Découvrir, protéger, développer la biodiversité autour de son école Animations pédagogiques 2012-2013 ▶ Conception et mise en œuvre : Jean-Louis Dubois, éco-interprète, professeur des écoles.

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Transcript Découvrir, protéger, développer la biodiversité autour de son école Animations pédagogiques 2012-2013 ▶ Conception et mise en œuvre : Jean-Louis Dubois, éco-interprète, professeur des écoles.

Découvrir, protéger, développer
la biodiversité
autour de son école
Animations pédagogiques 2012-2013
▶ Conception et mise en œuvre : Jean-Louis Dubois, éco-interprète,
professeur des écoles chargé de missions à la DSDEN 70 / F-70013 Vesoul
Partenariat et co-conception :
▶ Frédéric Sergent,
responsable pédagogique au CPIE de la vallée de l’Ognon / F-70150 Brussey
▶ Thierry Galmiche,
directeur de la Maison de la nature des Vosges saônoises / F-70440 Château-Lambert
Cette formation de 3 heures, proposée aux
professeurs des écoles de la Haute-Saône, fait suite à
celle réalisée en 2010, année mondiale de la biodiversité,
et vient la compléter.
Le diaporama de l’animation 2010 est également
disponible sur le site DSDEN 70, à l’adresse :
http://www.ac-besancon.fr/IMG/pdf/BIODIVERSITE_2010_JLD.pdf
"Abaque de Reignier"
Pour moi, c’est quoi la biodiversité ?
Quelques affirmations à clarifier :

La biodiversité est à la base de notre alimentation.

La perte de biodiversité constitue avec le changement climatique l’autre menace environnementale.

De nombreux médicaments sont fabriqués à partir de molécules naturelles.

L’homme est à l’origine de l’introduction des espèces exotiques.

L’Homme est à l’origine de la destruction de la biodiversité.

Le développement de l’Homme est lié à la biodiversité.

Le changement climatique menace la biodiversité.

Biodiversité et diversité biologique c’est la même chose.

La biodiversité c’est la protection de la nature.
Pic épeiche - © Bernard Dupont
La biodiversité est à la base de notre
alimentation ?

La réponse est plutôt oui !
Toutes les espèces domestiques ou
cultivées qui servent à notre alimentation
proviennent "d’espèces sauvages" ou
"naturelles", encore existantes, parfois
disparues, que les agriculteurs et éleveurs
ont sélectionnées et améliorées depuis
l’époque du Néolithique.
Exemple de ressources génétiques :
variétés de pommes de terre des Andes
Cet ouvrage* présente une collection planétaire de 2700 variétés et
espèces qui sont principalement alimentaires mais qui incluent,
cependant, des plantes médicinales et ornementales provenant de divers
continents.
L’association Kokopelli est connue pour être en conflit avec de grandes
entreprises et multinationales des semences et de l’agroalimentaire…
*Semences de Kokopelli : lien vers le site de l’association en fin de présentation.
Le développement de l’Homme est lié à
la biodiversité ?

Oui, et comment !
D’abord au cours de la préhistoire, l’humanité exploite la biodiversité
naturelle, pour se nourrir, se vêtir, se soigner, fabriquer divers objets
d’origine animale ou végétale.

À partir du néolithique,
puis avec une accélération prodigieuse au cours des temps
modernes, l’agriculture et l’élevage font exploser la biodiversité au
service de l’humanité.
L’exemple du pommier :
Une variété sauvage originaire d’Anatolie,
▶ 6 variétés dans la Grèce antique (cf. botaniste Théophraste – 300
av. JC),
▶ 30 variétés dans la Rome antique,
▶ 527 variétés au XIXème siècle (cf. pépiniériste André Leroy)
▶ 6000 variétés aujourd’hui, dans le monde tempéré entier. Mais
nombre d’entre elles sont menacées de disparition par les choix et
les pratiques de l’arboriculture intensive et de la grande distribution.
Au fil des siècles, le chasseur,
l’agriculteur et l’éleveur ont
façonné des paysages et imposé
des pratiques auxquels les
espèces naturelles se sont plus ou
moins bien adaptées (ou pas !)
Ainsi, en 2500 ans, la
Chevêche d’Athéna a-t-elle
suivi le défricheur du pourtour
méditerranéen jusqu’au sud
de la Scandinavie…
Elle régresse aujourd’hui, victime
des pesticides et des pratiques de
l’agriculture intensive.
De nombreux médicaments sont fabriqués
à partir de molécules naturelles ?
Oui, pendant des millénaires, les
Hommes se sont soignés,
principalement, avec des plantes.

