Transcript Le concept de crise
Slide 1
Le concept de crise
Pierre Minner CHU Brugmann
janvier 2011
Slide 2
• Le traitement psychiatrique de la crise est un travail dans
une zone intermédiaire entre le traitement de la maladie
mentale et l’aide à la difficulté d’adaptation aux nouvelles
conditions de vie que rencontre de plus en plus souvent
l’individu. Il implique l’utilisation de techniques issues
des différents champs psychothérapeutiques avec
l’emploi éventuel des médicaments psychotropes. S’y
ajoute l’idée de rapidité , d’intensité de la prise en charge
et d’une attention particulière aux possibilités de prise en
charge ambulatoire. Ce traitement s’exerce
principalement sur des patients non demandeurs ou
ambivalents qui pour des raisons sociales, culturelles ou
même psychiatriques subissent plus que la moyenne des
événements traumatisants et trouvent moins dans leur
entourage immédiat des possibilités de soutien.
Slide 3
triangle crise
PERSONNALITE
COGNITION
Dépression
HISTOIRE
Trouble
Adaptation
Borderline
TRAUMA ANCIEN
CRISE
Psychose
CERVEAU
PHYSIOLOGIE
+
ENVIRONNEMENT
_
Q.I. Limite
Slide 4
Définitions crise
• La crise est le moment où l’individu ayant à
atteindre un objectif important dans sa vie fait
face à un obstacle qu’il ne parvient pas à
surmonter avec ses méthodes habituelles et il
rentre dans une période de désorganisation;
cette état est transitoire et le retour à la normale
dépend de la façon dont l’individu va traverser
cette période. Cela peut évoluer positivement et
fournir de nouveaux moyens de surmonter des
crises ultérieurs ou bien évoluer négativement
vers des troubles et des pathologies plus sévère
avec chronification et fragilisation
Caplan
Slide 5
• Le terme de crise est employé pour des individus
vivant une rupture émotionnelle et qui ne
présentent pas de pathologie mentale et elle est
initiée ou précipitée par un événement
Aguilera Messick
• Certains événements sont générateurs de tension
émotionnelle et de stress pour tous mais seul des
personnes vulnérables vont développer un état
de crise du fait de leurs expériences antérieures
et de leur faible capacité à mettre en place les
mécanismes d’adaptation.
Lindemann
Slide 6
• La crise est un phénomène de résistance à des
changements existentiels, résistance à laquelle
participe l’individu et son entourage. Dans ce
contexte la demande de soins hospitaliers
correspond surtout à un rejet du patient par
l’entourage.
• Le besoin implicite et la demande inconsciente
étant en fait le non-changement. L’objectif de
l’intervention de crise consiste à améliorer
l’alliance de travail patient - entourage et à
considérer le développement de la crise comme
un processus d’interaction
Andreoli
Slide 7
• Les symptômes ne sont jamais qu’une manière
particulière et dépendante de la structure
psychique sous-jacente pour manifester
l’incapacité à résoudre un problème
• Le moment de la crise correspond en général à
un moment particulier où le patient est amené à
devoir faire ou accepter un choix. Ce choix aura
souvent des résonances avec son enfance où son
passé
Slide 8
• La crise suit un processus : le passage d’un état
d’équilibre à un état de vulnérabilité puis de crise
• Chacun tend à maintenir un état d’équilibre ou
homéostasie. Quand cet équilibre est perturbé des
comportements pertinents (prier se relaxer, parler à
des amis, le sport) vont permettre de maintenir cette
homéostasie ou bien d’autres comportements
(alcool, drogue, actings) risquent d’aggraver le
déséquilibre
• L’expression des symptômes qui vont faire crise
sera souvent excessive, somatiques ou bizarre.
