vision de la jeunesse africaine en matiere d*enseignement superieur

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Transcript vision de la jeunesse africaine en matiere d*enseignement superieur

MARIELLE M. DEGBOE,
Administration d’Entreprise,
Expert Jeunesse,
Directrice Exécutive « MAGNOLIA ONG »
Plan
 Introduction
 I-) Présentation de la situation sommaire de
l’enseignement en Afrique
 II-) Contribution
 III-) Défis et Perspectives
 Conclusion
Introduction
Introduction (suite)
 La scolarisation primaire s’est considérablement
améliorée en Afrique au cours de ces dix dernières
années mais un important déficit éducatif subsiste.
Les taux de scolarisation de l’enseignement secondaire
et supérieur sont nettement inférieurs au reste du
monde et l’inégalité entre les sexes y est plus élevée
qu’en primaire.
Introduction (suite)
 La première priorité a donc été d’augmenter le taux de
scolarisation primaire, qui est aujourd’hui d’environ 70
%, sans toutefois atteindre une parité entre les sexes.
Cette augmentation est due à une hausse substantielle
des budgets nationaux africains et au soutien des
partenaires du développement, en particulier de
l’Initiative Éducation Pour Tous – Initiative Fast Track,
un partenariat international efficace qui a permis
d’accélérer et de revoir à la hausse les investissements
en matière d’enseignement de base.
Introduction (suite)
 Il reste cependant beaucoup à faire pour développer l’éducation
primaire. L’Initiative Éducation Pour Tous – Initiative Fast Track
doit être intégralement financée et élargie à tous les pays
éligibles. De plus, l’Afrique a encore beaucoup à faire en matière
d’abandon scolaire, de normes de qualité et d’enseignement
secondaire. Il est nécessaire de mieux adapter l’enseignement
secondaire aux besoins du secteur privé, auquel les finissants se
dirigeront lorsqu’ils chercheront un emploi. Il est également
nécessaire d’améliorer la formation technique et professionnelle
pour équiper la population active des compétences nécessaires
au développement d’une économie productive. Dans la plupart
des pays africains, la formation technique et professionnelle
officielle est négligée : moins de 5 % des élèves du secondaire
suivent une formation technique et professionnelle.
Introduction (suite)
 L’Enseignement post primaire est alors recherché et
encouragé
 Notre but à travers cette présentation est donc de
contribuer à l’amélioration des compétences des
jeunes africains par le biais d’un renforcement des
compétences techniques et professionnelles axé
sur la demande et de meilleurs liens entre
l’enseignement universitaire, la recherche et les
entreprises.
I-)Situation Sommaire de
l’Enseignement en Afrique
Source : UNESCO, Rapport mondial de suivi sur
l’Éducation Pour Tous (2008
Situation Sommaire de
l’Enseignement en Afrique (suite)
 Au Sénégal, près de 400 000 jeunes sont en
apprentissage chaque année, contre 7 000 diplômés
des centres de formation professionnelle officiels. Au
Ghana, jusqu’à 80 % des activités de renforcement des
compétences passent par le système d’apprentissage.
Source : Africa Economic Outlook 2008.
Situation Sommaire de
l’Enseignement en Afrique (suite)
 Les systèmes de renforcement des compétences
techniques et professionnelles en Afrique souffrent de
relations insuffisantes avec le marché de l’emploi, d’un
manque de personnel qualifié et de programmes
inappropriés. Très peu de pays mettent l’accent sur le
renforcement des compétences dans les communautés
rurales et reconnaissent le rôle de l’économie
informelle, qui est le premier employeur et la
principale source d’enseignement professionnel en
Afrique.
Situation Sommaire de
l’Enseignement en Afrique (suite)
 De leur côté, les universités africaines ne sont pas
suffisamment équipées pour répondre aux besoins de
l’industrie. Les diplômés se retrouvent souvent au chômage
alors que de nombreuses petites entreprises ont besoin de
personnel qualifié pour accroître l’innovation.
Fondamentalement, il existe une inadéquation entre la
demande du secteur privé et les programmes universitaires.
 Des études montrent cependant que les diplômés
universitaires qui créent leur entreprise génèrent davantage
d’emplois que les entrepreneurs n’ayant pas suivi d’études.
L’agriculture, l’industrie dominante en Afrique, est la
principale victime de ces carences.
Situation Sommaire de
l’Enseignement en Afrique (suite)
II-) Contribution
La capacité des universités africaines à promouvoir un
changement positif dans la société doit être renforcée.
 Les universités ont la responsabilité de générer et de
diffuser les connaissances dans l’économie et de
favoriser l’innovation. Elles y parviennent de manière
plus efficace lorsqu’elles entretiennent de solides
relations avec le monde de la recherche et des affaires.
Pour que ces liens puissent être développés, il est
nécessaire de repenser le fonctionnement des
universités africaines.
