Le réalisme - Aprendizaje Expandido

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Transcript Le réalisme - Aprendizaje Expandido

LITTÉRATURE FRANÇAISE
Prof. Elsa María Salas
Prof. Silvia Schnitzler
LE RÉALISME EN FRANCE
Le réalisme peut être défini, au sens large, comme la
volonté de rendre par les mots la réalité elle-même, à
partir d'une observation scrupuleuse des faits. Cet
ancrage de la fiction dans un terreau réel peut se
déceler dans de nombreuses œuvres au fil du temps,
comme celles de Rabelais, de Boileau, de Diderot, de
Stendhal ou encore de Balzac, le risque étant que son
sens se dilue dans sa variété même.
Au XIXe siècle, le terme est d'abord appliqué de façon
péjorative par la critique à la peinture de Gustave
Courbet. Passé à la littérature, il est revendiqué par
Champfleury dès 1855, puis dans son manifeste le
Réalisme en 1857. Mais la littérature peut-elle avoir pour
seule ambition d'être un fidèle reflet de la réalité
II- L'esthétique réaliste :
La littérature réaliste est d'abord littérature: elle possède son
esthétique et ne peut être qu'un miroir de la vie. Par le style,
par l'agencement des faits, par le choix des héros, elle vise à
produire un « effet de réel ». L'écrivain peut revendiquer
d'avoir tenté honnêtement de mener son projet à bien, mais il
ne peut nier le truchement de son art entre ce qu'il choisit de
peindre et son lecteur. Les styles qui peuvent créer cet effet de
réel sont multiples : lyrisme de Zola, écriture épurée chez
Maupassant, technique de la description chez Flaubert...
Les écrivains dits réalistes font un énorme travail de préparation
à l'écriture, par la prise de notes (Zola), ou encore par la tenue
de journaux (Goncourt). Maupassant s'inspire souvent de faits
divers qui servent ses évocations de Normands avides
d'argent. Ces écrivains tentent de saisir à la fois une réalité
psychologique, incarnée par les personnages de leurs romans,
et une réalité sociale, historique, qui implique un ancrage de
l'action romanesque dans un temps historique clairement
défini.
Le réalisme consiste donc à choisir et à ordonner les faits, et
non à les retranscrire dans le foisonnement de la vie. Si
Madame Bovary confond littérature et réalité, tel n'est pas le
cas des écrivains eux-mêmes, qui mettent toutes les
ressources de leur art au service de leur but.
http://www.espacefrancais.com/realisme.html
L'esthétique réaliste :
La littérature réaliste est d'abord littérature: elle
possède son esthétique et ne peut être qu'un miroir de
la vie. Par le style, par l'agencement des faits, par le
choix des héros, elle vise à produire un « effet de réel
». L'écrivain peut revendiquer d'avoir tenté
honnêtement de mener son projet à bien, mais il ne
peut nier le truchement de son art entre ce qu'il choisit
de peindre et son lecteur. Les styles qui peuvent crée
r cet effet de réel sont multiples : lyrisme de Zola,
écriture épurée chez Maupassant, technique de la
description chez Flaubert...
Les écrivains dits réalistes.
STENDHAL
Biographie de Stendhal (1783-1842)
Stendhal (en réalité Henri Beyle) est né en janvier 1783 à Grenoble. On
retient généralement qu’il était brillant en mathématiques, que c’est
surtout son grand-père qui lui a apporté affection et éducation et qu’il
avait peu d’affinité avec son père.
À l’âge de dix-sept ans, Stendhal s’engage dans l’armée et cette
carrière lui fait découvrir l’Italie, pays qu’il aime beaucoup.
Cependant il démissionne car l’armée l’ennuie. Stendhal reprend du
service plus tard, en 1806, et devient auditeur au Conseil d’État. De
1805 à 1814, il partage sa vie entre des missions à l’étranger, sur les
pas de Napoléon, et de longs séjours à Paris.
En 1814, la Restauration met fin sa carrière et il retourne à Milan où il
se consacre à ses passions (théâtre, concerts, musées, etc). De retour
à Paris en 1821, il fréquente de nombreux salons romantiques.
En 1830, Stendhal est nommé consul à Trieste ; c’est aussi cette
année que paraît Le Rouge et le Noir. Stendhal entreprend la
rédaction de Lucien Leuwen (qu’il ne terminera pas) et de La Vie de
Henry Brulard.
Stendhal meurt en 1842.