Difficultés à séparer psychose de névrose
Slide 9
les psychothérapies brèves
• Déplacement de l’intérêt pour les aspects
pulsionnels profonds et du conflit interne vers les
conflits actuels et interpersonnels
• Les publications ont augmenté fortement des
années 40 aux années 70
• Les changements thérapeutiques proposés
rapprochent du comportementalisme
• Sifnéos distingue la psychothérapie anxiolytique
de soutien des psychothérapies dynamiques qui
augmentent l’anxiété et qui sont destinées à la
résolution d’un problème
• Les thérapies brèves ont participé à l’émergence
du concept de crise
Slide 10
• Dans le mouvement analytique les thérapies brèves ont été un
sujet conflictuel entre thérapeutes
• Place du trauma? abandon dans la psychanalyste de la théorie
du traumatisme au profit d’une théorie du fantasme et du
conflit intrapsychique. L’attention est portée sur la
représentation du conflit et on passe sur le souvenir du
traumatisme pour s’intéresser aux forces qui s’opposent à
l’apparition dans le conscient de la représentation pathogène.
Ce n’est pas la remémoration des événements anciens qui
guérit mais leurs reviviscence dans une relation forte et longue
fournissant une expérience corrective.
• Certains psychanalystes ont proposé de décider d’un terme au
traitement et de pousser activement le patient à affronter ses
peurs ou à laisser tomber des satisfactions régressives ,d’éviter
les bénéfices secondaires. Freud s’opposait à ces changements.
Slide 11
Changements proposés pour thérapie brève
• Identification du problème actuel et formulation
d’une hypothèse que l’anamnèse confirmera ou non
• Intervention verbale ou par mesure active visant à
faire disparaître les symptômes
• Renforcement du nouveau comportement appris et
extinction des modes névrotiques d’adaptation
• Établissement d’un contrat conscient sur les buts
travail à accomplir
• Confrontation du patient à son comportement auto
punitifs
• Interprétation très précoce du transfert surtout dans
ses aspects négatifs
• Focalisation de l’attention du patient et Face-à-face
• Proposition au patient de poursuivre son travail chez
lui par des écrits ou des temps de réflexion
Slide 12
Les différentes modalités d’exercice de
l’approche de crise
• L’hospitalisation brève sur 5 jours
• La prise en charge Semi ambulatoire sur 6 mois
aux urgences avec entretiens familiaux et une
triangulation éventuelle
• L’hospitalisation brève de triage suivi d’une
hospitalisation classique (super urgence)
• Prise en charge intensive toute la journée
pendant quelques jours avec possibilité de passer
la nuit à l’hôpital et sélection très rigoureuse à
l’entrée (modèle suisse)
Slide 13
Situation conflictuelle universelle de
base
mann
•
•
•
•
•
Indépendance /dépendance
Activité/ passivité
Confiance en soi/ perte de confiance
Deuil non résolu
Le thérapeute après avoir défini ce noyau
conflictuel travaille en une vingtaine de
séances à le résoudre.
Slide 14
questions
• La crise est-elle une perturbation temporaire
susceptible de revenir rapidement à la
normale même sans aide médicale?
• La thérapie de la crise empêche-t-elle
l’émergence d’une dépression ou d’une
psychose?
• Y a-t-il des inducteurs de crise liée à
l’environnement du patient et à ses capacités
cognitives - émotionnelles?
Slide 15
important dans le pronostic :
•
•
•
•
•
•
la passivité du patient
sa compliance
le soutien de l’entourage
l’intégration sociale
la position dans la demande d’aide
Le fait d’aboutir aux urgences dans une
position passive est plus lié à des modalités de
fonctionnement parfois temporaire qu’à une
pathologie psychiatrique définie
Slide 16
L’événement
• La plupart des patients vivent des problèmes
familiaux et ou d’intégration à leur travail. Ils
ont perdu l’estime d’eux-mêmes ou un objet
d’amour
• D’autres ont été victimes de situations réelles
extrêmement angoissantes et donnant des
craintes pour leur intégrité physique ou celle
de leurs proches
Slide 17
Les étapes de la prise en charge
• Le chaos ! aucune issue n’est possible ,le cerveau
ne fonctionne plus. L’aide consiste en
structurations, écoute, manger, dormir,
traitement, mise à l’abri
• Élaboration mentale avec encore du holding le
patient est à la fois soutenu et déstabilisé par la
prise de conscience et par les interprétations.
