Transcript Fête du travail Un défilé du 1er mai intersyndical

24h région
Fête du travail Un défilé
du 1er mai intersyndical
MERCREDI 30 AVRIL ET JEUDI 1er MAI 2014 39
Alsace-Normandie (10) Le maire fournit habits et faux papiers
La CFDT, la CGT
et l’Unsa défileront
ensemble à Mulhouse,
Colmar et Strasbourg
ce jeudi, sous
la banderole « Pour
un régime local durable
et pour une Europe
sociale et solidaire ».
national au Parlement européen.
« Le grand plan d’investissement
pour l’Europe que nous portons au
sein de la Confédération européenne
des syndicats est une proposition
pour une nouvelle voie pour l’Europe, avec des emplois de qualité et une
croissance durable », estime Sabine Gies. « Ce n’est pas en opposant
les travailleurs des pays d’Europe
que l’Europe s’en sortira », ajoute
Raymond Ruck.
Les trois syndicats défilent à nouveau ensemble pour ce 1er mai
après plusieurs années sans marche commune dans la région. Les
divergences ont été mises en
sourdine pour affirmer les points
communs de mobilisation : les
discussions entourant le régime
local dans la réforme nationale de
la complémentaire santé et la
proposition d’un plan d’investissement pour l’Europe pour relancer la croissance.
Pas de contestation,
des propositions
Contre l’abstention
et le FN
« Le régime local applique un principe que les autres complémentaires
santé oublient : je reçois selon mes
besoins et je cotise selon mes
moyens », rappelle Sabine Gies,
secrétaire général Uri CFDT Alsace, l’organisation qui a proposé
à la CGT et à l’Unsa de faire un
défilé commun. Les trois syndi-
Raymond Ruck, pour la CGT, Xavier Ulrich, pour l’Unsa et Sabine Gies
pour la CFDT, unis cette année.
Photo S. G.
cats redoutent que les promesses
du ministère de la Santé en janvier pour tenir compte de la spécificité du régime local en vigueur
en Alsace-Moselle ne soient pas
tenues au moment de la généralisation d’une couverture complémentaire santé obligatoire pour
tous les salariés en 2016.
« Les spécificités du régime local ne
sont toujours pas inscrites dans la
loi. Il pourrait y avoir une distinction de prestations entre salariés,
leurs ayants droit et les retraités »,
souligne Raymond Ruck, secrétaire régional de la CGT. Celles-ci
impliquent, entre autres, le finan-
cement du régime local des entreprises proportionnellement
aux coûts de prestations servies
aux salariés, financement qui
rencontre une fin de non-recevoir
de la part des syndicats patronaux. « Mais nous sommes toujours en discussion », précise
Xavier Ulrich, secrétaire de l’Unsa Union régionale.
Les trois syndicats, qui défileront
sous la banderole sans sigles,
mais chacun avec leurs propres
revendications, comptent aussi
mobiliser les militants contre
l’abstention aux élections européennes et la montée du Front
Réussiront-ils à mobiliser sur ces
thèmes du 1er mai ? « On est dans
une dynamique de propositions, pas
de contestation, reconnaît Sabine
Gies. Cela mobilise moins. »
Les communistes haut-rhinois
seront également de la partie jeudi, à Mulhouse et à Colmar, pour
« soutenir les salariés, les retraités,
les sans-emploi, les jeunes qui s’expriment contre la politique d’austérité menée en France et en Europe et
contre le pacte de responsabilité,
nouveau cadeau au patronat, ainsi
que pour les salaires et l’emploi. »
Trois manifestations sont prévues dans la région : à 10 h, place
de la Bourse à Strasbourg, à
10 h 30 place de la Bourse à Mulhouse et à 10 h rue de Turenne à
Colmar.
Ronde des fêtes Des œufs et des poussins
Sainte-Marie-aux-Mines Un poids lourd
en feu dans le tunnel
Deuxième manifestation de la nouvelle saison de la Ronde des fêtes, le
marché aux œufs et aux poussins de race, concocté par le Syndicat
avicole de Soultzmatt-Rouffach, s’installe pour la seconde fois ce jeudi
à Wintzfelden. L’équipe du président Didier Heck s’attend à être prise
d’assaut, dès l’ouverture à 8 h 30. Les enfants devront jouer des coudes
pour caresser l’une ou l’autre boule de duvet, poussin, caneton ou
faisandeau. La fête se poursuit toute la journée autour de produits du
terroir et de nombreuses animations : voltige équestre, agility canine,
lâcher de pigeons, promenades à dos d’âne, mini-ferme et petite
restauration avec coquelet-frites.
