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L’état des lieux
10ème Rencontres économiques 2010 - Déclaration finale
du Cercle des économistes
2008 : un cycle de croissance s'achève. Pendant dix ans,
la croissance mondiale a été très forte. Elle a sorti de la
pauvreté des millions d'êtres humains. Mais, en 2008,
ces gains sont remis en cause par la combinaison de
trois crises : financière, énergétique et alimentaire.
Nous pourrions commencer par ....
«Une crise ne devient catastrophique que si nous y
répondons par des idées toutes faites, c’est-à-dire
par des préjugés »
Hannah Arendt (1906-1975). La crise dans la culture, Gallimard, 1954.
Mais il s’agit d’économie ....
Fonction des idées toutes faites :
•Économie savante
•Économie apologétique ou vulgaire
Source : Michéa, Jean-Claude (2002). Impasse Adam Smith. Castelnau-le-Lez, Climats, page 59
Mais il s’agit d’économie ....
Moins cruel à l’égard de sa discipline François
Perroux opposait :
•Économie d’intention idéologique
•Économie d’intention scientifique
Source : Perroux, François (1970). "Les conceptualisations implicitement normatives et les limites de la modélisation en économie."
Économies et Sociétés série H (26): 2255-72.
Mais il s’agit d’économie ....
Mais néanmoins lucide, il ajoutait, à propos de
l’économie orthodoxe :
«En outre, elle sert des intérêts déterminants et
précisément repérables : elle répand des formes de
pensée qui favorisent les détenteurs de la puissance
économique et leurs permettent de la conserver »
La mystification : Henri Lefebvre (1901-1991)
Source : Perroux, François (1970). "Les conceptualisations implicitement normatives et les limites de la modélisation en économie."
Économies et Sociétés série H (26): 2255-72. et Lefebvre, Henri (1975). Le temps des méprises. Paris, Éditions Stock, 253.
1- CRISE OU « ÉTAT CRITIQUE »
Les enflures financières : Dow Jones 1960-2009
Le Dow Jones Industrial Index : DJIA
Guerre contre l’Irak
2B$ empruntés chaque jour
par l’Etat
Militarisation reaganienne
1982
G20 octobre 2008
Source : www.propertyinvesting.net
Crise ou état critique ?
Croissance ► Accumulation
▼
Capitalisme ?
Croissance et accumulation
•La croissance est :
•L’accumulation est :
•"l’augmentation
• L’augmentation
soutenue pendant une
ou plusieurs périodes longues, d’un
indicateur de dimension : pour une
nation, le produit global net en termes
réels ;
•la croissance a un caractère durable,
elle s’oppose aux phases d’expansion,
récession ou dépression qui sont plus
conjoncturelles et de durée plus limitée »
[F. Perroux, 1961]
du capital productif, ou
accumulation du capital, induit une plus
grande production, et une plus
grande productivité du travail .
•L’augmentation
du capital exige
l’investissement
financé par le
prélèvement d’une partie de l’excédent
brut d'exploitation ou par le recours à
l’emprunt.
Progrès (économique)
Tout système économique ne promeut le progrès
économique que par une accumulation de capital efficient ;
c'est-à-dire, « celui qui permet, au moins de maintenir, au
mieux d'élever, le flux des biens et des services finaux, sans
augmenter ou en diminuant l'effort de travail nécessaire pour
les obtenir »
[Perroux 1951]
La croissance ...
40’S
•On commence à dissocier le progrès moral, le progrès social et le
progrès politique :
•«On admet qu'ils n'accompagnent plus automatiquement le progrès
économique ou technique, le progrès de la connaissance».
•En d'autres termes : « Le tableau du Progrès se nuance et devient
contrasté» [Lefebvre 1961].
•Le Progrès économique
prend le nom précis de «croissance».
• Économisme c’est-à-dire priorité de l’économique
Les principaux obstacles à la croissance
Source : finances & développement, Mars 2006, page 13
14
Crise ou état critique ?
Croissance
► Accumulation
Capitalisme
?
▼
Accumulation ► Développement
Progrès ?
Développement
Le développement est « la combinaison des changements
mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire
accroître cumulativement et durablement son produit réel
global ».
