Transcript Stage Parcours culturels
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Stage Parcours culturels
Du 9 au 27 mars 2009, IUFM, Alençon
Module : Observer et imaginer la nature
16 au 26 mars
Stagiaires
Karen Chaput, CP/CE1, école de Cerisy Belle Etoile
Agnès Géminiani, CE1/CE2, école de Larré
Virginie Lagree, CE2/CM1, école de La Ferrière-Bochard
Claire Poupinet, CM1, école Jules Ferry, Alençon
Et Marielle Boucher, école Jacques Prévert, Alençon… (Jusqu’à la double fracture)
Formateur
Jean-Philippe Lemancel, Conseiller Pédagogique arts visuels
Slide 2
« C’est le dessin qui effraie… »
Pour commencer ce parcours culturel, nous commençons par
une petite évaluation diagnostique :
où en sommes nous par rapport au dessin ?
Claire l’a dit : « c’est le dessin qui effraie… »
Et elle n’a pas que des bons souvenirs…
Direction le Parc des Promenades avec nos cartons à dessin
(chacune a le sien) et nos crayons à papier.
Et voici le résultat !
Slide 3
Premier atelier dessin
Nous écrivons nos observations, nos questions…
Par quoi commencer : arrière plan ou 1er plan ?
Faut-il tout dessiner ? Quel sens pour la feuille ? Quel cadrage ?
Ce que je fais ne ressemble pas à ce que je voudrais faire
Est-ce qu’on peut arranger un peu la réalité ? Est-ce que c’est « tricher » ?
C’est un dessin ou un croquis ? Quelle est la différence ?
Slide 4
Première observation d’œuvres
Dessin ou croquis ?
Albrecht Dürer, Eugène Delacroix, Pierre Bonnard et Matisse
nous apportent la réponse.
Nous construisons une situation d’apprentissage à l’aide de dessins des ces artistes .
Observer, décrire, comparer, classer nous disent les programmes
Pour cela peu importe ce que les
dessins représentent.
Seules les caractéristiques graphiques
nous intéressent.
Slide 5
Croquis et dessin
Un croquis est exécuté rapidement : Gestes rapides, pas de détails, esprit de synthèse
Bonnard saisit le monde
en quelques traits
Esquisse
préparatoire à
un tableau
Delacroix ne finit pas !
Matisse fait des essais
Ce dessin de
Delacroix semble
fini, le geste est
précis et lent
Slide 6
Histoire de l’art : définition
Quand ? Où ? Pourquoi ? Pour qui ?
La définition de Julie
C’est la compréhension de ce que les hommes réalisent pour
exprimer leurs pensées par le biais d’une pratique artistique. Il
s’agit de lier l’œuvre à son contexte de création.
Une référence pour le maître
Sir Ernest Gombrich
Slide 7
Visite au Musée
Giovanni Massone, L’apparition du Christ à Marie-Madeleine, 1477, Italie (détail)
Pas un paysage : une peinture religieuse
(un retable sur panneau de bois réalisé pour orner l’autel d’une église italienne)
Nous réalisons un croquis… ce qui nous donne le temps de bien observer…
Slide 8
Visite au Musée (suite)
Et à y regarder de plus près…Dans les trois lancettes en haut du tableau…
Des paysages servent de décors à des scènes religieuses.
Slide 9
Seconde séance de dessin
Exemples de
nos croquis du « Massonne »
Nous avons déjà plus d’assurance dans le trait :
Le geste semble libéré, plus rapide et plus affirmé pour chacune
La découverte d’un nouvel outil, la pierre noire, surprend par l’intensité de son trait
L’observation des croquis d’artistes donne du sens à la situation de dessin au musée
Nous observons.
Les décors ne sont pas réalistes (sauf pour la crucifixion ?)
Plus c’est loin, plus c’est clair (nous ne savons pas encore qu’il s’agit d’une perspective atmosphérique)
Il y a aussi la présence d ‘une perspective que nous connaissons : la perspective mathématique
Slide 10
nos observations et leurs confirmations
Tentative non maîtrisée de
perspective mathématique
Influence Renaissance
italienne
Perspective atmosphérique
(l’illusion de la profondeur est
donnée par le bleuissement et
l’éclaircissement des couleurs)
Présence d’une ligne d’horizon
Fond doré
Influence Renaissance
des Flandres
Trois arbres « sucettes »
« rideau » de végétaux
Tapis aux « Mille fleurs » au sol
Plusieurs scènes sur l’œuvre
Tradition Médiévale
Un tableau complexe entre deux périodes et deux zones géographiques
Un retour dans « Le Gombrich » s’impose au retour du musée.
