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Genre Corynebacterium
Corynébactéries
PrZribi- Miled Meriam
1896 : Lehmann et Neuman
Corynebacterium diphtheriae
décrit / Klebs en 1883 et cultivé / Loeffler en 1884
bakterion = bâton
coryne = massue
diphterie = peau, membrane
Actuellement 19 espèces, + quelques espèces non encore
classées
Corynébactéries : Bacilles Gram +
Non sporulés
Immobiles ou rarement mobiles
Morphologie irrégulière
Grande hétérogénéité de la famille des
corynébactéries
Pathogénécité des coryné longtemps limitée à la
diphtérie: Corynebacterium diphtheriae
Corynébactéries commensales isolées / homme au niveau
de la peau et des muqueuses
Corynébactéries de la flore cutanée et muqueuse de
l'homme : bactéries commensales responsables d'infections
opportunistes chez les patients immunodéprimés :
Corynebacterium diphtheriae
Bacille de Klebs Loeffler
Souvent source de contamination:
Espèce rencontrée uniquement chez l’homme
C. jeikeium : ID et sur matériel /KT
C. urealyticum: infections urinaires surtout /ID
C. pseudodiphtericum
prosthétique
:
endocardite/valve
Agent de la diphtérie : Maladie toxinique associant
des manifestations cliniques liées au bacille et
toxiniques liées à la production de toxine
Maladie ré-émergente, hautement contagieuse
Diphtérie = urgence diagnostique et thérapeutique
I - CARACTERES BACTERIOLOGIQUES
A / Caractères morphologiques
Bacille à Gram positif, droit, 1 – 8 m / 0,3 –0,8 m
Extrémités parfois renflées ou en massue,
Immobile
Mode de regroupement : amas caractéristiques formant
lettres chinoises, ou lettres de l’alphabet, chiffres
romains
B / Caractères culturaux :
bactérie exigeante dont la croissance nécessite apport de sang
ou de sérum
Milieu au sérum de bœuf coagulé ou milieu Loeffler ( de
référence)
Colonies lisses, grisâtres, crémeuses ( cire)
Facilement décolorés/alcool
(Décoloration prolongée
présence de granulations)
Milieu sélectifs : Tellurite de K
Colonies noires
Ce milieu permet d’individualiser 3 types : gravis,
mitis, intermedius
La toxinogénèse nécessite: cystéine, ac
glutamique,une faible acidification ainsi
qu’une certaine concentration en fer
II – TOXINE DIPHTERIQUE :
C / Caractères biochimiques:
Catalase +, nitrate réductase +, glucose +, H2S +
Uréase -, indole -, gélatinase -, saccharose -, lactose -,
mannitol –
D / Caractères antigèniques:
Structure antigénique hétérogène
Ag O thermostable (de Gr): polyosidique
Ag K thermolabile ( de type): protéique
C’est l’une des toxines bactériennes qui a été le plus
étudiée
Sa production par C. diphtheriae dépend de l’état de
lysogénie des souches qui hébergent le phage porteur
du gène Tox
Ce bactériophage s’intègre sous forme de prophage dans
le chromosome bactérien
Les souches non lysogènes : Tox – ne produisent pas de
toxine mais peuvent être virulentes
Les souches Tox + : synthétisent et excrètent la toxine
permettant de différencier les 3 variétés
Exotoxine protéique, thermolabile
Constituée de 2 fragments ( hydrolyse trypsinique)
• A : Support de l’activité enzymatique : 21 Kd
• B : se fixe sur le récepteur cellulaire : 37 Kd
unis par S – S
Cette toxine est antigènique , induit la production
d’anticorps neutralisants très protecteurs
Transformable en anatoxine
Agit comme un enzyme:
Inactive le facteur d’élongation EF2 = composant
essentiel dans la synthèse des protéines
( permet la translocation du polypeptidyl t-RNA du site
accepteur au site donneur du ribosome )
Toxine antigénique
Ac neutralisants très protecteurs
Sérotype unique, transformable en anatoxine de Ramon
Toxine pantrope ( affecte toutes les cellules de l’organisme) et létale
III – POUVOIR PATHOGENE ( P. P.)
