans) est l’asphyxie (par
corps étranger, noyade, mort subite…), alors que chez l’adulte ce
sont des causes cardiaques ;
- Les enfants et les nourrissons résistent mieux aux mauvaises
conditions d’oxygénation tissulaire que les adultes ; c’est pourquoi
on peut raisonnablement les réanimer pendant plus de 30
minutes ;
- La RCP des nourrissons et des enfants répond aux mêmes
principes généraux que celle des adultes. Certaines modalités
pratiques sont cependant différentes, liées aux caractéristiques
anatomiques et physiologiques de ceux-ci ;
- Chez le nourrisson, avant de donner l’alerte, lorsque l’on est
seul, on tente d’abord une RCP pendant une minute.
O : observations
- Eviter les suraccidents, se protéger soi-même ;
- Estimer l’état de conscience : en frappant la plante du pied
(chez le nourrisson), en secouant l’enfant, en criant…
- S’il est inconscient, noter l’heure qu’il est.
A : AIRWAY ALERTE
1 Airway
- Oter les vêtements.
- Si un corps étranger est visualisé, ne l’enlever que sous le
contrôle de la vue et si on a de bonnes chances de pouvoir
l’enlever, sinon le risque est grand de l’enfoncer davantage.
En cas de doute :
•
Chez le nourrisson inconscient le
petit enfant inconscient
Tapes dans le dos :
- déposer la victime en position
ventrale sur l’avant-bras gauche du
secouriste qui s’appuie sur la cuisse
gauche demi-fléchie ;
- la tête du patient est dirigée vers le
bas et est retenue par la main
gauche du sauveteur ;
- à l’aide de sa main droite, celui-ci
donne des tapes dans le dos, entre
les omoplates ;
compressions thoraciques :
- retourner ensuite le patient sur le
dos, le long de l’avant-bras droit,
abaisser sa tête ;
- comprimer 4 fois le thorax avec 2
doigts de la main gauche, en
appuyant sous la ligne intermammaire (comme pour le massage
cardiaque : voir plus loin).
Chez l’enfant inconscient
-même principe que chez un adulte
(voir manœuvre de Heimlich)
chez un adulte inconscient) mais,
au lieu d’appliquer la compression
entre l’ombilic et le sternum, elle
est exercée sur le tiers inférieur
du sternum.
- Mettre la tête en extension, comme chez l’adulte, soit en
soulevant la nuque, soit en tirant la mandibule vers le haut, MAIS en
évitant, surtout chez le nourrisson, de basculer la tête au maximum
(risque de réduire le diamètre des voies respiratoires).
2 Donner l’alerte
Selon les mêmes principes que chez l’adulte, si ce n’est que,
lorsque l’on est seul, chez le nourrisson, on ne donne l’alerte
qu’après une minute de RCP complète. Bien entendu, si une tierce
personne est présente, celle est désignée pour donner l’alerte
d’emblée.
B : BREATH
Faire le diagnostic d’arrêt respiratoire
Voir : regarder la partie basse du thorax et l’abdomen
Ecouter
Sentir
Modalités d’insufflation
assurer l’airway (pas d’extension maximale !)
ventilation :
•
nourrisson et petit enfant
- Le secouriste pratique le bouche à
nez ;
- Insuffler délicatement, surtout chez
le nourrisson, car le risque est grand
de créer un pneumothorax et
d’insuffler de l’air dans l’estomac ;
- Le volume à insuffler est celui
contenu dans les joues .
- Fréquence : 20 à 30 par minute. Surveiller les mouvements du
thorax ;
- En cas d’échec : tapes dans le dos
et compressions thoraciques (voir
«Airway »)
- Si l’estomac gonfle : ne pas
pousser dessus d’emblée, vu le
risque de régurgitation et
d’inhalation, sauf si la ventilation
devient impossible
mais auparavant, le patient doit être
mis sur le côté.
• enfant
- faire le bouche à bouche ou le
bouche à nez ;
- prudence quant au volume à insuffler
-fréquence 15 à 20 par minute ;
- si échec : compressions
thoraciques (voir «Airway») ;
- si gonflement de l’estomac :
même attitude que pour le
nourrisson.