Slide 11
En sortant du musée…
Comme une révélation : les peintres ne se sont pas
simplement contentés d’imiter la nature !
Les paysages peints au fil des siècles,
correspondent aux époques, aux sociétés dont ils sont issus.
Philippe de Champaigne, L’assomption de la
vierge (détail),1656
Gustave Courbet, Paysage,
milieu du XIXème
Olivier Debré, Bleu ocre
jaune, 1982
Slide 12
« Apprendre à voir, c’est apprendre à connaître »
Roland Recht, Professeur d’histoire de l’art au Collège de France
Développer le sens de l’observation,
pour conduire les élèves à se poser des questions, à confronter des points de vue,
à explorer différents documents pour construire de nouvelles connaissances,
et accéder à une pensée rationnelle.
Nous retrouvons bien l’un des objectifs du Parcours culturel.
Nous notons aussi le rôle fondamental de la langue dans ces situations.
Dans les programmes, dès la maternelle, c’est d’ailleurs dans le domaine « s’approprier le
langage » que nous trouvons les objectifs de ce type de situation.
Slide 13
Moyen-âge/ Renaissance(s)
Une fois les connaissances rassemblées quant à l’histoire des arts de ces périodes,
nous construisons une nouvelle situation d’apprentissage à l’aide d’œuvres.
Nous découvrons la Web Gallery…et ses milliers d’œuvres
Une date
Un pays
Une technique
Un genre
CLIC !
Des milliers d’œuvres de qualité en ligne et libres de droits pour une classe
Slide 14
Le paysage dans la peinture
La rupture Moyen-âge / Renaissance
1333
Italie
1432
Flandres
1450
Italie
1526
Allemagne
Peinture à l’huile
tempera
1434
1517
Gutenberg invente
l’imprimerie
Excommunication
de Luther
Frise réalisée à l’aide de quatre des documents sélectionnés pour la situation de tri d’œuvres
Slide 15
Le paysage dans la peinture
La rupture Moyen-âge / Renaissance
Au Moyen-âge les
scènes religieuses
sont souvent
représentées sur
fond doré
Le paysage sert de décor à
une scène religieuse avec
un souci de réalisme :
accumulation de détails et
perspective atmosphérique
En Italie, au même
moment on découvre
la perspective
mathématique qui
renforce le réalisme.
1432
Flandres
1450
Italie
L’église protestante
interdit les images
religieuses.
Progressivement le
paysage est peint
pour lui-même.
(retable)
1333
Italie
Simone Martini, Lippo
Memmi, L’annonciation
Jan Van Eyck, L’agneau mystique
A
Fra Angelico,
Annonciation
1526
Allemagne
Albrecht Altorfer,
Paysage
Slide 16
Dessin : de nouveaux outils…
Mine graphite crayon
Mine graphite carrée
Pierre noire
Feutre noir
Pastel à l’huile
Pastel tendre (ou sec)
Fusain
Stylo bille
Craie « Conté »
Slide 17
… de nouvelles contraintes…
Atelier dessin
On se concentre sur des gros plans (un tronc, une haie) pour éviter
de se confronter à la représentation de l’espace et se centrer sur le
geste et les trames graphiques.
Choisir son point de vue, respirer avec le bras, aller vite, jouer sur
l’épaisseur du trait, sur son intensité, libérer le geste.
Des consignes strictes, exigeantes qui demandent concentration
Slide 18
De nouvelles compétences
Progressivement le geste se libère.
1
2
3
Lequel de ces essais successifs semble plus réussi et pourquoi ?
Slide 19
De nouvelles compétences
Essais pour traduire l’écorce
On tire mieux parti des possibilités offertes par les outils.
L’ensemble des croquis réalisés au cours du parcours culturel sont datés et rassemblés
dans un carnet de dessin qui valorise les recherches et les apprentissages.
Ce carnet devient aussi un support pour l’évaluation.
Slide 20
Et depuis la Renaissance ?