Encore aujourd’hui, la majorité des molécules qui
soignent sont identifiés dans la nature, souvent le
règne végétal puis (éventuellement) reproduite et
fabriquées en quantité par l’industrie pharmaceutique.

Un exemple original et significatif : l’if !
L’if est un arbuste* dont le feuillage est très toxique
pour les animaux. Depuis le Néolithique, il a donc été
progressivement presque éliminé de la nature par
l’Homme… Par chance pour l’if, grâce à son feuillage
toujours vert et à sa longévité, il est resté une espèce
symbole de vie éternelle que l’on a conservé,
notamment dans les cimetières…

Dans les années 1960 à 1990,
on a découvert que les taxanes, substances qui
participent à la violente toxicité des ifs, étaient utiles
dans le traitement de certains cancers par
chimiothérapie…
* Il pousse très lentement et peut vivre plusieurs siècles,
devenant alors un arbre imposant…
Biodiversité et diversité biologique
c’est la même chose ?
Non, pas tout à fait !
Depuis la nuit des temps, les hommes
ont conscience de la diversité biologique
de façon empirique… et au niveau des espèces.

 A partir de la Renaissance, les expéditions à la découverte du monde ont permis aux scientifiques
d’inventorier le vivant. Linné notamment contribue à mettre au point une classification de la diversité
biologique, aujourd’hui en partie remise en cause par la connaissance de l’évolution et de la génétique
qu’il ignorait.
Sur cette thématique, le lecteur peut se référer à l’animation pédagogique Enseigner la "nouvelle
classification" des animaux, à l’adresse : http://www.ac-besancon.fr/spip.php?article1979#1979
Très récent, le mot "biodiversité" fut créé en 1992 dans le contexte de la Conférence
internationale de Rio de Janeiro. Ce mot recouvre trois visions contemporaines du vivant :
- la diversité génétique au sein de chaque espèce.
Exemples :
▶ 7 milliards d’humains, tous différents (sauf les vrais jumeaux).
▶ des centaines de races de l’espèce "chien".
▶ 6000 variétés de pommiers / de pommes.
- La diversité des espèces au sens classique du terme*.
- La diversité des écosystèmes, définis comme des ensembles cohérents d’êtres vivants
interdépendants. Exemple : la diversité des forêts, en fonction des terroirs, des climats, etc.

* Espèce (définition valable pour l’école primaire) : communauté d’individus susceptible de se
reproduire naturellement entre eux.
Définitions institutionnelles
La biodiversité représente la variété et la variabilité des organismes vivants et des complexes
écologiques dont ils font partie.
Convention sur la biodiversité - Rio 1992

La notion de biodiversité recouvre l'ensemble des formes de vie sur Terre (la faune, la flore, les
milieux naturels mais aussi l'espèce humaine) ainsi que les relations établies entre elles.
Préserver la biodiversité, c'est donc préserver les espèces, les écosystèmes et tout ce qu'ils peuvent
apporter à l'espèce humaine ; c'est concevoir une utilisation durable des ressources.

Portail français de l’année internationale de la biodiversité 2010 :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-La-biodiversite,4247-.html
Diversité…
des gènes,
des individus,
des espèces,
des écosystèmes


Affiche d’une collection Yann Artus-Bertrand illustrant la biodiversité (génétique)
au sein de l’espèce humaine.
Lien vers le site des affiches YAB : http://www.ledeveloppementdurable.fr
25 "hot spots"
La biodiversité dans le monde
Les régions du monde où la diversité du vivant est la plus développée
sont celles où l’évolution des espèces n’a pas été freinée par les glaciations.
D’où l’expression des écologues américains, avec jeu de mot : "hot spots",
= 25 zones "brûlantes", par le climat mais aussi par le foisonnement des espèces…
La diversité
des espèces
en France
A l’échelle mondiale, la France métropolitaine ne bénéficie de l’effet "hot spot" que sur sa façade
méditerranéenne. Sa biodiversité, relatée dans le tableau ci-dessus, est assez modeste.

