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Centre wallon de Recherches agronomiques -

Département Lutte biologique et Ressources phytogénétiques – Unité de Zoologie

Ir. Antoine MICHOTTE RENIER

La Recherche scientifique au service de la lutte contre le rat musqué (Ondatra zibethicus) en Région wallonne Colloque transfrontalier Le rat musqué: Bilan et perspectives de la lutte transfrontalière Bruxelles, le 7 octobre 2005

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Département Lutte biologique et Ressources phytogénétiques – Unité de

Plan de l’exposé:

1. Les trois piliers de la lutte en Région wallonne 2. De la Recherche: Pour quoi faire?

3. Évaluation des risques d’intoxication secondaire 4. Conclusion

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1. Les trois piliers de la lutte en Région wallonne

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Professionnalisation de la lutte au sein d’une structure unique efficace et proche du citoyen;

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La combinaison raisonnée du piégeage et de l’empoisonnement

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Un appui scientifique pour faire face aux défis de demain.

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1.1. Professionnalisation de la lutte

Un unique service de piégeage du rat musqué pour toute la Région wallonne (DGRNE) - Les ingénieurs responsables ( 2 personnes) - Le secrétariat ( 2 personnes) - Les piégeur ( 21 + 1 personnes)

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1.2. La lutte combinée

Deux périodes distinctes Piégeage intensif en période de migration (selon les région et les années, environ 4 semaines en février - mars); - Travail au mètre par mètre le reste de l’année par piégeage et empoisonnement combinés en fonction des spécificités du terrain;

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2. De la recherche: Pour quoi faire?

Mieux connaître notre adversaire et ses point faibles ; Exemples: - Compréhension des phénomènes « migratoires »; - Connaissance de la dynamique des populations: - Un couple non traité donne 20 individus en fin de saison - On stabilise la population si on a éliminé 80 % avant mars-avril (1ère portée) 90 % avant mai-juin (2ème portée) 94 % avant juillet-août (3ème portée)

Orienter les stratégies de lutte pour en améliorer l’efficacité;

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2. De la recherche: Pour quoi faire? (suite) Établir des avis objectifs prise de décisions.

qui peuvent être pris en compte lors de la L’éradication du rat musqué en Europe est une nuisances. Elle n’en est pas moins indispensable tâche impopulaire auprès du publique qui n’est pas directement concerné par les . C’est pourquoi il est nécessaire d’objectiver les dégâts.

Exemples: - Un couple de rat charrie de l’ordre un mètre cube de terre dans le cours d’eau par an.

- Dans une zone non-traitée, une densité de 100 rats musqués par kilomètre carré n’est pas rare!

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2. De la recherche: Pour quoi faire? (suite) Parer les objections à la démarche suivie lorsqu’elles ne sont pas fondées.

Exemples: - La lutte chimique comporte-t-elle des risques de dégâts collatéraux?

Remarque: La Wallonie pourrait en 2007 être la dernière région d’Europe à pratiquer l’empoisonnement aux anti-coagulants.

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2. De la recherche: Pour quoi faire? (suite) Collaborer au maintien des outils indispensables à la lutte, en effet:

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Un ACCORD européenne. a été conclu entre le Canada, la Russie et l'Union

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En automne utilisés.

2007 , seuls les pièges certifiés pourront être légalement

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Directive du Parlement européen et du Conseil du 30/07/2004 fixe la date d' application de l'Accord au 1 er janvier 2009 .

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Le 1 er janvier 2012 , plus aucune méthode de piégeage non conforme aux normes de piégeage sans cruauté ne pourra être utilisée.

C’est le rôle de la recherche de s’investir dans la certification des pièges

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3. Évaluation des risques d’intoxication secondaire

3.1. Objectif 3.2. Principe 3.3. Résultats

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3.1. Objectif

Évaluer les risques d’intoxication d’animaux (mammifères et oiseaux) prédateurs ou charognards consommant du rat musqué empoisonné à la chlorophacinone (« appâts carottes ») Comparer ces effets avec ceux provoqués par des anticoagulants de seconde Génération.

