Terminale ES / L Regards historiques sur le monde actuel Présentation du nouveau programme (stage ZAP) En histoire, comme en géographie, le programme est conçu pour.

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Transcript Terminale ES / L Regards historiques sur le monde actuel Présentation du nouveau programme (stage ZAP) En histoire, comme en géographie, le programme est conçu pour.

Terminale ES / L
Regards historiques sur le
monde actuel
Présentation du nouveau programme
(stage ZAP)
En histoire, comme en géographie, le
programme est conçu pour être traité dans un
horaire annuel de 57 à 62 heures,
D. Varinois
Thème 1
Le rapport des sociétés à leur passé
(9-10 heures)
Le patrimoine : lecture historique (4/5 heures)
Les mémoires : lecture historique (4/5 heures)
Remarques préliminaires
•
Un programme qui se compose de thèmes sans lien entre eux et d’études
ciblées dont la spatialité et la temporalité varient de l’un à l’autre et peuvent
ou non s’emboiter. Chaque thème s’étudie en soi. Des choix sont à faire.
•
Un programme qui a l’ambition de combler et d’approfondir le programme
de 1ère; comme par exemple en étudiant la gouvernance économique ou,
dans le thème 3 « chemins de la puissance », la Chine ou l’étude d’un
foyer de conflit
•
Un programme qui, s’adressant à des élèves de Terminale qui font de la
philosophie et qui poursuivront des études supérieures, entend les y
préparer par un travail sur les méthodes de la discipline comme par
exemple dans le thème 1 les régimes d’historicité (Hartog), sur les concepts
de mémoire et d’Histoire.
•
Les fiches Eduscol ne sont ni le programme ni des leçons modèles. Elles
proposent des pistes de réflexion pour aider le professeur à construire son
cours et des liens entre les questions d’un même thème. Il n’est pas attendu
que soit traité tous les points qu’elles abordent.
•
Un programme qui implique la pratique de la prise de notes
Thème 1 - Le rapport des sociétés à leur passé
(9-10 heures)
Questions et Mise en œuvre
• Le patrimoine : lecture historique (4/5 heures)
Une étude au choix parmi les trois suivantes :
- Le centre historique de Rome ;
- La vieille ville de Jérusalem ;
- Le centre historique de Paris.
• Les mémoires : lecture historique (4/5 heures)
Une étude au choix parmi les deux suivantes :
- L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre
mondiale en France ;
- L'historien et les mémoires de la guerre d'Algérie.
 On a le temps d’une réflexion sur les concepts ; sur la
notion de patrimoine, l’histoire de ce concept.
Patrimoine et mémoire
•
Mémoire et patrimonialisation relèvent fondamentalement de la subjectivité
et du politique. Pas de l’Histoire, même s’ils sont des outils pour l’historien.
On choisit tel objet, tel bâtiment comme patrimoine, on élit telle mémoire :
on les patrimonialise.
•
Mémoire comme patrimoine jouent un rôle dans la construction d’une
identité nationale, d’une mémoire collective, permet de s’enraciner dans le
lieu et dans le temps. Voir Les lieux emblématiques d’une histoire : ex.
Orléans et les fêtes de J. Arc.; ex le Pont du Gard, ou Reims. Cf. Nora.
•
La mémoire tient toujours de l’individu, du groupe qui la porte tandis que le
patrimoine s’il a aussi ce rôle un temps, se veut rassembleur, se veut
commun dès qu’il est repris par le politique et la collectivité; cf. être élu au
patrimoine mondial de l’Humanité.
•
Attention : le patrimoine n’est pas qu’urbain. Le traité de Verdun est un
patrimoine comme les premières éditions des œuvres des philosophes des
Lumières. Ce sont des lieux, des œuvres élus par une société pour se dire.
Une place vide comme la place de la Concorde est un lieu patrimonial.
Le patrimoine : lecture historique (4/5 heures) –
Une étude au choix entre trois villes
•
Ne pas faire une étude d’histoire urbaine, ne pas étudier les strates de la
ville de sa création à nos jours. Choisir un angle d’étude de la ville.
•
Dans le cas d’une ville, le patrimoine est précédé souvent par des œuvres
d’artistes qui soit le chantent, le décrivent, le peignent ; que ce soit les
Veduta, les pages de Stendhal pour Rome, les descriptions des pèlerins, de
Châteaubriant ou les gravures pour Jérusalem, les peintures pour Paris…
Le passage par un regard artistique est souvent le premier pas dans la
patrimonialisation d’un objet, d’un lieu.
•
Le patrimoine : un objet historique récent. Utiliser l’exemple choisi pour
mener une réflexion sur la notion de patrimoine et les temporalités de
Patrimoine : naissance fin XVIIIe s/début XIXe s en même temps que nait le
musée public, l’opinion publique, la vie démocratique; premier essor au
XIXe s avec la création des inventaires, d’une législation ad hoc, triomphe
dans la seconde partie du XXe s avec l’urbanisation de la société et la
standardisation des objets de consommation.
La notion de patrimoine se développe en parallèle avec l’éducation puis le
tourisme. Son essor actuel s’appuie sur les fantasmes d’uniformatisation
des sociétés engendrées par la mondialisation, et sur un désir/ besoin de
faire (re)connaître, sa différence, ses particularités.
•
Le patrimoine : lecture historique (4/5 heures) –
Une étude au choix entre trois villes
•
Le patrimoine implique que l’objet, l’œuvre, le lieu, etc.. fasse l’objet d’une
appropriation commune, qu’il sorte du lieu privé ou réservé à certains (pour un
palais comme le Louvre par exemple..), de la collection privée.
•
La patrimonialisation passe par une démarche administrative qui suit la
reconnaissance sociale ou/et politique de l’objet (au sens large) avant son
institutionnalisation par l’Etat ou la gouvernance mondiale de l’objet.
–
•
•
•
Par ex.Vézelay (ou Conques) fut une église admirée (XII/XV), délaissée (XVII/XVIII°),
restaurée (XIX°) avant de devenir un patrimoine sur une route (re)construite de St Jacques.
Dans la notion de patrimoine, il y a élection de certains lieux, objets,.. et rejet
d’autres. Il faut s’interroger sur les pourquoi.