Au 19ème siècle, quelles ruptures, quels changements ?
Les artistes utilisent les acquis de la Renaissance pendant
plusieurs siècles. Le monde change et cet art ne semble plus en
phase avec la société moderne qui naît…
1er tri
Les deux tableaux de gauche sont associés alors que …
Slide 21
… près de deux siècles les séparent.
Ici l’observation ne suffit pas !
C’est le même peintre, Turner,
qui a peint les deux tableaux de droite !
Claude Lorrain
Embarquement de Sainte Paula
Romana à Ostia, 1637-39
- Procédés récurrents reproduits par
de nombreux peintres jusqu’au 19ème.
- Arbre majestueux au 1er plan
servant de « repoussoir ».
-Tons chauds pour le 1er plan, tons
bleus pâles jusqu’à l’horizon.
Turner
La fondation de Carthage
1815
-Permanence des
règles classiques.
-Volonté de peindre la
lumière.
-Référence à l’Antique.
Turner
Vapeur dans une tempête de neige
1842
Révolution
industrielle
-Comme en poésie et musique,
évocation romantique plutôt que
traduction réaliste des sentiments
face aux forces de la nature : effets
d’ombre et de lumière.
- Peu de détails.
Slide 22
Monet, Cézanne, Van Gogh, Gauguin, …
Turner et quelques autres artistes font entrer l’art dans le XXème siècle.
A cette époque, c’est essentiellement en France que se situe l’innovation artistique.
Slide 23
XIXème : quelques repères
-Volonté de surprendre les
effets fugitifs de la lumière
et de laisser une
impression.
- Rapidité du geste.
-Travail à l’extérieur grâce
aux tubes de peinture.
- Couleurs mélangées
directement sur la toile.
Monet, Impression soleil
levant, 1872-73
1839 (sciences)
Théorie des couleurs de
Cheuvreul
-Recherche d’équilibre
entre les « vieilles
recettes » classiques et la
relative confusion des
impressionnistes.
- Petites touches de
peinture aux contours très
nets.
-Paroxysme atteint par le
pointillisme (Seurat).
Cézanne, La
montagne Sainte
Victoire, 1885
1850 Tube de
peinture Lefranc
-Déformation et
exagération des
techniques
impressionnistes.
-Tons vifs et purs non
mélangés.
-Composition à l’aide de
formes très simples.
-Couleurs intenses.
Van Gogh, Les blés
jaunes, 1889
Colonisation
Gauguin,
Montagnes à Tahiti,
1893
Slide 24
XXème : quelques repères
Cubisme
- Multiplication et
recomposition
fragmentée des
points de vue sur
une même œuvre.
Braque, Paysage,
1908
1ère guerre
mondiale
Expressionnisme
- Contrastes violents
- Densité oppressante
et menaçante
Beckmann, Lac de
montagne avec cygnes,
1936
Montée du
Nazisme
Surréalisme
- Influence de Freud
- Art de l’inconscient et
du rêve
Tanguy, Jour de lenteur,
1937
Vers l’abstraction
- Clarté de la structure
- Simplicité de la technique
- Intensité de l’expression
De Staël, Agrigente, 1953
Slide 25
Productions finales
Observer et imaginer la nature
Consigne : « Imaginer un paysage comme un
prolongement de soi même. »
(où est la sortie ? !!! Penseront certaines… )
Slide 26
Productions finales
Slide 27
Productions finales
Slide 28
Productions finales
Slide 29
Productions finales
Slide 30
Le croquis
Un même outil mais une utilisation différente
En géographie
En arts visuels
• C’est un schéma de
l’organisation spatiale qui
vise l’objectivité
• C’est un dessin qui se
caractérise par des choix
subjectifs et une recherche
esthétique
• Observer et décrire en
utilisant un vocabulaire
approprié
• Observer et décrire en
utilisant un vocabulaire
approprié
• Dégager des unités
paysagères homogènes
• Reproduire la réalité ou
recomposer un paysage
imaginaire
• Schématiser et légender, le
croquis spatial est l’étape
ultime
• Le croquis peut être une
esquisse, une étude, ou
conservé pour lui-même
Slide 31
Cohérence inter cycles d’un parcours culturel :
accéder à une pensée rationnelle et sensible
Découverte du
monde/ histoire –
géographie
Pratique artistique,
imaginer, sentir,
créer
Histoire de l’art
Maîtrise de la
langue
Cycle 1
Cycle 2
Cycle 3
Découvrir le monde proche
/ observer le patrimoine
familier.
