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PRIX LEENARDS 2014 POUR LA PROMOTION DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Combiner des agents cytotoxiques à des pepKdes RGD pour délivrer une chimiothérapie de manière ciblée : une approche à la fois thérapeuKque et diagnosKque. La majorité des décès par cancer sont dus à des métastases face auxquelles l’efficacité de la chimiothérapie est très souvent limitée en raison d’effets secondaires majeurs limitant les doses que l’on peut administrer. Ce projet vise à développer des agents chimiothérapeuKques qui se concentrent au site même de la tumeur en les associant à des pepKdes se fixant spécifiquement sur les structures tumorales, ce qui diminuerait fortement les doses nécessaires à une acKon efficace, et donc les effets secondaires. L’équipe a choisi de concentrer ses recherches sur le cancer du sein.
PARTICIPANTS Dr Anita Wolfer MD, PhD (PI) Département d’oncologie, CHUV; Dr Elena Dubikovskaya, PhD, Prof. tenure-­‐track Laboratoire de chimie bio-­‐organique et d'imagerie moléculaire, EPFL Dr Yann Seimbille, Responsable de l’unité cyclotron, Service de médecine nucléaire, UNIGE-­‐HUG SUJET Le cancer est une cause importante de mortalité et de morbidité dans le monde enIer. La grande majorité des décès par cancer sont dus au développement de métastases. La chimiothérapie palliaIve est souvent la seule opIon dans ceMe situaIon. Mais dans une situaIon de fin de vie, les conséquences de la toxicité systémique de la chimiothérapie sur le confort de la personne semblent parIculièrement injusIfiées. Ce projet vise à développer un nouveau mécanisme pour délivrer des agents chimiothérapeuIques directement dans la tumeur. L’équipe a choisi de concentrer ses recherches sur le cancer du sein. L'approche est basée sur la reconnaissance d'un récepteur transmembranaire qui est surexprimé sur de nouveaux vaisseaux sanguins et sur de nombreuses tumeurs solides. Ils ont choisi les pepIdes RGD qui sont bien connus pour cibler l'intégrine alphaVbeta3. Ces pepIdes sont d’ailleurs couramment uIlisés dans plusieurs études cliniques comme ouIls de diagnosIc pour détecter les tumeurs. Actuellement, il y a beaucoup de discussion sur la thérapie ciblée du cancer, à savoir, les médicaments qui sont conçus pour bloquer spécifiquement l'acIvité des protéines qui sont généIquement modifiés dans les tumeurs, les soi -­‐ disant «moteurs» du cancer. Les médicaments ciblés ont souvent des résultats posiIfs ; cependant, la résistance émerge presque toujours et l'idée actuelle est que les combinaisons d'inhibiteurs ciblés devront être administrées aux paIents pour éviter la résistance. La chimiothérapie conInue d'être le pilier pour le traitement de nombreux cancers. Ces agents ont une toxicité élevée, de sorte que les approches qui visent à mieux cibler les cellules cancéreuses sont perInents. Si le groupe peut concevoir un meilleur médicament «ciblé» avec un agent chimiothérapeuIque cela pourrait aider beaucoup de paIents. La chimiothérapie conInue d'être le pilier pour le traitement de nombreux cancers. Ces agents ont une toxicité élevée, de sorte que les approches qui visent à mieux cibler les cellules cancéreuses sont perInents. Si le groupe peut concevoir un meilleur médicament «ciblé» avec un agent chimiothérapeuIque cela pourrait aider beaucoup de paIents. Ce projet combine l'experIse unique et complémentaire en biologie du cancer du Dr Wolfer, la chimie bio-­‐