FY ALLER Place des fêtes à Wintzfelden, jeudi à partir de 8 h 30. Entrée libre.
S. Sp.
Éoliennes Tempête sur le plateau
de Belfays
Les maires de Saâles (Bas-Rhin) et de cinq communes vosgiennes, qui
depuis onze ans tentent de lever les obstacles à la construction de dix
éoliennes sur le plateau de Belfays, demandent la publication des
comptes des associations qui s’y opposent (L’Alsace du 16 avril). Cette
position a provoqué une tempête de protestations au sein des protecteurs des crêtes vosgiennes.
« Après la diabolisation, la calomnie continue », écrit Claude Brocard,
président de l’association Rabodeau environnement qui a déposé
plusieurs recours contre le projet de Belfays. « Lors de la création de
notre association, Jean Vogel, maire de Saâles, a parlé d’intégrisme et voyait
un nouveau signe de l’activisme du lobby anti-éolien. Par la suite, nous
avons été traités de khmers verts, d’inquisiteurs prêts à rallumer le bûcher. »
Cette association ne veut pas rendre ses comptes publics afin « d’éviter
de voir s’étendre à ses membres donateurs la campagne de dénigrement et de
ragots jusqu’à présent réservée à Rabodeau environnement. » Elle menace
de poursuivre en diffamation « ceux qui continueraient de colporter des
allégations non fondées ». Elle assure que parmi ses membres figurent
des habitants du plateau du Belfays alors que les maires ont le
sentiment d’avoir la population locale de leur côté.
Le collectif SOS massif des Vosges apporte son soutien à Rabodeau
environnement : « Ses moyens financiers sont extrêmement limités et ses
membres se battent contre le projet au prix de sacrifices personnels importants. » Le collectif Vosges horizon durable s’étonne « de ces insinuations perfides alors que le lobby éolien travaille dans la plus grande opacité. »
Ces deux collectifs de protection de la nature relèvent que le projet du
plateau de Belfays a été confié à EDF EN, « filiale à 100 % d’EDF, l’un
des gros exploitants de centrales nucléaires dans le monde » et estiment que
« la construction d’éoliennes à cet endroit constituerait un non-sens écologique ».
Chasse Précisions
Il convient de préciser que le nouveau membre élu samedi (L’Alsace du
27 avril) au conseil d’administration de la fédération départementale
des chasseurs du Haut-Rhin est Charles Thomas. Les autres membres réélus du CA, reconduits dans la foulée de cette élection dans
leurs fonctions au bureau, sont Gilles Kaszuk, président, Francis
Gross, 1er vice-président, André Beltzung, 2e vice-président, Christian
Galli, trésorier, et Jean-Claude Million, secrétaire. Par ailleurs, outre
Charles Buttner, président du conseil général du Haut-Rhin, sont
également intervenus à la tribune René Danesi, président de l’association des maires du Haut-Rhin, et Laurent Wendlinger, président de la
Chambre d’agriculture.
Ils n’ont qu’un jour…
« Français d’Alsace »
•Cahagnes (Calvados). Dans
un café-restaurant, un soldat
allemand invite M. Thérin à
s’asseoir à sa table. Le Normand hésite, accepte… et le
soldat lui confie : « Je suis un
Français d’Alsace. Je dois obéir
ou je suis fusillé… » Des Allemands arrivent ; ils adressent
des reproches à l’Alsacien, qui
se met au garde-à-vous et les
suit. Mme Thérin avait 17 ans
à l’époque et voudrait connaître le nom de ce Malgré-Nous.
•Bernesq (Calvados),
juin 1944. Deux hommes nommés Schworer et Lugol, enrôlés de force dans la
Wehrmacht, sont cachés par
le maire Georges Vallée jusqu’à l’arrivée des forces américaines, quelques jours plus
tard.
•Couvains (Manche). Un incorporé de force nommé Caloni apporte souvent en
cachette de l’essence à M.
Hardy. La famille Hardy aimerait savoir ce qu’il est devenu.