Contribution (suite)
 Elles (les universités) doivent développer des partenariats
de tous niveaux avec les entreprises privées, y compris avec
les petits propriétaires et les entreprises des marchés
nationaux et internationaux. En développant des relations
avec les différents éléments de la chaîne de valeur agricole
(à l’échelle locale, nationale et régionale), les universités
seront mieux armées pour former des entrepreneurs
capables d’exploiter l’énorme potentiel de l’agriculture
africaine en termes de croissance, de création d’emploi et
de réduction de la pauvreté. Ce faisant, elles encourageront
également les jeunes et les femmes à entreprendre une
carrière dans l’agriculture et les industries .
Contribution (suite)
Les formidables talents des Africains doivent être
dirigés vers une augmentation de la production
agricole, qui ne pourra être atteinte qu’en réduisant
l’écart entre le rendement des agriculteurs et ce que les
cultures et le bétail sont capables de produire.
Contribution (suite)
La Commission de l’Afrique recommande les
mesures politiques suivantes en matière
d’éducation :
 R20 : Investir dans un enseignement post-primaire
mieux adapté aux besoins du secteur privé pour que
l’Afrique puisse devenir compétitive sur les marchés
mondiaux.
Contribution (suite)
 R21 : Accroître les investissements dans
l’enseignement secondaire, en particulier dans les
domaines de la formation technique et professionnelle
et du renforcement des compétences des jeunes
hommes et femmes.
Contribution (suite)
 R22 : Les pays africains et les organisations régionales,
soutenus par les partenaires du développement,
devraient investir dans la création de meilleures
relations entre la formation universitaire, la recherche
et le secteur privé en matière de développement
agricole et de chaîne de valeur..
Contribution (suite)
Il en faudra aussi, du temps et des moyens, avant que
le changement qualitatif au niveau de la formation ne
donne des résultats tangibles. L’Afrique pourra-t-elle y
arriver rapidement avec ses moyens limités ? Les
attentes sont énormes, dans notre région Africaine où
tout est prioritaire. Mais avec de la pédagogie et en
faisant du dialogue social une arme, l’on pourrait finir
par obtenir les résultats escomptés. Et les exemples de
nations sous-développées qui sont passées au statut de
pays émergents montrent que la vertu cardinale pour
obtenir des résultats est la patience.
III-) Défis et Perspectives
3-1 Défis
 Former tous azimuts et bien former, redynamiser les
secteurs de production en y insérant des jeunes plus au
fait des nouvelles technologies, mieux armés. Telles
sont les nouvelles motivations des autorités Africaines
pour mettre le pays en phase avec le XXIe siècle. Un
siècle où le maître mot sera l’innovation. Mais le
changement de mentalité ne s’opérera pas à coups de
décret ou sur simple exhortation. Il faudra du temps
pour expliquer, montrer des exemples concrets,
refonder les esprits.
Défis et Perspectives (suite)
3-1 Défis
 C'est pour les jeunes(15-24 ans) toujours insuffisant, mais le continent ne peut
offrir l'impossible à ses enfants. La réalité est que, pour le moment et malgré sa
bonne volonté, l’Afrique n’a pas les moyens d’offrir tout ce dont sa jeunesse a
besoin en matière d'enseignement. Et c’est pour cette raison que la Charte
africaine de la jeunesse a dû prolonger l’âge de la Jeunesse à 35 ans.
 Il existe de nombreux instituts, universités et écoles privées pour seconder nos
Etats . Les coûts et les qualités sont variables. Mais les autorités essaient de
mettre de l’ordre dans ce secteur et publient chaque année une liste des
établissements recommandés.
Cependant, le vrai défi pour les États africains est d’adapter l’enseignement aux
besoins actuels des jeunes.
 Avec la crise économique et financière qu’ont connue presque toutes les
nations africaines, et avec la douloureuse médication qu'ont représenté les
ajustements structurels prescrits par les institutions financières
internationales, les fonctions publiques ne peuvent plus embaucher comme
auparavant, elles ne le font que très parcimonieusement.
Défis et Perspectives (suite)
3-1 Défis
 Or la croissance démographique est telle que ce sont, chaque année,
des milliers de jeunes gens qui demandent à être formés, et autant qui
sortent des universités et des grandes écoles pour se retrouver sur le
marché de l’emploi.
 Comment faire en sorte que l’enseignement dispensé puisse leur
permettre de s’insérer rapidement dans le tissu économique ? « Il faut
changer les mentalités », affirme pour sa part Justin Koutaba, le
ministre de la Jeunesse et de l’Emploi du Burkina Faso. Changer les
mentalités, pour que la nouvelle génération développe son sens de
l’entrepreneuriat. Mais il va de soi que le système éducatif doit être le
premier à s’adapter pour porter ce changement de mentalité.
 il va donc falloir pour la jeunesse africaine que l’accent soit mis sur les
filières « professionnalisant es », c’est-à-dire celles qui permettent
d’apprendre directement un métier. Des filières qui essaient autant que
possible de coller aux réalités de l’Afrique.