Le développement implique l'amélioration du bien être de toute
la population et se traduit par une hausse de revenu par tête, un
accroissement de la ration alimentaire et meilleurs accès aux
services de santé et de l'éducation.
[F. Perroux, 1961]
Les trois outils
Économie inarticulée : réseau des liaisons et lenteurs du
développement
Les coûts de l’homme et le sous-développement : coûts
prioritaires assumés par une puissance publique (frais
fondamentaux du statut humain de la vie)
La théorie du développement induit : le Tiers monde souffre de
blocages structurels de développement. ainsi, l’investissement
est induit (provient de) d’une économie dominante
[F. Perroux, 1961]
Le progrès ?
•«La
hiérarchie des besoins humains, telle que l’établit la
science,
•est contradictoire avec la hiérarchie des besoins solvables
dans l’économie fondée sur le marché,
•et avec la hiérarchie des priorités sociales choisies par les
pouvoirs publics et les classes dominantes»
[Perroux 1965].
Trickle Down Effect :
une économie de domestiques
The “trickle-down effect” is a now-discredited theory of distribution which holds
that the concentration of wealth in a few hands benefits the poor as the
wealth necessarily “trickles down” to them, mainly through employment
generated by the demand for personal services and as a result of
investments made by the wealthy.
The term “trickle-down effect” was coined by Ronald Reagan in a speech in
January 1981 in which he announced huge tax-cuts for the wealthy, the
benefits of which he claimed would “trickle-down” to the rest of the
population. The theory behind this claim was referred to as “Supply-side
Economics”.
The same kind of reasoning was used to justify the sponsoring of wealthy elites
in under-developed countries. The employment created by the wealthy, it
was thought, would generate employment for the poor.
Le capital s’autonomise
•«Le
capital s’autonomise par rapport à la pratique [...] Il s’autonomise
par rapport au travail productif, tendant vers une impossibilité : le capital
se produisant et se reproduisant lui-même sans travail, sans appel à la
production, [...]
•c’est-à-dire le capital spéculatif, c’est-à-dire le capital financier, le capital
qui joue sur les monnaies, le capital qui se passe du soubassement
marchand et productif.
•Mais en approchant de cette limite, le capitalisme se détraque »
[Lefebvre 1975].
Les chocs institutionnels
•
«La contradiction entre le capital attaché au territoire, contrôlé
est orienté par l'État, et le capital non attaché au territoire, se fait
jour [dans les années 70] et tend à devenir conflictuel.
•
Le capital non attaché au territoire se porte relativement bien.
L'accumulation ne s'interrompt pas » [Lefebvre 1976]
Le Krach de 2008 : Dow Jones
Le Krach de 2008 : Taux à LT
Source : BCA Research http://www.bcaresearch.com/.
Knut WICKSELL (1851-1926)
Trois régimes monétaires :



L’économie d’encaisses : Pure Cash Economy.
L’économie de crédit simple : Simple Credit Economy.
L’économie de crédit organisé : Organised Credit Economy.
Selon WICKSELL, les systèmes monétaires concrets sont des
combinaisons des deux cas extrêmes.
Source : Wicksell, Knut (1893 [1954]). Value, Capital and Rent. Londres, Allen & Unwin, 180.
Spéculation et déflation : Irving Fisher (1933)
Quelle est la composante psychologique de la dynamique
wicksellienne :


Instabilité du taux d’intérêt naturel, lié aux anticipations de profit () des
chefs d’entreprise
Absence de repères, donc analyse du « climat des affaires ». Perception
collective des aléas futurs  poids des logiques d’imitation.

Couplée aux excès spéculatifs du système de crédit  déflation qui
alourdit l’endettement des agents
« Plus les débiteurs paient, plus ils doivent »
Conclusions : non-neutralité des modes de financement et pas de
mécanisme correcteur endogène  hétéro-régulation
Source : Fisher, Irving (1933). "The Debt-Deflation Theory of Great Depressions." Econometrica 1 (2): 337-57.