A partir de ces objets (bâtiments, monuments, archives..) on appuie, on construit un
discours politique sur l’Histoire afin de construire une identité nationale, un lien entre
les habitants, une mémoire collective. Penser à se demander quand tel ou tel
monument entre au patrimoine, qui en fait le projet, porte la demande, etc.
Le patrimoine est témoin et élément du récit du passé, d’un passé réécrit et porté
dans l’histoire présente. Par exemple, Pourquoi, comment, quand la Tour Eiffel,
prévue pour être une construction éphémère devient-elle un objet symbolique et
patrimoine de la ville de Paris ?
Rome - Des patrimoines imbriqués
Approche à partir d’un quartier : le Centre ville de Rome
•
•
•
Un mauvais choix : la place Navone. Quand on construit la Place Navone
on n’est pas dans le patrimoine mais simplement dans la réutilisation d’un
espace / bâtiment ancien qui a perdu sa finalité première. Depuis avec le
développement du tourisme, elle est devenue un exemple, un archétype de
la place baroque.
La création par les Grands de galeries d’art, de cabinets de curiosité où
s’entassent statues antiques, objets précieux, ..ne signifient pas que les
éléments qui composent ces collections sont des objets patrimoniaux mais
que leur propriétaire est un homme riche et cultivé. On est dans
l’ostentatoire, dans le besoin de montrer sa culture, sa richesse. Ils n’ont
aucune envie de les montrer à tous, sauf exceptionnellement pour accroître
leur prestige. Il faut attendre la mise en musée pour en faire du patrimoine..
Pourquoi le monument à Vittorio Emmanuelle II est situé à coté des forums
? Faire l’unité d’un pays composé de régions aux histoires complexes avec
leurs voisins en se rattachant aux racines romaines (celles d’avant les
divisions et les occupations étrangères) ? Légitimer la monarchie comme
gouvernement légitime en faisant oublier l’Eglise qui est sur l’autre rive.
Rome, la VILLE, l’URBS , une « ville monde »
•
•
une ville qui dépasse souvent mais pas constamment sa propre fonction de ville
habitée par des romains pour être avant même le concept une « ville Monde », un
centre du Monde.
Ne pas tomber dans l’étude des trois strates des principales construction de la ville ;
aller au-delà :
– La Rome antique : de la latine à la chrétienne (la place Navone, Gallia Placida.
– Le Vatican et la Rome des Papes (le sac de 1527); premières fouilles des fori et
constitution de « musée lapidaire antique ». 1er acte patrimonial : le texte de 16
pour préserver la Colonne trajane.
– XVII/XVIII°s : le séjour de tout peintre ou artiste digne de ce nom.
– XIX°s : Le grand Tour.
– La Rome moderne : la ville de l’Unité (Monument à VEII) mais aussi la ville du
Fascisme (UER – des décors d’opéras, du chromo). C’ est la période où le
patrimoine urbain de la ville est instrumentalisé. La ville devient patrimoine et le
décor d’un régime.
– Les flots de touristes; la mise en valeur des monuments. Problème de
cohabitation entre le patrimoine et la vie de la ville.
La théâtralité de la ville, l’importance des constructions, du bâti, de la pierre. Faire
de la ville un décor, sans oublier l’importance du décor des monuments.
Intérieur/Extérieur
Prendre un cours extrait du début de Roma de Fellini, ou l’extrait sur les fouilles et
les fresques qui s’estompent.
Rome - BIBLIOGRAPHIE
• Catherine BRICE, Histoire de Rome et des
Romains de Napoléon Ier à nos jours, Perrin,
2008.
●● André CHASTEL, Le sac de Rome, 1527,
Gallimard, 1977.
●● Richard KRAUTHEIMER, Rome, portrait d’une
ville, 312-1308, Le Livre de Poche, 1999.
●● Jean-Claude Maire VIGUEUR, L’autre Rome –
Une histoire des Romains à l’époque des
communes (XIIe-XIVe siècle), Tallandier, 2010.
Jérusalem, une ville sacrée
• Le saint Sépulcre
Jérusalem : une ville sacrée
•
•
•
Une ville sacrée et sacralisée du fait de son histoire par trois cultures ; une
ville exigüe bâtie sur une résurgence dans une région semi-aride, une ville
vallonnée  promiscuité des quartiers qui sont souvent des quartiers
« ethniques ». Ex. le quartier du St Sépulcre
Attention : difficile d’éviter de faire une histoire de la ville et des strates de
construction
Partir soit de l’image de la ville au soleil couchant avec les murs, la
mosquée bleue, la ville serrée qui est l’image patrimoniale par excellence
ou d’un travail sur l’esplanade. Alors on parlera de :
– La strate antique : une ville hébraïque et biblique - le mur et l’esplanade du
temple (le plus grand temple de l’antiquité construit par Hérode sur les ruines de
celui de Salomon – les tombeaux des patriarches – Un temple détruit après la
révolte de 125 (et non en 70) – les bains…
– La strate médiévale : d’autres mémoires, d’autres patrimoines : une ville fortifiée,
une ville islamique : Mosquée Bleue, de dôme du Rocher,.. et une ville franque :
église du St Sépulcre, Ste Anne - les murs ; « invention » des lieux saints
chrétiens au IVe siècle
– La strate turque : les murs actuels, les portes
•
•
Importance des mots : comment qualifier l’esplanade ?
Ancienneté de sa mise en patrimoine: importance des regards portés sur
cette ville depuis le Moyen-âge jusqu’au XX°s par des textes de voyageurs,
de moines, de guerriers…et des artistes. Voir la Jérusalem imaginaire
reproduit comme arrière-fond sur de nombreux tableaux dès la fin du
moyen-âge.
Jérusalem - Bibliographie
●● Meron BENVENISTI, Jérusalem, une histoire
politique, Actes Sud, 1999.
●● Maurice HALBWACHS, La Topographie
légendaire des Évangiles en Terre sainte : Étude
de mémoire collective, PUF, 2008.
●● Gudrun KRAMER, A History of Palestine : From
the Ottoman Conquest to the Founding of the State
of Israel, Princeton University Press, 2011.
●● Vincent LEMIRE, La soif de Jérusalem. Essai
d’hydrohistoire, 1840-1948, Publications de la
Sorbonne, 2011.
●● Catherine NICAULT, Une histoire de Jérusalem
1850-1967, CNRS Éditions, 2008.