organique du Dr Dubikovskaya et l'imagerie moléculaire du Dr Seimbille nécessaire pour accomplir avec succès ceMe recherche. En tant que tel, ce projet de recherche est un excellent exemple de la recherche translaIonnelle, dans un domaine important et croissant de l'imagerie moléculaire et thérapeuIque, avec le potenIel d'améliorer les profils pharmacocinéIque et pharmacodynamique des médicaments contre le cancer, et ainsi faciliter le déploiement d'une nouvelle chimiothérapie ciblée dans les essais cliniques de phase précoce avec l'espoir d'améliorer les soins BIOGRAPHIES Dr. Anita Wolfer, Cheffe de clinique, Département d’Oncologie, CHUV Son intérêt pour la science ainsi que pour les relaIons humaines l’a amenée à étudier la médecine à l’Université de Lausanne. Après l’obtenIon de son diplôme de médecine en 1998, elle a consacré trois ans à la recherche fondamentale et obtenu son doctorat MD-­‐PhD. Suite à ceMe thèse, elle est retournée à la clinique, où elle a développé un intérêt tout parIculier pour les maladies oncologiques. Après un cursus de praIcienne clinique, dans le cadre hospitalier universitaire, elle a complété sa formaIon de chercheuse, en tant que “research fellow” pendant quatre ans au Cancer Center du MassachuseMs General Hospital de Boston soutenue par des bourses du FNS et de la FondaIon Emma Muschamp. Durant ceMe période les mécanismes moléculaires de métastaIsaIon des tumeurs solides ont retenu son aMenIon. Elle uIlise principalement des ouIls de génomique. De retour en Suisse en 2010, elle conjugue l’exercice de la clinique hospitalière en tant que cheffe de clinique dans le département d’Oncologie du CHUV à une acIvité de chercheuse en coordinant un groupe de recherche. Elena Dubikovskaya, PhD, Prof. tenure-­‐track Laboratoire de chimie bio-­‐organique et d'imagerie moléculaire, EPFL Elena Dubikovskaya est professeur assistante en chimie-­‐bio-­‐organique à l’EPFL depuis 2011. Elle a obtenu son master à l’Université de Central Florida aux Etats Unis dans le domaine de la chimie médicinale des produits naturels. Elle a consacré son doctorat aux modes d’administraIon et délivrance de médicaments à l’Université de Stanford. A l’obtenIon de son doctorat en 2008, elle a fait un post-­‐doc en biologie chimique à l’Université de Californie à Berkley avec la Prof. Carolyn Bertozzi. La Professeur Dubikovskaya est parIsane d’une approche interdisciplinaire combinant la chimie synthéIque, l’imagerie opIque et la compréhension du foncIonnement cellulaire au niveau moléculaire pour trouver des soluIons aux problèmes fondamentaux de la biologie et la médecine. Elle a développé plusieurs techniques d’imagerie non-­‐invasive permeMant d’étudier des signatures moléculaires du cancer et de maladies métaboliques. Elle a précédemment reçu le souIent de la FondaIon Neva pour des recherches sur le même thème. Prof Yann Seimbille, Responsable de l’unité cyclotron, Service de médecine nucléaire, UNIGE-­‐HUG En 2002, Itulaire d’un doctorat en chimie radiopharmaceuIque, le Dr Yann Seimbille accomplit un séjour postdoctoral à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) où il mène des travaux de recherche sur l’uIlisaIon de l’imagerie tomographique à émission de positron (TEP) pour prédire l’efficacité d’agents anIcancéreux. Promu Professeur Assistant dans le département de Pharmacologie Moléculaire et Médicale à UCLA en 2005, le Dr Seimbille rejoint les Hôpitaux Universitaires de Genève un an plus tard pour prendre la direcIon de l’unité cyclotron. Il est alors nommé maître d’enseignement et de recherche à la Faculté de Médecine de l’Université de Genève. En 2008, grâce à un prix reçu de la FondaIon Leenaards, il développe son groupe de recherche aux HU. Nommé Professeur Assistant à la Faculté de Médecine et à la Faculté des Sciences de l’Université de Genève en 2011, il est responsable de la plateforme d’imagerie microPET/SPECT/CT du CIBM et directeur adjoint suppléant de l’InsItut d’Imagerie Moléculaire TranslaIonnelle (ITMI). Ses axes de recherche sont le développement de biomarqueurs pour l’imagerie moléculaire mulImodale et la théranosIque, ainsi que la mise en évidence de nouvelles méthodologies et technologies dans le domaine de la radiochimie.