Dette et Cycles : Hyman P. Minsky (1919-1996)
The Financial Instability Hypothesis – trois modes
possibles de financement :
• Hedge Finance
• Speculative Finance
• Ponzi Finance
Source :Minsky, Hyman P. (1991). The Financial Instability Hypothesis: A Clarification. The Risk of Economic Crisi. M. Feldstein. Chicago,
University of Chicago Press: 158-66. et Dymski, Gary A. (2010). "Why the subprime crisis is different: a Minskyan approach." Cambridge
Journal of Economics XXXIV (2): 239-55.
Contamination : Consensus de Washington 1989
1.
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10.
Crédit : http://1.bp.blogspot.com/
Discipline budgétaire
Redéfinition des priorités en matière de
dépenses publiques
Réforme fiscale et défiscalisation
Libéralisation des taux d’intérêt
Taux de change compétitif
Libéralisation du commerce
Libéralisation des investissements directs
entrants
Privatisation
Déréglementation
Droits de propriété
Consensus de Monterrey 2002 résolution 57/250
•Nous,
chefs d’État et de gouvernement, réunis à
Monterrey (Mexique) les 21 et 22 mars 2002,
sommes résolus à résoudre le problème du
financement du développement dans le monde,
en particulier dans les pays en développement.
Notre objectif est
o d’éliminer la pauvreté,
o d’atteindre
une croissance économique
soutenue et
o de promouvoir le développement durable à
mesure que nous progressons vers un système
économique mondial véritablement ouvert à tous
et équitable.
Rapport sur la conférence de Monterrey 2002
Consensus de Monterrey 2002
Résolution 57/250 du 20 décembre 2002
1. Mobilisation des ressources nationales ;
2. Investissements directs et autres apports du secteur
privé ;
3. Renforcement du commerce international ;
4. Accroissement de la coopération financière et
technique ;
5. Réduction de la dette extérieure
6. Cohérence d’ensemble
Déclaration de DOHA 2 décembre 2008
Nous reconnaissons que la conjoncture internationale a profondément évolué depuis
notre réunion de Monterrey. S’il y a eu progrès dans certains domaines, les inégalités se
sont aggravées. Nous nous félicitons de l’augmentation substantielle des flux de capitaux
publics et privés depuis 2002, qui a concouru à la croissance de la plupart des pays en
développement et fait baisser le taux mondial de pauvreté.
Nous n’en restons pas moins fort inquiets que la communauté internationale doive
maintenant faire face au défi des graves effets sur le développement de multiples crises
et problèmes mondiaux liés entre eux, comme la dégradation de la sécurité alimentaire, la
volatilité des cours de l’énergie et des produits de base, les changements climatiques et
une crise financière mondiale, ainsi que l’absence de résultats enregistrés à ce jour par
les négociations commerciales multilatérales et une perte de confiance dans le système
économique international
30
Pays ayant subi des pertes de valeur boursières
Source : Banque Mondiale. "Charting a Global Recovery I: Review, Analysis, and Outlook," Global Development Finance. Washington
Évolution et cumul des traités bilatéraux
d’investissement et de double imposition
Source : CNUCED. [2009] "Transnational Corporations, Agricultural Production and development," World Investment
Report. Genève: Organisation des Nations Unies, 2009, 280.
Les entrées de capitaux à long terme : une comparaison
Source : CNUCED. [2009] "Transnational Corporations, Agricultural Production and development," World Investment
Report. Genève: Organisation des Nations Unies, 2009, 280.
Les entrées nettes de capitaux privés dans les PVD en % du PNB
Source : Banque Mondiale. "Charting a Global Recovery I: Review, Analysis, and Outlook," Global Development Finance. Washington
Les prêts bancaires vers les PVD
Source : Banque Mondiale. "Charting a Global Recovery I: Review, Analysis, and Outlook," Global Development Finance.
Washington
État critique !
o Au lieu de dire « crise », propose Henri Lefebvre, il faudrait
o
o
•
dire état critique du monde moderne.
À la différence d’une crise «économique», l’état critique ne
provient pas de l’économique pris à part, ni du politique isolé à
titre d’instance.