●● Pierre MARAVAL, Lieux saints et pèlerinages
d’Orient, Editions du Cerf, 204 (2ème édition)
Paris, une patrimonialisation récente
•
L’avenue de l’Opéra,
un paysage haussmannien
Paris, quelques approches
• Ne pas oublier le thème : Le patrimoine.
• Ne pas travailler par période : strate antique, strate
médiévale, strate moderne, strate actuelle
• Prendre une thématique :
– permanence et mutations d’un lieu ;
– empreinte du pouvoir dans la ville.
– La Seine dans la ville
• Prendre un quartier, en voir les modifications : ex - le
Marais : .
– Le quartier Saint Antoine : le peuple en arme, la Bastille ou le
Temple, Paris, ville de révolutions.
– Comment le lieu de la mort du roi devient le lieu où se termine le
défilé de la République, le 14 juillet ? Un lieu de l’ostentation du
pouvoir. De la place royale à la place de la Concorde avec
l’obélisque de Louxor.
– Haussmann et le quartier Opéra
Approche à partir d’un quartier : le Marais
• Création d’un quartier ex nihilo par assèchement des terres et
expulsion des pauvres qui y habitaient.
• D’un quartier noble et riche à un quartier populaire et dynamique
d’artisans (19°s), le « ghetto » de Paris dans l’entre les deux
guerres, au quartier branché de l’après-classement.
• L’effacement des mémoires : la prison du Temple, les arrestations
de 1942..
• Pourquoi est-ce quartier qui fait-il l’objet des premières lois sur le
patrimoine de l’après-guerre ? La volonté de Malraux n’explique pas
tout
– appartements en déshérence (et pour cause ! ) et peu d’expropriations
dures à prévoir ;
– entassements des constructions, des ateliers dans les cours,(donc
discours sur la salubrité),
– un quartier encore peu cher en 1960, pas lié aux classes dominantes
comme le VII ou les XVI et XVII arrondissement et qui a l’avantage
d’être en rive droite.
– Présence d’artistes comme Pouillon qui parle de ce quartier.
Approche de la notion de patrimoine à partir d’un
monument : La tour EIFFEL
• Un monument qui exalte le présent , un exploit technique
et architectural à la gloire de l’industrie et du métal dans
une ville triomphante, sure de la primauté de sa culture,
de ses valeurs qui se montre lors des grandes
expositions universelles. Mais un objet prévu pour être
éphémère.
• Pourquoi ne fut-il pas détruit comme certains autres
bâtiments construits alors ?
• Un objet repris et exalté par les artistes : Delaunay,
Dufy, etc..
• Un objet devenu lieu touristique avant de devenir lieu
emblématique d’un pays et d’entrer officiellement à
l’inventaire du Patrimoine national. Prévision d’ouverture
d’un musée dans ses sous-sols en 2016.
Paris - Bibliographie
●● Alfred FIERRO, Histoire et dictionnaire
de Paris, Robert Laffont, 1996.
●● François LOYER, Paris XIXe siècle,
L’immeuble et la rue, Hazan, 1987.
●● Pierre PINON, Paris détruit. Du
vandalisme architectural aux grandes
opérations d’urbanisme, Parigramme,
2011.
●● FAVIER, histoire de Paris, 4 volumes.
Les mémoires : lecture historique (5heures)
Une étude au choix parmi les deux suivantes :
- L'historien et les mémoires de la 2nde Guerre mondiale en
France ;
- L'historien et les mémoires de la guerre d'Algérie.
•
•
•
Expliquez différence entre mémoire et histoire. La mémoire est celle d’un
individu ou d’un groupe qui l’élabore, qui s’y reconnaît, s’en sert pour sa
propre identité comme par ex. la mémoire « pied noir ». Elle peut être
reconnue (devoir de mémoire) quand elle devient institutionnelle (journée
de la mémoire de l’esclavage…) et portée alors par un discours politique.
Ceci diffère de la démarche de l’historien qui recherche a priori une
objectivité et relève d’un processus de vérité (même si cette dernière
varie en fonction de ses sources, de ses questionnements qui eux sont
souvent liés à l’époque où il travaille) ; il y a production de savoir pour
comprendre le passé.
Le terme « les mémoires » invite à réfléchir sur les points de vue aussi
bien des témoins que des historiens dont le discours sur la guerre peut
avoir changé en fonction du temps (on ne dit pas la même chose juste
après les documents que cinquante ans après quand les archives
commencent à être publiées, en fonction des acteurs et aussi des
conditions d’énonciation des faits (en famille, face à un tribunal, etc..) :
ne pas oublier de parler des contextes des mémoires et du temps.
Mémoires de la seconde guerre : ouvrages
●● Éric CONAN, Henry ROUSSO, Vichy, un passé qui ne passe pas, Fayard,
1994 : un ouvrage disponible en poche qui offre une synthèse claire sous la
forme de dossiers thématiques.
●● Pierre LABORIE, Le chagrin et le venin. La France sous l’Occupation,
mémoire et idées reçues, Paris, Bayard, 2011 : ouvrage récent, court et
clair, rédigé sur le mode de l’essai de cet historien pionnier de l’étude de la
population civile française sous l’Occupation.
●● Jean-Luc LELEU (dir.), La France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Atlas Historique, Fayard, 2010 : ouvrage de synthèse remarquable et très
utile, chaque question historiographique est traitée sur une double page,
avec documents et tableaux à l’appui, mobilisables en classe.
●● François MARCOT (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, Robert
Laffont, coll. « Bouquins », 2006 : même statut que le précédent.
●● Renée POZNANSKI, Propagandes et persécutions. La Résistance et le «
problème juif », Fayard, 2008 : un ouvrage qui se situe au coeur de
l’historiographie contemporaine sur cette question.
●● Henry ROUSSO, Le Syndrome de Vichy, Le Seuil, 1987 : un classique.
●● Annette WIEVIORKA, Déportation et Génocide. Entre la mémoire et l’oubli,
Hachette, 2003 (1995) : un travail colossal dont il ressort que les déportés
et leurs familles ne se sont pas tus à leur retour, mais qu’il n’existait pas
d’espace public pour entendre leurs propos. Cette recherche permet de
saisira question des échelles d’observation.