contact avec l’extérieur, entretien de famille
• Formulation d’une hypothèse globale cohérente
qui tient compte de l’enfance et du passé, de
l’interaction soignant soigné
Slide 18
Ce qu’on cherche à savoir
• On recherche un évènement ancien ou une manière
d’être en relation de l’enfance en résonnance avec le
choc actuel = métaphore du chantier qui met à jour
un site archéologique
• La manière d’arriver à l’hôpital et l’interaction avec
le personnel donne des pistes sur la problématique
actuelle
• Repérer les conflits de loyauté par rapport aux
origines
• Permettre au patient un rôle actif mais tj en lien
Slide 19
La différence avec une thérapie
ambulatoire
• À la crise ,il y a rencontre entre une offre
thérapeutique et souvent une demande ‘’non
thérapeutique’’ (demande de non-pensée, ici
et maintenant , ‘’je veut et je dois avoir ’’
• Contexte institutionnel et juridique, travail en
réseau
• Multiples intervenants thérapeutiques et
durée de prise en charge courte
Slide 20
Clôture idéale de la prise en charge
• Le patient sort de la crise. L’événement prend
sens par rapport à son passé. Il a restauré sa
capacité à être actif. Il a appris à penser le
problème comme les thérapeutes. Il sera
éventuellement demandeur d’une poursuite
d’un processus thérapeutique ambulatoire.
il sera plus solide qu’avant la crise
Slide 21
Remarques sur la prise en charge
• Le fait que les patients soient vus tous les jours
souvent par des personnes différentes
entraînent une élaboration sous des angles
différents et les staffs quotidiens vont intégrer
ces différentes perceptions
• Place particulière du travail de l’infirmière
sociale qui participe rarement aux entretiens
psychiatre psychologue nursing et est identifié
comme celle qui s’occupe des éléments du réel
ce qui permet de ‘’décontaminer’’ les
entretiens psy
Slide 22
• La mise en perspective des traumatismes actuels et
traumatismes anciens est riche mais n’est pas
toujours applicable ou pertinente. la phase de
transformation est rare dans le temps de 5 jours.
Parfois la situation s’arrange (trop) rapidement dans
le réel. Les hospitalisations de crise récurrentes ont
du sens et permettent une approche à long terme.
• La prise en charge de crise n’est qu’un des aspects à
côté de l’importance de l’environnement proche
soutenant ou déstabilisant
Slide 23
• Beaucoup de patients ont des troubles de
personnalité avec grande immaturité. Il faut alterner
soutien, renarcissisation et interprétations
déstabilisantes. Les personnalités et cadres
théoriques variés de l’équipe vont interagir de
manière complémentaire. L’approche analytique va
privilégier l’analyse des conflits intérieurs mais
parfois au détriment de l’approche du traumatisme
réel
• L’accrochage sera influencé par leur manière
d’interagir avec leurs proches – liens parents
enfants ou liens manipulatoires ou de défiance
Slide 24
Caractéristiques des situations
aboutissant l’unité de crise
• les choix que le patient à poser dans sa vie
détermine son état et sont interrogés par lui
et par les soignants
• La demande du patient peut-être ‘aidez-moi à
choisir’ ,’ dites-moi que j’ai eu raison’ ,’ne me
demandez pas de me prendre en charge’
• Les patients cherchent à faire agir ou réagir le
soignant > ‘’La psychothérapie commence là
ou on cesse d’agir pour penser ’’ .