L’état critique a son origine et ses effets dans les rapports qui
sous-tendent les institutions
[Lefebvre 1968, 1971]
2- L’AMBIGUÏTÉ DU CAS FRANÇAIS : « GRANDE
MODÉRATION » OU « GRANDE RESTAURATION »
Régimes d’accumulation productif ou rentier : un aperçu
Source : Mollerstrom, Johanna (2010). The source of the global trade imbalances: Saving glut or asset price bubbles? VoxEU.org.
Londres, Center for Economic Policy Research. 2010: www.voxeu.org/index.php?q=node/4805.
Régimes d’accumulation productif ou rentier : spéculation sans
endettement ?
Source :Glick, Reuven et Kevin J. Lansing (2010). "Global Household Leverage, House Prices, and Consumption." FRBSF Economic
Letter Economic (1): 5..
Régimes d’accumulation productif ou rentier : relation
endettement - consommation
Source :Glick, Reuven et Kevin J. Lansing (2010). "Global Household Leverage, House Prices, and Consumption." FRBSF Economic
Letter Economic (1): 5..
« Partage » de la valeur ajoutée dans les SNF (hors EI)
Source : Pionnier, Pierre-Alain (2009). Le partage de la valeur ajoutée en France, 1949-2007. G2009/1. Direction des Études et Synthèses
Économiques. Paris, INSEE: 49.
France : Emploi manufacturier (100 = 1994)
Menaces sur le « salaire »
•
•
•
Menaces sur le salaire « futur » ... Injonctions institutionnelles (OCDE,
OMC, FMI) / Injonctions « théoriques » d’expertise (Attali, Cahuc, etc ..)
Menaces sur le salaire présent ... Offensives récurrentes sur les contrats
de travail, leur forme (CPE) ou leur contenu
Menaces sur le salaire passé ... suppression d’une partie du pouvoir
d’achat du « salaire différé », que constitue les cotisations de retraite
Taux de Marge et d’investissement : France
Source : Bournay, Jacques et Pierre-Alain Pionnier (2007). "L’économie française : ruptures et continuités de1959 à 2006." INSEE Première (1136): 4.
Structure de la demande intérieure (en %)
France : Profits après impôts et intérêts
Artus, Patrick (2006). "Deux problèmes sérieux que devra régler le capitalisme s'il veut rester accepté.«
Flash Économie (324): 12.
France : Actions détenues par les ménages
Structure du RD des Ménages
Source : Bournay, Jacques et Pierre-Alain Pionnier (2007). "L’économie française : ruptures et continuités de1959 à 2006." INSEE Première (1136): 4.
France :
endettement des agents non financiers
Source : Banque de France 2009
France :
taux d’endettement des ménages
Source : Banque de France 2009
Le prêt étudiant : droit aux études ou droit à l’endettement ?
Commencer son entrée dans la vie active par une dépendance aux banques est ce réellement la bonne solution ?
Nicolas Sarkozy, a déclaré au congrès de l’UMP du 14 janvier 2007, en direction des étudiants : « vous aurez le droit
d’emprunter à taux zéro avec la garantie de l’Etat pour financer votre projet personnel et vous commencerez à rembourser
l’emprunt lors de l’obtention de votre premier emploi ».
Pour les jeunes, le recours au prêt étudiant est un sujet de stress supplémentaire au démarrage de la vie professionnelle.
Souvent, aux soucis occasionnés par le remboursement de ce prêt, il faudra ajouter la crainte liée à la précarisation du
premier emploi (CDD, stages, Intérim,...) et l’angoisse du logement. En définitive, de nouvelles difficultés liées à la
faiblesse du pouvoir d’achat des jeunes travailleurs qui ne veulent pas devenir les nouveaux salariés pauvres.
Mais dans le prêt étudiant proposé le 3 septembre par Valérie Pecresse, ministre de l’Enseignement supérieur, d’une part,
le taux zéro a disparu au profit d’un taux soumis aux fluctuations du marché. D’autre part, c’est aux banques, que revient,
en dernier ressort le choix d’accepter ou non les demandes et notamment en fonction du projet universitaire et
professionnel de l’étudiant. Le montant du taux ainsi que les critères d’acceptation retenus sont des précisions qui
s’imposent.