Mémoires de la seconde guerre : SITES INTERNET
●●
www.holocausttaskforce.org. Le Groupe de travail pour la
coopération internationale en matière d’éducation à l’histoire et à la
mémoire de l’Holocauste est un organisme qui vise à mobiliser les
hommes politiques et les acteurs institutionnels. Son site est en
anglais, mais certaines pages sont disponibles en français
(notamment dans la partie « Éducation »).
●● www.cndp.fr/crdp-reims/memoire. Site créé en 2000 par le CRDP
de Reims, il propose des ressources documentaires, des
bibliographies, des activités pédagogiques (notamment un dossier
complet sur l’enseignement de la mémoire).
●● www.memorialdelashoah.org. Le site Internet du mémorial de la
Shoah (Paris) propose des outils pédagogiques, des activités, des
ressources en ligne (expositions virtuelles…).
●● www.enseigne-histoire-faire.org.
Le premier site francophone
dédié à l’histoire de la Shoah et son enseignement en France.
Mémoires de la guerre d’Algérie - Bibliographie
• Ouvrages
●● Raphaëlle BRANCHE, La Guerre d’Algérie : une histoire apaisée ?, Le
Seuil, 2005.
●● Alain DEWERPE, Charonne 8 février 1962. Anthropologie historique d’un
massacre d’État, Gallimard, 2006.
●● Bernard DROZ et Évelyne LEVER, Histoire de la guerre d’Algérie : 19541962, Le Seuil, 1982.
●● James HOUSE et Neil MAC MASTER, Paris 1961, Les Algériens, la
République et la terreur d’État, Tallandier, 2008.
●● Guy PERVILLEé, Pour une histoire de la guerre d’Algérie 1954-1962,
Picard, 2002.
●● Benjamin STORA, La Gangrène et l’oubli : la mémoire de la guerre
d’Algérie, La Découverte, 1991.
• Sites Internet
●● colloque-algerie.ens-lyon.fr/communication.php3?id_article=200. Un
article de Lydia Aït Saadi sur les manuels scolaires en Algérie.
●● ldh-toulon.net/spip.php?article529. Un article de Benjamin Stora, « La
mémoire retrouvée de la guerre d’Algérie ».
Thème 2
Idéologies, opinions et croyances en Europe et aux
États-Unis de la fin du XIXe siècle à nos jours
(15-17 heures)
Trois questions :
-Socialisme et mouvement ouvrier : Socialisme, communisme et
syndicalisme en Allemagne depuis 1875.
-Médias et opinion publique : Médias et opinion publique dans les
grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus.
- Religion et société : Religion et société aux États-Unis depuis les
années 1890.
Thème 2 - Idéologies, opinions et croyances en
Europe et aux États-Unis de la fin du XIXe
siècle à nos jours (15-17 heures)
Chacune des questions renvoie à un des termes de
l’intitulé de la question. Il convient de ne pas faire
de passerelle entre les questions et de les
travailler indépendamment.
On travaille sur un siècle et demi ce qui demande de
montrer des évolutions, mais aussi de distinguer
entre les idées et les pratiques et là encore dans
l’espace et le temps.
Les liens entre la politique, les idées et les faits sont
à mettre en exergue.
Socialisme et mouvement ouvrier - Socialisme, communisme ET
syndicalisme en Allemagne depuis 1875. (5 à 7 heures)
• Commencer par placer les grandes idéologies et courants politiques
socialistes du XIX°s.
•
Une idée simple : le lien étroit du syndicalisme allemand avec le Politique
au sens large, ce qui oblige à suivre une trame chronologique :
– L’avant 14 :la lutte du gouvernement contre la progression du SPD (parti socialdémocrate) (la peur du rouge et le besoin de stabiliser la main d’œuvre) : la
politique bismarckienne. Mise en place des ppx traits du syndicalisme allemand
(syndicalisme de masse, syndicalisme de branche (IG Metall), présence de
syndicalisme confessionnel)- la politique réformiste
– La révolution spartakiste : communisme et syndicalisme anarchique – le retour
au syndicalisme réformiste.
– Le nazisme : interdiction et contrôle des ouvriers, la lutte anti syndicale et anti
socialiste
– La guerre froide : la co-gestion à l’ouest – le SPD au pouvoir // un syndicalisme
lié au parti communiste à l’est. Importance du nombre de syndiqués après la
chute du mur. Féminisation, ouverture au monde des employés, …
– Erosion actuelle.
Socialisme, communisme et syndicalisme
en Allemagne depuis 1875
●● Gilbert BADIA, « À propos des Conseils en Allemagne. Interrogeons les
réalités», Le Mouvement social, n° 157, 1991.
●● Michel CHRISTIAN et Emmanuel DROIT « Écrire l’histoire du communisme
.L’histoire sociale de la RDA et de la Pologne communiste en Allemagne,
en Pologne et en France », Genèses, n° 61, 2005.
●● Jean-Numa DUCANGE, « Une histoire du réformisme est-elle possible ? À
propos de quelques ouvrages sur le réformisme en Allemagne avant 1914 »
in Histoire@Politique, n° 13, 2011, p. 176-184.
●● Sandrine KOTT, L’Allemagne du xixe siècle, Hachette, 1999.
●● Sandrine KOTT, Histoire de la société allemande au XXe siècle. La RDA
1949-1989, La Découverte, 2011.
●● Sandrine KOTT, « Pour une histoire sociale du pouvoir en Europe
communiste. Introduction thématique » in Revue d’Histoire Moderne et
Contemporaine, 2002, n °49/2, p. 5-23.
●● Alain LATTARD, Histoire de la société allemande au XXe siècle. La RFA
1949-1989, La Découverte, 2011.
●● Jay ROWELL, « L’étonnant retour du totalitarisme ». Réflexions sur le
tournant de 1989 et l’historiographie de la RDA » in Politix, 1999, n °47, p
131-150.
●● Marie-Bénédicte VINCENT, Histoire de la société allemande au XXe siècle.
Le premier XXe siècle 1900-1949, La Découverte, 2011.
Médias et opinion publique - Médias et opinion publique dans les
grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus.(5heures)
-
.
•
Eduscol parle du lien entre le développement de la presse, puis de la radio et des
sondages d’opinion avec l’opinion publique. L’opinion publique apparaît dès le milieu
du XVII°s avec les Mazarinades et se développe au XVIII°s comme l’on bien montrer
les travaux de D.Roche. L’opinion politique comme on l’entend actuellement prend
son envol dans le courant du XVIII°s et surtout à partir de la Révolution française, et
doit son essor à la presse et à la radio.