H. de C. (avec Jean Bézard)
FCONTACTER Les personnes
pouvant donner des informations
sur ces événements et leurs
acteurs sont invitées à contacter
Jean Bézard, de la Snifam :
par courrier, 6, Bd Maritime,
14750 Saint-Aubin-sur-Mer ; par
téléphone au 02.31.96.33.03 ; par
courriel, [email protected]
Sailesh Gya
Faits divers
Un poids lourd a pris feu dans le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines,
qui relie les Vosges à l’Alsace, hier peu après 16 h. L’incendie s’est
déclaré à la suite d’un problème mécanique sur le véhicule, qui a
entraîné une surchauffe du moteur et a provoqué un dégagement de
fumée important. Le feu a rapidement été maîtrisé et le chauffeur a pu
quitter son véhicule. Les automobilistes présents à ce moment-là ont
également abandonné leur véhicule pour se diriger vers les abris
situés à proximité. Le tunnel a été fermé, le temps d’évacuer le poids
lourd ainsi que les sept automobilistes présents à l’intérieur et qui
avaient regagné les abris. L’incident est survenu non loin de la sortie de
ce tunnel long de 7 kilomètres, du côté alsacien. Les sapeurs-pompiers
de Sainte-Marie-aux-Mines ont reçu le renfort de plusieurs engins des
centres de secours vosgiens et alsaciens, dont ceux de Sélestat et de
Colmar. Au total, près de 120 pompiers étaient présents sur les lieux.
Les gendarmes se sont également rendus sur place. L’incendie n’a fait
aucun blessé et le tunnel a été rouvert à la circulation vers 18 h 30.
Voici le dernier volet
de notre rubrique réalisée
avec l’aide de la Snifam
(Solidarité normande aux
incorporés de force d’AlsaceMoselle) et relatant des
anecdotes de Malgré-Nous,
en Normandie, à la fin
de la Seconde guerre.
•Martainville (Calvados),
août 1944. La ferme d’Arthur
Driquert est le théâtre de vifs
combats. Les Allemands tirent
sur les Anglais depuis les greniers ; ils en tuent douze.
Deux Malgré-Nous alsaciens
parviennent à s’écarter de
leur unité. Ils demandent secours à M. Driquert, qui leur
donne des habits civils, des
indications d’itinéraire et même, grâce à son mandat de
maire, des faux papiers. En
outre, chacun d’eux a conservé un revolver. Cette désertion
a réussi : après la guerre,
M. et Mme Driquert ont reçu
des nouvelles des Alsaciens.
Le couple est décédé, la correspondance introuvable et
leur belle-fille, Françoise Driquert, aimerait avoir des nouvelles des familles des deux
déserteurs.
Photo N. N.
Les nouveaux « employeurs partenaires » ont visité le centre de
secours de Colmar.
Photo Thierry Gachon
Haut-Rhin 37 nouveaux « employeurs partenaires » des pompiers
37 entreprises et collectivités haut-rhinoises qui emploient des pompiers volontaires et s’engagent à favoriser leur disponibilité ont reçu
lundi à Colmar le label « employeur partenaire ». C’est la troisième
année que le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis)
distingue ainsi les employeurs qui facilitent la tâche aux pompiers
volontaires, en leur permettant de quitter leur poste de travail pour des
interventions ou des sessions de formation. La plupart de ces employeurs « modèles » formalisent cette liberté par le biais d’une
convention.
Avec les 37 entreprises et collectivités labellisées lundi, le Haut-Rhin
dépasse désormais la centaine d’employeurs partenaires. Le label vise
autant à récompenser ceux qui jouent le jeu qu’à faire des émules.
« Beaucoup d’employeurs refusent aujourd’hui de laisser partir les pompiers
volontaires, alors que c’était naturel il y a trente ans, déplore le lieutenantcolonel Christophe Marchal, chef du groupement du volontariat au
Sdis. Si on veut que le modèle français de protection civile perdure, il faut
que les employeurs participent. »
Télévision Delphine Wespiser raconte sa vie d’après Miss France
Delphine Wespiser, Miss France 2012, donne rendez-vous à
ses fans ce mercredi 30 avril :
elle sera la vedette de l’émission « Toute une histoire »,
présentée par Sophie Davant,
qui sera diffusée à 14 h. Elle y
dévoilera sa vie d’après miss,
en compagnie d’autres exMiss France.
L’équipe de tournage est
passée par Magstatt-le-Bas,
bien sûr, le village sundgauvien d’où est originaire Delphine. Mais aussi par les
studios de Dreyeckland.
L’émission retracera son parcours : les émissions qu’elle
anime à la télé comme « Votre
Alsace », sur Alsace 20, ou à la
radio, son engagement récent
dans la vie politique – elle
vient d’être élue conseillère
municipale à Magstatt-le-Bas.
Elle s’engage aussi pour différentes causes qui lui tiennent
à cœur (les animaux, le dialecte, etc.)
Delphine à la Foire aux vins de Colmar, le 15 août dernier. Elle n’a plus le titre, mais encore la gloire…
Archives Vanessa Meyer Wirckel