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Déclarations officielles de politique étrangère du 05 mars 2015
1 - Point de presse du porte-parole - Paraguay/Entretien de M. Laurent Fabius avec son homologue Union européenne/Participation de M. Laurent Fabius à la réunion informelle des ministres des
affaires étrangères - Maroc/Déplacement de M. Laurent Fabius - Cuba/Diplomatie
économique/Déplacement de M. Matthias Fekl - Nigeria/Union africaine/Lutte contre Boko Haram
Au point de presse de ce jour, le porte-parole a fait les déclarations suivantes :
1 - Paraguay - Entretien de M. Laurent Fabius avec son homologue (Paris, 5 mars 2015)
M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, reçoit aujourd'hui son
homologue paraguayen, M. Eladio Loizaga.
Cet entretien permettra de renforcer notre dialogue, notamment dans le cadre de la préparation de la conférence
«Paris Climat 2015».
M. Laurent Fabius évoquera également le renforcement de nos relations économiques et commerciales ainsi que les
perspectives pour nos entreprises, dont les investissements se sont développés significativement ces dernières années.
Les ministres discuteront aussi des principaux projets pour la coopération universitaire, scientifique et culturelle entre
nos deux pays.
2 - Union européenne - Participation de M. Laurent Fabius à la réunion informelle des ministres des affaires étrangères
(Riga, 6 mars 2015)
M. Laurent Fabius participera à la réunion informelle des ministres des affaires étrangères («Gymnich»), qui se tiendra
à Riga sous la présidence de Mme Federica Mogherini, haute représentante pour les affaires étrangères et la politique
de sécurité, et de M. Edgars Rinkevics, ministre letton des affaires étrangères.
Les discussions porteront sur les sujets suivants :
- Libye : les ministres feront le point sur la situation et l'appui que l'Union européenne peut apporter au processus de
dialogue mené par M. Bernardino Leon, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies ;
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- Ukraine : la discussion portera sur la mise en oeuvre de l'accord de Minsk et le soutien de l'Union européenne à cette
fin, en particulier à travers son appui à l'action de l'OSCE ;
- politique européenne de voisinage : les ministres engageront la discussion sur la revue de la politique de voisinage,
notamment dans la perspective du sommet du partenariat oriental prévu à Riga les 21 et 22 mai;
- sécurité : la révision de la stratégie de sécurité de l'Union européenne fera l'objet d'échanges en vue du conseil
européen de juin.
3 - Maroc - Déplacement de M. Laurent Fabius (9-10 mars 2015)
M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, se rendra au Maroc les 9 et 10
mars.
Cette visite s'inscrit dans la dynamique de renouveau des relations d'amitié qui unissent la France et le Maroc.
Les discussions porteront sur les ambitions renouvelées du partenariat franco-marocain : lutte contre le dérèglement
climatique, lutte contre le terrorisme et prévention de la radicalisation, sécurité et développement en Méditerranée
comme en Afrique.
Pour développer encore notre partenariat économique, M. Laurent Fabius travaillera avec ses interlocuteurs au
développement de projets conjoints dans des secteurs d'avenir comme les transports, les énergies renouvelables, la
ville durable ou le tourisme, notamment à destination des marchés émergents de la région.
A cette occasion, M. Laurent Fabius donnera le coup d'envoi à la saison culturelle «France Maroc 2015», l'une des
programmations les plus importantes de notre réseau culturel à l'étranger, avec plus de 300 événements prévus dans
les 12 instituts français du Maroc.
4 - Cuba - Diplomatie économique - Déplacement de M. Matthias Fekl (La Havane, 5-8 mars 2015)
M. Matthias Fekl, secrétaire d'État chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de
l'étranger, se rend à Cuba du 5 au 8 mars.
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Après la visite de M. Laurent Fabius en avril 2014, première visite d'un ministre des affaires étrangères depuis plus de
30 ans et qui a permis de renouer des liens étroits entre nos deux pays, ce déplacement permettra de renforcer notre
coopération, notamment dans la perspective de la visite du président de la République à la Havane le 11 mai
prochain.
Accompagné d'une délégation de chefs d'entreprises, M. Matthias Fekl s'entretiendra avec les ministres cubains du
commerce extérieur et des relations extérieures, avec le vice-ministre du tourisme et avec le président de la banque
nationale. Il parrainera la signature d'un accord de coopération entre le centre de coopération internationale en
recherche agronomique (CIRAD) et le ministère cubain de l'agriculture et visitera la zone de développement du port de
Mariel.
A l'occasion de cette visite, Matthias Fekl rencontrera la communauté française, ses élus et les conseillers consulaires
et visitera le futur site de l'Alliance française au Palacio Gomez.
5 - Nigeria - Union africaine - Lutte contre Boko Haram
La France salue l'adoption unanime, le 4 mars par le conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, du concept
d'opérations de la force multinationale mixte destinée à lutter contre Boko Haram. Il s'agit d'une étape importante
dans la mise en place de la réponse régionale robuste et structurée que nous appelons de nos voeux.
Nous saluons les efforts engagés par les voisins du Nigeria et appelons à la poursuite de la mobilisation
internationale.
La France souhaite en particulier que le conseil de sécurité des Nations unies examine ce concept dans les meilleurs
délais./.