Le document Eduscol liste les CINQ grandes crises qui seraient concernées :
– Affaire Dreyfus
– Le 6 février 1934
– La défaite et la rupture du consensus démocratique. Contrôle de l’opinion
publique, la censure, la presse de résistance.
– La crise du 13mai 1958 (au temps de l’audiovisuel public, rôle de la radio Europe
n°1 en 1955, RTL- 5% des foyers français ont la télé en 58 )
– Crise de Mai 1968 (62% foyers ont la télé – importance des images)
Dans le cadre d’un examen écrit en fin d’année, il faut avoir étudier ces cinq
moments de l’histoire nationale mais il serait intéressant de faire travailler les
élèves sur d’autres crises qui ont peut-être plus marquée l’opinion publique de
l’époque (l’affaire Stavisky; le scandale de Panama ; l’assassinat de Jaurés, le
congrès de Tours, Diem Bien Phu et la poursuite de la colonisation, etc)–
Exposés ? Travail personnel des élèves ?
BUT : Montrer des points de vue différents, des opinions, des idéologies qui
s’affrontent, et comment les médias manipulent les opinions publiques.
Idéologies, opinions et croyances depuis la fin du XIXe siècle
Ouvrages
●● Fabrice d’ALMEIDA et Christian DELPORTE, Histoire des médias en France
de la Grande Guerre à nos jours, Flammarion, 2003.
●● Jérôme BOURDON, Histoire de la télévision sous de Gaulle, INA-Anthropos,
1990.
●● Patrice BOUSSEL, L’Affaire Dreyfus et la presse, Armand Colin, 1960.
●● Michèle de BUSSIERE, Cécile MEADEL et Caroline ULMANN-MAURIAT,
Radios et télévision au temps des « événements d’Algérie », L’Harmattan,
1999.
●● Christian DELPORTE, La France dans les yeux, une histoire de la
communication politique de 1930 à nos jours, Flammarion, 2007.
●● Patrick EVENO, La Presse, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2010.
●● Patrick EVENO, Les Grands articles qui ont fait l’histoire, Flammarion, 2010.
Sites Internet
●● www.histoiredesmedias.com. La Société pour l’histoire des médias
disposed’un site Internet sur lequel on peut trouver des articles en ligne
(notamment de la revue Le Temps des Médias), des liens vers d’autres sites,
des bibliographies, etc.
Religion et société aux États-Unis depuis les années 1890
PB la date de 1890 qui ne correspond à rien dans l’histoire américaine. Impossibilité de
faire comprendre cette question sans retour en arrière (à la Constitution de 1787, aux
Pères pèlerins, à la guerre de sécession..)
Deux grands héritages qui marquent le débat :
- Les lumières : La constitution Jefferson : voir 1er amendement. Liberté de culte,
neutralité de l’Etat, DEISME et dieu de nature.
- le piétiste et l’héritage puritain reconstruit au XIX°s qui donne naissance à ce que l’on
appelle le « credo américain » - Tolérance et Dieu mais un dieu abstrait comme un
élément de homo americanus
 Problématiques et approches:
 - lien entre les événements majeurs de l’histoire américaine et la Religion ; le poids des
Présidents ;
 Le religieux et la société : évolution des différents groupes religieux, sans oublier les
pratiques, l’univers culturel et mental.
Un ex. la devise : de E Pluribus Unum qui date de la fin XVIII° est remplacé par In God
We trust après la guerre de sécession
- Le serment au drapeau devient une pratique « obligatoire » durant la guerre froide ;
ainsi que le serment des présidents et des témoins sur la Bible - Hymne –
- Montrer les ambigüités politiques. Par ex. en 1962 et 63, (càd avec un Président
catholique) : Interdiction de la prière dans les écoles publiques mais décision de
financer les déplacements des élèves qui vont dans les écoles confessionnelles par
équité et par respect du second amendement. .
« Religion et société aux États-Unis depuis les années 1890
.
Quelques pistes parmi d’autres à aborder – Deux grandes parties
Politique, religion et société.
•
•
•
•
les fondements de la position de l’Etat américain vis-à-vis de la Religion qui sert de base à toutes les relations
entre le Politique et le Religieux
– liberté religieuse complète  diversité des religions reconnues (amish, quakers, mormons, juifs, ..)
Possibilité
– le texte de la Constitution : texte sans aucune allusion religieuse. les textes de la fin du XVIII°s au mieux
évoque un « Dieu abstrait » presque un « Dieu Naturel » mais sans référence à la Bible, à une Eglise. ’
Depuis tous les textes et décisions politiques pris et acceptés oscillent entre ces deux pôles ; sans oublier les
grands traumatismes politiques comme la guerre de sécession , la guerre froide, le Viet Nam.
Les pratiques politiques du Religieux :
Texte de Kennedy sur son appartenance au catholicisme pour être élu
– le serment du Président,
– le rituel de naturalisation, etc..
- l’Importance du serment, de la morale chrétienne pour les politiques ex. Watergate (la faute est le mensonge
sous serment, et secondairement les faits, etc.. . )
une vision du monde marquée par les textes religieux : cf. les textes suite au 11 septembre sur la
perception du terrorisme comme un Satan, sur le choc de civilisations, etc.. le poids du protestantisme dans la
vision américaine du monde et la réussite sociale.
Religions et pratiques sociales :
•
•
•
l’évolution des groupes religieux aux Etats Unis de 1860 à 2010 à mettre en rapport avec l’histoire des migrations,
avec les lois sur les quotas..
Les pratiques religieuses des populations et leur évolution en cent cinquante ans : appartenir à une paroisse (Là la
littérature américaine nous inonde de textes), le rôle social des Eglises, les télé-évangélistes protestants ou
musulmans, la participation aux rites… mais aussi les pratiques judiciaires, l’importance de la Parole et du
serment dans la Justice et aussi dans la vie quotidienne.
On peut aussi aborder le Religieux dans les arts américains. On peut par exemple partir d’une série policière
américaine comme par exemple les experts Manhattan où le héros cite assez fréquemment des passages de
l’ancien testament. + Gospel, etc..
Religion et société aux Etats-Unis depuis les années 1890
• Ouvrages
●● Marie-Christine PAUWELS, Civilisation américaine (1994), Hachette, 2011.