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3.2. Principe

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Administrer à des rats musqués : 1, 3 ou 6 « appâts carottes » renfermant 1 ml de CAÏD Solution huileuse (à base de 2,5 g/l de chlorophacinone )

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Euthanasier les rats musqués après 2, 4 ou 6 jours ou attendre la mort, des suites de l’empoisonnement

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Disséquer les cadavres et prélever le foie et les muscles des deux cuisses

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Nourrir des rats bruns trois jours durant avec le foie (1 er jour) et les deux cuisses (2 ème et 3 ème jours), sans choix alimentaire

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A partir du 4 ème jour, nourrir les rats bruns avec leur nourriture habituelle et poursuivre pesées et observations jusqu’au 21 ème jour

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3.3. Résultats (chlorophacinone)

Rats musqués tués après

2 jours

Rats musqués tués après

4 jours

Rats musqués tués après

6 jours

Rats musqués tués après

>6 jours

Rats musqués traités avec

1 "appât carotte"

Rats bruns traités Mortalité:

20%

Pas de signe d’hémorhagie Rats bruns traités Mortalité:

0%

Rats bruns traités Mortalité:

0%

Rats bruns traités Mortalité:

0%

Rats musqués traités avec

3 "appât carotte"

Rats bruns traités Mortalité:

20%

Pas de signe d’hémorhagie Rats bruns traités Mortalité:

20%

Pas de signe d’hémorhagie Rats bruns traités Mortalité:

20%

Pas de signe d’hémorhagie Rats bruns traités Mortalité:

0%

Rats musqués traités avec

6 "appât carotte"

Rats bruns traités Mortalité:

40%

Rats bruns traités Mortalité:

0%

Rats bruns traités Mortalité:

0%

Rats bruns traités Mortalité:

0%

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3.3. Résultats (anticoagulants de 2ème génération)

Rats musqués traités avec

1 "appât carotte"

(contenant 1.25 mg de

difenacoum)

Rats musqués traité avec

3 "appât carotte"

(contenant 1.25 mg de

difenacoum)

Rats musqués traités avec

1 "appât carotte"

(contenant 4 mg de

bromadiolone)

Rats musqués tués après

2 jours

Rats bruns traités Mortalité:

0%

Rats bruns traités Mortalité:

60%

Rats bruns traités Mortalité:

100%

Rats musqués tués après

>6 jours

Rats bruns traités Mortalité: 2

0%

Deux jours après le traitement Rats bruns traités Mortalité:

60%

Rats bruns traités Mortalité:

100%

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3.4. Conclusion

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Aucune mortalité avérée n’est due à la chlorophacinone sauf dans le cas de 6 appâts et lorsque le rat musqué est consommé par le prédateur le deuxième jour.

 

La chlorophacinone est suffisamment métabolisée après 2 jours La consommation d’autant d’appât par un seul individu est hautement improbable.

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Mortalité avec le difénacoum seulement à forte dose mais quelque soit le temps écoulé entre les consommations primaire et secondaires

Le difénacoum est métabolisé trop lentement

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Mortalité secondaire de 100% dans toute les conditions envisagées pour la bromadiolone.

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4. Conclusion La démarche scientifique suivie par la CRA-W en association avec le service de piégeage de la Région wallonne vise la maîtrise de tous les paramètres impliqués dans l’ éradication du rat musqué en Wallonie.

Cela intègre une connaissance approfondie de musqué et la biologie du rat une maîtrise des techniques utilisées (piégeage et empoisonnement) tant du point de vue de leur efficacité conséquences de leur utilisation ( environnementales et que des bien être animal ).

La recherche sur les risques d’intoxication secondaire tend à démontrer qu’une lutte combinée utilisant des anticoagulants de première génération (chlorophacinone) contre le rat musqué est une solution respectueuse de l’environnement : → L’intoxication secondaire est très improbable.