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Telops débarque aux États-Unis
Le Soleil - 16 novembre 2002.............................................................................................................................. 2
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Le Soleil
Économie, samedi, 16 novembre 2002, p. B1
Telops débarque aux États-Unis
Morin, Annie
Malgré la déprime généralisée du
secteur
des
télécommunications,
Telops poursuit sa conquête des
marchés mondiaux. Après s'être
invitée en Europe et en Asie, la jeune
PME de Québec s'attaque aux ÉtatsUnis en focalisant sur ses premiers
amours, la défense et l'aérospatiale.
Telops a inauguré la semaine
dernière ses nouveaux locaux au
Northeast Indiana Innovation Center
(NIIC), un incubateur d'entreprises de
haute technologie situé à Fort Wayne,
en Indiana. Pour la petite société
spécialisée dans les systèmes de tests
optroniques (un mélange d'optique et
d'électronique), c'est plus qu'un
simple
pied-à-terre.
On
parle
carrément d'une filiale américaine.
Cette duplication de structures est la
conséquence d'un resserrement des
critères d'attribution des contrats dans
les secteurs de la défense et de
l'aérospatiale
aux
États-Unis,
resserrement amorcé bien avant les
attentats du 11 septembre 2001. " Ça
doit faire trois ou quatre ans que les
Américains ont adopté une attitude
plus protectionniste ", souligne Jean
Giroux, le jeune président de Telops
et Telops USA.
Alors que les entreprises canadiennes
bénéficiaient autrefois d'un accès
privilégié au marché américain pour
cause de " bon voisinage ", celles-ci
doivent maintenant se plier aux
mêmes exigences que les sociétés
étrangères.
Sauf
si
elles
se
travestissent
en
compagnies
américaines. D'où l'in- térêt pour
Telops de créer une filiale dûment
enregistrée aux États-Unis pour
vendre
ses
instruments
hyperspécialisés et proposer ses
services de R&D sur mesure.
Et pourquoi Fort Wayne plutôt que
Silicon Valley ou Boston ? Parce
qu'un des principaux clients de
Telops, le géant industriel ITT, s'y
trouve. En fait, il s'agit plus
précisément
de
la
division
aérospatiale
et
communications,
reconnue
notamment
pour
ses
systèmes d'imagerie et ses systèmes
de communications sans fil " tactiques
". ITT Industries rapportait un chiffre
d'affaires global de 4,7 milliards $US
et 38 000 employés à travers le monde
en 2001.
Pour s'occuper comme il se doit de ce
client important et en dégoter
d'autres, Jean Giroux et Jean-François
Legault, nouveau responsable du
développement des affaires pour les
marchés de la défense et de
l'aérospatiale
aux
États-Unis,
passaient déjà beaucoup de temps à
Fort Wayne. Et ils aimaient bien. "
C'est une ville à peu près de la taille
de Québec, qui offre un milieu de vie
intéressant ", notent-ils.
Et qui plus est, la formule de
l'incubateur leur plaisait bien. À ses
débuts dans la capitale, en 2000,
Telops a en effet profité des services
de l'incubateur virtuel Émergence
Entrepreneur.
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Si, à sa première année d'existence,
Telops a enregistré 75 % de ses ventes
dans les télécoms et 25 % dans la
défense
et
l'aérospatiale,
cette
proportion est aujourd'hui inversée.
Ce qui n'est pas surprenant - en fait,
c'est le contraire qui l'était - puisque
c'est le marché auquel ses trois
fondateurs voulaient s'attaquer quand
ils ont quitté ABB Bomem pour se
lancer à leur compte.
La PME a néanmoins choisi de
profiter de la manne des télécoms
quand elle passait, ce qui lui a permis
d'être profitable dès sa première année
d'existence.
Le
secteur
continue
d'ailleurs
d'intéresser ses dirigeants, qui y
voient de belles opportunités. Plus tôt
cette année, ceux-ci ont annoncé la
conclusion de partenariats avec des
distributeurs européen et asiatique
afin de pénétrer ces marchés. Puis, cet
été, ils ont annoncé l'embauche d'un
ingénieur californien, dont la tâche
sera d'introduire les systèmes de tests
de lasers de Telops à l'industrie
photonique
manufacturière
américaine. Enfin, au printemps
prochain, la société lancera un
nouveau produit purement télécoms,
que Jean Giroux refuse d'identifier
mais qui, promet-il, propulsera ses
ventes.
En 2002, Telops pense être en mesure
d'enregistrer un chiffre d'affaires de 5
millions $. En 2003, ce devrait être
deux fois plus. Quant à son effectif, il
devrait passer de 45 cette année à plus
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de 65 l'an prochain. Si quelques
postes de vendeurs pourraient être
créés aux États-Unis, la R&D, la
production
et
l'administration
continueront de se faire à partir de
Québec.
[email protected]
Illustration(s) :
Deschênes, Steve
Jean Giroux, président de Telops, trouve des similitudes entre Québec et Fort Wayne, en Indiana, deux milieux qu'il
juge propices à la R&D et à la famille.
© 2002 Le Soleil ; CEDROM-SNi inc.
news·20021116·LS·0071 - Date d'émission : 2014-02-24
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