Slide 25
Position du patient
• ‘’on me laisse tomber ’’
• ‘’L’autre m’envahit, je ne sais pas me
défendre’’
• Aboutir au urgences est déterminé autant par
une position (de revendication) passive –
fonctionnement temporaire ou permanent que par une pathologie mentale
Slide 26
C.H.U. Brugmann - Bruxelles
Service de Psychiatrie et de Psychologie Médicale - Prof. I. Pelc
Urgences Psychiatriques & Interventions de Crise
Dr. P. Minner
Interaction:
Patient
Symptômes
Famille / Autorité
Médecin Traitant
Souffrance qui en découle
Psychiatre de Garde
Psychiatre 2: Unité Crise
Difficulté de celui sur qui
repose la demande d’aide
Interaction- text
Salle d’Hospitalisation
Statistics & Work-out: C. Nys
Slide 27
Evolution hospitalisations classiques à partir de la garde
en %
40
40
35
35
30
27
25
%hospi 21j
ap, garde
ap, crise
23
20
23
19
15
10
5
0
85
90
92crise
96
2000
Slide 28
1.2. Stress récents (1) ( garde)
Probleme au travail
Probleme de logement
Justice
Conflit
8,40%
Probleme financier
Deuil
Etudes
Autres
8,60%
7,65%
4,47%
3,24%
3,20%
1,30%
63,00%
Slide 29
Stress récent : conflits (garde)
5,60%
Conflit de couple
Conflit enfants
Rupture de couple
Conflit parents
Conflit famille
Conflit exterieur
14,04%
32,65%
13,68%
5,56%
28,47%
Slide 30
Orientation garde 2008 -2010
Slide 31
2008 -2010 7956 contacts
Slide 32
Orientation (2) (garde)
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
5,76%
11,30%
5,09%
1,34%
16,32%
1,29%
9,28%
16,44%
Hospit >
3w
6,60%
3,90%
41,67%
21,30%
8,89%
24,55%
Domicile
3,74%
8,14%
4,47%
1,21%
37,09%
3,92%
15,48%
La Crise
7,48%
16,90%
5,06%
3,07%
1,78%
10,21%
5,92%
s
pi
ac
e
O
Al
co
ol
tr
Ps
e
yc
ho
se
Ps
ac
yc
tiv
ho
e
se
no
nac
tiv
e
M
ed
ica
m
en
t
Au
x
an
xi
eu
Tr
po
la
ire
Bi
De
pr
es
sio
n
l'a
da
pt
0,57%
de
Tr
1,23%
Le concept de crise
Pierre Minner CHU Brugmann
janvier 2011
Slide 2
• Le traitement psychiatrique de la crise est un travail dans
une zone intermédiaire entre le traitement de la maladie
mentale et l’aide à la difficulté d’adaptation aux nouvelles
conditions de vie que rencontre de plus en plus souvent
l’individu. Il implique l’utilisation de techniques issues
des différents champs psychothérapeutiques avec
l’emploi éventuel des médicaments psychotropes. S’y
ajoute l’idée de rapidité , d’intensité de la prise en charge
et d’une attention particulière aux possibilités de prise en
charge ambulatoire. Ce traitement s’exerce
principalement sur des patients non demandeurs ou
ambivalents qui pour des raisons sociales, culturelles ou
même psychiatriques subissent plus que la moyenne des
événements traumatisants et trouvent moins dans leur
entourage immédiat des possibilités de soutien.
Slide 3
triangle crise
PERSONNALITE
COGNITION
Dépression
HISTOIRE
Trouble
Adaptation
Borderline
TRAUMA ANCIEN
CRISE
Psychose
CERVEAU
PHYSIOLOGIE
+
ENVIRONNEMENT
_
Q.I. Limite
Slide 4
Définitions crise
• La crise est le moment où l’individu ayant à
atteindre un objectif important dans sa vie fait
face à un obstacle qu’il ne parvient pas à
surmonter avec ses méthodes habituelles et il
rentre dans une période de désorganisation;
cette état est transitoire et le retour à la normale
dépend de la façon dont l’individu va traverser
cette période. Cela peut évoluer positivement et
fournir de nouveaux moyens de surmonter des
crises ultérieurs ou bien évoluer négativement
vers des troubles et des pathologies plus sévère
avec chronification et fragilisation
Caplan
Slide 5
• Le terme de crise est employé pour des individus
vivant une rupture émotionnelle et qui ne
présentent pas de pathologie mentale et elle est
initiée ou précipitée par un événement
Aguilera Messick
• Certains événements sont générateurs de tension
émotionnelle et de stress pour tous mais seul des
personnes vulnérables vont développer un état
de crise du fait de leurs expériences antérieures
et de leur faible capacité à mettre en place les
mécanismes d’adaptation.