(fin de l'article)
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2 - Syrie - Entretien de M. François Hollande, président de la République, avec le président de la
Coalition nationale syrienne - Communiqué de la présidence de la République
Le président de la République a reçu M. Khaled Khoja, président de la Coalition nationale syrienne. Il lui a réitéré le
soutien politique et opérationnel de la France aux forces de l'opposition démocratique engagées en première ligne
contre Daech.
Le chef de l'État a félicité la Coalition nationale syrienne pour son initiative de dialogue avec les autres composantes
de l'opposition démocratique et l'a encouragée à poursuivre dans cette voie. Il a souligné la nécessité d'oeuvrer sans
relâche à la relance du processus de Genève pour une transition politique en Syrie, seule solution possible pour
rassembler le peuple syrien, répondre à ses aspirations légitimes, éradiquer les groupes terroristes et rétablir la paix
civile. Il a rappelé que Bachar al-Assad était le principal responsable du malheur de son peuple et de la montée des
groupes terroristes en Syrie. Il n'est donc pas un interlocuteur crédible pour lutter contre Daech et préparer l'avenir de
la Syrie./.
(Source : site Internet de la présidence de la République)
(fin de l'article)
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3 - Politique industrielle - Industrie aéronautique - Vente d'avions de combat Rafale - Discours de M.
François Hollande, président de la République, à l'occasion de la visite du site de Dassault aviation à
Mérignac
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, je tenais à venir ici, à Mérignac et je vous remercie pour votre accueil.
Serge Dassault, les dirigeants de l'entreprise sont ici, les élus, le maire, le président du Conseil général, les
parlementaires, tous rassemblés avec les personnels pour saluer un succès, un succès remarquable, celui du Rafale.
Nous savions que c'était un avion de très grande qualité puisque l'armée française en avait fait son avion de combat,
mais nous voulions faire partager cette conviction à d'autres et notamment à un certain nombre d'États, qui pouvaient
être intéressés par la performance d'un tel avion.
Aujourd'hui, nous saluons le premier contrat à l'exportation du Rafale en Egypte qui va être un signal tout à fait
décisif pour remporter d'autres commandes. Car c'est le sens de l'action que nous menons chacun à notre place, parce
que c'est aussi l'intérêt de la France et l'avenir de votre entreprise et de notre industrie.
Le succès qui a été remporté est le succès d'une industrie, l'aéronautique, d'un groupe, le groupe Dassault. C'est le
succès des technologies qui sont ici mises en oeuvre avec un ensemble de coopérations, de sous-traitants, de
partenaires. C'est aussi le savoir-faire des techniciens, des compagnons, et ce succès c'est donc le vôtre. D'abord celui
des dirigeants de Dassault qui ont voulu cet avion Rafale, qui ont marqué de la ténacité, de l'obstination pour en
convaincre, d'abord les pouvoirs publics, parce que c'était cher, mais aussi, parce que c'était l'intérêt de la France.
Il a fallu également qu'il y ait de la persévérance, quand d'autres propositions étaient faites à la fin des années 80
pour un avion qui aurait pu être fait en partage ou en coopération, je ne dirai pas ce qu'il est devenu. Mais vous,
dirigeants, vous avez voulu cet avion et vous avez montré qu'il avait toutes les qualités pour être acheté par l'État
français.
C'est votre victoire parce qu'il a été dit, et c'est vrai, que le temps de l'industrie est un temps long. Entre le moment
où se conçoit un avion, le moment où il peut être en fabrication et le moment où il va être vendu, c'est 10 ans, 15
ans, 20 ans, de la recherche jusqu'à la commercialisation. C'est un cycle long et c'est pourquoi il faut avoir cette
vision longue, aussi, de l'avenir d'un groupe industriel.
Le succès qui a été remporté est celui des ingénieurs qui ont conçu, des techniciens qui ont mis en place, des
ouvriers, des opérateurs qui réussissent, et vous m'en avez donné ici, la plus belle des illustrations, à composer, à
assembler le Rafale. C'est aussi, je l'évoquais, toutes les entreprises qui se sont unies pour une alliance industrielle,
pour apporter le meilleur en terme de technologie.
La vente de 24 avions Rafale à l'Egypte a été réalisée dans un temps très court si l'on songe à ce que sont les
négociations. Et si je peux me permettre quelques confidences, puisque nous sommes ici ensemble, ce qui était très
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agréable dans cette négociation, c'est que l'acheteur voulait vraiment acheter. Car quand il n'y a qu'un vendeur qui
veut vendre, la relation est un peu déséquilibrée, là, il y avait des négociateurs qui disaient tout le bien du Rafale et
comme nous étions du même avis, c'était plus simple.
Après, il fallait régler les questions de prix, de financement. Mais je ne vais pas rentrer dans ce détail, qui est
finalement secondaire mais qui quand même fait, au bout du compte, la conclusion. Aussitôt cette réussite connue, le
ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, est reparti, c'est-à-dire a été appelé par de nombreux pays et lui-même est
allé voir tous ceux qui s'étaient un moment intéressés au Rafale. Et je pense que c'est vraiment un très bon signe qui
est venu grâce à la conclusion de ce contrat.
Pourquoi le Rafale est-il à ce point apprécié ? Parce que c'est un avion exceptionnel, il utilise les technologies les plus
avancées, aussi bien pour les commandes de vol électriques, que pour les multiples systèmes de sécurité, et pour les
matériaux utilisés.