Découvrir et mémoriser
des repères dans le temps
et l’espace.
Caractériser les grandes
périodes, acquérir des
repères temporels et
spatiaux. Développer
l’esprit critique.
Ecoute et observation,
premières émotions.
Premiers repères dans
l’univers de la création.
Exprimer des
réactions,des goûts , des
choix.
Sensibilité artistique,
rencontre sensible avec
les œuvres, observer,
écouter, décrire, comparer.
Acquisition de techniques.
Rencontres sensibles et
raisonnée avec les
oeuvres,création réfléchie,
maîtrise du geste,
acquisition de méthodes
de travail et de techniques.
Observer et décrire des
œuvres du patrimoine.
Commencer des
collections. Enrichir ses
connaissances et ses
capacités d’expression.
Références culturelles
liées à l’histoire des arts.
Observer,écouter, décrire,
comparer.
Connaissance des œuvres
de référence, repères
chronologiques et spatiaux
Formuler une description
ou une question. Exprimer
son point de vue.
S’exprimer en utilisant un
vocabulaire approprié.
Mettre des mots sur ses
expériences, opinions,
sentiments.
Exprimer ses émotions,
son point de vue.
S’exprimer avec un
vocabulaire précis et
adapté. Rédiger différents
écrits ( textes, frises,
cartes, croquis.)
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Stage Parcours culturels
Du 9 au 27 mars 2009, IUFM, Alençon
Module : Observer et imaginer la nature
16 au 26 mars
Conception/réalisation
Karen Chaput, CP/CE1, école de Cerisy Belle Etoile
Agnès Géminiani, CE1/CE2, école de Larré
Virginie Lagree, CE2/CM1, école de La Ferrière-Bochard
Claire Poupinet, CM1, école Jules Ferry, Alençon
Et Marielle Boucher, école Jacques Prévert, Alençon …
(Jusqu’à la double fracture)
Formateur
Jean-Philippe Lemancel, Conseiller Pédagogique arts visuels
Stage Parcours culturels
Du 9 au 27 mars 2009, IUFM, Alençon
Module : Observer et imaginer la nature
16 au 26 mars
Stagiaires
Karen Chaput, CP/CE1, école de Cerisy Belle Etoile
Agnès Géminiani, CE1/CE2, école de Larré
Virginie Lagree, CE2/CM1, école de La Ferrière-Bochard
Claire Poupinet, CM1, école Jules Ferry, Alençon
Et Marielle Boucher, école Jacques Prévert, Alençon… (Jusqu’à la double fracture)
Formateur
Jean-Philippe Lemancel, Conseiller Pédagogique arts visuels
Slide 2
« C’est le dessin qui effraie… »
Pour commencer ce parcours culturel, nous commençons par
une petite évaluation diagnostique :
où en sommes nous par rapport au dessin ?
Claire l’a dit : « c’est le dessin qui effraie… »
Et elle n’a pas que des bons souvenirs…
Direction le Parc des Promenades avec nos cartons à dessin
(chacune a le sien) et nos crayons à papier.
Et voici le résultat !
Slide 3
Premier atelier dessin
Nous écrivons nos observations, nos questions…
Par quoi commencer : arrière plan ou 1er plan ?
Faut-il tout dessiner ? Quel sens pour la feuille ? Quel cadrage ?
Ce que je fais ne ressemble pas à ce que je voudrais faire
Est-ce qu’on peut arranger un peu la réalité ? Est-ce que c’est « tricher » ?
C’est un dessin ou un croquis ? Quelle est la différence ?
Slide 4
Première observation d’œuvres
Dessin ou croquis ?
Albrecht Dürer, Eugène Delacroix, Pierre Bonnard et Matisse
nous apportent la réponse.
Nous construisons une situation d’apprentissage à l’aide de dessins des ces artistes .
Observer, décrire, comparer, classer nous disent les programmes
Pour cela peu importe ce que les
dessins représentent.
Seules les caractéristiques graphiques
nous intéressent.