C : CIRCULATION = Cœur + Contrôle des hémorragies
1. faire le diagnostic d’arrêt cardiaque
• chez le nourrisson : rechercher le pouls brachial (à la face interne du
bras) ;
• chez l’enfant : rechercher le pouls carotidien.
Massage cardiaque
• Chez le nourrisson (< 1 an) :
- Remarque : l’occiput est proéminent ;
il existe donc un vide sous les
épaules et la colonne dorsale haute
quand le nourrisson est sur le dos ;il
faut y placer la paume de la main
droite pour combler ce vide ;
-
Placer l’index, le médius et
l’annulaire de la main gauche sous
une ligne fictive reliant les 2
mamelons et relever l’index ;
-
Comprimer en enfonçant de 1,5 à
2,5 cm ;
Fréquence : +/- 100 par minute ;
-
-
• Chez l’enfant (< 8 ans) :
-
-
L’enfant est placé sur le dos, sur
un plan dur (comme l’adulte) ;
Endroit de compression : un peu
en dessous de la partie
moyenne du sternum (un peu
plus haut que chez l’adulte) ;
Comprimer à l’aide du talon
d’une seule main, en enfonçant
de 2,5 à 3 cm, le membre
supérieur du secouriste étant
en extension ;
- Alterner 5 compressions et 1 insufflation
Evaluer la circulation et la respiration toutes les minutes
3) Contrôler les hémorragies
• DIVERS
• La manœuvre de Heimlich chez l’enfant conscient
-
Se pratique si l’enfant ne respire plus ou respire très
difficilement. ;
En position debout, même technique que pour l’adulte (voir RCP
de l’adulte), si ce n’est que la compression s’exerce, dans ce cas-ci,
non pas au niveau de l’épigastre, mais bien au niveau du tiers
inférieur du sternum.
• Remarque :
-
Si un enfant respire mal mais suffisamment, il faut le laisser dans la
position qu’il a choisie et le faire évacuer d’urgence en milieu
hospitalier.
LA RCP DE L’ADULTE EN
BREF
1) O : Observer
- Suraccidents ;
- Couché sur le dos et sur un plan dur ;
- Etat de conscience :
- parole
- toucher
- bruit
- douleur
2 A : Alerte
Airway
- Desserrer ;
- Corps étrangers dans la bouche :
- solides : enlever ;
-liquides : faire couler (attention si suspicion de fracture
vertébrale) ;
- Obstruction des voies aériennes par la langue :
- tête en hyperextension, à côté du patient :
- soit front + nuque,
- soit front + mâchoire ;
- si suspicion de fracture de colonne : derrière le
patient, mâchoire inférieure subluxée.
3) B : Breath
-
Tête en hyperextension ;
-
Evaluer toutes les minutes.
Voir
Ecouter
Sentir ;
Bouche à bouche ;
Ou bouche à nez ;
D’abord 2 insufflations (+ vérifier l’existence de certains
mouvements), puis 10 à 12 insufflations par minute ;
4) C :Circulation
-
Pouls carotidien
;
Massage cardiaque
;
- position des mains : à 2 doigts de l’appendice xiphoïde,
- les mains superposées, coudes tendus, épaules
perpendiculaires à la victime ;
- rythme : +/- 100 par minute ;
-
Contrôle des hémorragie
5) Succession B/C
-
si 1 secouriste : 2 insufflations/15massages
si 2 secouristes : 1 insufflation/5 massages ;
à évaluer toutes les minutes.
;
6) Algorithme
O
-
se protéger
déposer sur un plan dur
conscience
B
+
appel à l’aide éventuel
bilan général
fonctions vitales
couvrir
évacuer si nécessaire
Alairway
alerter
Voir
écouter
+
PLS
bilan général
fonctions vitales
couvrir
évacuer
sentir
+
10 à 12 insufflations / minute
2 insufflations
Air passe
C
Contrôler B et C
1fois par minute
A
Pouls carotidien
hémoragies
Air ne passe pas
Repositionner la tête
Refaire 2 insufflations
Max 5 tentatives en l’absence
de corps étranger (sinon Heimlich)
2 insufflations
15 massages cardiaques
(+/- 100 /minute)
Contrôler B et C tous les 4 cycles
= +/- 1 fois par minute
• IMPORTANT :
• toujours réanimer sur un plan dur ;
• ne jamais ventiler quelqu’un qui respire
spontanément ;
• ne jamais masser quelqu’un dont le pouls est palpé
avec certitude.