●● Bernard VINCENT, Histoire des États-Unis, Paris, Flammarion, coll. «
Champs », 2008.
●● Hans-Georg BETZ, États-Unis : une nation divisée. Guerre culturelle et
idéologique (1997), Autrement, 2008.
●● Jean-François COLOSIMO, Dieu est américain. De la théodémocratie aux
États-Unis, Fayard, 2006.
●● Sébastien FATH, Dieu Bénisse l’Amérique. La religion de la Maison-Blanche,
Seuil, 2004.
●● Camille FROIDEVAUX-METTERIE, Politique et religion aux États-Unis, La
Découverte, coll. « Repères », 2009.
●● André KASPI, Les Américains, 2 vol., Seuil « Points-Histoire », 2002.
•
Sites Internet
●● The Assocation of Religious Data Archive : www.thearda.com
●● The Pew Forum on Religions : www.pewforum.org
●● Frise chronologique, programme de la télévision publique PBS :
http://www.pbs.org/godinamerica/timeline
●● Cartographie religieuse des États-Unis et du Canada :
www.blogandbud.blogspot.fr/2006/04/us-la-carte-des-religions-aux-etats.html
Theme 3
Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première
Guerre mondiale à nos jours (17-18 h) - Trois questions
Trois questions:
Les chemins de la puissance :
- Les Etats-Unis ET le monde depuis les « 14 points » du Président Wilson (1918).- La Chine ET le monde depuis le « mouvement du 4 mai 1919 ».
Un foyer de conflits
- Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première
Guerre mondiale. (1918)
Thème 3
• Chapitre qui pose la question de la place du factuel dans des
programmes très conceptualisés. Fiche Eduscol propose un tour
d’horizon de tous les aspects du thème, on choisit dedans. La fiche
fait des propositions mais la fiche n’est pas le programme
• Comment ventiler les horaires entre ces trois questions (17/18
heures) ? –8 (EU 4 / Chine 5 / PO : 8 heures) 8 heures pour quoi
faire ? Attention : plus on donne de temps à une question, plus on
entre dans le détail, et plus les élèves se perdent  faire ressortir la
problématique en réduisant le temps – EU : 5heures / Chine 6
heures / PO 7 heures – car EU déjà présent dans thème 1 et 2 en
1ere.
• Une approche HIDA peut aider à saisir des périodisations : Chine la
propagande / art officiel (première période)/ l’architecture qui sert à
affirmer la puissance
Les chemins de la puissance
• On ne raconte pas l’histoire de la Chine ou des EtatsUnis au XX°s.– la question ne concerne que les relations
au Monde ; on part de la situation actuelle et à rebours,
on explique pourquoi cette situation est ainsi. Ces
relations ne sont pas que militaires, elles sont aussi
idéologiques, culturelles.
• Une question, avant tout, de géopolitique.
• Fil directeur à ce sous-thème : Au XX, qu’est ce que la
puissance et d’où vient elle ? Comment se manifeste-telle ? Ne pas oublier le militaire – voir revue « questions
internationales » ou « diplomatie ».
• Un titre commun aux deux puissances étudiées : donc
prévoir un temps de comparaison entre les deux
puissances, pour discuter et construire la notion de
puissance. Ne pas la donner a priori.
Les chemins de la puissance- Les Etats-Unis et le monde
depuis les « 14 points » du Président Wilson (1918)
• Commencer par ce pays car les élèves ont des connaissances sur
ce pays (3ème, 1ere et anglais) – avoir une approche très
synthétique : organiser l’étude autour de qq moments clés
d’affirmation de cette puissance mais sans oublier aussi les
moments de contestation : l’après 1ere Guerre mondiale (les 14
Points et le règlement des traités) / l’affirmation lors de la 2nde GM /
la guerre froide et modèle économique / hyper-puissance et 11
septembre 2001
• Fil directeur : la tentation (le rêve impossible) isolationniste
• On faudra aussi à un moment approfondir sur un exemple qui
montre l’ambigüité de la position des Etats-Unis : un pouvoir
conscient de son rôle de leader du bloc démocratique et des
responsabilités que cela implique, et une opinion publique
américaine isolationniste peu intéressée par la politique
internationale. Exemple : la Corée; le Viet-Nam; le post 11
septembre.
Les Etats-Unis et le monde depuis les « 14 points » du
Président Wilson (1918) - BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
●● Denise ARTAUD, La fin de l’innocence. Les États-Unis de Wilson à Reagan, Armand
Colin, 1986.
●● Zbigniew BRZEZINSKI, Le Grand échiquier. L’Amérique et le reste du monde,
Bayard, 1997.
●● Pierre HASSNER, Justin VAISSE, Washington et le monde. Dilemmes d’une
superpuissance, CERI/Autrement, 2003.
●● André KASPI, Les Américains, 2 vol., Seuil « Points-Histoire », 2002.
●● Pierre MELANDRI, Histoire des États-Unis contemporains, André Versaille, 2008.
●● Philippe MOREAU-DEFARGES, L’Ordre mondial, Armand Colin « coll. U », 1998.
●● Yves-Henri NOUAILHAT, Les États-Unis et le monde au xxe siècle, Armand Colin «
coll. U », 1997.
Revues
●● « Les États-Unis et le reste du monde », Hérodote, n° 109, 2003.
●● « La puissance américaine », Questions internationales, n° 3, 2003.
●● « Les défis de la présidence Obama », Questions internationales, n° 39, 2009.
Les chemins de la puissance- La Chine et le monde
depuis le « mouvement du 4 mai 1919 ».
•
•
Chine : les données factuelles sont inconnues des élèves – Ne pas se perdre dans les
événements; ne pas oublier le titre : les chemins de la puissance : ou comment passer
d’un pays dépecé par des étrangers à la 2nde puissance économique mondiale.
La Chine se pense depuis toujours comme le 1er au Monde, une puissance qui n’a pas
besoin des autres, à qui les autres nations doivent tribut et respect (cf. les difficultés
par erreur culturelle des jésuites au début de leur présence) et sur l’importance du
nationalisme dans la pensée chinoise, et en même temps l’idée du « pré carré » et
discuter l’idée de « l’absence de tradition de conquête » au-delà de ses frontières.
•
L’histoire de la Chine lue à travers des expériences politiques qui ont pour but de
(re)trouver sa place dans le Monde ou contre le monde (expérience maoïste) –
reconquête de sa position
•
Quatre (voire cinq temps) périodes :
–
–
–
–
En intro : la Chine mandchoue, une chine administrative et archaïque ?