Slide 5
Croquis et dessin
Un croquis est exécuté rapidement : Gestes rapides, pas de détails, esprit de synthèse
Bonnard saisit le monde
en quelques traits
Esquisse
préparatoire à
un tableau
Delacroix ne finit pas !
Matisse fait des essais
Ce dessin de
Delacroix semble
fini, le geste est
précis et lent
Slide 6
Histoire de l’art : définition
Quand ? Où ? Pourquoi ? Pour qui ?
La définition de Julie
C’est la compréhension de ce que les hommes réalisent pour
exprimer leurs pensées par le biais d’une pratique artistique. Il
s’agit de lier l’œuvre à son contexte de création.
Une référence pour le maître
Sir Ernest Gombrich
Slide 7
Visite au Musée
Giovanni Massone, L’apparition du Christ à Marie-Madeleine, 1477, Italie (détail)
Pas un paysage : une peinture religieuse
(un retable sur panneau de bois réalisé pour orner l’autel d’une église italienne)
Nous réalisons un croquis… ce qui nous donne le temps de bien observer…
Slide 8
Visite au Musée (suite)
Et à y regarder de plus près…Dans les trois lancettes en haut du tableau…
Des paysages servent de décors à des scènes religieuses.
Slide 9
Seconde séance de dessin
Exemples de
nos croquis du « Massonne »
Nous avons déjà plus d’assurance dans le trait :
Le geste semble libéré, plus rapide et plus affirmé pour chacune
La découverte d’un nouvel outil, la pierre noire, surprend par l’intensité de son trait
L’observation des croquis d’artistes donne du sens à la situation de dessin au musée
Nous observons.
Les décors ne sont pas réalistes (sauf pour la crucifixion ?)
Plus c’est loin, plus c’est clair (nous ne savons pas encore qu’il s’agit d’une perspective atmosphérique)
Il y a aussi la présence d ‘une perspective que nous connaissons : la perspective mathématique
Slide 10
nos observations et leurs confirmations
Tentative non maîtrisée de
perspective mathématique
Influence Renaissance
italienne
Perspective atmosphérique
(l’illusion de la profondeur est
donnée par le bleuissement et
l’éclaircissement des couleurs)
Présence d’une ligne d’horizon
Fond doré
Influence Renaissance
des Flandres
Trois arbres « sucettes »
« rideau » de végétaux
Tapis aux « Mille fleurs » au sol
Plusieurs scènes sur l’œuvre
Tradition Médiévale
Un tableau complexe entre deux périodes et deux zones géographiques
Un retour dans « Le Gombrich » s’impose au retour du musée.
Slide 11
En sortant du musée…
Comme une révélation : les peintres ne se sont pas
simplement contentés d’imiter la nature !
Les paysages peints au fil des siècles,
correspondent aux époques, aux sociétés dont ils sont issus.
Philippe de Champaigne, L’assomption de la
vierge (détail),1656
Gustave Courbet, Paysage,
milieu du XIXème
Olivier Debré, Bleu ocre
jaune, 1982
Slide 12
« Apprendre à voir, c’est apprendre à connaître »
Roland Recht, Professeur d’histoire de l’art au Collège de France
Développer le sens de l’observation,
pour conduire les élèves à se poser des questions, à confronter des points de vue,
à explorer différents documents pour construire de nouvelles connaissances,
et accéder à une pensée rationnelle.
Nous retrouvons bien l’un des objectifs du Parcours culturel.
Nous notons aussi le rôle fondamental de la langue dans ces situations.
Dans les programmes, dès la maternelle, c’est d’ailleurs dans le domaine « s’approprier le
langage » que nous trouvons les objectifs de ce type de situation.
Slide 13
Moyen-âge/ Renaissance(s)
Une fois les connaissances rassemblées quant à l’histoire des arts de ces périodes,
nous construisons une nouvelle situation d’apprentissage à l’aide d’œuvres.
Nous découvrons la Web Gallery…et ses milliers d’œuvres
Une date
Un pays
Une technique
Un genre
CLIC !