Lire la suite sur : http://www.etudeslitteraires.com/stendhal.php#ixzz1Qj4vlXww
BALZAC
Shakespeare seul a enfanté une humanité aussi large et
aussi vivante.» Emile Zola, 1881
Avec quatre-vingt onze romans et plus de deux mille
personnages, dont certains devenus des légendes littéraires,
comme le Père Goriot, Rastignac ou César Birotteau, Balzac a
construit une œuvre, La Comédie Humaine, qui reconstitue un
demi-siècle de notre histoire, de la Restauration à la Monarchie
de Juillet, " embrassant toute une société dans son
fourmillement humain, la multiplicité de ses lieux et de ses
milieux, et l'enchevêtrement de ses détails matériels".
Ce qui impressionne chez Balzac, c'est son énergie et sa
puissance de travail. Comme l'écrit Jean d'Ormesson, " il n'y a
pas dans les lettres françaises, d'image plus familière que celle
de Balzac, installé en robe de chambre, une cafetière fumante
devant lui, au cœur de la nuit, à sa table de travail. " Il arrivait
à Balzac d'y passer jusqu'à dix huit heures d'affilée.
Puis il y a chez lui ce talent d'observation : ses descriptions
d'une rue de Paris ou d'une ville de province, de vêtements,
de mobiliers, ou d'habitats émanent d'un chroniqueur
incroyablement attentif à tous les aspects du réel. Ce don
d'observation, parfois il en joue : " j'ai été pourvu d'une
grande puissance d'observation , écrit-il à Mme Hanska ,
parce que j'ai été jeté à travers toutes sortes de professions,
involontairement …". En effet ses échecs dans l'imprimerie
et ses déboires financiers ont lancé à ses trousses une horde
d'huissiers intraitables. De ces expériences douloureuses, il
fait bon usage pour camper des situations et des pas de
décrire la réalité, il y a chez lui l'intuition de l'alchimiste qui
cherche au delà des limites de sa propre expérience : "
j'enveloppe alors le monde par ma pensée, je le pétris, je le
façonne, je le pénètre, je le comprends".
Balzac laissera une œuvre inachevée : La Comédie humaine
comprend quarante-six romans à l'état de projet. Epuisé, à
bout de forces, l'auteur de Splendeurs et Misères des
Courtisanes meurt à cinquante et un ans, après avoir réalisé
son rêve : épouser la comtesse Hanska . Selon la légende,
lorsqu'il s'éteint, en 1850, son dernier mot fut pour appeler
à son secours Bianchon, le médecin qu’il avait créé dans la
Comédie humaine : l'œuvre, gigantesque, se confondait
avec la réalité.
FLAUBERT
"Le tempo de Flaubert dans Madame Bovary comme dans
l'Education sentimentale est tout entier celui d'un
cheminement rétrospectif, celui d'un homme qui regarde
par dessus son épaule, beaucoup plus proche par-là de
Proust que de Balzac." Julien Gracq, En lisant, en écrivant,
1981 Gustave Flaubert naît à l'hôtel Dieu de Rouen le 12
décembre 1821. Son père Achille Cléophas Flaubert en est
le chirurgien en chef. C'est le second enfant de la famille.
Son frère aîné, Achille, est né en 1813. Sa sœur , Caroline,
avec qui il aura plus d'affinités , naîtra en 1824.
Le jeune Gustave a une éducation assez monotone. Il grandit
dans un
pavillon annexé à l'hôpital, où son père dissèque des
cadavres. Il est
délaissé par sa famille qui a placé tous ses espoirs dans la réussite de
son frère aîné, Achille. Ce dernier sera chirurgien.
." En 1832, Gustave entre au collège Royal, un lycée de Rouen.
Chaque été, la famille Flaubert s'installe à Trouville, au bord de la mer. C'est là, qu'en
1836, il rencontre Maurice Schlesinger, directeur de la Gazette et revue musicale de
Paris, et surtout sa femme, Elisa, pour laquelle il nourrit un amour sans espoir. Un
jour, sur la plage, il ramasse son manteau rouge à raies noires. Cette rencontre
ineffaçable sera transposée dans les Mémoires d'un fou et les deux versions de
l'Education sentimentale. Entre 1837 et 1839, alors qu'il est encore au lycée, il
publie différents textes dont notamment un court récit, Bibliomanie, dans la revue
littéraire rouennaise Colibri. En 1840, il est reçu bachelier sans mention, et sans
enthousiasme. Il visite ensuite avec le Docteur Cloquet les Pyrénées et la Corse, en
passant par Marseille.
Il commence, en 1841, des études de droit à Paris. Il est reçu à son examen de
première année en 1842.