C'est un avion qui a aussi une caractéristique : il est flexible dans ses usages. Il peut être, et cela a été dit par votre
président, utilisé pour plusieurs fonctions. Et c'est un avion de combat qui a montré son efficacité, partout où il a été
utilisé et encore en ce moment, au-dessus de l'Irak ou lorsque nous avions au Sahel des opérations à mener. Et je me
souviens du Mali. C'est avec le Rafale que nous avons pu arrêter les terroristes qui allaient jusqu'à Bamako conquérir
un pays ami.
Je veux également dire que les négociateurs, qu'ils soient des responsables politiques, des responsables administratifs
ou des responsables d'entreprises, ont été particulièrement remarquables. Il faut une part de patience, il faut
contrôler son impatience, et puis il faut aussi de la persévérance, et c'est ce qui a été fait.
Avec ce succès, je le disais, le Rafale a eu une nouvelle notoriété, une nouvelle reconnaissance, et c'est donc
aujourd'hui un avion qui a tous les atouts pour réussir sur la scène internationale. D'où votre fierté, d'où notre
rassemblement aujourd'hui. Je voulais venir ici, là où est composé le Rafale justement, pour vous exprimer ce que
nous ressentons tous, c'est-à-dire une immense joie quand un contrat est signé, et une immense fierté quand il s'agit
d'un produit de cette qualité et d'une technologie aussi exceptionnelle.
Alors quelles leçons pouvons-nous en tirer pour l'industrie française ? La première leçon, et je parle ici devant un
certain nombre de grands industriels, est que l'industrie, notamment l'industrie aéronautique, appartient à une
histoire, à une tradition.
Il faut qu'il y ait un moment, une compétence industrielle qui se perpétue, qui se transmet. C'est ce qui s'est produit
ici, chez Dassault. Dassault est une grande entreprise, 12.000 salariés, 9.000 en France, plus de 10 sites, et il faut des
grandes entreprises pour qu'il y ait une grande industrie. Il faut aussi des petites entreprises qui assurent la
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sous-traitance. Il faut des entreprises de taille intermédiaire qui vont permettre aussi, ce partage de l'innovation, de
la compétence, c'est ce qui a été montré.
D'ailleurs, les plus ardents à me parler de ce que nous avions à faire pour l'exportation étaient justement les
sous-traitants, de peur qu'ils puissent être oubliés. Or, ils ne peuvent pas l'être, parce qu'il ne peut pas y avoir d'avion
Rafale s'il n'y a pas et le groupe Dassault et l'ensemble de ceux qui contribuent à cette réussite.
Il faut aussi, et c'est une autre leçon que nous devons tirer, un ancrage territorial. L'Aquitaine a été, pour des raisons
historiques, pour des raisons géographiques, pour des raisons, aussi, de savoir-faire, une région qui a accueilli de
nombreuses entreprises et continue d'en accueillir, spécialisées dans l'aéronautique. Et notamment Dassault, puisqu'ici
à Mérignac, c'est 1.200 personnes qui travaillent, des avions qui sont fournis aussi bien pour le militaire que pour le
civil avec le Falcon, et Dassault est l'un des leaders mondiaux des avions d'affaires avec cette marque Falcon qui est
également utilisée par la République française, mais pas seulement.
Alors justement, cette région Aquitaine, ici représentée par ses élus, est une grande région où l'industrie aéronautique
a trouvé pleinement sa place. D'abord, il y a de belles entreprises qui sont ici présentes, Turbomeca, Messier, Thalès,
Epsilon, Axial, Airbus, Safran, toutes les tailles, tous les niveaux d'entreprises et toutes spécialisées dans
l'aéronautique. Il y a eu aussi, une très belle réalisation à travers Aérocampus, cette capacité qu'a eu la région, tous
ses acteurs, économiques, politiques, à s'unir pour pouvoir former des jeunes et les amener vers les métiers de
l'industrie. J'en ai rencontrés un certain nombre qui étaient ici en stage et je pense que c'est un très bel exemple que
nous pouvons offrir ; orienter les jeunes, les former, les qualifier et leur permettre d'avoir un emploi et un emploi avec
un contrat à durée indéterminée.
L'autre leçon est que nous avons besoin en France de grandes filières industrielles et que l'aéronautique en est une
des plus brillantes. C'est un secteur dynamique qui assure 23 milliards d'excédents commerciaux à la France. C'est le
plus gros excédent pour l'ensemble de notre économie. Ce qui explique que chaque fois que l'on vend un Airbus ou
que, bientôt, on vendra encore un Rafale, ce soit immédiatement une amélioration substantielle de notre balance
commerciale.
C'est une industrie, l'aéronautique, qui est en pleine expansion. Certaines entreprises ont des carnets de commandes
qui sont garnis pour cinq ans et donc, nous devons avoir une grande espérance dans ce que cette industrie pourra
générer en termes de croissance et d'activité.
Il y a une leçon aussi que nous devons tirer, c'est que rien n'est possible s'il n'y a pas un effort de recherche,
d'innovation. L'innovation, ce n'est pas simplement les ingénieurs. Tous les salariés participent à cette idée, cette
belle idée que l'on peut inventer, modifier, corriger, imaginer. Et l'industrie aéronautique consacre 20 % de ses
emplois à la recherche et au développement.
