AVEC MARIJO RUSSIE - 10- Le territoire de la Russie s'étend d’ouest en est sur plus de 9 000 km et couvre une superficie de 17 millions.

Download Report

Transcript AVEC MARIJO RUSSIE - 10- Le territoire de la Russie s'étend d’ouest en est sur plus de 9 000 km et couvre une superficie de 17 millions.

AVEC
MARIJO
RUSSIE
- 10-
Le territoire de la Russie s'étend
d’ouest en est sur plus
de 9 000 km et couvre une
superficie de 17 millions de
km², soit 31 fois celle de la
France.
La principauté de Kiev fut le premier Etat russe organisé dans la région
de l’Ukraine, la Biélorussie et une partie de la Russie actuelle, au IXe
siècle. Cet état se désintégra peu à peu avec les attaques de nomades et
au gré des successions, laissant place à une quinzaine de petits états
dont plusieurs furent bientôt soumis aux Tataro-Mongols.
Du XIIIe au XVIe siècle, cependant, l’une des principautés, la Moscovie,
annexa progressivement toutes les autres et devint la Russie qu’Ivan III
libéra du joug des Mongols. Son petit-fils Ivan IV dit « Le Terrible » fut
le premier à porter le titre de Tsar. Sa mort marque la fin de la dynastie
des Rurikides et, après le règne malheureux de Boris Godounov,
commença le « Temps des Troubles » qui verra, pendant 13 ans, diverses
factions de boyards se battre pour le trône au moment même où Suédois
et Polonais interviennent, sur les instances de la Papauté, pour installer
un monarque catholique. sur le trône d’une Russie considérée hérétique.
Ce sera finalement Michel Romanov qui accèdera au trône en 1613.
Notons qu’avec la Révolution, la ville fut rebaptisée Pétrograd de 1917 à
1924 puis Léningrad de 1924 à 19991 alors que la ville retrouva son
nom premier après un référendum.
Les armoiries officielles de la Russie représentent un aigle
d’or bicéphale placé en champ de gueules. Il est emprunté à
Byzance mais avec une symbolique différente. A Byzance
cela représentait l'alliance du pouvoir spirituel et du pouvoir
temporel et en Russie, la Russie d'Europe et la Russie d'Asie
tenant le pouvoir et le sceptre avec, en son milieu, un écu de
couleur rouge sur lequel est représenté Saint Georges
terrassant le dragon.
L’ancienne capitale de la Russie fut fondée par le tsar Pierre Ier le 27
mai 1703. Il en définit lui-même les grandes lignes du développement.
Allant à l’encontre de la vieille Russie, il implanta cette ville sur un
terrain marécageux ce qui demanda un effort titanesque. Des milliers
de vies humaines furent sacrifiées. Cette ville est l’une des rares à
résulter d’une véritable réflexion. « Elle commença par des idées
exprimées sur un plan. Les grands espaces de terre, les lignes sinueuses
de la Neva, les canaux devinrent les éléments de base de l’urbanisme de
Saint-Pétersbourg. On n’élevait pas des bâtiments indépendants car on
construisait des paysages urbains. Une attention particulière était
accordée aux perspectives lointaines » (Saint-Pétersbourg et ses
environs). Pour sa réalisation, la ville ouverte aux acquis de la culture
européenne invita tous ceux qui souhaitaient participer à cette création
d’avant-garde : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs, etc. Les
étrangers venus s’installer s’intégrèrent rapidement et, pour beaucoup,
la ville devint une nouvelle patrie à laquelle ils se donnèrent corps et
âmes. On peut dire que traditions européennes et culture russe
formèrent en se fusionnant une certaine « culture pétersbourgeoise »
Le tsar choisit cette île du delta de la Neva, l’île des Lièvres, à cause de sa position stratégique,
pour en faire le point de naissance de sa ville.
La forteresse
photographiée d’une
fenêtre de l’Ermitage,
sur la rive opposée de la
Neva.
Un an après les débuts de la construction, « Sankt Pieter Burgh »,
comme on l’appelait alors, comportait déjà six bastions en terre.
C’est en 1740 qu’ils furent reconstruits en pierre. Le manque de
matériaux préoccupait fort le tsar et dès 1714, il émit un « oukase »
par lequel il interdisait de construire en pierre dans toute la Russie, à
l’extérieur de Saint-Pétersbourg. De plus, il exigea que tous les
maîtres-tailleurs viennent travailler pour lui, sur les bords de la
Neva! Enfin, chaque charrette et chaque bateau entrant dans la ville
devait apporter une certaine quantité de pierres.
La forteresse recouvrait exactement la surface de l’île, en épousant
ses contours. Elle devait comporter six bastions reliés entre eux par
des courtines qui formaient l’enceinte. Des compagnons d’armes du
tsar furent chargés de surveiller la construction et donnèrent leur
nom aux bastions : Narychkine, Troubetskoï, Zotov, Golovine et
Menchikov. Le dernier fut surveillé personnellement par le tsar et
reçut le nom de bastion du Souverain.
A l’est de l’île, furent aménagées les portes de l’accès principal. Elles étaient
défendues par une fortification complémentaire en demi-lune baptisée SaintJean. Pour pénétrer dans la citadelle, il fallait emprunter un pont en bois puis la
porte Saint-Jean et enfin, franchir l’enceinte par la porte Saint-Pierre.
Le recouvrement en granit de la forteresse fut terminé en 1787.
La porte de la Neva
L’ensemble de la forteresse de nos jours.
Cette passerelle permet
d’atteindre l’île et ci-dessous un
premier coup d’œil sur les
murailles.
La porte Saint-Pierre
dominée par un
aigle bicéphale en
plomb, pesant plus
d’une tonne. Il est
resté dans un parfait
état.