En 1843, Il échoue à son examen de deuxième année. C'est cette année-là qu'il
rencontre Maxime du Camp qui deviendra un de ses grands amis. Il commence à
rédiger la première version de L'Education sentimentale. L'année suivante, en
1844, alors qu'il est en voyage à Pont l'Evêque, il est victime d'une crise d'épilepsie
: " je me suis senti tout à coup emporté par un torrent de flammes." Il souffrira
régulièrement de troubles nerveux et également d'hallucinations visuelles. Marqué
par cet accident, il renonce à ses études de droit et s'installe définitivement à
Croisset à côté de Rouen, où ses parents ont acheté une grande maison au bord de
la Seine. En janvier 1845, il achève la première version de l'Education
sentimentale. La même année, il accompagne sa sœur Caroline et son beau-frère
dans leur voyage de noces en Italie. Il remarque à Gênes un tableau de Bruegel, La
tentation de saint-Antoine, qui lui inspirera l'œuvre de théâtre éponyme. En janvier
1846, son père décède. En mars de la même année, c'est sa sœur Caroline qui
meurt après avoir donné naissance à une fille. Ces deux drames anéantissent tous
les projets de Flaubert. Il décide de recueillir à Croisset la fille de sa sœur ainsi que
sa propre mère . En Août, à Paris, il rencontre Louise Collet qui deviendra sa
maîtresse et sa muse. Leur liaison orageuse dure jusqu'en 1848. Puis elle
reprendra de 1851 à 1854.
Il voyage en Touraine et en Bretagne, en 1847, avec Maxime du Camp. Ils en rapportent "Par les champs et
par les grèves" : Flaubert écrit les chapitres impairs, Du Camp les chapitres pairs . L'année suivante
il est à Paris avec son ami Bouilhet pendant la révolution de février 1848. En mai, il
commence la rédaction de La tentation de Saint-Antoine. Il y travaille pendant plus d'un an.
Il la lit à Bouilhet et à Maxime Du Camp qui la jugent "manquée" et la déclarent
impubliable. Fin 1849, il voyage au Moyen-Orient : l'Egypte, la Palestine, le Liban, La Syrie.
Il rentre en France en passant par Cosntantinople, Athènes et Rome. Il commence la
rédaction de Madame Bovary le 19 Septembre 1851. En 1852, il se brouille avec Du Camp,
et s'investit pleinement dans la rédaction de Madame Bovary. Il y travaillera pendant près
de 5 ans, jusqu'au 30 avril 1856. Le texte est publié dans La revue de Paris à partir
d'octobre 1856. En février 1857 commence le procès contre Flaubert et Madame Bovary
pour immoralité. Ce procès vaut à Flaubert une grande notoriété. Il sera acquitté .
En 1857, Flaubert commence un roman historique sur Carthage qui deviendra Salammbo. Le
roman parait en 1862 et remporte un grand succès. En 1863, il fréquente beaucoup les
soirées parisiennes et collabore avec Bouilhet et d'Osmoy. Il commence aussi à
correspondre avec George Sand avec qui il noue une relation d'amitié. Il termine en 1869
la deuxième version de l'Education sentimentale. Il décide alors de retravailler à une
nouvelle version de la tentation de Saint-Antoine . Cette année-là est aussi marqué par le
décès de son ami Bouilhet : "La moitié de mon cerveau est resté à jamais au Cimetière
monumental ( de Rouen) " écrit Flaubert suite au décès de son ami. Cette période est
marquée par une série de deuils dans l'entourage de Flaubert : Mort de Sainte Beuve en
octobre, de Jules de Goncourt en juin l'année suivante, et de Théophile Gautier quelques
mois après. En novembre 1869, publication de L'Education sentimentale qui est très mal
accueilli par la critique. Seuls Théodore de Banville, Emile Zola et George Sand prennent la
défense de Flaubert. Le livre se vend très mal. (En 1873, soit quatre ans après sa parution,
le tirage initial de 3000 exemplaires n'est toujours pas écoulé).
Durant l'année 1871 , Flaubert retravaille à une ultime version de la tentation de SaintAntoine. En 1872, c'est la mort de sa mère. Ce nouveau décès plonge Flaubert dans une
grande solitude. En 1874 il publie la troisième version de la tentation de Saint-Antoine .
Cette pièce inclassable est très mal accueillie par la critique. Il commence alors la rédaction
de Bouvard et Pécuchet . En 1875 , il est très angoissé par la faillite financière de son
neveu, qui va lui valoir des tracas matériels. Il écrit en 1876, Saint-Julien, Un coeur simple et
Hérodias, et publie l'année suivante les trois contes. Ce recueil , écrit sur les conseils de George Sand, lui
vaut les louanges de la critique. Il meurt le 8 mai 1880 d'une hémorragie cérébrale.