7) Heimlich
-
Patient conscient :
- patient debout ou assis ;
- se placer derrière, une main serrant le poing
opposé, au niveau de l’épigastre ;
- comprimer brutalement vers l’arrière et vers le haut ;
- femmes enceintes, enfants et obèses : comprimer au niveau
du tiers inférieur du sternum ;
-
Patient inconscient :
- patient couché sur le dos ;
- comprimer entre le sternum et l’ombilic, vers le diaphragme.
8) Position latérale de sécurité (PLS)
- Sujets inconscients ayant une respiration spontanée suffisante ;
- Position :
- membre supérieur côté sol : en extension, derrière le dos ;
- membre inférieur côté sol : en flexion ;
- membre supérieur côté opposé au sol : en sorte que la main
soit sous la tête ;
- membre inférieur côté opposé au sol : en extension ;
- tête : en hyperextension, face un peu inclinée vers le sol.
9) Choc précordial
-
Si et seulement si on est témoin direct d’un arrêt cardiaque
;
-
ATTENTION : manœuvre risquée (perte de temps pour
Donner un coup sur la région médiane du sternum à l’aide d’un
poing fermé, depuis une hauteur de +/- 25 cm ;
la RCP classique et induction d’arythmies plus graves encore).
LA RCP DU NOURISSON ET
DE L’ENFANT EN BREF
1) O : Observer
-
Suraccidents ;
Etat de conscience (frapper la plante du pied, secouer, crier…).
2a) A : Airway
-
-
Oter les vêtements ;
Corps étrangers : ne les enlever que s’ils sont visualisés et
seulement sous le contrôle de la vue ;
Si ce n’est pas le cas :
- nourrisson et petit enfant : tapes dans le dos puis
compressions thoraciques ;
- enfant : appliquer la manœuvre de Heimlich chez l’enfant
inconscient (comme chez l’adulte, sauf le point de
compression, situé au niveau du tiers inférieur du sternum) ;
-
Tête en extension modérée (pas en hyperextension !).
2b) A: Alerte
-
D’emblée si présence d’une tierce personne ou si grand
enfant ;
-
après une minute de RCP si on est seul dans le cas d’un
nourrisson.
3) B : Breath
-
Voir
Ecouter
Sentir ;
Airway ;
Ventilation :
Nourrisson et petit enfant :
bouche à nez
20 à 30 insufflations par minute ;
-
Enfant :
-
-
Attention : volume à insuffler
gonflement de l’estomac ;
bouche à nez ou bouche à bouche ;
15 à 20 insufflations par minute ;
Attention : volume à insuffler
gonflement de l’estomac ;
Evaluer toutes les minutes.
4) C : Circulation
-
Diagnostic de l’arrêt cardiaque :
- Nourrisson :
- Pouls brachial
- Pouls fémoral ;
- Enfant :
- Pouls carotidien ;
-
-
Massage cardiaque :
- Nourrisson :
-Sur le dos ;
- La paume de la main droite comble l’espace
entre la tête et le haut du dos, d’une part, et
le plan dur sous-jacent, d’autre part ;
comprimer sous la ligne intermammaire avec
le majeur et l’annulaire gauches ;
+/- 100 compressions par minute ;
- Enfant :
- Placé sur le dos, sur un plan dur ;
- Comprimer sous la partie moyenne du
sternum, avec le talon d’une seule main ;
80 compressions par minute ;
Contrôle des hémorragies.
5) Succession B/C
-
Alterner 1 insufflation/5 massages ;
A évaluer toutes les minutes.
IMPORTANT :
Ne jamais imposer une position, quelle qu’elle soit, à un
enfant qui respire difficilement ;
c’est lui qui choisit celle qui lui convient le mieux.