Lindemann
Slide 6
• La crise est un phénomène de résistance à des
changements existentiels, résistance à laquelle
participe l’individu et son entourage. Dans ce
contexte la demande de soins hospitaliers
correspond surtout à un rejet du patient par
l’entourage.
• Le besoin implicite et la demande inconsciente
étant en fait le non-changement. L’objectif de
l’intervention de crise consiste à améliorer
l’alliance de travail patient - entourage et à
considérer le développement de la crise comme
un processus d’interaction
Andreoli
Slide 7
• Les symptômes ne sont jamais qu’une manière
particulière et dépendante de la structure
psychique sous-jacente pour manifester
l’incapacité à résoudre un problème
• Le moment de la crise correspond en général à
un moment particulier où le patient est amené à
devoir faire ou accepter un choix. Ce choix aura
souvent des résonances avec son enfance où son
passé
Slide 8
• La crise suit un processus : le passage d’un état
d’équilibre à un état de vulnérabilité puis de crise
• Chacun tend à maintenir un état d’équilibre ou
homéostasie. Quand cet équilibre est perturbé des
comportements pertinents (prier se relaxer, parler à
des amis, le sport) vont permettre de maintenir cette
homéostasie ou bien d’autres comportements
(alcool, drogue, actings) risquent d’aggraver le
déséquilibre
• L’expression des symptômes qui vont faire crise
sera souvent excessive, somatiques ou bizarre.
Difficultés à séparer psychose de névrose
Slide 9
les psychothérapies brèves
• Déplacement de l’intérêt pour les aspects
pulsionnels profonds et du conflit interne vers les
conflits actuels et interpersonnels
• Les publications ont augmenté fortement des
années 40 aux années 70
• Les changements thérapeutiques proposés
rapprochent du comportementalisme
• Sifnéos distingue la psychothérapie anxiolytique
de soutien des psychothérapies dynamiques qui
augmentent l’anxiété et qui sont destinées à la
résolution d’un problème
• Les thérapies brèves ont participé à l’émergence
du concept de crise
Slide 10
• Dans le mouvement analytique les thérapies brèves ont été un
sujet conflictuel entre thérapeutes
• Place du trauma? abandon dans la psychanalyste de la théorie
du traumatisme au profit d’une théorie du fantasme et du
conflit intrapsychique. L’attention est portée sur la
représentation du conflit et on passe sur le souvenir du
traumatisme pour s’intéresser aux forces qui s’opposent à
l’apparition dans le conscient de la représentation pathogène.
Ce n’est pas la remémoration des événements anciens qui
guérit mais leurs reviviscence dans une relation forte et longue
fournissant une expérience corrective.
• Certains psychanalystes ont proposé de décider d’un terme au
traitement et de pousser activement le patient à affronter ses
peurs ou à laisser tomber des satisfactions régressives ,d’éviter
les bénéfices secondaires. Freud s’opposait à ces changements.
Slide 11
Changements proposés pour thérapie brève
• Identification du problème actuel et formulation
d’une hypothèse que l’anamnèse confirmera ou non
• Intervention verbale ou par mesure active visant à
faire disparaître les symptômes
• Renforcement du nouveau comportement appris et
extinction des modes névrotiques d’adaptation
• Établissement d’un contrat conscient sur les buts
travail à accomplir
• Confrontation du patient à son comportement auto
punitifs
• Interprétation très précoce du transfert surtout dans
ses aspects négatifs
• Focalisation de l’attention du patient et Face-à-face
• Proposition au patient de poursuivre son travail chez
lui par des écrits ou des temps de réflexion
Slide 12
Les différentes modalités d’exercice de
l’approche de crise
• L’hospitalisation brève sur 5 jours
• La prise en charge Semi ambulatoire sur 6 mois
aux urgences avec entretiens familiaux et une
triangulation éventuelle
• L’hospitalisation brève de triage suivi d’une
hospitalisation classique (super urgence)
• Prise en charge intensive toute la journée
pendant quelques jours avec possibilité de passer
la nuit à l’hôpital et sélection très rigoureuse à
l’entrée (modèle suisse)
Slide 13
Situation conflictuelle universelle de
base
mann
•
•
•
•
•
Indépendance /dépendance
Activité/ passivité
Confiance en soi/ perte de confiance
Deuil non résolu
Le thérapeute après avoir défini ce noyau
conflictuel travaille en une vingtaine de
séances à le résoudre.