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La France, l'État, a mis au point avec le crédit impôt recherche un mécanisme, un dispositif puissant, aussi bien pour
les grandes entreprises que pour les entreprises de taille intermédiaire ou les PME. Et c'est ce qui nous permet de faire
la différence notamment, dans le domaine industriel et aéronautique et pour cela donc, il faut de l'investissement. Il y
a, en ce moment, de multiples signes qui indiquent que l'économie française repart, la vente du Rafale en est un de
plus. Il y a de multiples signes qui laissent penser que la consommation vient soutenir la demande, et ce dont nous
avons besoin, en plus de la consommation, c'est de l'investissement, de l'investissement pour qu'il y ait plus d'activité,
plus de croissance, plus d'emplois mais de l'investissement aussi, pour préparer l'avenir. Parce que nous devons
réfléchir aussi, dès à présent, à ce que sera l'industrie du futur.
Je vais lancer dans quelques jours le plan «Usine du futur», c'est-à-dire comment imaginer les usines qui vont être
installées demain, pour qu'elles soient les plus performantes, les plus modernes et les plus en phase avec la révolution
technologique et notamment le numérique. Et dans ces plans industriels qui vont être présentés, le plan «Usine du
futur» sera le plan majeur. Et une fois encore pour ce plan, j'ai rencontré Dassault non plus Dassault Aviation mais
Dassault Systèmes. Et ici, à Mérignac, j'ai eu la démonstration que si ces deux entreprises portent le même nom, c'est
parce qu'elles peuvent également converger dans l'utilisation des technologies les plus impressionnantes avec le
numérique.
Alors voilà ce que j'étais venu vous dire, il y a des moments où l'on a de la fierté tous ensemble, il y a un moment où
la réussite peut être un exemple pour d'autres, il y a des moments où l'on sait à quoi sert le travail, l'investissement,
l'effort.
Il y a des moments où l'on peut donner aussi confiance à d'autres, d'autres entreprises, d'autres industries, et c'est ce
que vous avez fait, je voulais vous en remercier. Le Rafale est un formidable avion, il participe à la défense de notre
pays, il nous permet d'être respecté, partout où nous sommes appelés à intervenir en opérations extérieures, il
contribue à la réussite industrielle technologique du pays, il permet la croissance et l'activité. Alors soyez-en fiers,
puisque c'est vous qui l'avez créé, composé, assemblé, produit, exporté. Soyez-en remerciés, soyez conscients de ce
rôle majeur que vous jouez avec le groupe Dassault, pour l'économie du pays, pour sa défense, pour son rayonnement.
Vive le Rafale, vive la République, et vive la France./.
(Source : site Internet de la présidence de la République)
(fin de l'article)
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4 - Dérèglement climatique - 15e conférence ministérielle africaine sur l'environnement (AMCEN) Discours de Mme Annick Girardin, secrétaire d'État chargée du développement et de la Francophonie
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Madame la Secrétaire exécutive de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique,
Messieurs les co-Présidents de l'ADP,
Mesdames et Messieurs nos Hôtes égyptiens, que je remercie pour leur accueil chaleureux,
Je suis très heureuse de m'adresser à vous aujourd'hui. Je vous remercie de cette invitation à l'AMCEN, en cette année
si importante pour la préservation de la planète et le développement. Avec les objectifs de développement durable à
New York en septembre et la conférence de Paris sur le climat, nous avons deux rendez-vous essentiel pour construire
un monde avec «sans carbone, et sans pauvreté».
Sans carbone parce qu'il est plus qu'urgent d'agir si nous voulons retrouver le chemin des 2°C.
Le dérèglement climatique, c'est une menace pour le développement, c'est une menace pour la paix et la sécurité.
C'est aussi une source d'injustice et d'inégalités, qui frappe d'abord les plus pauvres et les plus vulnérables. Pour
certaines communautés, en Afrique, dans les petits États insulaires, c'est une question de survie. Le monde sans
carbone ne pourra s'écrire que si nous arrivons, dans le même temps, à un monde sans pauvreté. Il serait vain en effet
de demander à ceux qui ne sont pas responsable du dérèglement climatique de renoncer à la lutte contre la pauvreté
pour se concentrer sur la préservation de la planète. Je pense aux pays en développement, et en particulier aux PMA,
qui doivent aussi se concentrer sur le défi de la pauvreté, de l'accès à tous à l'énergie durable, à la santé, à
l'éducation...
Vouloir répondre au défi climatique sans répondre en même temps au défi de la pauvreté, ce serait condamner à
l'échec les négociations climat.
Ce serait nous priver des chances de rester en dessous de 2°C.
Ce serait nous priver aussi des avantages qu'offre la lutte contre le dérèglement climatique pour le développement.
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Réduire les émissions, soutenir les énergies renouvelables, sécuriser l'approvisionnement en eau, tout cela permet à la
fois de préserver la planète, d'améliorer la santé des populations.
Donner un accès à l'énergie moderne, par exemple le biogaz pour la cuisson, c'est par exemple agir pour mettre fin à
800 000 décès précoces par an de femmes et d'enfants lié à l'usage des énergies traditionnelles dans les pays en
développement.