La création de la République Sun Yat Sen : la Chine sous le modèle occidental mais avec une
teinte socialisante: libéralisme économique ; première réforme sociale (abandon des pieds
bandés, simplification de l’écriture..)
la guerre sino-japonaise et la période communiste : un pays écrasé (les massacres de Nankin)
mais qui résiste, La division entre Tchang Kai Chek (Taiwan) et Mao (RPC) : les deux Chine la prédominance de l’Etat et du nationalisme – une économie dirigée : un modèle pour le tiers
monde au prix d’une dictature
La chine actuelle, un mixte entre un pouvoir administratif fort et un libéralisme économique
plus ou moins surveillée, l’héritage de Chou en Lai. Une chine qui affirme son rôle politique sur
la scène mondiale (cf veto à ONU sur Syrie)- Ne pas oublier le rôle de certaines provinces
quasi indépendantes (ex. Sichuan )
La Chine et le monde depuis le
« mouvement du 4 mai 1919 » - BIBLIOGRAPHIE
• Isabelle ATTANE, Au pays des enfants rares : la Chine vers une
crise démographique, Fayard, 2011.
●● Lucien BIANCO Les origines de la révolution chinoise, 1915-1949,
Gallimard, coll. « Folio histoire », 2007.
●● Anne CHENG (dir.), La pensée en Chine aujourd’hui, Folio
Gallimard, 2007.
●● Mireille DELMAS-MARTY et Pierre-Etienne WILL (dir.), La Chine et
la démocratie, Fayard, 2007.
● Jacques GERNET, Le Monde chinois, Pocket, coll. « Agora », 2006
(3 tomes).
●● Jacques GUILLERMAZ, Histoire du parti communiste chinois, Payot
& Rivages, coll. « Petite bibliothèque Payot », 2004 (2 tomes).
●● Alain ROUX, La Chine contemporaine, Armand Colin, coll. « Cursus
», 2010.
●● Thierry SANJUAN (dir.), Dictionnaire de la Chine contemporaine,
Armand Colin,2006.
Un foyer de conflits - Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de
conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Quel est l’espace concerné ? voir carte.
- Proche Orient : régions de l’Est de la Méditerranée, de la Turquie à l’Egypte
- Moyen Orient ; ensemble des pays de l’Asie de l’W et du SW, de la Turquie à Iran, voir
l’Afghanistan, du sud du Caucase à la péninsule arabique.
 Position stratégique de cet espace. En 2012, trois grands acteurs militaires : Israël,
Turquie, Iran. Puissances des armées et des moyens militaires dans la région + diffusion des
armes et milices .
Quelques traits de cet espace :
Politique : des Etats récents, remis en question (Koweït, Liban..), pas de réelles démocraties
sauf Israël et secondairement la Turquie – de nombreux pouvoirs « autoritaires » sinon pire.
Instabilité politique. Violence (fréquences des attentats) et poids des réfugiés. Tensions
ethnico-religieuses (druze, kurde..)
Démographie : en croissance de population pour des pays aux ressources médiocres. Plus de
la moitié de la pop. a moins de 20 ans, taux de chômage élevé; urbanisation explosive;
multiplication des quartiers pauvres,
Economie - vulnérabilité d’économies dépendantes (pétrole, aides internationales, ..), pb du
blocus sur l’Iran. Importance du chômage, de la population jeune sans emploi et frustrée (pb
des relations homme/femme…) Opposition entre Pays peuplés /pays vides et riches de
pétrole (pb de la M.O. – pb épuisement des ressources, de l’utilisation de la rente.. Pb de
l’eau et de la SAU
Culturel : des lieux hautement symboliques : lieux saints : Jérusalem, la Mecque, Istanbul.
Tensions religieuses entre les différentes tendances de l’Islam; certains auteurs parlent de
« guerre de religion » en Irak, Syrie
Un mouvement général depuis 1918 : épuration ethnique et réduction de la cohabitation des
communautés avec l’essor de l’Etat-Nation : diversité ethnique, religieuse et culturelle se
réduit partout (départ des juifs, des chrétiens, des coptes,..) - Montée des tensions et des
fondamentalistes : l’islamisme politique : Frères musulmans…salafistes.. Emigration des
minorités
Un foyer de conflits - Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de
conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Cette question s’inscrit dans une perspective de compréhension du
monde actuel – qu'est ce que les élèves doivent savoir pour
comprendre les futurs conflits à venir ?
Le sujet ne se limite pas à Israël. Partir des acquis des élèves, mais
il faudra une forte part de détricotage, de définition de l’espace
concerné, de connaissances bien assurées et de bons repères
chronologiques.
Prévoir entre 7 et 8 heures de cours car question complexe et l’espace
concerné est vaste. Que 7 heures –> donc pas le temps d’une approche
descriptive ou narrative – il faut donner des informations autour d’un fil
directeur affirmé
Problématique : Pourquoi depuis cent ans, le Proche Orient est un
espace de conflits ? Pourquoi des conflits locaux ont-ils des
répercussions dans le monde ?
Montrer la multiplicité des acteurs, des enjeux - Ne PAS oublier les
acteurs extérieurs à cet espace ( les bases américaines, les exbases russes ; les interventions russes,etc…) mais sans les
surestimer. .
Un foyer de conflits - Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de
conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale. (suite)
Après avoir affirmé et justifié devant les élèves que l’ampleur de la question fait
que l’on fait des choix, que l’on ne peut pas tout dire – on choisit deux ou
trois conflits.
- des risques à éviter
- l’événementiel,
- la polémique
– Tomber dans le fait d’actualité, même si les élèves le demandent. Se
positionner en historien, càd prendre du recul.
- parler clairement des divisions religieuses, de leur complexité sans
tomber dans les stéréotypes.
- des conflits :
- ne pas faire l’impasse mais ne pas se focaliser que sur les conflits
israélo-arabes, israélo-palestiniens et oublier les autres conflits.
- les autres conflits :
• Les conflits interétatiques : ex. Irak/Iran ; Irak/Kowet..
• les conflits liés à des ressources (pétrole, eau) : Iran/Koweït –
(Turquie/Syrie..) ..