Défis et Perspectives (suite)
3-2 Perspectives (suite)
 Tous les jeunes ont le droit à une éducation de bonne qualité;
 La valeur des diverses formes d’enseignement comprenant
l’éducation formelle, non-formelle, informelle, l’enseignement à
distance et la formation tout au long de la vie pour répondre aux
besoins des jeunes doit être prise en compte;
 L ’éducation des jeunes doit veiller à promouvoir et à développer
les capacités cognitives, créatrices et émotionnelles des jeunes
dans leur intégralité;
 À préparer les jeunes à une vie responsable dans les sociétés
libres qui milite pour la paix, l’entente, la tolérance, le dialogue,
le respect mutuel et l’amitié entre les Nations et à travers tous les
groupements de peuples;
Défis et Perspectives (suite)
3-2 Perspectives (suite)
 Sauvegarder et promouvoir les valeurs morales positives, les
valeurs et les cultures traditionnelles africaines ainsi que
l’identité et la fierté nationale et africaine;
 Développer les aptitudes à la vie permettant de se comporter et
d’agir efficacement dans la société comprenant des domaines tels
que le VIH/SIDA, la santé de reproduction, la prévention de la
consommation de substances toxiques et des pratiques
culturelles dangereuses pour la santé des jeunes filles et jeunes
femmes, et qui doivent faire partie des programmes éducatifs;
 Veiller, par tous les moyens possibles, à ce que toutes les formes
d’enseignement secondaire soient disponibles et accessibles,
voire progressivement gratuites;
 Prendre des mesures visant à encourager la scolarisation et à
réduire les taux de déperdition scolaires;
Défis et Perspectives (suite)
3-2 Perspectives (suite)
 Redynamiser la formation professionnelle génératrice d’emplois
dans le présent et l’avenir, et élargir l’accès à cette formation à
travers la création de centre de formation dans les zones rurales
et reculées;
 Rendre l’enseignement supérieur accessible à tous, prévoyant
dans cette optique la création de centres d’excellence
d’enseignement à distance;
 Veiller lorsque nécessaire , à ce que les filles et les jeunes femmes
qui tombent enceintes ou se marient avant l’achèvement de leurs
études puissent avoir l’opportunité de continuer leur formation;
 Mobiliser les ressources pour l’amélioration de la qualité de
l’enseignement dispensé et s’assurer qu’il répond bien aux
besoins de la société contemporaine et favorise la pensée critique
plutôt qu’un bourrage d’esprit;
Défis et Perspectives (suite)
3-2 Perspectives (suite)
 Encourager la participation des jeunes aux travaux
communautaires comme faisant partie intégrante de l’éducation
qui favorise le sens du devoir civique;
 Instituer des programmes d’octroi de bourses d’études pour
encourager l’inscription à l’enseignement post-primaire et
supérieur avec une attention particulière en faveur des jeunes
issus des communautés défavorisées, et spécialement les jeunes
filles;
 Promouvoir l’équivalence des diplômes entre les établissements
d’enseignement africains afin de permettre aux jeunes d’étudier
et de travailler dans les états parties;
 Les entreprises implantées sur le sol africain doivent nouer des
partenariats avec les structures de formation afin de contribuer
au transfert de technologie qui devrait profiter aux jeunes
étudiants et chercheurs africains.
Conclusion
 L‘histoire avait circulé dans tout le pays : une mère de
famille est morte d’une crise cardiaque, en apprenant que
sa fille avait échoué au bac. Le baccalauréat, ce rite
d’initiation des temps modernes, qui projette le jeune dans
le monde précédant la vie active, la vie de la pleine
responsabilité. C’est surtout le précieux sésame qui ouvre à
ces études supérieures destinées à préparer concrètement
aux meilleurs emplois. Pendant que la demoiselle de
l’anecdote pleure le diplôme qu’elle n’a pas eu, et sa mère
qu’elle vient de perdre, des dizaines de jeunes gens, ceux
qui l'ont obtenu, se pressent devant les tableaux d’affichage
à la recherche de la filière qui leur permettra de faire de
bonnes études et d'obtenir un bon travail au bout du
compte.
Conclusion (suite)
 Les jeunes bacheliers devant ce centre n’avaient pas encore
entendu le discours de Barack Obama à Accra, au Ghana.
Et pour cause, le président américain ne devait le
prononcer que quelques jours plus tard.
 Dans son allocution, il s’adressa à la jeunesse africaine, il
déclara : « Le monde sera ce que vous en ferez. Vous avez le
pouvoir de responsabiliser vos dirigeants et de bâtir des
institutions qui servent le peuple. Vous pouvez servir vos
communautés et mettre votre énergie et votre savoir à
contribution pour créer de nouvelles richesses, ainsi que de
nouvelles connexions avec le monde. Vous pouvez vaincre
la maladie, mettre fin aux conflits et réaliser le changement
à partir de la base. Vous pouvez faire tout cela. »
Conclusion (suite)
 En tout cas, les jeunes bacheliers de
cette période là avaient conscience que leur avenir était
désormais entre leurs mains, et qu’ils pouvaient
réaliser de grandes choses pour eux-mêmes et pour
leur pays.
 À condition d’avoir la bonne formation.
 Les Jeunes ont alors besoin d’être formé pour affronter
l’avenir; et non, que l’avenir soit formé pour eux.