Des milliers d’œuvres de qualité en ligne et libres de droits pour une classe
Slide 14
Le paysage dans la peinture
La rupture Moyen-âge / Renaissance
1333
Italie
1432
Flandres
1450
Italie
1526
Allemagne
Peinture à l’huile
tempera
1434
1517
Gutenberg invente
l’imprimerie
Excommunication
de Luther
Frise réalisée à l’aide de quatre des documents sélectionnés pour la situation de tri d’œuvres
Slide 15
Le paysage dans la peinture
La rupture Moyen-âge / Renaissance
Au Moyen-âge les
scènes religieuses
sont souvent
représentées sur
fond doré
Le paysage sert de décor à
une scène religieuse avec
un souci de réalisme :
accumulation de détails et
perspective atmosphérique
En Italie, au même
moment on découvre
la perspective
mathématique qui
renforce le réalisme.
1432
Flandres
1450
Italie
L’église protestante
interdit les images
religieuses.
Progressivement le
paysage est peint
pour lui-même.
(retable)
1333
Italie
Simone Martini, Lippo
Memmi, L’annonciation
Jan Van Eyck, L’agneau mystique
A
Fra Angelico,
Annonciation
1526
Allemagne
Albrecht Altorfer,
Paysage
Slide 16
Dessin : de nouveaux outils…
Mine graphite crayon
Mine graphite carrée
Pierre noire
Feutre noir
Pastel à l’huile
Pastel tendre (ou sec)
Fusain
Stylo bille
Craie « Conté »
Slide 17
… de nouvelles contraintes…
Atelier dessin
On se concentre sur des gros plans (un tronc, une haie) pour éviter
de se confronter à la représentation de l’espace et se centrer sur le
geste et les trames graphiques.
Choisir son point de vue, respirer avec le bras, aller vite, jouer sur
l’épaisseur du trait, sur son intensité, libérer le geste.
Des consignes strictes, exigeantes qui demandent concentration
Slide 18
De nouvelles compétences
Progressivement le geste se libère.
1
2
3
Lequel de ces essais successifs semble plus réussi et pourquoi ?
Slide 19
De nouvelles compétences
Essais pour traduire l’écorce
On tire mieux parti des possibilités offertes par les outils.
L’ensemble des croquis réalisés au cours du parcours culturel sont datés et rassemblés
dans un carnet de dessin qui valorise les recherches et les apprentissages.
Ce carnet devient aussi un support pour l’évaluation.
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Et depuis la Renaissance ?
Au 19ème siècle, quelles ruptures, quels changements ?
Les artistes utilisent les acquis de la Renaissance pendant
plusieurs siècles. Le monde change et cet art ne semble plus en
phase avec la société moderne qui naît…
1er tri
Les deux tableaux de gauche sont associés alors que …
Slide 21
… près de deux siècles les séparent.
Ici l’observation ne suffit pas !
C’est le même peintre, Turner,
qui a peint les deux tableaux de droite !
Claude Lorrain
Embarquement de Sainte Paula
Romana à Ostia, 1637-39
- Procédés récurrents reproduits par
de nombreux peintres jusqu’au 19ème.
- Arbre majestueux au 1er plan
servant de « repoussoir ».
-Tons chauds pour le 1er plan, tons
bleus pâles jusqu’à l’horizon.
Turner
La fondation de Carthage
1815
-Permanence des
règles classiques.
-Volonté de peindre la
lumière.
-Référence à l’Antique.
Turner
Vapeur dans une tempête de neige
1842
Révolution
industrielle
-Comme en poésie et musique,
évocation romantique plutôt que
traduction réaliste des sentiments
face aux forces de la nature : effets
d’ombre et de lumière.
- Peu de détails.
Slide 22
Monet, Cézanne, Van Gogh, Gauguin, …
Turner et quelques autres artistes font entrer l’art dans le XXème siècle.
A cette époque, c’est essentiellement en France que se situe l’innovation artistique.
Slide 23
XIXème : quelques repères
-Volonté de surprendre les
effets fugitifs de la lumière
et de laisser une
impression.
- Rapidité du geste.
-Travail à l’extérieur grâce
aux tubes de peinture.
- Couleurs mélangées
directement sur la toile.
Monet, Impression soleil
levant, 1872-73
1839 (sciences)
Théorie des couleurs de
Cheuvreul
-Recherche d’équilibre
entre les « vieilles
recettes » classiques et la
relative confusion des
impressionnistes.
- Petites touches de
peinture aux contours très
nets.
-Paroxysme atteint par le
pointillisme (Seurat).
Cézanne, La
montagne Sainte
Victoire, 1885
1850 Tube de
peinture Lefranc
-Déformation et
exagération des
techniques
impressionnistes.