Claire Delune
Il souffrira régulièrement de troubles nerveux et également
d'hallucinations visuelles. Marqué par cet accident, il renonce à ses
études
de droit et s'installe définitivement à Croisset à côté de Rouen, où ses
arents ont acheté une grande maison au bord de la Seine. En janvier
1845, il achève la première version de l'Education sentimentale. La
mème
année, il accompagne sa même sœur Caroline et son beau-frère dans leur
voyage de noces en Italie. Il remarque à Gênes un tableau de Bruegel, La
tentation de saint-Antoine, qui lui inspirera l'œuvre de théâtre éponyme
. En janvier 1846, son père décède. En mars de la même année, c'est sa
sœur Caroline qui meurt après avoir donné naissance à une fille. Ces deux
drames anéantissent tous les projets de Flaubert. Il décide de recueillir à
Croisset la fille de sa sœur ainsi que sa propre mère . En Août, à Paris, il
rencontre Louise Collet qui deviendra sa maîtresse et sa muse. Leur liaison
orageuse dure jusqu'en 1848. Puis elle reprendra de 1851 à 1854.
Il voyage en Touraine et en Bretagne,, Athènes et Rome. Il commence la
rédaction de Madame Bovary le 19 Septembre 1851. En 1852, il se
brouille avec Du Camp, et s'investit pleinement dans la rédaction de
Madame Bovary. Il y travaillera pendant près de 5 ans, jusqu'au 30 avril
1856..
ZOLA
Je ne suis de l'école du rien, ni dans le roman, ni dans le drame; je
suis au contraire pour la passion, pour ce qui agit et ce qui émeut
" Emile Zola
La mort de son père , ingénieur, alors qu'il n'a que sept ans met toute la
famille du jeune Emile dans une situation financière difficile. Quand sa
mère décide de s'installer à Paris , Emile Zola découvre la vie de bohème
: "Etre pauvre à Paris, dira-t-il, c'est être pauvre deux fois" . Cette
situation précaire, un échec au baccalauréat , un premier travail dans
l'édition, puis un poste de chroniqueur littéraire le mèneront vers une
écriture engagée. Très vite l'auteur de Germinal va militer pour le réalisme
et ce qu'on a appelé le naturalisme : "Notre héros , écrit Zola n'est plus le
pur esprit, l'homme abstrait du XVIII ème siècle. Il est le sujet
physiologique de notre science actuelle, un être qui est composé d'organes
et qui trempe dans un milieu dont il est pénétré à chaque heure".
Avec une telle affirmation, Zola s'exposait aux critiques. Elles ne
manquèrent pas. Nietzsche lui répond avec violence : le dessein de
Zola, c'est " le plaisir de puer". Et il ne faut pas compter sur
Dostoïevski pour lui venir en aide : "J'ai pris Zola, et je n'ai pu qu'à
grand peine lire une telle laideur…"
Comme l'écrit Jean d'Ormesson : " Au delà de ces critiques, la grandeur
de Zola est de faire passer dans son œuvre monumentale " à peu
près l'état contemporain du savoir", selon la formule de Michel
Serres, et d'apporter à ce travail de titan à la fois les fruits d'une très
grande expérience politique et sociale acquise notamment dans le
journalisme et aussi et surtout le concours décisif d'un souffle
romantique et d'un tempérament épique".
Il nous reste d'Emile Zola un édifice légendaire : Les Rougon Macquart,
"l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second empire"..
Puis sur la fin de sa vie Emile Zola lancera, concernant le procès
Dreyfus, une attaque restée célèbre : Au milieu des années quatre
vingt dix, il met plusieurs années pour se forger une opinion sur ce
procès. Puis il passe de l'indignation à la révolte. Dès qu'il est
convaincu de l'innocence du capitaine Dreyfus, il publie, le 11 janvier
1898, dans l'Aurore, sa lettre retentissante au président de la
république : J'accuse. Elle lui apportera en quelques jours une
immense renommée et lui vaudra à la fois condamnation et amende ,
ce qui l'obligera à un an exil.
Il revient en France en 1899 et meurt trois ans après, à 62 ans,
d'asphyxie, dans un accident demeuré mystérieux.
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Références:








Curtius, Ernst Balzac
CASTEX – SURER, Manuel des études
littéraires XVIe., XIXe. et XXe. siècles
CHASSANG-SENNINGER, Recueil del textes
littéraires du XIXe. et XXe. siècle.
CHASSANG-SENNINGER , La dissertation
littéraire générale.
CURTIUS, E . : Balzac
LAGARDE- MICHARD, Le XVIIIe., XIXe. et XXe.
Siècles
LALOU, René, Histoire de la Littérature
contemporaine - Presse Univ. De France 1946LUKACS, G, Théorie du Roman.