Notre visite n’ayant
pas permis de tout
découvrir, j’ai du
faire appel à
différents sites web
dont Vacances.com
C’est par cette porte que nous avons pénétré dans la cour.
Nous découvrons d’abord la maison du Bateau érigée entre 1761 et 1762 pour
accueillir le bateau que Pierre le Grand a construit de ses mains. Il se trouve
maintenant au musée de la Marine.
La maison du Commandant, construite dans les années 1740,
abrita tous les commandants de la forteresse. Ils furent 32 en
200 ans. C’était une nomination honorifique, à vie, la plupart
du temps.
Cette distinction était accordée par le tsar à des généraux qui
avaient fait leurs preuves au combat et en qui il avait toute
confiance.
Dans l’une des pièces siégeait le Tribunal suprême et on y
faisait aussi les enquêtes et les interrogatoires de prisonniers
politiques retenus dans la forteresse. Là, le 12 juillet 1826, la
sentence de mort fut prononcée pour les cinq Décembristes,
instigateurs d’un premier mouvement révolutionnaire.
Le corps de Garde qui abrite maintenant la
direction du musée.
La maison du Commandant abrite une exposition sur l’histoire de Saint-Pétersbourg et
de Petrograd de 1703 à 1917.
Dans la cour de la forteresse.
Dans l’hôtel des Monnaies on frappe encore les pièces,
médailles et décorations.
C’est la découverte de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul
qui est le point culminant de la visite. Construite entre 1712 et
1733 selon les plans de l’architecte Domenico Trezzini, elle
réunit différents éléments de l’architecture européenne et russe
ancienne. On retrouve une magnifique iconostase en bois
sculpté propre aux églises orthodoxes mais aussi une chaire,
également en bois sculpté, propre aux églises catholiques! La
présence sur le clocher d’une horloge avec carillon de 35 cloches,
est également insolite sur une église orthodoxe… Deux fois par
jour, ce carillon joue « Que Dieu sauve le Tsar » et, à chaque
heure, « Glorieux est Notre-Seigneur ». Les cloches et le clavier
de cet « orgue de cloches », unique en Russie, furent fabriqués en
Hollande.
Le clocher de la cathédrale,
haut de 122,5 m, est le plus
élevé de la ville. Il est
surmonté d’un ange
protecteur de la cité
En 1831, Nicolas Ier
décida qu’à cause du
manque de place, seuls
les empereurs et
impératrices seraient
inhumés dans la
cathédrale. Une
première chapelle fut
alors érigée près de la
cathédrale, mais elle
devint rapidement trop
exiguë elle-même et un
mausolée plus
conséquent fut construit
entre 1897 et 1908 pour
recevoir les dépouilles de
tous les membres de la
famille impériale, le
mausolée des
Grands-Ducs.
Les empereurs russes reposent
sous des sarcophages de
marbre blanc.
Seuls ceux d’Alexandre II, vert et
de son épouse Maria
Alexandrovna, rouge sont en
jaspe de l’Oural. Ils ont été
exécutés par les ouvriers des
mines ouraliennes en
reconnaissance de l’abolition de
l’esclavage.
Des étendards sont
placés de chaque
côté de l’entrée.
Le dais installé pour le tsar.
Pas de siège : on reste
debout durant les offices de
l’Eglise orthodoxe.
La chaire qui fait pendant au
dais, est purement décorative
puisqu’on n’en utilise pas dans
les églises orthodoxes.
L’iconostase est actuellement
en restauration. Elle est en
bois sculpté et doré. Cette
partie centrale devait
symboliser l’idée de la victoire
des armées russes dans la
guerre du Nord. De style
baroque, son opulence est
d’un spectaculaire effet
décoratif.
L’iconostase comprend 43 icônes placées
différemment des autres églises orthodoxes russes.
A droite, on trouve les personnages masculins et…
… à gauche, difficilement visibles à
cause de la restauration, les icônes
représentant les personnages féminins.
Sur 17 icônes de personnages masculins, 13 sont
d’ordre biblique.
Dans la petite chapelle Sainte-Catherine, au fond de la
cathédrale, en 1998, les restes du dernier tsar de Russie et
de sa famille furent déposés.
Nicolas II, Alexandra Feodorovna, leurs enfants, leur
médecin, un domestique personnel du tsar, la femme de
chambre et le cuisinier furent assassinés par les
Bolcheviks, à Ekaterinbourg ,dans la nuit du 16 au 17
juillet 1918. Le dernier tsar de la dynastie des Romanov
gouvernait depuis le Ier novembre 1894, avait été
couronné le 26 mai 1896 et avait abdiqué le
15 mars 1917.
La chapelle Sainte-Catherine.
Avant de quitter la
forteresse, nous pouvons
assister à un dernier
concert de musique
religieuse.
Pour terminer cette visite à l’intérieur de la forteresse, découvrons cette statue
paraissant un peu avant-gardiste dans un tel site… Pourtant, elle se veut une
commémoration de Pierre le Grand. Réalisée par Mikhail Chemiakine,
elle a été installée, devant le poste de Garde, en 1991
D’un photographe non identifié, une jolie vue du bastion Narychkine avec l’île
Vassilevski et l’ancienne bourse en toile de fond. De là, chaque jour à midi, une
salve de canon annonce le milieu de la journée.
De nouveau la passerelle…
Musique : Choeur de l'église orthodoxe Russe - A la Cène mystique
Informations : Guide Nelles Moscou Saint-Pétersbourg, livret
touristique Saint-Pétersbourg et ses environs acheté sur place,
Moscou et Saint-Pétersbourg, des Guides Mondéo, différents sites
Web.
Photos, conception et réalisation :
Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Novembre 2011
[email protected]
D’autres diaporamas sur :
http://famille.morhain.net/lapagedemarijo/index.html