Faire affaires aux États-Unis Pièges et attrapes pour les PMES québécoises
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Transcript Faire affaires aux États-Unis Pièges et attrapes pour les PMES québécoises
Faire affaires aux États-Unis
Pièges et attrapes pour les PMES
québécoises
Par Me Marc-Antoine Deschamps, Associé, D. Fisc.
[email protected]
3075 CHEMIN DES QUATRE BOURGEOIS BUR. 400, QUÉBEC(QUÉBEC) G1W 4X4
TEL 418.651.9900 FAX 418.651.5184
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Faire affaires aux États-Unis
Introduction
Les États-Unis représentent plus de 80% des
exportations canadiennes
Le développement du commerce entre le Canada et les
États-Unis a augmenté sensiblement avec l’existence du
Traité de Libre Échange de 1987 et l’Accord NordAméricain de Libre Échange (« l’Aléna »)
Les Pmes québécoises (les « Pmes ») ont profité de
l’augmentation de la libéralisation des échanges et la
dévaluation du dollar canadien (avant 2007)
L’intégration économique ne fait aucun doute
Faire affaires aux États-Unis
Introduction
Différences majeures sur le plan du droit et de la
fiscalité interne
Lors de l’expansion d’une Pme plusieurs points doivent
être évalués
La Pme lors de son expansion procède à son plan
d’affaires, à l’analyse du marché américain, des
potentiels débouchés, des employés, etc
Parmi ces points à vérifier, une étude des éléments
suivants est souhaitable
Faire affaires aux États-Unis
Généralités
• L’environnement fiscal américain en général ;
• Les taxes de vente aux États-Unis ;
• Les différents « modèles d’affaires » et les formes
juridiques pour faire affaires aux États-Unis ;
• Les moyens et les formalités de base pour la PME
québécoise ;
• Le traité fiscal entre le Canada et les États-Unis
d’Amérique ;
• Les incidences possibles sur les opérations canadiennes
Faire affaires aux États-Unis
Généralités
– L’environnement juridique américain: common law
– Selon le chef de la Lloyds, le coût du système de
litige est l’équivalent d’une « taxe sur les salaires de
5% »
– Le litige constitue un « passe-temps » aux ÉtatsUnis
– Raisons: jury dans des procès-civil, droit à des
dommages intérêts punitifs, examen au préalable
interminable, recours collectifs et frais légaux
Faire affaires aux États-Unis
Généralités
– Cette réalité influera sur le choix de l’entité légale
de même que le marché, les activités, la
géographie, etc
– Nous examinerons
• La société étrangère sous forme de « corporation »
• La succursale étrangère connue à titre de « branch »
• Être associé à titre d’une société de personnes en
« partnership »
• La Limited Liability Company (« LLC »)
• Joint venture
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Généralités
– L’environnement fiscal américain en général
– Le régime d’imposition sur le revenu se divise en
trois paliers
• Fédéral;
• États;
• Municipal tel que la ville de New York
– Ces trois paliers vont imposer le revenu selon leur
propre volonté, la situation fédérale ne force pas le
niveau étatique à le suivre (ex. Convention fiscale)
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Généralités
– Taxes de vente sont imposées par les États
– Aucun régime national
– Excessivement complexe
– Règles d’assujettissement différentes de l’impôt sur
le revenu
– Régime tend à « s’étendre » en vertu des problèmes
de liquidités des États américains
– Nous y reviendrons
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Formes d’entreprises: la société étrangère
– États responsables des statuts de constitution
– Aucun régime national sauf certains cas (banques)
– Peu coûteux et un minimum de document à fournir
– Delaware : longue tradition en droit corporatif,
aucun impôt sur le revenu corporatif, droit qui
s’adapte aux réalités commerciales, plus de la
moitié des « Fortune 500 » y sont inscrites