A l’échelle européenne, la France est néanmoins le pays le plus riche en espèces car s’y imbriquent à petite
échelle, presque tous les écosystèmes du continent.

Au classement mondial, qui prend en compte les départements et territoires d’outre-mer, la France a la
responsabilité d’une honorable 4ème place, au palmarès de la biodiversité et de sa préservation (Cf. exercice :
repérer les territoires français, sur le planisphère, en lien avec les "hot spots"…)

L’Homme est à l’origine de la
destruction de la biodiversité ?


Si l’on se réfère aux temps géologiques, bien avant l’apparition d’Homo sapiens, il y a eu
d’autres grandes crises d’extinction d’espèces dans l’histoire de la Terre, résultant de phénomènes
naturels.
Graphe : nombre de familles d’animaux marins depuis 600 millions d’années.
Crises d’extinctions
L’Homme est à l’origine de la destruction
de la biodiversité ?
Oui c’est sûr, pour ce qui est
du phénomène
contemporain…
Vers 1800, un milliard d’être humains
vivaient principalement dans une économie
basée sur des ressources renouvelables
(matières premières, énergies).

Au cours des 2 derniers siècles écoulés,
la population humaine s’est multiplié par 7.

Pour subvenir à ses besoins et améliorer le
confort et la qualité de vie, la civilisation
mondialisée contemporaine a développé une
multitude de nouvelles technologies, souvent
basées sur l’exploitation de ressources
naturelles non renouvelables, ou jugées
inépuisables :
▶ océans, forêts et terres arables sont
souvent surexploités et plus ou moins
pollués.
▶ l’émission massive de gaz à effet de serre
(GES), correspondant à des millions de
tonnes de carbone stockées depuis des
millions d’années, provoque un début de
changement climatique.
● L’ours polaire n’est pas la seule
espèce menacée ! Depuis le 19ème
siècle, une espèce disparaît tout les 7,5
ans contre un taux estimé d’une espèce
pour 150 ans pour les âges géologiques.
● Entre 1970 et 2008, la biodiversité
dans son ensemble a diminué de 28%,
selon un autre indice, l'indice Planète
vivante du WWF, qui suit 9014
populations appartenant à 2 688
espèces de mammifères, oiseaux,
reptiles, amphibiens et poissons.
● Dans la basse vallée de l’Ognon, en
Franche-Comté, la biodiversité des
invertébrés de la rivière a diminué de
25% entre 1972 et 2002 (DIREN).
La biodiversité c’est la
protection de la nature ?
Pas tout à fait !
La préservation de la biodiversité peut nécessiter des mesures de protection
d’espèces et des écosystèmes auxquelles elles participent.

Mais qu’est-ce que la nature ?
Petit Robert : "Ce qui est opposé à l’homme, à l’activité humaine“.
Cette conception, venue du latin et de l’antiquité, où elle était sans doute valide, ne fait
plus sens aujourd’hui : la quasi-totalité de la planète est explorée et est largement
exploitée par l’homme. Et non plus "opposée"…

D’autre part, nous savons aujourd’hui que notre espèce est issue de la "nature" et
qu’elle a co-évolué avec elle.
Exemple : en Franche-Comté, prenez un (belle !) pelouse à orchidée et laissez faire la
"nature" : vous obtiendrez un paysage semblable à la forêt d’origine, du temps des
gaulois. La prairie "naturelle" résulte de siècles de pastoralisme, d’interactions entre
l’homme, ses troupeaux, et la "nature"…

La "protection de la nature" nécessite donc la définition d’objectifs à la fois experts
et socialement admis. La clé du processus serait la recherche de l’intérêt général, dans
la durée et dans le cadre d’une éthique : a-t-on le droit de faire disparaître ou de laisser
disparaître tel(s) ou tel(s) élément(s) de notre environnement ? Doit-on se montrer
respectueux, voire solidaires de tous les autres vivants ? Etc.

Le changement climatique menace
la biodiversité ?