La lutte contre le dérèglement climatique c'est aussi des nouveaux emplois, de nouvelles industries. Je pense en
particulier à la promesse des énergies renouvelables, sur le continent qui a le plus grand potentiel en énergie solaire
du monde.
Cette vision d'un monde sans carbone et sans pauvreté, je sais que nous la partageons en grande partie. Et c'est sans
doute pour cela que c'est une alliance entre l'Afrique et l'Union européenne qui permis, en 2011, de relancer le
processus de négociation internationale sur le climat à Durban.
***
En 2015, la France ne sera pas membre d'une alliance, puisqu'elle aura la présidence de la COP21. Notre responsabilité,
ce sera de faciliter les échanges entre des pays qui ont parfois des vues très différentes.
Cette responsabilité, nous allons la mettre au service d'un accord ambitieux, contraignant, universel, qui nous remette
sur la trajectoire des 2°C.
Vous le savez : nous disposons, depuis la session de Genève, d'une ébauche de ce futur accord. C'est important, cela
confirme ce que nous avons vu à Lima : nous progressons. Nous avançons.
C'est parfois compliqué, nous l'avons vu à Lima. Mais cela ne fait que renforcer notre volonté de travailler en toute
confiance et en toute transparence. Il ne peut y avoir d'autres méthodes. Nous ne referons pas les erreurs de
Copenhague.
L'écoute conditionne tout le reste. Et je suis venu vous le dire ici, vos messages, à Lima, puis à Genève ont été reçus
cinq sur cinq. Je suis ici à votre écoute, et je resterai à votre disposition pour les écouter, jusqu'à la clôture de la
conférence de Paris.
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***
La conviction de la France est que nous devons former à Paris une «alliance pour le climat», qui regroupe l'ensemble
des États mais aussi tous les acteurs : le secteur privé, les collectivités, les scientifiques, et bien sûr les citoyens. Le
défi climatique touche à tous les aspects de la vie, à tous les secteurs de l'économie, il doit impliquer tout le monde.
L'accord de Paris, il peut se construire autour de 4 piliers.
Le premier pilier, c'est l'accord juridique
Cet accord, le mandat de Durban nous en a esquissé les contours, en quelques mots :
- universel, pour ne laisser aucun pays sur le bord de la route ;
- dynamique et durable, pour ne pas avoir à recommencer ces négociations tous les 5 ans ;
- juste et équitable, car l'accord devra reconnaître la diversité des situations nationales, et en adaptant l'effort aux
responsabilités et capacités de chacun ;
- ambitieux, car il faut agir rapidement si nous voulons retrouver le chemin des 2°C.
Le deuxième pilier de l'accord, ce sont les contributions
Cet accord, il devra s'appuyer sur des contributions de tous les États. Ces contributions, avec leurs objectifs de
réduction des émissions, mais aussi des éléments sur l'adaptation, ne sont pas une contrainte de plus, ou une entorse
au principe des responsabilités communes mais différenciés.
C'est au contraire sa traduction. Chaque pays doit proposer ce qu'il peut faire, et ce qu'il considère comme juste de
faire, au regard de l'objectif des 2°C. Il ne s'agit en aucun cas d'éluder la responsabilité des pays industrialisés, qui
doivent prendre les engagements les plus forts. L'UE l'a fait en novembre dernier, avec un objectif de -40 %. Les
États-Unis et la Chine ont communiqué des premiers chiffres. La Suisse vient de publier sa contribution. Nous avons
des responsabilités particulières, nous les assumons et nous continuerons de les assumer.
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Il est essentiel que tous les pays, y compris les pays africains, s'engagent au plus tôt dans la préparation de ces
contributions : cela aura un effet d'entraînement considérable.
Pour les pays les plus pauvres, il est normal de faire figurer dans ces contributions ce que vous pourriez faire vos
propres ressources, mais aussi avec un soutien de la communauté internationale. Je pense au partage des
technologies, je pense bien sûr aussi aux financements.
Ces contributions c'est pour beaucoup de pays un exercice nouveau. Nous en sommes conscients ; c'est pour cela que
la France a mis en place un programme d'appui pour les pays qui le souhaitent.
Le troisième pilier, ce sont les financements
Nous devons tenir l'engagement de Cancún de mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020, à partir de sources
publiques et privées. La première vague de projets du Fonds Vert sera aussi l'occasion d'illustrer, dans les faits,
l'importance capitale de l'adaptation. Les financements du climat, je les résume en deux mots : solidarité et
responsabilité.
Solidarité, le président de la République l'a rappelé aux Philippines, parce que les plus pauvres sont les plus touchés,
et qu'il faudra leur apporter toute l'aide que nous pouvons.
Responsabilité parce que chacun devra prendre les siennes. Les États, au Nord et au Sud, en mobilisant les
financements publics, les collectivités territoriales en développant des projets de terrain, les entreprises en
investissant massivement dans les secteurs de l'économie verte.
Le dernier pilier, c'est l'agenda des solutions.
Cet agenda des solutions, c'est celui de l'action immédiate du concret. La lutte contre le dérèglement climatique, ce
ne sont pas que des négociateurs, dans des salles de négociations, en train d'écrire des textes. Ce sont aussi des
actions de terrain, dans l'accès à l'énergie, l'adaptation, qui permettront d'aller plus vite et plus fort vers notre
objectif.