Slide 14
questions
• La crise est-elle une perturbation temporaire
susceptible de revenir rapidement à la
normale même sans aide médicale?
• La thérapie de la crise empêche-t-elle
l’émergence d’une dépression ou d’une
psychose?
• Y a-t-il des inducteurs de crise liée à
l’environnement du patient et à ses capacités
cognitives - émotionnelles?
Slide 15
important dans le pronostic :
•
•
•
•
•
•
la passivité du patient
sa compliance
le soutien de l’entourage
l’intégration sociale
la position dans la demande d’aide
Le fait d’aboutir aux urgences dans une
position passive est plus lié à des modalités de
fonctionnement parfois temporaire qu’à une
pathologie psychiatrique définie
Slide 16
L’événement
• La plupart des patients vivent des problèmes
familiaux et ou d’intégration à leur travail. Ils
ont perdu l’estime d’eux-mêmes ou un objet
d’amour
• D’autres ont été victimes de situations réelles
extrêmement angoissantes et donnant des
craintes pour leur intégrité physique ou celle
de leurs proches
Slide 17
Les étapes de la prise en charge
• Le chaos ! aucune issue n’est possible ,le cerveau
ne fonctionne plus. L’aide consiste en
structurations, écoute, manger, dormir,
traitement, mise à l’abri
• Élaboration mentale avec encore du holding le
patient est à la fois soutenu et déstabilisé par la
prise de conscience et par les interprétations.
contact avec l’extérieur, entretien de famille
• Formulation d’une hypothèse globale cohérente
qui tient compte de l’enfance et du passé, de
l’interaction soignant soigné
Slide 18
Ce qu’on cherche à savoir
• On recherche un évènement ancien ou une manière
d’être en relation de l’enfance en résonnance avec le
choc actuel = métaphore du chantier qui met à jour
un site archéologique
• La manière d’arriver à l’hôpital et l’interaction avec
le personnel donne des pistes sur la problématique
actuelle
• Repérer les conflits de loyauté par rapport aux
origines
• Permettre au patient un rôle actif mais tj en lien
Slide 19
La différence avec une thérapie
ambulatoire
• À la crise ,il y a rencontre entre une offre
thérapeutique et souvent une demande ‘’non
thérapeutique’’ (demande de non-pensée, ici
et maintenant , ‘’je veut et je dois avoir ’’
• Contexte institutionnel et juridique, travail en
réseau
• Multiples intervenants thérapeutiques et
durée de prise en charge courte
Slide 20
Clôture idéale de la prise en charge
• Le patient sort de la crise. L’événement prend
sens par rapport à son passé. Il a restauré sa
capacité à être actif. Il a appris à penser le
problème comme les thérapeutes. Il sera
éventuellement demandeur d’une poursuite
d’un processus thérapeutique ambulatoire.
il sera plus solide qu’avant la crise
Slide 21
Remarques sur la prise en charge
• Le fait que les patients soient vus tous les jours
souvent par des personnes différentes
entraînent une élaboration sous des angles
différents et les staffs quotidiens vont intégrer
ces différentes perceptions
• Place particulière du travail de l’infirmière
sociale qui participe rarement aux entretiens
psychiatre psychologue nursing et est identifié
comme celle qui s’occupe des éléments du réel
ce qui permet de ‘’décontaminer’’ les
entretiens psy
Slide 22
• La mise en perspective des traumatismes actuels et
traumatismes anciens est riche mais n’est pas
toujours applicable ou pertinente. la phase de
transformation est rare dans le temps de 5 jours.