Oui ! Le climat a une incidence
importante sur la majorité des êtres vivants :
températures, pression atmosphérique, précipitations,
vents…
L’institut national de la recherche agronomique (INRA) a
modélisé le déplacement des aires de distribution des
essences d'arbres en fonction de la nouvelle donne
climatique prévue en 2050 et 2100.
Résultats: les peuplements de Méditerranée et du SudOuest s'étendraient vers le Nord, ceux de l'Est et des
montagnes s'amenuiseraient.
Ces cartes sont des projections réalisées à partir des
données et évolutions actuellement connues :
Problème pour le
forestier :
une forêt de hêtre se
gère sur 100 ans et plus !
Groupes végétaux
1 : étage subalpin
2 : étage montagnard
3 : régions de montagne, étage collinéen
du Nord-Est
4 : érable sycomore, hêtre, etc.
6 : châtaigner, néflier, etc.
7a : Ouest jusque dans le midi
8 : espèces méditerranéennes
La perte de biodiversité
constitue, avec le changement
climatique, l’autre menace
environnementale ?

Oui, si l’on veut !
Et comme nous venons de le suggérer, les deux problèmes sont
liés : brutal, le changement climatique amorcé nuit globalement
et nuira encore à la biodiversité. Rappelons qu’il est dû
principalement à la combustion massive de pétrole et de charbon
depuis deux siècles.
Mais la biodiversité est aussi et surtout affectée, au départ, par
les pollutions diverses et la surexploitation des écosystèmes.

C’est dans ce contexte…
que de nombreuses questions vont se poser à l’humanité, dans
le moyen terme. Par exemple :
▶ Comment nourrir 9 milliards d’hommes en 2050 ?
▶ Quel accès à l’eau potable et à l’eau d’irrigation pour ces
populations ?
▶ Quels accès aux sources d’énergie et quelle transition pour
limiter les gaz à effet de serre (GES) ?
▶ Quelles mobilités dans ce futur proche, pour les hommes, les
matières premières et les produits transformés ?
Nombre d’experts et de politiques réfléchissent à ces
questions et testent des solutions. Quelles qu’elles soient, nous
allons vers une civilisation qui devra nécessairement être plus
économe des ressources dispensées par la planète et plus
respectueuse des ressources du vivant, de la biodiversité.
L’homme est à l’origine de
l’introduction des espèces exotiques ?

Oui bien sûr, pour le naturaliste !
Et lorsque ces espèces finissent par gêner, il les qualifie d’espèces invasives ! Ou même de pestes végétales !
Car les espèces exotiques peuvent nuire aux écosystèmes en venant supplanter les plantes ou animaux
autochtones. Trois exemples d’actualité chez nous :
Renouée du Japon
Balsamine de l’Himalaya
Buddleia (arbre aux papillons)
Mais n’oublions pas l’historien géographe : la plus part de nos légumes et de nos animaux
domestiques ne sont pas d’origine européenne !...

Et pour l’anthropologue : si l’on change d’échelle et de point de vue, la principale espèce invasive
pourrait être… Homo sapiens, qui parti d’Afrique en chasseur-cueilleur, il y a quelques 100 000 ans, a
accumulé des connaissances et développé des savoir-faire lui permettant de s’installer aujourd’hui,
durablement, dans presque tous les écosystèmes, tout en les modifiant à son gré et à son profit…

Cela ne justifie pas que l’on laisse faire n’importe quoi : les introductions d’espèces apportent
souvent des nuisances et/ou un appauvrissement du milieu "naturel" antérieur.
Découvrir la biodiversité
Les pages qui suivent ne constituent pas un guide à part entière du jardinage biologique à
l’usage des écoles. Elles proposent seulement quelques outils et pistes pédagogiques.
L’enseignant ne perdra pas de vue que les nombreuses activités possibles doivent nécessairement décliner les programmes et de façon multidisciplinaire.
On peut, en effet, dans le jardin scolaire, pratiquer des sciences mais aussi de la technologie (outillage,
techniques de culture…), des maths (comptages, mesures, géométrie…), du français (vocabulaire,
expression orale et écrite, poésie…), des arts visuels (land art…), de l’histoire-géo, etc.
Des outils pédagogiques d’observation
Pour compléter les sens
- jumelles, loupes, télescope, aquascope,
périscope, boîte-loupe…
- Détecteur ultra-sons, amplificateur de sons.
- Sac ou boîte à toucher,
- boîtes à odeurs.
Pour rendre une action plus efficace
- Tous les outils qui prolongent la main, notre
pince naturelle : pince à insectes, filet à papillons,
pièges à insectes.
Pour obtenir des informations objectives
- Tous les outils de mesure : thermomètre,
dendromètre, anémomètre, balance…
Pour reconstituer un milieu naturel
(noms en –ium) aquarium, terrarium, insectarium,
lombricarium…
Pour aider à penser, pour se souvenir
- Appareil photo, caméra, magnétophone,
ordinateur…
Pour se camoufler et/ou pour faciliter
l’observation
- affûts, mangeoires et abreuvoirs, gîtes et
nichoirs, nourritures ou appâts...
La méthode "ECUREUIL"
"Complexe" n’est pas synonyme de "compliqué".
Jeu d’analyse multicritères d’un sujet quel qu’il soit :