Pour rester en dessous de 2°C, il faut agir dès aujourd'hui avec des actions concrètes et mesurables. Il faut mobiliser
tous les acteurs, car seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !
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Nous sommes convaincus que ces quatre piliers peuvent produire à Paris un accord équilibré, à la hauteur de l'enjeu.
Nous savons aussi qu'un tel résultat est à notre portée. Mais ce résultat ne pourra être obtenu sans l'Afrique.
L'Afrique, c'est le continent où les enjeux de préservation de la planète et de lutte contre la pauvreté sont le plus
intimement liés.
L'Afrique a toujours été constructive dans les négociations, alliant l'ambition au pragmatisme. Vous pouvez aussi nous
aider à construire des ponts : entre pays développés et en développement, vulnérables et moins vulnérables,
convaincus et réticents.
***
Messieurs les Ministres, mes Chers Collègues,
L'accord idéal, ce n'est pas l'accord parfait. C'est le meilleur accord possible. C'est celui où chacun y trouve son
compte. Celui où chacun fait son maximum.
C'est un accord qui met en mouvement l'ensemble des acteurs vers un but unique : l'action, la lutte contre le
dérèglement climatique.
L'Afrique est en train d'inventer un nouveau modèle de développement qui concilie la recherche de la prospérité, avec
le défi du dérèglement climatique.
Je peux vous assurer que la France continuera de se tenir à vos côtés, et à votre écoute, pour que vos pays puissent
prendre toute la place qui leur revient dans le nouveau régime climatique que nous construisons ensemble. La COP21 a
besoin de l'Afrique, et l'Afrique a besoin de la COP21.
Merci de votre attention./.
(fin de l'article)
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5 - Partenariat transatlantique - Modèle alimentaire - Protection des indications géographiques Tribune conjointe de M. Matthias Fekl, secrétaire d'État chargé du commerce extérieur, de la promotion
du tourisme et des Français de l'étranger, et de M. Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, de
l'agroalimentaire et de la forêt, publiée dans le quotidien «Le Figaro»
Face à Washington, l'identité de nos terroirs sera préservée
La France est unanimement reconnue dans le monde pour la qualité de ses produits alimentaires. Le modèle français
s'est construit autour d'une diversité et d'un haut niveau sanitaire qui ont assuré son excellence. Ce modèle a
également su évoluer pour intégrer les exigences de durabilité : nécessité de préserver les ressources naturelles qui
s'épuisent, exigence de préserver nos campagnes de la désertification, réponse aux attentes légitimes de la société.
Alors que le Salon international de l'Agriculture a fermé ses portes dimanche dernier, les hommes et les femmes qui
font l'excellence de nos produits doivent être salués car ils sont les ambassadeurs passionnés de l'image de la France.
C'est le rôle de notre diplomatie économique de s'appuyer sur ce modèle agricole pour le promouvoir et le défendre. Le
commerce avec nos partenaires du monde entier n'est pas seulement une affaire d'échange de biens ou de services, ce
sont des visions du monde qui se rencontrent et parfois s'affrontent. Les négociations commerciales en cours avec les
États-Unis, dans le cadre du Partenariat transatlantique, n'échappent pas à la règle.
Les normes françaises et européennes, qui garantissent la traçabilité de nos aliments «du champ à l'assiette», sont
issues de choix collectifs, exprimés par les citoyens dans un cadre démocratique. Cette volonté des citoyens de décider
de leur alimentation reflète notre identité. C'est pourquoi nous avons d'emblée refusé que notre modèle alimentaire
fasse partie des négociations : le marché européen restera fermé aux poulets chlorés ou au boeuf aux hormones. Nous
ne céderons pas sur le haut niveau de protection environnemental, social et sanitaire, également en matière de
bien-être animal, car ces éléments sont au coeur du modèle français et européen.
Cette logique vaut aussi pour la protection de nos indications géographiques. Notre devoir, c'est de nous battre pour
obtenir une meilleure reconnaissance de la valeur de nos produits dans le monde.
Dans les négociations commerciales, la France fait valoir l'excellence de ses savoir-faire et la qualité de ses produits
en exigeant la reconnaissance et la protection par nos partenaires des produits enregistrés comme indications
géographiques. L'indication géographique a en effet ceci de particulier qu'elle protège la spécificité d'un produit en la
rattachant à un terroir et à un mode de production souvent séculaire. Le système des indications géographiques n'est
pas l'apanage de l'Europe. D'ailleurs, nous en reconnaissons certaines de ces indications venant d'autres pays du
monde, et multiplions les actions de coopération en la matière.
Cette protection de nos produits ne saurait trouver d'équivalent dans le système des marques commerciales, largement
répandu dans le monde anglo-saxon. Autant nous pouvons faire coexister ces deux systèmes, comme cela a toujours
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été le cas en Europe, autant nous ne sacrifierons pas nos indications géographiques au profit de quelques firmes
multinationales.
Avec la Corée du Sud, l'Amérique centrale, le Pérou, la Colombie, ou plus récemment avec le Canada, nous avons été
en mesure de faire reconnaître et protéger nos principales indications géographiques. Ainsi, les pruneaux d'Agen, le
roquefort, le jambon de Bayonne ou encore de nombreux vins bénéficieront dorénavant d'un cadre légal leur
permettant de lutter contre les usurpations ou les détournements de notoriété. Nous devons poursuivre dans cette
voie.