-Tons vifs et purs non
mélangés.
-Composition à l’aide de
formes très simples.
-Couleurs intenses.
Van Gogh, Les blés
jaunes, 1889
Colonisation
Gauguin,
Montagnes à Tahiti,
1893
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XXème : quelques repères
Cubisme
- Multiplication et
recomposition
fragmentée des
points de vue sur
une même œuvre.
Braque, Paysage,
1908
1ère guerre
mondiale
Expressionnisme
- Contrastes violents
- Densité oppressante
et menaçante
Beckmann, Lac de
montagne avec cygnes,
1936
Montée du
Nazisme
Surréalisme
- Influence de Freud
- Art de l’inconscient et
du rêve
Tanguy, Jour de lenteur,
1937
Vers l’abstraction
- Clarté de la structure
- Simplicité de la technique
- Intensité de l’expression
De Staël, Agrigente, 1953
Slide 25
Productions finales
Observer et imaginer la nature
Consigne : « Imaginer un paysage comme un
prolongement de soi même. »
(où est la sortie ? !!! Penseront certaines… )
Slide 26
Productions finales
Slide 27
Productions finales
Slide 28
Productions finales
Slide 29
Productions finales
Slide 30
Le croquis
Un même outil mais une utilisation différente
En géographie
En arts visuels
• C’est un schéma de
l’organisation spatiale qui
vise l’objectivité
• C’est un dessin qui se
caractérise par des choix
subjectifs et une recherche
esthétique
• Observer et décrire en
utilisant un vocabulaire
approprié
• Observer et décrire en
utilisant un vocabulaire
approprié
• Dégager des unités
paysagères homogènes
• Reproduire la réalité ou
recomposer un paysage
imaginaire
• Schématiser et légender, le
croquis spatial est l’étape
ultime
• Le croquis peut être une
esquisse, une étude, ou
conservé pour lui-même
Slide 31
Cohérence inter cycles d’un parcours culturel :
accéder à une pensée rationnelle et sensible
Découverte du
monde/ histoire –
géographie
Pratique artistique,
imaginer, sentir,
créer
Histoire de l’art
Maîtrise de la
langue
Cycle 1
Cycle 2
Cycle 3
Découvrir le monde proche
/ observer le patrimoine
familier.
Découvrir et mémoriser
des repères dans le temps
et l’espace.
Caractériser les grandes
périodes, acquérir des
repères temporels et
spatiaux. Développer
l’esprit critique.
Ecoute et observation,
premières émotions.
Premiers repères dans
l’univers de la création.
Exprimer des
réactions,des goûts , des
choix.
Sensibilité artistique,
rencontre sensible avec
les œuvres, observer,
écouter, décrire, comparer.
Acquisition de techniques.
Rencontres sensibles et
raisonnée avec les
oeuvres,création réfléchie,
maîtrise du geste,
acquisition de méthodes
de travail et de techniques.
Observer et décrire des
œuvres du patrimoine.
Commencer des
collections. Enrichir ses
connaissances et ses
capacités d’expression.
Références culturelles
liées à l’histoire des arts.
Observer,écouter, décrire,
comparer.
Connaissance des œuvres
de référence, repères
chronologiques et spatiaux
Formuler une description
ou une question. Exprimer
son point de vue.
S’exprimer en utilisant un
vocabulaire approprié.
Mettre des mots sur ses
expériences, opinions,
sentiments.
Exprimer ses émotions,
son point de vue.
S’exprimer avec un
vocabulaire précis et
adapté. Rédiger différents
écrits ( textes, frises,
cartes, croquis.)
Slide 32
Stage Parcours culturels
Du 9 au 27 mars 2009, IUFM, Alençon
Module : Observer et imaginer la nature
16 au 26 mars
Conception/réalisation
Karen Chaput, CP/CE1, école de Cerisy Belle Etoile
Agnès Géminiani, CE1/CE2, école de Larré
Virginie Lagree, CE2/CM1, école de La Ferrière-Bochard
Claire Poupinet, CM1, école Jules Ferry, Alençon
Et Marielle Boucher, école Jacques Prévert, Alençon …
(Jusqu’à la double fracture)
Formateur
Jean-Philippe Lemancel, Conseiller Pédagogique arts visuels