Résumé - africa land grabbing international conference
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Transcript Résumé - africa land grabbing international conference
Land grabbing in Central Africa: challenges and development
opportunities
Accaparement des terres en Afrique Centrale : enjeux et
opportunités de développement
by
TSAMBOU André Dumas
University of Yaoundé II-Soa
Faculty of Economics and Management
P.O. BOX 1792 Yaounde, Cameroon
Tél: (+237) 75 18 17 18
Email : [email protected]
NDOKANG ESONE Ludwick 1st
University of Yaoundé II-Soa
Faculty of Economics and Management
P.O. BOX 1792 Yaounde, Cameroon
Tél: (+237) 75 50 84 14
Email : [email protected]
Résumé
Avec le changement climatique, l'humanité prend conscience que le sort de chacun est
lié à la façon dont sont gérées les ressources communes. Raison pour laquelle l’accélération
des processus d’accaparement des terres et de concentration des terres cultivables dans
plusieurs régions du monde, au cours de cette décennie, sont devenu une préoccupation pour
de nombreuses institutions de développement, chercheurs et organisations de la société civile,
tant au Nord qu'au Sud. La problématique de l’accaparement des terres en Afrique va du droit
foncier qui demeure au cœur de nombreux conflit sur ce continent. La terre étant
traditionnellement une propriété collective et qu’il n’y a souvent pas ou peu de titres fonciers
qui valident les droits d’usage devant la loi, ce flou (juridique, réel) génère des querelles de
propriété et des problèmes d’expropriation. Ainsi l’objectif de ce travail est d’examiner
l’enjeu et les opportunités de l’accaparement des terres en Afrique Centrale afin d’évaluer et
d’analyser l’effet de ce phénomène sur le développement économique. De façon spécifique, il
s’agira de : (1) Examiner la situation du foncier et de l’accaparement des terres en Afrique
Centrale. (2) Évaluer et analyser les effets de l’accaparement des terres sur la productivité
agricole (3) Évaluer et analyser les effets des investissements fonciers de terres accaparées
sur le développement économique et sur les collectivités locales. L’analyse situationnelle
montre que : L’accaparement des terres retarde le développement des pays de l’Afrique
Centrale, car les accords fonciers entre investisseurs et gouvernements ont souvent eu lieu
dans les plus grands secrets excluant les communautés et les paysans concernés des phases de
consultations et menant ainsi à l’expulsion des paysans de leurs terres sans véritable
compensation. Ceci risque de produire des effets négatifs au niveau individuel ou de
marginaliser les pauvres : recul de l’agriculture familiale avec un impact négatif sur l’emploi
agricole direct et un risque d’exode rural ; mépris des droits de propriété et d’usage du foncier
pouvant donner lieu à des confits ; compétition foncière accrue d’où des difficultés
d’installation pour les agriculteurs nationaux ; dégradation de la sécurité alimentaire du pays
hôte ; impact environnemental ; troubles sociaux et politiques au niveau local voire national.
Cependant, les investissements à grande échelle dans le foncier agricole comportent des
aspects positifs sur le développement économique : la réalisation d’infrastructures ; la création
d’emplois et de richesse ; le transfert de technologie ; la réduction de l’insécurité alimentaire à
l’échelle globale voire locale et la préservation de zones d’intérêt écologique ; l’augmentation
des recettes publiques par l’impôt. En plus, le regroupement des terres ou l’achats de terres en
vue d’une grosse opération d’agro business est un gage d’accroissement de la productivité
dont les pays en développement ont besoin pour faire face à leurs problèmes de dépendances
vis-à-vis du marché mondial des denrées agricoles et de l’accroissement de la population.
Mots clé : accaparement des terres, développement, investissement, productivité
JEL: Q 15 ; R 11 ; O16 ; O47