Enfin, au travers de cette « mesurette », n’assistons nous pas encore, au désengagement de l’Etat et à l’effritement des
valeurs républicaines par la fin du système boursier ?
Source : Educpro
France :
taux d’endettement des sociétés non financières
Source : Banque de France 2009
France
endettement intérieur total
Source : Banque de France 2009
France
analyse des portefeuilles par tranches d’âge
85%
Source : Banque de France 2009
France
Crédits aux ménages
Source : Banque de France 2009
Endettement des agents non financiers résidents – 4e trimestre
2008
Au quatrième trimestre 2008 :
1.
poursuite de la hausse du taux d’endettement des ménages (74,6 % de
leur RDB en fin d'année, après 73,7 % à fin septembre) ;
2.
sensible augmentation du rapport de la dette des SNF à leur valeur
ajoutée (123,0 %, après 120,8 %) ;
3.
forte poussée de l'indicateur de dette des APU (différent de celui de la
dette Maastricht) à 72,5 % du PIB, après 67,0 % à fin septembre.
France
Répartition des encours de portefeuille par CSP
Source : Banque de France 2008
Encours de crédits nets des Ménages et SNF dans les
concours nets du SF :
70%
15%
65%
13%
55%
50%
11%
45%
40%
9%
35%
30%
7%
25%
20%
5%
1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008
Administrations publiques en %
Ménages et Sociétés NF en %
60%
Ménages
Sociétés NF
Administrations PUB.
Part des logements et terrains (LOGTERR) et des actifs financiers
(ACTFIN) dans l’ensemble des actifs patrimoniaux des Ménages
65%
60%
55%
50%
45%
LOGTERR/ACT
40%
ACTFIN/ACT
35%
30%
25%
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
20%
Encours de crédits bruts (CRED) et salaires bruts (SAL) apportés à la valeur ajoutée brute
(VAB), pour les SNF, ou au revenu disponible brut (RDB), pour les ménages
80%
180%
170%
70%
150%
140%
50%
130%
CRED/VAB %
60%
SAL/VAB SNF
SAL/RDB MEN
CRED/RDB MEN
CRED/VAB SNF
40%
120%
110%
30%
100%
20%
90%
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
SAL - CRED/RDB et SAL/VAB %
160%
France : Salaires, emploi et masse salariale
Artus, Patrick (2006). "Deux problèmes sérieux que devra régler le capitalisme s'il veut rester accepté.«
Flash Économie (324): 12.
3- « ÉTAT CRITIQUE » de la vie
quotidienne
Les ruptures dans la vie quotidienne
« Après la guerre, en Europe, quelques hommes doués et intelligents ont
compris la possibilité d'agir sur la consommation et par le biais de la
consommation, c'est-à-dire d'organiser et de structurer la vie quotidienne »
[Lefebvre 1968]
L'idéologie de la consommation
Secteur I versus Secteur II
• Suraccumulation - Surproduction
• Le secteur des biens de production (I), lorsque la priorité lui
est
donnée,
définit
l'économisme
•
•
Entrée de l'État dans le contrôle du contenu de la
consommation
Licence AES
64
Crise ou état critique ?
•
«Il se pourrait que la crise actuelle soit autre qu'économique en ceci qu'elle
met en cause la place de l'économique dans la société » [Lefebvre 1976]
•
L'état critique ne provient pas de l'économique pris à part ni du politique
isolé à titre d'instance.
•
L'état critique à son origine et ses effets dans les rapports qui sous-tendent
les institutions
Qu’est-ce que la discipline « économie » ?
Rosa Luxemburg (1871-1919), École centrale du parti socialdémocrate allemand (SPD)
«L'économie politique est une science remarquable. Les
difficultés et les désaccords y commencent dès le premier
pas, dès qu'on se pose cette question très élémentaire :
Quel est au juste l'objet de cette science ? »[Luxemburg
1907].
La définition praxéologique de l'économie
Lionel Robbins (1898-1984), L.S.E.
«L’économie politique c’est l’étude du comportement humain
comme une relation entre des fins et des moyens rares qui ont
des usages mutuellement exclusifs » [Robbins 1932] ?
