GESTION DU STRESS FACE A L’AGRESSIVITE ET A LA VIOLENCE Expérience des Hôpitaux Sud de Marseille N.
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Transcript GESTION DU STRESS FACE A L’AGRESSIVITE ET A LA VIOLENCE Expérience des Hôpitaux Sud de Marseille N.
GESTION DU STRESS FACE
A L’AGRESSIVITE ET A
LA VIOLENCE
Expérience des Hôpitaux Sud de
Marseille
N. ATTARD, M. ALAZIA
S.A.U. des Hôpitaux Sud - MARSEILLE
COPACAMU 2006
LA PROBLEMATIQUE
Urgence :
Violence :
Stress :
- public exigeant
- accessibilité permanente
- exigence de « tout » et « tout de suite »
- croissante mais sous estimée
- seuil de tolérance : 0
- quotidien pour les soignants (25 %)
- risque de burn out
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RELATION VIOLENCE STRESS
La violence est génératrice de stress.
Le stress provoque une tension et un risque de violence
vis-à-vis d’une situation plus ou moins conflictuelle.
Violence et stress : cercle vicieux (auto aggravation, inter
dépendance) et évolution en spirale
Violence
Tension
Stress
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DEFINITIONS (1)
L’agressivité : ensemble de comportements offensifs
« symptômes d’une relation humaine manquée »
La violence : réponse à une frustration ou à une agression
- Phénomènes complexes impliquant des facteurs
biologiques, sociaux et culturels
- Les acteurs : les malades et leur environnement, les
professionnels de santé
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DEFINITIONS (2)
Le stress : ensemble de perturbations biologiques et
psychologiques provoquées par une agression quelconque sur un
organisme
- Aux urgences : travail en situation de « crise émotionnelle »
- Stress protecteur ADAPTE utile :
• focalise l’attention
• mobilise les énergies
• prépare l’action
- Stress destructeur INADAPTE :
• chute des performances
• épuisement professionnel
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EXEMPLES
A 1 heure, un homme de 45 ans, agité, à l’haleine
oenolique, vocifère, insulte le personnel, envoie des coups de
pied à une IDE. Celle-ci se met en maladie pendant 10 jours.
A 15 heures, admission de Mme M… appartenant à la
communauté des gens du voyage, pour un OAP. 15 personnes
l’accompagnent en salle d’attente. Agitation et agression
verbale de l’IOA à 16 heures. Celle-ci refuse désormais de
faire l’accueil.
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CAS PARTICULIER
patient agité, psychiatrique
Toujours éliminer une urgence somatique
Tenter d’instaurer un climat de confiance et de respect
Si nécessaire, prescrire des médicaments pour calmer l’angoisse
et l’agitation, proposer voie orale si refus injection IM :
Utiliser :
- les benzodiazépines (= sécurité)
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CAS PARTICULIER
patient agité, psychiatrique
Respecter une monothérapie initialement. Si échec,
associer BZD + NL
Si agitation persistante, mettre en chambre d’isolement :
réévaluation clinique toutes les 20 min et sédation à la
demande
Contention réglementée : sur prescription médicale,
d’une durée déterminée (< 6 h) et sous couvert d’une
sédation médicamenteuse.
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ANALYSER LES CAUSES
DE LA VIOLENCE
Un défaut d’organisation au sein du service des urgences
(manque d’informations, multiplicité des partenaires)
Architecture du service (promiscuité, manque de confidentialité)
Problèmes inhérents au fonctionnement de l’hôpital (manque de
lits d’aval et de personnel ATTENTE)
Déshumanisation du personnel soignant (prioriser la technicité au
détriment du relationnel)
Inhérentes à la clientèle : « tout » et « tout de suite »
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TENTER D’APPORTER DES SOLUTIONS
Exemples
Plusieurs cibles : développer une politique de prévention « tout
azimut »
* Différencier les box de soins par rapport à la zone d’attente
* Former des IOA et développer leurs qualités d’accueil et d’écoute
* Informer et rassurer les familles (médiatrices sociales, IDE psy, A.S.)
* Limiter l’attente (problème de disponibilité du plateau technique et des lits
d’aval)
* Développer un accueil plus spécifique (psy,…)
* Sécuriser les personnels (boutons poussoirs, agents de sécurité, sas de
sécurité)
*Former les personnels à la gestion
de la violence et à la communication
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LIMITATION DU STRESS
AUX URGENCES
Prise en charge individuelle : écoute, entretien
Prise en charge collective :
• management positif par l’encadrement : valorisation des
personnels,
• organisation du travail : élaboration des projets de soins
• participation à des formations continues
• rotation accueil – UHCD – déchocage
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GESTION DE LA CRISE
Debriefing à chaud (24 premières heures) :
- analyser les circonstances d’apparition,
- objectiver un dysfonctionnement (problèmes intrinsèques au
patient ou extrinsèques au personnel),
- étudier la qualité des réponses et des moyens employés
Debriefing psychologique (24 à 72 heures plus tard) :
- apport du psychiatre extérieur au service,
- groupe de paroles, « gestion des émotions »
- identification des personnels vulnérables : proposition d’une prise
en charge individuelle
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CONCLUSIONS
La violence est inacceptable aux urgences quelque
soit son mode d’expression. Elle peut être limitée à un
seuil tolérable mais le risque 0 est illusoire.
Le stress des soignants est inhérent à la profession,
aggravé par cette violence. Celui-ci doit être reconnu et
prévenu pour éviter le burn out.
Est-ce-que les soignants peuvent bien « vieillir » aux
urgences compte tenu du stress et de la violence ?
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