La France est une très ancienne terre agricole. Ses paysages ont été façonnés par le travail de la terre et l'élevage. La
beauté de notre pays, qui en fait la première destination touristique au monde, doit beaucoup à cette oeuvre
millénaire, autant qu'à une nature généreuse. Nous devons aussi faire vivre ce patrimoine en suscitant des formes de
tourisme encore insuffisamment répandues. Autour du vin, qui est un véritable produit de civilisation, nous
développons par exemple l'oenotourisme. Depuis un mois, en Champagne comme ailleurs, toute une filière construit, à
l'instigation du gouvernement, une offre cohérente pour le tourisme du goût. D'autres pistes sont encore à explorer,
comme l'agritourisme, qui donnera, demain, aux agriculteurs français des sources d'activité complémentaire. Nos
terroirs ne connaissent pas le repli mais aspirent au grand large. Ouverts sur le monde, ils peuvent compter sur leur
diplomatie./.
(fin de l'article)
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6 - Union européenne - Arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne sur le livre
numérique - Communiqué conjoint du ministre des finances et des comptes publics, de la ministre de
la culture et de la communication, du secrétaire d'État chargé des affaires européennes, du secrétaire
d'État chargé du budget et de la secrétaire d'État chargée du numérique
Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics, Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la
communication, Harlem Désir, secrétaire d'État chargé des affaires européennes, Christian Eckert, secrétaire d'État
chargé du budget, et Axelle Lemaire, secrétaire d'État chargée du numérique, prennent acte de l'arrêt rendu ce jour par
la Cour de justice de l'Union européenne sur l'application du taux réduit de TVA au livre numérique.
Adopté par la loi de finances 2011, le taux réduit de TVA vise à assurer l'égalité de traitement fiscal des livres, ainsi
que l'innovation dans la diffusion des savoirs et de la culture. La Cour de justice a estimé que l'état actuel du droit de
l'Union européenne ne permettait pas l'application de ce taux réduit au livre.
Suite aux conclusions du Conseil européen du 25 octobre 2013 qui a souhaité que : «dans le contexte du réexamen de
la législation en matière de TVA auquel elle procède actuellement, la Commission se penche également sur des
questions propres à l'économie numérique telles que la différenciation des taux d'imposition applicables aux produits
numériques et aux produits physiques», la France appelle la Commission européenne à faire le plus rapidement
possible des propositions dans le cadre de la stratégie pour le marché unique numérique pour introduire dans le droit
européen un principe de neutralité permettant l'application du taux réduit pour tous les livres, quel que soit leur
support. Cette demande a déjà été exprimée par plusieurs États membres et le Parlement européen a pris à plusieurs
reprises position en ce sens./.
(fin de l'article)
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7 - Union européenne - Lutte contre les importations de bois illégal - Réponse de M. Alain Vidalies,
secrétaire d'État chargé des transports, de la mer et de la pêche, à une question à l'Assemblée
nationale
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, Monsieur le Député, depuis le 3 mars 2013, le règlement
«bois» de l'Union européenne interdit la commercialisation de bois dérivé issu d'une récolte illégale et oblige chacun
des opérateurs premiers metteurs en marché à mettre en place un «système de diligence raisonnée».
La mise en oeuvre effective de ces contrôles nécessitait une phase préalable pour créer dans notre droit positif un
système de sanctions, qui a été adopté dans le cadre de l'article 76 de la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation
et la forêt. Il prévoit que les agents du ministère de l'agriculture sont habilités à contrôler les exploitants forestiers et
les scieurs, le ministère de l'écologie étant chargé du contrôle des autres opérateurs.
Pour le ministère de l'écologie, les modalités d'organisation font actuellement l'objet d'une mission conjointe des
inspections des ministères de l'agriculture et de l'écologie, qui évaluent la charge de travail et les compétences à
mobiliser pour pouvoir agir avec efficacité. Cette mission doit rendre prochainement ses conclusions, ce qui permettra
à la ministre de décider, dans les prochaines semaines, du dispositif permettant d'exercer le contrôle approprié.
La lutte contre l'importation de bois illégal est un élément important de la protection de la biodiversité et le
gouvernement est déterminé à appliquer les contrôles de manière efficace./.
(Source : site Internet de l'Assemblée nationale)
(fin de l'article)
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8 - Mali - Remarques à la presse du représentant permanent de la France auprès des Nations unies et
président du Conseil de sécurité
(en français et en anglais)
Nous avons entendu le représentant spécial du secrétaire général pour le Mali, M. Mongi Hamdi, qui nous a présenté
les négociations qui se sont tenues à Alger et l'accord de paix paraphé le 1er mars à Alger entre les représentants du
gouvernement malien, des groupes de la Plateforme et les membres de l'équipe de médiation internationale.
Nous saluons ce projet d'accord comme une étape importante vers la conclusion d'un accord global et inclusif vers une
paix durable au Mali.
Nous saluons le rôle joué par l'Algérie et les autres membres de l'équipe internationale de médiation.
Nous prenons note avec satisfaction du fait que les parties se sont impliquées dans ces discussions avec un esprit de
compromis.