La société sur-organisée
L’économisme et le productivisme dominent la
pensée à l’Ouest et à l’Est
• Croyance en l’efficacité illimitée de la planification
•
« C’étaient l’économisme et le productivisme mal
formulés, déjà en marche » [Lefebvre 1975]
L'économie, comme propagande
L'enseignement permanent de la théorie néoclassique ?
Le savoir économique s'élabore sous l'extrême et constante
pression des intérêts acquis et des positions de puissance »
[Perroux 1980].
économie d'intention idéologique.
L'économie, comme manipulation
Elle a transgressé les trois principaux aspects de la déontologie
scientifique (F. Perroux) :
1.
en refusant l'extension du champ initial
2.
en refusant les échanges entre les sciences humaines
3.
en acceptant l'asservissement aux intérêts particuliers
L'économie, comme manipulation
On soumet le marché à trois traitements scientifiquement
suspects (F. Perroux) :
1.
le marché mutilé
2.
Le marché aseptisé
3.
Le marché magnifié
L'économie, comme manipulation
Responsabilités de l'économiste d'intention scientifique [Perroux
1980] :

« Dénoncer le mensonge sourd cristallisé dans ses modes de pensée ».

« Consentir à reconstruire ses concepts et ses formalisations ».
Une économie d'intention scientifique
Responsabilités de l'économiste d'intention scientifique
[Perroux 1970] : développer des concepts


au service des hypothèses de base nouvelles
Qui explicitent une norme logiquement et pratiquement
inévitable d'économicité : le plein développement de la
Ressource Humaine.
Les institutions
Définition : « Les institutions sont des cadres durables
d’action, des règles durables du jeu social et des
habitudes collectives, par opposition à des actes ou
événements successifs et discontinus »[Perroux
1963], pp.118-119.
Institutions = Armistices sociaux [Hauriou 1929]
L'économie dans le capitalisme
Système social dans le cadre duquel le capital finit par
être utilisé dans le but premier et délibéré de son
auto expansion [Wallerstein 1983].



capitalisme totalitaire [Fabra 1997a, 1997b],
capitalisme total, triomphant mais dissocié [Peyrelevade
2005],
capitalisme du désastre (Disaster Capitalism) [Klein 2007]
L'économie dans le capitalisme
En France, selon Lucien Febvre, le mot n'apparaît qu'en 1902



régime social dans lequel les capitaux n'appartiennent pas à ceux qui
les rendent productifs par leur travail [Febvre 1962].
il y a capitalisme là où il y a biens exploités par leurs détenteurs dans
l'intention de les reproduire avec profit [Sombart 1906 [1932]].
Le capitalisme est d'essence conjoncturelle. Aujourd'hui encore, une
de ses grandes forces est sa facilité d'adaptation et de reconversion
[Braudel 1976].
Vers une définition de l’économie...
Définition : L'économie politique a pour objet de
comprendre et de décrire les conditions institutionnelles
et les discontinuités dans l'accumulation du capital ; et,
d'identifier l'impact de celles-ci sur les modalités de la
vie quotidienne dans une formation sociale circonscrite
juridiquement
L'approche de l'économiste
L'analyse de notre société peut-être faite en fonction de
deux rationalités : 1- le projet des pouvoirs ; 2- celui
des opposants.
L'économiste doit comprendre l'événement, qui est un
objet de la conjoncture, comme quelque chose qui n'est
jamais un hasard ou un automatisme ;
 L'économiste doit considérer l'événement comme l'unité
mouvante et provisoire de groupes antagonistes

L'approche de l'économiste
Ne pas se limiter aux centres de décision : y ajouter
l'analyse des centres d'autorité et les centres de
répression [Perroux 1969, 1970a, 1973].
L'économiste d'intention scientifique, se donne pour objectif
d'analyser et réduire les tensions entre les hommes dans leur effort
collectif de rationalisation
 «Il procure les concepts et les mesures de cette tension entre
intérêts immédiats et contraires qu'il faut rendre grossièrement
compatibles durant des périodes moyennes ou longues » [Perroux
1955]
