Emile Zola, écrivain et humaniste

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Émile François Zola

(1840-1902)

« Aucun bonheur n'est possible dans l'ignorance, la certitude seule fait la vie calme. »

Emile Zola, écrivain et humaniste

Né à Paris, d ’ une mère bourguignonne et d ’ un père italien, Émile Zola passe toute sa jeunesse à Aix-en Provence, ville qu ’ il évoque dans son œuvre sous le nom de Plassans. À partir de 1858, Zola s ’ établit à Paris ; après deux échecs au baccalauréat « à cause du français », il mène une vie incertaine : « être pauvre à Paris, c ’ est être pauvre deux fois », dit le narrateur de la Curée. Il entre finalement aux éditions Hachette où il travaille, du 1er mars 1862 au 31 janvier 1866, comme commis puis comme chef de la publicité.

Influencé par le positivisme et la méthode expérimentale de Claude Bernard, Zola tente dans son cycle romanesque des Rougon- maquart de soumettre la société française à une analyse scientifique. Dans ses chefs d'oeuvres (L'Assommoir, 1887; Nana, 1880; Germinal, 1885; La Terre, 1887), Emile Zola, fondateur de l'école naturaliste révéla un tempérament épique qui le conduisit au messianisme socialiste de ses derniers livres, les quatres évangiles, 1899. Il accéda définitivement à la postérité en associant son nom à la cause dreyfusarde en publiant son célèbre article "J'accuse".

J'accuse ... !

Par cette lettre ouverte au président Félix Faure, publiée dans l'Aurore quatre ans après la condamnation de Dreyfus pour haute trahison, Zola accuse les autorités militaires et leurs complices d'avoir orchestré l'erreur judiciaire. La solidité de la construction de cette lettre, notamment la récurrence de la formule fameuse « J'accuse », et la solennité du ton n'empêchent pas une certaine ironie : les accusations graves sont parfois assorties de supputations condescendantes qui, par contraste, soulignent leur solidité. Cette lettre audacieuse, où Zola se montre conscient des dangers qu'il encourt, fait de lui une figure moderne de l'intellectuel engagé. Dans la nuit du 28 au 29 septembre 1902, Emile Zola est victime d'une asphyxie par l'oxyde de carbone. Cette thèse officielle de la mort accidentelle est admise pour tous, bien qu'un entrepreneur nommé Henri Buronfosse, sur le point de mourir, aurait révélé à un proche qu'il était l'assassin de Zola, pour le compte des ultra-nationalistes...

Le 29 septembre 1902, il est asphyxié à son domicile à cause d’une cheminée bloquée. On soupçonne des anti dreyfusards d’avoir provoqué cet accident mais l’enquête ne permet pas d’aboutir à des résultats concluants. Dans les jours qui suivent, ses obsèques au cimetière Montmartre voient défiler de nombreux écrivains et anonymes, parmi lesquels des mineurs venus spécialement du nord rendre hommage à l’auteur de Germinal.

D’Emile Zola, la postérité a reconnu à la fois l’écrivain de génie et le porteur d’un message de tolérance et de justice au cours de l’affaire Dreyfus. Si ses théories sur l’hérédité et le discours sur la scientificité de la littérature sont désormais dépassés, le corpus qui en découle n’en demeure pas moins actuel et universel. En effet, via cet ensemble de notions, Emile Zola a ouvert un nouveau regard sur la société et indirectement replacé la notion de destinée tragique au centre de l’écriture, ce qui confère à l’ensemble de son œuvre une dimension à la fois humaine et mythologique.

Résumé de Germinal

 Roman de la lutte des classes, Germinal, en ayant soulevé des thèmes sensibles, comme la "question sociale", est devenu le symbole du roman politique dans la littérature française. Puissant, poignant, émouvant... Germinal a marqué des générations de lecteurs et de militants. De plus, grâce à sa véracité (Emile Zola s'est documenté dans les mines), il se veut également être un document important sur les rebellions et l'arrivée du marxisme en France.

 Publié en 1885, Germinal est le treizième Rougon-Macquart.

Renvoyé de son travail à Lille à cause de ses opinions socialistes, Étienne Lantier est embauché dans les mines de Montsou. La misère des prolétaires s’oppose à l’insolente richesse des actionnaires de la Compagnie des Mines, qui veut baisser encore les salaires, et briser dans l’œuf toute tentative syndicale, en s’en prenant à Lantier. Celui-ci réussit à soulever ses camarades, mais la Compagnie laisse pourrir la grève, comptant sur la faim et le froid de l’hiver pour obliger les mineurs à reprendre le travail. La révolte des mineurs affamés est arrêtée par les militaires, qui ouvrent le feu. Les travailleurs retournent à la mine, mais Souvarine, ouvrier nihiliste* russe, réussit à inonder la fosse. Lantier assiste à la mort de Catherine qu’il aimait. Aidé par les équipes de sauvetage, il regagne la surface, avec l’espoir de la germination future de révolutionnaires nouveaux.