Espace-temps : où se situe-t-il ? Quand est-il apparu ?…

Comparaison : ressemblances et différences avec sujets proches

Utilité : a quoi sert-il ? Permet-il à d’autres d’exister ?...

Représentations : quelles sont les idées reçues, positives ou non…

Écologie : quelles relations avec l’environnement ? Dans quels cycle(s) ?

Utilisation : qu’en fait-on ? En profite-t-on ? Dans quel(s) domaine(s) ?

Identité : caractéristiques, composantes, « parenté »…

Légendes : existe-t-il des histoires, des légendes, une symbolique ?

Système : est-il intégré dans un système* ? Comment fonctionne-t-il ?
*Système : ensemble, d’objets, de pièces ou d’êtres vivants en relation, qui comporte des
entrées et des sorties (matières, énergie, informations), des vannes, des réservoirs…
Les relations "VACHES"
L’écologie est la science qui étudie les relations que les êtres vivants
entretiennent entre eux et avec leur milieu…
↱
Végétation Animaux
Végétation
Concurrence
pour accéder à
la lumière
Animaux
Noisette
rongée par un
mulot
Climat
Hommes
Plantes
médicinales,
foresterie
Hommes
La forêt génère
un microclimat
+ humide,doux
Eau
Sol
Dépollution par
lagunage
L’épervier a
mangé une
mésange
Terrier d’un
campagnol
Conditionne les
aires de
répartition
Eau
Sol
Climat
Conditionne les
habitats, les
vêtements
L’agriculteur
nourrit ou trait
ses vaches
Émissions GES
/ Changement
climatique
Adaptations
sécheresse ou
milieux aqua.
Inondation ou
sécheresse
Sols + ou –
fertiles
Interactions
innombrables !
Gelée blanche
un matin
d’hiver
Tous les
phénomènes
liés à l’érosion
Amendements
agricoles
Marques
d’érosion après
un orage
Sols + ou –
nourriciers
Géologie :
relation
sol/sous-sol
Ce tableau, complété partiellement à titre d’exemple, peut aussi bien être utilisé pour motiver l’exploration
d’un milieu que pour compiler ou restituer des observations faites sur une durée plus longue.
Source : Louis Espinassou / PISTES… / éd. Milan 1996
La biodiversité
autour de mon école, mon collège
Pour le scientifique
comme pour le pédagogue, il
est logique de commencer par
faire un inventaire, même
partiel et incomplet, pour
connaître les caractéristiques
du milieu (écosystème) que
l’on veut étudier et pour
éventuellement l’enrichir en
biodiversité par la suite.

A l’école primaire
comme au collège, il est
impensable de vouloir être
exhaustif. En revanche, il est
utile de faire comprendre la
démarche.

Pour ce faire, on peut utiliser
le tableau "VACHES". On peut
également se référer au
concept de pyramide
écologique, ci-contre.
Humains
Super
prédateurs
Prédateurs
de 1er niveau
Animaux
végétariens*
Producteurs primaires
de matière vivante =
végétaux verts,
chlorophylliens

Sol : minéraux / eau / décomposeurs
* Vocabulaire : le mot "herbivore" est souvent utilisé abusivement. Beaucoup
d’animaux sont végétariens, qui ne mangent pas d’herbe, ou pas seulement !
Observer, répertorier, diversifier…

Les sols et substrats de croissance des végétaux
Création d’un muret de pierres sèches.
Il retient le sol pour réaliser des plantations.
Il accueillera également une multitude de
petites bêtes et leurs prédateurs (reptiles,
par exemple).
(25 Grand-Charmont)
Installation de bacs par la commune
pour créer un jardin potager et décoratif .
(25 Hérimoncourt)
Observer, répertorier, diversifier…

