Bilan fourrager et stratégie alimentaire

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Bilan fourrager et stratégie alimentaire :
La situation météo actuelle aggrave les déficits fourragers liés au manque
de maïs de la récolte 2013.
Les récoltes d’ensilages d’herbe et de foin sont hétérogènes avec parfois
un déficit important par rapport à une année normale.
La qualité est là avec de bons niveaux énergétiques et de très bonnes appétences.
Si la situation climatique ne s’améliore pas rapidement, voici des solutions d’adaptation :
Faire une prévision fourragère pour faire les bons choix :
Il est impératif de connaître les stocks actuels, d’estimer les besoins et les récoltes à venir.
Voici quelques repères pour estimer les stocks :
Densité de l’ensilage de maïs :
929 – 17,5 x % MS + 8 x % d’amidon + 44 x hauteur en silo couloir
874 – 14,4 x % MS + 4 x % d’amidon + 48 x hauteur en silo taupe
Densité de l’ensilage d’herbe :
5 x % MS + 16 x hauteur + 34 = Nb de kg de MS/m3 en silo couloir
3,7 x % MS + 7 x hauteur + 74 = Nb de kg de MS/m3 en silo taupe.
Une fois l’ampleur du déficit estimé, il faut trouver des solutions sachant que la première
adaptation face à un bilan fourrager très fortement déficitaire est de réduire les besoins en
se séparant des animaux les moins rentables.
• Ajuster les rations des animaux à faibles besoins alimentaires :
L’utilisation de paille sur les animaux en croissance ou à l’entretien s’impose en veillant à
maintenir un apport d’énergie rapide et de protéine pour que le rumen puisse digérer les
celluloses. L’utilisation d’aliment liquide (un arrosoir sur la tranche de la botte quelques
heures avant la distribution par exemple) permet d’apporter des sucres et de l’azote
soluble. Viser un produit avec un taux de sucre vers 20 % avec un taux de protéine entre
25 et 30 %. L’utilisation de la mélangeuse pour faire une ration totale mélangée (RTM)
permet d’incorporer de l’ensilage d’herbe ou de l’enrubannage à la paille qui apportent ces
sucres et cette protéine avec un complément en correcteur azoté et en céréales en
fonction des besoins des animaux.
Il est tout à fait possible de mener des génisses de renouvellement jusqu’au vêlage avec
ce type de ration en adaptant la complémentation et la minéralisation.
• Adapter la ration des vaches laitières :
Le stock de maïs ou d’ensilage d’herbe leur est réservé et s’il manque du fourrage, il faut
reconstruire une ration en raisonnant un apport conjoint de cellulose pour apporter du
volume et de l’amidon pour la concentration énergétique.
Dans tous les cas, nous avons comme base des fourrages riches en énergie fermentescible
(maïs stockés depuis 8 mois et ensilages d’herbe 2014 riches en énergie). Si vous passez
aux achats, choisissez des produits à base d’énergie lente (corn feed humide, farine
fourragère de maïs, maïs grain sec).
Il est tout à fait possible de faire une ration type 15 kg d’ensilage de maïs, 15 Kg
d’ensilage d’herbe, 2 Kg de regain sec et 4 Kg de foin sec complémenté avec 5 kg de corn
feed humide, 2 Kg de maïs grain et 2 Kg de correcteur azoté à 44 % de MAT. Ce type de
ration permet de couvrir 30 Kg de lait.
Mieux vaut faire ces changements le plus tôt possible pour permette aux vaches de ne pas
subir d’à-coups alimentaires violents.
L’ensilage des 2é et 3é coupes permet de reconstituer une partie des stocks consommés
en été et d’économiser de la protéine.
Votre contact Elevage
Benoit SIDEL
03 29 29 23 94/06 03 05 72 53
[email protected]
•Adapter la ration des animaux à l’engraissement :
Ce sont les animaux qui valorisent le mieux les amidons rapides des céréales.
S’ils consomment du maïs ou de l’ensilage d’herbe à réserver aux laitières,
leur ration peut être constituée de céréales aplaties et de complémentaires.
La quantité est à adapter au type racial et au stock de fourrages disponibles.
Une ration sèche est envisageable pour les animaux de type viande avec un fort potentiel
de croissance.
Enfin :
Vous pouvez également avoir recours à des produits semi-humides mélangés (mix de
luzerne, corn feed, drêches…). Dans ce cas, veillez à choisir un produit réellement adapté à
votre situation (composition et rapport énergie/protéine).
Dans tous les cas, pensez à recaler la minéralisation car les sous-produits sont souvent plus
concentrés en calcium et/ou en phosphore. Il est alors possible de réduire les doses.
L’utilisation d’aliments du bétail du commerce type « aliment sécheresse » n’est intéressant
que si le déficit fourrager est limité, ils ne remplacent pas un manque de fourrage important
car il est impératif de remplir le rumen avec de la fibre.
L’achat de fourrage est bien évidement une solution mais qu’il est parfois difficile de réaliser
tôt car les stocks sont retenus par manque de visibilité.
Une grande règle est à retenir : Privilégier les sources d’énergie lente (amidon de maïs,
pulpe de betterave…) aux vaches laitières et les céréales à paille aux animaux à
l’engraissement.
Chaque exploitation est un cas particulier face à cette situation, nous sommes à votre
disposition pour vous apporter notre aide.
Evolution du cours de la protéine :
470
420
Tx de Soja en
disponible
370
320
Tx de Colza en
disponible
270
Tx de Tournesol en
disponible
220
20-juin
13-juin
06-juin
30-mai
23-mai
16-mai
09-mai
02-mai
170
Votre contact Elevage
Benoit SIDEL
03 29 29 23 94/06 03 05 72 53
[email protected]
Tourteau de Soja 48 (cotations du 20/06/2014) :
Disponible :
424 €/T
Juin/juillet 2014 :
424 €/T
De août 2014 à novembre 2014 :
424 €/T
De novembre 2014 à mai 2015 :
407 €/T
De mai 2015 à novembre 2015 :
381 €/T
Tourteau de Colza (cotations du 20/06/2014) :
Disponible :
262 €/T
Juin/juillet 2014 :
262 €/T
De août 2014 à novembre 2014 :
221 €/T
De février 2015 à avril 2014 :
226 €/T
Cotations exprimées en départ port le plus proche hors frais de
courtage et de transport par 27 T benne.