A – P. P. Naturel
C. diphtheriae = germe très pathogène pour l’homme chez
lequel il produit une toxi-infection. C’est l’angine diphtérique
qui est une angine pseudo-membraneuse
1 - Angine diphtérique
Incubation = 2 à 5j
production de fausses membranes
= réticulum fibrineux infiltré de PNN et de bacilles diphtériques
Fausses membranes adhérentes, grisâtres se produisant in situ
qq heures après ablation = extensives
Elles recouvrent les amygdales, le voile du palais,
envahissent le pharynx et s’étendent vers le larynx
Il y aura extinction de la voix ( dysphonie) et dyspnée
C’est le croup diphtérique (laryngite diphtérique grave et
asphyxiante)
Nécessite trachéotomie d’urgence sinon décès
(Le germe se multiplie en abondance, mais reste sur place.la
toxine va diffuser et exercer sa toxicité à distance)
2 – Manifestations toxiniques
Ne se s’observent que si bacille tox +
• Atteinte cardiaque précoce ( 2ème semaine de maladie) :
myocardite
• Atteintes neurologiques tardives 2 ème – 6ème semaines:
paralysie du voile du palais, du diaphragme
Létalité : 5 à 10%
Gravité en rapport avec le retard pour instaurer le
traitement
B – P. P. expérimental:
Inoculation SC d’une souche toxinogène
3 – Diphtérie cutanée :
+++ zone tropicale
Forme typique = ulcérations cutanées + fausses membranes
Lésion locale nécrotique avec afflux leucocytaire, et
feutrage fibrino-hémorragique riche en bacilles
Autopsie : absence de germe dans sang et organes mais
présence de lésions dues à la présence de la toxine:
Reins surrénales et myocarde congestifs
IV – PHYSIOPATHOLOGIE
L’angine diphtérique est due à la multiplication de C.
diphtheriae au niveau du rhinopharynx et à l’action
nécrosante locale de la toxine
La destruction de l’épithélium associée à la réaction
inflammatoire fibrino-leucocytaire forme les fausses
membranes.
Ne passe pas dans le sang et n’envahit pas les tissus
profonds
V – IMMUNITE
La présence d’anticorps anti-toxine à des taux
suffisants confère la protection contre la
diphtérie
Plusieurs origines :
• transmission passive d’anti-toxine maternelle : voie
trans- placentaire . Ces Ac diminuent en 3 à 6 mois
• immunité acquise après maladie
• Sérothérapie
• Vaccination par injection d’anatoxine
VI – EPIDEMIOLOGIE
Germe strictement humain
colonise le rhinopharynx et plus rarement la peau
Transmission est directe à partir de malades atteints de
formes typiques ou inapparentes ou encore de porteurs sains/
gouttelettes de salive infectées
La diphtérie a été pendant longtemps une maladie
endémo-épidémique particulièrement meurtrière
chez l’enfant ; elle est devenue plus rare grâce au
développement de la vaccination. Cependant on
assiste à une résurgence: URSS
( 1990-95)
Algérie(1993-96), Afghanistan (2003 )
Mais aussi dans les pays développés où on assiste à
des formes chez les adultes à cause de la faible
couverture vaccinale ( pas de rappel)
Déclaration obligatoire
VII – DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
C’est un examen d’urgence
Y penser devant toute angine à fausses membranes
Il est direct et basé sur la mise en évidence de la
souche toxinogène de C. diphtheriae
1 – Prélèvement : prélèvement de gorge
Ecouvillonnage au niveau du pharynx et non
superficiellement sur les fausses membranes
2 - Examen microscopique
-
Gram
Autres colorations : Coloration d’Ernst –
Neisser ( corpuscules métachromatiques)
3 – Culture : Milieu Loeffler avec réisolement toutes
les 4 ou 5 H
Mais aussi GS, GSNa
acheminement rapide au labo
4 – Identification
Cobaye non protégé
anti-diphtérique
ED, Catalase, galeries miniaturisées : API coryné
5 – détection de la toxigénicité : Il est indispensable de
prouver que le Coynebacterium isolé est producteur de
toxine
• In vivo : Mise en évidence du pouvoir létal par
inoculation au cobaye
Cobaye ayant reçu sérum
Inoculation d’un bouillon
de culture de C.diphtheriae
Mort en 2 à 4 j
Hémorragie des surrénales
Autopsie : oedèmes viscéraux,
Animal protégé
• In vivo : test d’ELEK
d’immunoprécipitation en gel
:
Réaction
Avec une souche de référence toxinogène
Ensemencement sur milieu gélosé souche à étudier
entre tox + et tox –
Dépos perpendiculairement bande de papier filtre
imbibé d’antitoxine diphtérique
Arcs de précipitation mêmes que souche témoin
(délai de lecture : 1 à 6 j)
• techniques génotypiques:détection du gène tox
par PCR = tech de référence
VIII – TRAITEMENT
Pas de Dc indirect mais titrage de l’immunité antitoxique ( ELISA, neutralisation de ECP sur
cellules Véro)
A – Curatif : ( urgent)
Sérothérapie et antibiothérapie
Sérothérapie indispensable ( avant résultats bactério)
Une injection unique
Neutralisation de la toxine circulante et non fixée
antibiothérapie PéniG IM puis VO
Si allergie : érythromycine
Chirurgie ( Trachéotomie en cas de croup)
B – Préventif : vaccination
Administration d’anatoxine diphtérique
stable détoxifiée par le formol et la chaleur
3 vaccins à un mois d’intervalle à partir de l’âge de 3 mois
Rappels 18 mois, à 5 ans et 10 ans
Mais aussi pèlerins avec tétanos et méningo A
Le vaccin ne protège que contre les manifestations
toxiniques mais pas contre les manifestations locales liées
au bacille lui même