Mares et points d’eau
Attention à la sécurité des enfants qui doit
prévaloir dans ce type d’aménagements !
L'eau est essentielle pour les oiseaux.
D'abord pour s'hydrater, mais également
pour se baigner.
La baignade permet à l'oiseau de
préserver le parfait état de son plumage,
dont le rôle est déterminant pour le vol et
la thermorégulation. Même au cœur de
l'hiver, les oiseaux ont besoin de se
baigner, car si le plumage n'est pas
parfaitement entretenu, il ne pourra plus
assumer sa fonction de barrière
thermique.
Mare pédagogique du lycée Courbet de Belfort
(90). Dans le cadre d’un club du foyer socio-éducatif,
en mars 1997, un groupe d’élèves de seconde (5 ou 6
garçons) décide d’entreprendre son aménagement.
Aujourd’hui les élèves peuvent, au fil des saisons,
observer et étudier la diversité et l’organisation du
peuplement de cet écosystème. On y trouve des
végétaux caractéristiques. On y trouve également des
"invertébrés*" d’eau douce (larves d’insectes, insectes
aquatiques, insectes aériens comme la libellule...)
mais aussi des vertébrés : grenouilles et autres
amphibiens… et colverts en vadrouille.
*Ce mot représente un concept qui n’est plus valide dans la
classification actuelle des êtres vivants.
Moineau domestique au bain © Paul-René Meffre
Observer, répertorier, diversifier…

Monde végétal : trois règles d’or
Située à la base de la pyramide écologique, la végétation
conditionne tout l’édifice, par sa qualité et sa diversité :
1) Éviter le "béton végétal" = espèces exotiques, à croissance
rapide et de peu d’intérêt dans nos écosystèmes européens, comme
le thuya, le laurier cerise et les plantes invasives (cf. diapo 17)
2) Par conséquent, choisir des espèces ou variétés végétales
locales. Des légumes traditionnels au potager. Se renseigner auprès
de jardiniers bio et pépiniéristes du cru.
3) Au fil des années, pour
développer la diversité à partir d’un
inventaire initial, on peut se dire :
"Telle plante existe déjà dans notre
jardin, alors choisissons-en une
autre sorte à chaque plantation !"
École primaire - 25 Valentigney
Plantation
d’une haie
diversifiée
FRANCA à
Sainte-Suzanne
(25), dans le
cadre du
programme
Naturaville.
Arboretum La Cude – 70 Mailleroncourt-Charette
Observer, répertorier, diversifier…

Petites bêtes…
Le gîte – ou hôtel – à insecte est en vogue dans les jardins bio. Ce
peut être un outil pédagogique intéressant. Toutefois, ne pas perdre
de vue qu’il sera peu habité s’il est installé dans un désert de goudron
et de béton… Les populations d’insectes sont conditionnées par la
richesse et la diversité végétales (cf. diapos 21 et 24).
École de Cerre-lès-Noroy (70 000)
Consommateurs primaires, l’Osmie, l’Abeille charpentière, des guêpes de diverses
espèces peuvent coloniser le gîte dès le premier printemps.
La Chryside (une mouche) et le Clarion (un coléoptère) sont des
parasites des abeilles… Une chaîne alimentaire se met en place !
Prédateur de mouches, peu agressif envers
l’homme, le Frelon d’Europe peut trouver
votre gîte à son goût…
Observer, répertorier, diversifier…

Reptiles… sans effroi !
"Reptile" : en sciences à l’école, on
doit éviter cette terminologie sauf si
l’on précise que les oiseaux – qui ne
rampent pas – sont des reptiles !
En Franche-Comté, lézards et serpents
sont des prédateurs très majoritairement inoffensifs pour l’homme. Les
vipères sont rares dans la nature et
rarissimes dans les jardins !
En revanche, on y rencontre, et
l’on peut favoriser la présence des
animaux suivants :
Lézard des murailles
Mue de Couleuvre verte et jaune
Le Lézard des murailles, très
commun, se nourrit de petits insectes
et araignées. Il adore les vieux murs et
tas de pierres.
-
L’Orvet est un lézard aux pattes
atrophiées, non apparentes , (---)
qui affectionne les talus humides,
herbeux et moussus.
-
Plusieurs espèces de couleuvres
peuvent fréquenter les jardins. La
couleuvre à collier est la plus
commune. Elle apprécie les milieux
humides où elle est le seul prédateur
des crapauds, à la peau toxique !
Les milieux plus secs sont habités par
la Couleuvre verte et jaune voire la
Couleuvre d’Esculape, plus rare (Celle
du caducée des personnels de santé !)
Orvet © B. Dupont
-
“La Rencontre” avec une couleuvre verte et jaune - © Jacqueline Orsat
Observer, répertorier, diversifier…