Nous encourageons les groupes armés de la coordination à parapher l'accord. Nous encourageons les parties à
continuer de travailler de manière constructive et de bonne foi pour signer cet accord, avec le soutien de l'équipe de
médiation internationale, et à s'engager pour sa pleine et sincère mise en oeuvre.
Nous soulignons que la pleine et réelle mise en oeuvre d'un futur accord relève de la responsabilité première des
parties, avec le soutien de l'équipe de médiation internationale et les autres partenaires concernés.
Nous réitérons que le représentant spécial du secrétaire général et la MINUSMA doivent jouer un rôle moteur, en
coordination avec les autres membres de l'équipe de médiation internationale et les partenaires concernés, pour
soutenir et accompagner la mise en oeuvre du futur accord, dont la responsabilité première relève des parties
maliennes.
***
We heard a briefing by the Special Representative of the Secretary-General for Mali, Mr Mongi Hamdi, who gave us an
update on the Algiers peace talks and the Agreement on Peace and Security in Mali initialed on 1 March 2015 by
representatives of the Malian Government, one of the coalition of armed groups «Platform» and all members of the
international mediation team.
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We welcome this draft peace agreement as an important step towards achieving a comprehensive and inclusive
agreement towards lasting peace in Mali.
We commend the role played by Algeria and other members of the international mediation team.
We recognize that the parties engaged in a spirit of compromise.
We encourage the armed groups of the coordination to initial the agreement. We encourage the parties to continue to
engage constructively with sustained political will and in good faith, supported by the members of the international
mediation team to sign this agreement and commit to its complete and sincere implementation.
We stress that the responsibility for the full and faithful implementation of a peace agreement rests with the Malian
parties, supported by the international mediation team and other relevant partners.
We reiterate the leading role the Special Representative of the Secretary-General for Mali and MINUSMA should play,
in conjunction with the other members of the international mediation team and other relevant partners, to support
and oversee the implementation of the future agreement, which has to be Malian-led and Malian-owned./.
(fin de l'article)
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9 - Libye - Remarques à la presse du représentant permanent de la France auprès des Nations unies et
président du Conseil de sécurité
(en français et en anglais)
Les membres du Conseil de sécurité viennent donc d'entendre le représentant spécial du Secrétaire général pour la
Libye, M. Bernardino León, qui a rendu compte au Conseil des progrès de sa médiation et de l'évolution de la situation
en Libye, avec le représentant permanent de la Malaisie, l'ambassadeur Hussein, qui a présenté l'activité récente du
comité de sanctions sur la Libye puisqu'il le préside. M. Leon a rappelé l'importance des discussions qui vont s'ouvrir
demain à Rabat avec la participation des parties libyennes.
Nous avons exprimé notre inquiétude face à la dégradation importante de la situation en Libye, le vide politique et
sécuritaire profite avant tout aux terroristes et nous avons reconnu ensemble l'urgence de définir une réponse
adéquate à la menace terroriste.
Nous avons réaffirmé notre plein soutien aux efforts de Bernardino León.
***
The members of the Security Council just heard a briefing of the Special Representative of the Secretary-General, M.
Bernardino Leon, who presented to the Council the results and progress of his mediation and the evolution of the
situation in Libya.
M. Leon underlined the importance of the upcoming discussions tomorrow in Rabat, Morocco, with the participation
of the Libyan parties. This is obviously an important thing.
We expressed our concerns at the deteriorating situation in Libya. The political and security vacuum benefits first and
foremost to the terrorists.
We agreed on the urgency to elaborate an appropriate response to this terrorist threat.
We welcomed all parties in the dialogue which must lead to the formation of a national unity government to
reestablish a sustainable security and stability in Libya and to confront the terrorist threat.
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We reaffirmed our full support to the efforts of Bernardino Leon.
Q - You are discussing to renew the UN mandate in Libya. When do you expect to vote this draft resolution ? Why is it
going to be for one month only ? Could you please explain, are you waiting from something from Bernardino Leon ? Is
it going to be also about the strategic review that you received from the Secretary-General ?
A - We had an in-depth briefing followed by consultations with Mr. Leon on the situation in Libya at a very critical
moment of his mediation since as we speak actually he is going to Morocco, Rabat, for this critically important step
hopefully toward the national unity government that we all are in favor of.
If I understand your question well, in term of timeline, Mr. Leon did not mention any particular deadline, but he said
that he did not intend the discussions to go on forever. It is absolutely clear in his mind simply because Libya cannot
afford to wait a unity government any longer.
Q - The Libyan ambassador raised the issue of military purchases, linked to the air force and seeking an exemption on
the arms embargo. Did the Council discuss that ? Are there any prospect for these arms deliveries or is it all linked to
creation of unity government ?
A - This request from the Libyan government was introduced very recently, early this week if I'm not mistaken. As the
President of the Council, I am not in position to comment on the members' position on this. What I can tell you in my
national capacity is that we sent this request to Paris and it is under examination.
Q -To follow up on the question, the Libyan Foreign Minister, the Ambassador asked repeatedly now for the embargo
to be lifted against the authority so they can fight against terrorism. Is there any appetite at all in the Council for
that to happen ?
A - I would say that there is a strong appetite in the Council to support Bernardino Leon and to work day after day
toward the formation of a national unity government, that would be, in our united views, not only the best way to
push for the stability of the country but also the best way to fight against all kind of terrorism in the country./.
(fin de l'article)
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