– Responsabilité limitée pour les actionnaires
– Forme « privilégiée » pour faire affaires aux É-U
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Formes d’entreprise: la société étrangère
– Formalités de constitution
– Obtenir une « Employer Identification Number » de
l’ Internal Revenue Service » (« Irs ») utile pour le
compte de banque et la fiscalité
• Formule SS-4
– http://www.irs.gov/businesses/small/article/0,,id=98350,00.htm
l
– Demande de permis pour faire affaires dans
d’autres États semblable au régime de la Loi sur la
Publicité Légale au Québec et les lois provinciales
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Formes d’entreprise: la société étrangère
– Fiscalité fédérale
– Taux progressif jusqu’à 35% sur le revenu imposable
Taux
Revenu
15%
Jusqu’à 50 000$
25%
50 001$ à 75 000$
34%
75 001$ à 10 000 000$
35%
Plus de 10 000 000$
– L’impôt sur le revenu étatique a souvent comme base
de départ le revenu imposable fédéral: AGI
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Formes d’entreprise: la société étrangère
– Pertes (start-up losses) sont encapsulées dans la
société étrangère
– On ne peut les utiliser aux fins fiscales canadiennes
– Reportables rétrospectivement et prospectivement
aux fins US
– Comptabilité d’exercice et non de caisse
– Il n’y a pas d’impact sur la charge fiscale du Canada
pour des entreprises exploitées activement
– Détention par une société canadienne
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Formes d’entreprise: la société étrangère
– Rapatriement des fonds à la société canadienne
– « Dividendes » constituent du « Fixed or
determinable, annual or periodic » (FDAP) income
– Retenue de 30% du dividende brut en vertu de l’IRC
– Retenue réduite par la Convention à 5% si la société
canadienne possède 10% des droits de vote, sinon
15% dans les autres cas
– Intérêt (taux réduit 7%, 4% et du 0%) de la
Convention et Formulaire W-8BEN et EIN
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Formes d’entreprise: la société étrangère
– Dépôt de la déclaration d’impôt 1120, United States
Corporation Tax Return le 15ième jour du troisième
mois suivant la fin d’année
– Peut demander un délai de 6 mois pour la
préparation formulaire 7004 mais l’impôt doit être
payer selon les délais prescrits
– Aux fins de l’impôt du Canada, la société mère doit
produire un T-1134 dans la déclaration fédérale
– Dividende peut être sans impôt au Canada (surplus
exonéré)
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Formes d’entreprise: la société étrangère
– Sera sans doute la forme utilisée lorsque l’on le
contribuable canadien ne fait pas que « tester » le
marché américain, mais désire s’y implanter
– Lorsque les activités seront à profit rapidement ou
que le niveau d’activités sera important aux É-U
– Régime plus imperméable aux poursuites et zones
grises de toutes sortes notamment en matière de
« succursale »
– Assujettissement à l’impôt américain dès le « Jour
1 » des opérations
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Formes d’entreprise: la « succursale »
Généralités
– Forme très perméable aux poursuites américaines
– Très peu de formalités à remplir
– Dans certains secteurs à risque à éviter
– Incorporer un « buffer » canadien dans certains cas
– Responsabilité pour l’ensemble des dettes et des
recours aux É-U
– Peut être utile pour l’exportation à partir d’une base
canadienne
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Formes d’entreprise: la « succursale » : Fiscalité
– Toute personne étrangère « exploitant une
entreprise » aux E-U est imposable sur les taux
progressifs décrits plus haut sur ces revenus
– Droit à des déductions et certains crédits d’impôt
– Sujet à la Convention et concept de
« l’établissement stable »
– Qu’est-ce que « l’exploitation d’une entreprise »?