Bêtes à plumes…
Comme il a été dit précédemment, les oiseaux,
descendant des dinosaures, appartiennent au groupe
des "reptiles" : leurs pattes sont d’ailleurs recouvertes
d’écailles (observez un poulet !) et leurs plumes sont
des écailles transformées, idéales pour assurer
l’isolation thermique et pour permettre le vol…
Au jardin, on peut attirer ou favoriser certaines espèces
comme les mésanges en leur proposant des nichoirs. A
la belle saison, elles réguleront et limiteront les
invasions de chenilles ou de pucerons.
Construction d’un nichoir
à la maternelle de
Combeaufontaine (70120)
langage, sciences et
technologie autour des outils
du bricoleur, de leur
fonctionnement, ainsi que
des besoins des oiseaux.
© V. Simonin
Nourrir les oiseaux en hiver permet de les observer
d’assez près pour les identifier et les admirer.
Attention, ce faisant, vous perturbez le comportement
migratoire de certaines espèces, en les fixant dans un
secteur où il n’y a peut-être rien d’autre à manger.
Donc, quand on commence à nourrir, il vaut mieux
continuer régulièrement jusqu’à la fin de la mauvaise
saison !...
Quelques ressources

Bibliographie
Il existe une riche bibliographie sur le jardinage bio et
le développement de la biodiversité dans les espaces
verts en général.
Quelques exemples ci-contre :
▶ PISTE – éd. Milan.
▶ Le verger enchanteur - éd. CRDP de Franche-Comté
& Maison de la nature de Brussey (F-70150).
▶ Le jardin des oiseaux – éd. Delachaux § Niestlé
▶ J’aménage ma mare naturelle - éd. Terre Vivante.
▶ Les meilleures associations au potager - éd. Artémis.
▶ Plantes amies du jardin bio - éd. Larousse.

Sitographie
De nombreux sites abordent des thèmes en lien avec
la biodiversité autour de nous.
Exemples :
▶ Plans et construction de nichoirs :
http://nichoirs.net
▶ Sciences participatives LPO / Museum nat. hist. nat.
http://www.oiseauxdesjardins.fr
▶ Jardinons à l’école (professionnels des semences)
http://www.jardinons-alecole.org
▶ Association Kokopelli :
https://kokopelli-semences.fr
▶ Jardin format A4 (Éducation nationale) :
http://www.format-a4.org
Vigie Nature École
Un réseau d’élèves qui fait avancer la science
Site Internet :
www.vigienature-ecole.fr
Contact :
[email protected]
Déclinaison dédiée aux scolaires
du programme de sciences participatives Vigie-Nature, Vigie-Nature École permet aux enseignants de
sensibiliser les élèves à la biodiversité tout en participant à un véritable programme de recherche. Ce
projet participatif est un outil d'initiation originial à la démarche scientifique et favorise le contact direct
avec la nature à travers des sorties de terrain réalisables dans ou à proximité de l'établissement.

Des outils pédagogiques
ont été spécialement développés pour permettre aux enseignants de s'approprier les protocoles et
mettre en oeuvre facilement ce programme de recherche avec leurs élèves.
Projet pluridisciplinaire proposé par la Fondation La main à la pâte, (sciences, géographie,
mathématiques, français, instruction civique, TICE…), A l'école de la biodiversité met en avant l’activité
des élèves par le questionnement, l’étude documentaire, l’expérimentation, la modélisation et le débat.
Site Internet :
http://www.fondation-lamap.org/fr/biodiversite
FIN
Iconographie :
Personnes mentionnées
Écoles ou associations impliquées
Quelques emprunts de documents sur Internet
Frédéric Sergent / Maison de la nature de Brussey
Jean-Louis Dubois, concepteur de ce diaporama.
Contact : [email protected]
La toilette du chardonneret - © Jean-Louis Dubois