• Conflits religieux et ethniques (Kurdes, minorités chrétiennes..) :
pourquoi n’y a-t-il plus de minorité juive dans ces Etats ? De
substantielle minorité chrétienne en Irak ? En Turquie ?
• Conflits pour des changements politiques (guerre civile ?)
Carte du proche et moyen orient = Le Mashreq de ashsharq = " l'est « , le levant
De quelques problématiques
- De l’empire turc à un ensemble d’Etats-nation plus ou moins rivaux.
- Complexité des relations Proche Orient et Occident :
• Colonisation et décolonisation: Egypte, les mandats,.. Mise en place de
monarchies plus ou moins appuyées sur une famille ou une minorité
religieuse soutenues par des puissances étrangères - Fin de la
monarchie égyptienne, Nasser, … Iran.. Intervention en Libye.
• Les guerres européennes et leurs conséquences : La déclaration
Balfour et la naissance de la Palestine, Afrika corps et El Alamein,
position du grand Mufti de Jérusalem, la création de l’Etat d’Israël.
• Le jeu complexe des rapports de puissance autour du Golfe. Les
influences des grandes puissances : en arrière fond les rapports de
force anglo-russe au XIX°s; Afghanistan (soviétiques, américains, ..) ,
les émirats, etc.. Existence de bases militaires.
- Quelle puissance régionale dominante ? Hier, aujourd’hui et demain ?
Dans un contexte complexe et assez « civilisationnel »
– L’Iran: une culture spécifique; la révolution de Mossadegh, la contre
réforme du Shah, Khomeiny, la prise des otages de l’ambassade
américaine,
– La Turquie , l’ancienne terre des ottoman, un modèle actuel ?
– L’Arabie : le monde arabe au sens strict, le porteur de traditions.
Fiche : un foyer de conflits - Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits
depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Etudiez deux ou trois conflits au choix :
- Autour de la création d’Israël – demande de remonter au XIX°s avec les
premières installations de communautés juives (Herzl) ou de protestants
du Nord de l’Europe, des tensions de l’entre deux guerres- les choix
antisémite du grand mufti, et de choisir un conflit – ne pas perdre les
élèves dans la succession des événements : 48, la création et l’exil / La
guerre des six jours ou une autre / Intifada et attentats.
- Autour du Pétrole : Koweit / Irak – l’histoire de l’Iran de 45 à nos jours.
- Conflits inter-ethnique : Iran-Kurdes – Liban – inter Etats : Iran Irak
(1980)
– Mettre dans le contexte géopolitique et historique, sans oublier la poussée du
fondamentalisme, et les aspects économiques avec le pétrole,
chômage…
– Chrono : vision synthétique de la première partie du XX pour se concentrer
sur les événements évoquant les différents facteurs et acteurs
Pour ce faire en 7 heures :
- utilité de l’approche par des cartes ;
- Quelques exemples pour montrer interaction acteurs et facteurs et
pour montrer la complexité – Eviter le simple. On n’étudie pas tout.
Thème 4
Les échelles de gouvernement dans le monde de la
fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours
(16-17h)
- L’échelle de l’État-nation Gouverner la France depuis 1946 : État,
gouvernement et administration. Héritages et évolutions.
- L’échelle continentale Le projet d’une Europe politique depuis le
congrès de La Haye (1948).
- L’échelle mondiale. La gouvernance économique mondiale depuis
1944.
-
L’échelle de l’État-nation - Gouverner la France depuis 1946 : État,
gouvernement et administration. Héritages et évolutions.
• Discuter la notion d’Etat-nation: opposition entre une conception liée
au désir de vivre ensemble et une conception liée à l’origine
commune (même sang, pureté ethnique). Perdure en 1946 même si
très ébranlée par période hitlérienne, cf. politique des déplacés. Idée
aussi que l’Etat doit veiller, protéger, soutenir.. sa nation (Etat
providence) lié à l’idée du contrat entre l’Etat et le peuple.
• On ne passe pas en revue tous les gouvernements depuis 46. Pas
une suite d’organigrammes.
• Mettre en évidence le caractère central de l’Etat en France car c’est
lui qui a (aurait) construit la Nation. Le terme « gouverner » insiste
sur l’administration du pays. Le mot « héritages » sur le poids des
grands corps, du jacobinisme, mais aussi la tendance au
fédéralisme, à des rappels sur école et sentiment national. Etat
présent : les plans, l’Etat-providence, ENA, etc.. Relation du
président à la Nation : élection du Président, referendum..
• Remise en cause et recul de l’Etat (décentralisation,
mondialisation…) provoquent des résistances.
L’échelle continentale - Le projet d’une Europe politique depuis le
congrès de La Haye (1948).
• A replacer dans le contexte de création après guerre d’entités
régionales regroupant des Etats autour de projets communs : le
régionalisme. Ex la ligue arabe en 45, Organisation des Etats
américains en 48, la CEE en 57, OUA en 63, ANSEAN en 89,
ALENA en 92.
• Buts :
– installer la paix - éviter les conflits entre voisins et développer les
échanges ;
– avoir du poids dans l ’économie et les organisations internationales
• Cette nouveauté est traitée à partir de l’exemple de l’Europe. Le mot
politique demande de travailler sur les politiques communes comme
l’agriculture mais pas sur les applications, voir aussi l’existence ou
non de projets politiques européens : citoyenneté européenne, etc..
Vers une fédération d’état-nations ? Rôle international de l’UE : la
PESC
• Montrer le débat entre deux Europe : Europe marché ou Europe
puissance
L’échelle mondiale. La gouvernance économique mondiale depuis
1944.
• La gouvernance politique (SDN puis ONU ) a été étudiée
en 1ere.
• Les grandes institutions économiques. Ne pas oublier
des organismes moins connus que le FMI ou la banque
mondiale comme OMS, OMM, BIT.
Pouvoirs et limites de ces institutions : embargo (cf. Iran, ) refus
des Etats-Unis ou de la Chine de signer certaines résolutions,…
du pouvoir que sur les pays pauvres ou en difficulté. Pourtant
des règles de commerce de plus en plus appliquées par tout le
monde. Comment maintenir la liberté des mers, des
marchandises.. Devant le piratage ?
• Les grandes alliances régionales. ASEAN, UE,
Mercosul, OPEP et OPAEP,
• Montrer la tension entre les grands organismes et les
entrepreneurs locaux, les syndicalistes, etc..