– Aucune
définition
législative:
positions
administratives de l’Irs, jurisprudence et doctrine
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Formes d’entreprises: la « succursale » : Fiscalité
– « trade or business within the United States »
– Activités régulières, importantes et continues
– Ex: prestation de services sur le territoire
– Ne constituent pas généralement l’exploitation
d’une entreprise au niveau fédéral
•
•
•
•
Les activités de recherche de débouchés
Les achats aux É-U
Les activités promotionnelles
Les ventes directes sans bureau ou représentant aux É-U
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Formes d’entreprise: la « succursale » : Fiscalité
– Jurisprudence est considérable sur le sujet
– Les États peuvent prendre une position plus
« expansive » que le niveau fédéral
– Concept différent en matière de taxe de vente sur la
base du « nexus »: plus facile d’être soumis aux
obligations en matière de taxe de vente
– Ligne facile à franchir
– Dès que la société canadienne « exploite une
entreprise » elle sera soumise à l’impôt fédéral
Faire affaires aux États-Unis
Formes d’entreprise: la « succursale » : Fiscalité
– Même si la société canadienne « exploite une
entreprise » aux É-U, elle peut se soustraire de de la
charge
fiscale
américaine
en
l’absence
d’établissement stable (« ES »)
– Un ES comprend notamment un siège de direction,
une succursale, un bureau, une usine ou un atelier.
Si un employé dispose aux États-Unis de pouvoirs
qu'il y exerce habituellement lui permettant de
conclure des contrats au nom de la société
canadienne, il y aura ES
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Formes d’entreprise: la « succursale » : Fiscalité
– Autres exceptions, notamment un entrepôt
– Deux tests:
• Un test de biens ou d’actifs ou
• Un test de représentation par employés
– Société fournissant des services d’ingénierie
pendant moins d’un an dans le cadre de projet
précis, il n’existe pas d’ES
– Ventes d’équipements et démonstrations de
produits forestiers sur plus de 2 ans: présence d’un
ES
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Formes d’entreprise: la « succursale » : Fiscalité
– Questions de faits et de circonstances
– Si nous sommes en présence d’un ES, production
d’une déclaration d’impôt fédéral 1120-F, US
Income Tax Return of a Foreign Corporation
– Si la société canadienne croit qu’il n’y a pas d’ES,
production de la 1120-F à zéro et d’un formulaire
8833 Treaty-Based Return Position Disclosure Under
Section 6114 or 7701(b) expliquant les motifs pour
l’absence d’ES sur la base de la Convention
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Formes d’entreprise: la « succursale » : Fiscalité
– Impôt sur le revenu aux taux progressifs
– Rapatriement des fonds: impôt de succursales sur
les montants « rapatriés» au Canada
– Exemption sur le premier 500 000$ de revenu aux
É-U « rapatriés » au Canada
– Pour mettre sur le même pied les filiales
incorporées et les entités non incorporées
– Les États ne sont pas tenus d’appliquer le concept
d’ ES
Faire affaires aux États-Unis
Formes d’entreprise: la « société de personnes » :
Généralités
– Législation sur les sociétés de personnes relèvent
des États et non du fédéral
– Majorité des lois sont basées sur le Revised Uniform
Partnership Act de 1994 et elles sont uniformes
– General partnership et Limited Partnership
constituent les véhicules fréquents
– Utilisées dans des situations précises, notamment
les projets immobiliers ou l’exploration de
ressources
Faire affaires aux États-Unis
Formes d’entreprise: la « société de personnes » :
Formation
– Création des sociétés de personnes par un contrat
d’association
– Sociétés de personnes sont peu utilisées dans le
cadre d’activités d’exploitation d’entreprise pour les
Pmes
– La forme la plus populaire est le Limited
Partnership, l’équivalent au niveau de la
responsabilité de nos sociétés en commandite au
Québec
Faire affaires aux États-Unis
Formes d’entreprise: la « société de personnes » :
Fiscalité
– La société de personnes ne paie pas d’impôt en soi
il s’agit d’une entité transparente autant au fédéral
qu’au niveau des États un « flowthrough »
– Les associés non-résidents des États-Unis se voient
taxés sur du revenu d’entreprise de source
américaine car ils sont réputés exploiter l’entreprise
aux É-U