Parfois la situation s’arrange (trop) rapidement dans
le réel. Les hospitalisations de crise récurrentes ont
du sens et permettent une approche à long terme.
• La prise en charge de crise n’est qu’un des aspects à
côté de l’importance de l’environnement proche
soutenant ou déstabilisant
Slide 23
• Beaucoup de patients ont des troubles de
personnalité avec grande immaturité. Il faut alterner
soutien, renarcissisation et interprétations
déstabilisantes. Les personnalités et cadres
théoriques variés de l’équipe vont interagir de
manière complémentaire. L’approche analytique va
privilégier l’analyse des conflits intérieurs mais
parfois au détriment de l’approche du traumatisme
réel
• L’accrochage sera influencé par leur manière
d’interagir avec leurs proches – liens parents
enfants ou liens manipulatoires ou de défiance
Slide 24
Caractéristiques des situations
aboutissant l’unité de crise
• les choix que le patient à poser dans sa vie
détermine son état et sont interrogés par lui
et par les soignants
• La demande du patient peut-être ‘aidez-moi à
choisir’ ,’ dites-moi que j’ai eu raison’ ,’ne me
demandez pas de me prendre en charge’
• Les patients cherchent à faire agir ou réagir le
soignant > ‘’La psychothérapie commence là
ou on cesse d’agir pour penser ’’ .
Slide 25
Position du patient
• ‘’on me laisse tomber ’’
• ‘’L’autre m’envahit, je ne sais pas me
défendre’’
• Aboutir au urgences est déterminé autant par
une position (de revendication) passive –
fonctionnement temporaire ou permanent que par une pathologie mentale
Slide 26
C.H.U. Brugmann - Bruxelles
Service de Psychiatrie et de Psychologie Médicale - Prof. I. Pelc
Urgences Psychiatriques & Interventions de Crise
Dr. P. Minner
Interaction:
Patient
Symptômes
Famille / Autorité
Médecin Traitant
Souffrance qui en découle
Psychiatre de Garde
Psychiatre 2: Unité Crise
Difficulté de celui sur qui
repose la demande d’aide
Interaction- text
Salle d’Hospitalisation
Statistics & Work-out: C. Nys
Slide 27
Evolution hospitalisations classiques à partir de la garde
en %
40
40
35
35
30
27
25
%hospi 21j
ap, garde
ap, crise
23
20
23
19
15
10
5
0
85
90
92crise
96
2000
Slide 28
1.2. Stress récents (1) ( garde)
Probleme au travail
Probleme de logement
Justice
Conflit
8,40%
Probleme financier
Deuil
Etudes
Autres
8,60%
7,65%
4,47%
3,24%
3,20%
1,30%
63,00%
Slide 29
Stress récent : conflits (garde)
5,60%
Conflit de couple
Conflit enfants
Rupture de couple
Conflit parents
Conflit famille
Conflit exterieur
14,04%
32,65%
13,68%
5,56%
28,47%
Slide 30
Orientation garde 2008 -2010
Slide 31
2008 -2010 7956 contacts
Slide 32
Orientation (2) (garde)
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
5,76%
11,30%
5,09%
1,34%
16,32%
1,29%
9,28%
16,44%
Hospit >
3w
6,60%
3,90%
41,67%
21,30%
8,89%
24,55%
Domicile
3,74%
8,14%
4,47%
1,21%
37,09%
3,92%
15,48%
La Crise
7,48%
16,90%
5,06%
3,07%
1,78%
10,21%
5,92%
s
pi
ac
e
O
Al
co
ol
tr
Ps
e
yc
ho
se
Ps
ac
yc
tiv
ho
e
se
no
nac
tiv
e
M
ed
ica
m
en
t
Au
x
an
xi
eu
Tr
po
la
ire
Bi
De
pr
es
sio
n
l'a
da
pt
0,57%
de
Tr
1,23%