– Il y a « transfert » aux associés des revenus, pertes
et crédits de la société de personne
Faire affaires aux États-Unis
Formes d’entreprise: la « société de personnes » :
Fiscalité
– La société de personne doit produire une
déclaration d’information à l’IRS attribuant les
revenus aux associés selon le contrat de société
– Formulaire 1065
– Les associés non-résidents des États-Unis se voient
taxés sur du revenu d’entreprise car ils sont réputés
exploiter l’entreprise aux É-U
– Retenue à la source pour chaque associé étranger
et remettre l’Annexe K-1 à chaque associé
Faire affaires aux États-Unis
Formes d’entreprise: la « société à responsabilité
limitée ou LLC » : Généralités
– Cette société est une entité hybride créée selon le
droit des États
– Ce ne sont ni des corporations ou des sociétés de
personnes
– Offre la protection limitée aux associés tout en
permettant de n’avoir qu’un niveau d’imposition au
niveau des « associés »
– Il est possible de « choisir » la façon que la LLC sera
taxée
Faire affaires aux États-Unis
Formes d’entreprises: la « société à responsabilité
limitée ou LLC » : Généralités
– Complexe, elle est souvent utilisée dans des cadre
de planification transfrontalière
– Pour choisir le traitement « check the box » il faut
remplir le formulaire 8832 Entity Classification
election
– La Convention a été ajustée dans le dernier
protocole pour tenir compte de cette réalité
– L’ARC considérait qu’une LLC ne pouvait être qu’une
société de personnes
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Impôt sur le revenu des États
– Ils ne sont pas liés par la Convention
– Chaque État peut imposer le revenu à sa manière
– Concept d’établissement stable ne s’applique pas
– État ne peut toutefois imposer un revenu que s’il
– Ne discrimine pas le commerce interétatique
– Lié au niveau d’activités dans l’État
– Est fondé sur un lien suffisant à l’État
– Les États considèrent un lien suffisant avec une
présence minimale, licence de biens
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Impôt des États
– Loi fédérale Public Law 86-272
– Cette loi vise à contrecarrer l’imposition par un État
sur la vente par sollicitation dans l’État de biens
meubles corporels destinés à l’État de l’acheteur
– Chaque État interprète la sollicitation à sa façon
– Un vendeur dans un État peut solliciter la vente de
biens meubles corporels dans un autre État à
condition que les commandes soient acceptées ou
refusées à l’extérieur de l’État de destination
Faire affaires aux États-Unis
Impôt des États
– La « Multistate Tax Commission » donne des lignes
directrices sur les activités protégées par le concept
de sollicitation
– http://www.mtc.gov/uploadedFiles/Multistate_Tax_Com
mission/Uniformity/Uniformity_Projects/A__Z/StatementofInfoPublicLaw86-272.pdf
– Ce ne sont pas tous les États qui les ont adoptées
– Limitées à l’impôt sur le revenu
– Certains États considèrent qu’elles ne s’appliquent
pas aux sociétés non- américaines : Californie
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Taxes de vente
– Chaque État impose sa taxe de vente sur les
transactions
– Complexes et non protégées par la Convention ou la PL
86-272
– Concept de « nexus » à l’État et non les critères en
matière d’impôt sur le revenu
– Mécanisme d’exonération pour les ventes destinées à
des revendeurs
– Même si le vendeur n’a aucune obligation monétaire, il
doit généralement s’inscrire dès qu’il a un « nexus »
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Taxes de vente
– Nexus est une notion fluide d’un État à l’autre
– Même une présence seulement « économique »
pourrait être suffisante
– Évaluation État par État
– Plusieurs exonérations de taxe de vente
– Vente à des fins de revente
– Vente occasionnelle
– Biens vendus à des fins de fabrication
– Toujours obtenir le certificat d’exemption et la société
doit tout de même s’inscrire
Faire affaires aux États-Unis
Autres points lors de l’expansion aux É-U
– Immigration et visa pour employés
– Clause de non-concurrence invalide dans certains états
comme la Californie
– Sollicitation et le Securities Act si vous faites de la
prospection de placement
– Environnement
– Clause d’élection de loi et de forum dans les contrats
avec partenaires américains
– Actionnaires de la société canadienne
Faire affaires aux États-Unis
Conclusion
Questions