Vieux Rhin À Kembs, fini le maïs, place aux galets et à l
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Transcript Vieux Rhin À Kembs, fini le maïs, place aux galets et à l
Région
Vieux Rhin À Kembs, fini le maïs,
place aux galets et à l’eau
indices de sa présence.
« Nous procéderons à d’importantes
plantations, précise Alain Garnier,
de la mission eau environnement développement d’EDF. En
particulier des roseaux sur 20 ha : ce
sera la plus grande roselière d’Alsace. » Ces plantations se feront à
partir de végétaux alluviaux locaux, prélevés dans un rayon de
50 km sur indication des naturalistes de la Petite Camargue.
EDF a procédé hier
après-midi à la remise
en eau d’un ancien bras
mort du Rhin entre
Village-Neuf et Kembs.
Une étape majeure des
travaux de renaturation
de ce milieu appauvri
par la canalisation
du fleuve.
C’était un grand jour, hier, pour
l’association Petite Camargue alsacienne : l’eau du Rhin a repris
le chemin d’un ancien bras mort
du fleuve, à la pointe sud de l’île
du Rhin de Kembs. Son président Michel Samso, son directeur Philippe Knibiely et quelques-uns de ses salariés avaient
tenu à assister à l’ouverture des
vannes par EDF.
Dix-huit grosses
conduites
À raison de 3,5 m3 par seconde,
soit 12 500 m3 par heure, les flots
ont vite inondé les plages de galets mis à nu ces derniers mois
par les engins de terrassement.
En aval de la passerelle de Märkt
et du chantier de construction
d’une nouvelle centrale hydraulique de Kembs, EDF a fait poser
18 grosses conduites alimentées
par l’eau du Grand Canal pour
remettre en eau ce bras mort de
7 km de long. Hier, la moitié des
vannes ont été ouvertes. Aujourd’hui, la totalité des conduites débiteront chaque heure 25 000 m3
d’eau qui vont s’épandre sur une
centaine d’hectares.
Jusqu’il y a cinq ans environ, ce
site, propriété d’EDF, était loué à
Des passes à poissons
et à castors
L’eau du Rhin reprend le chemin d’un ancien bras mort du Rhin
qui a été reconstitué. Ce site de 100 ha, longtemps planté de maïs,
est rendu aux roseaux, à la végétation alluviale et à la faune
sauvage.
Photo Denis Sollier
un agriculteur qui y cultivait du
maïs. Depuis que l’île du Rhin de
Kembs est partie intégrante de la
réserve naturelle de la Petite Camargue, les naturalistes plaident
pour sa renaturation afin de redonner au Vieux Rhin sa dynamique et de retrouver la riche
biodiversité de ce milieu rhénan.
« Il s’agit de remettre
le gravier
en mouvement »
Ce chantier de renaturation a été
imposé à EDF en contrepartie du
renouvellement pour 35 ans de la
concession de l’usine hydroélectrique de Kembs. Un chantier
immense, précédé de plusieurs
Montagne Pierre Vogt, président
de la régie du Ballon d’Alsace
Le comité syndical du Smiba
(Syndicat mixte interdépartemental du Ballon d’Alsace), qui
s’est réuni récemment, a décidé de la création d’une régie à la
personnalité morale et à l’autonomie financière pour l’exploitation de la station. Une fois la
régie mise en place, le conseil
d’administration a élu à la présidence Pierre Vogt, le conseiller général du canton de
Cernay. Il sera secondé par un
vice-président, en la personne
de Jacques Colin, délégué de la
Communauté de communes
de la Haute Savoureuse. Le
budget a été voté et toutes les
délibérations de la régie ont été
signées et déposées à la préfecture de Belfort.
Un directeur de régie
Dans la foulée, le Smiba a créé
un poste de directeur de la régie
et a désigné Jean-Louis Martinot, qui vient de prendre ses
fonctions ce lundi, pour un
contrat à durée déterminée de
trois ans, comme contractuel.
Jean-Louis Martinot a occupé
des fonctions de directeur de
plusieurs stations de ski (Les
Pierre Vog, président de la
nouvelle régie d’exploitation
du Ballon d’Alsace. Photo V. V.
Orres, Valmeinier, Saint-Jeand’Aulps, Métabief). Il a aussi été
chargé de mission pour le développement touristique au sein
du conseil général de la Savoie,
de chargé d’affaires et de développement de projets de stations, ainsi que du suivi de
chantier dans plusieurs stations. Il est également titulaire
d’un diplôme de pisteur secouriste 3e degré.
Le prochain conseil d’administration de la régie se réunira le
30 septembre, afin de voter les
tarifs de ski alpin, engager les
premières commandes de matériel, etc.
J.-M. C.
Patrimoine L’architecture de
la reconstruction dans le Parc des Ballons
Les communes d’Ammerschwihr, de Gérardmer et de La Bresse ont
été particulièrement touchées par les combats durant la Seconde
Guerre mondiale. Comme dans une quarantaine de communes du
Parc naturel régional des Ballons des Vosges (PNRBV), les maisons
détruites ont été démolies. D’autres maisons ont été construites. Cette
architecture de la reconstruction fera l’objet, au mois d’octobre, d’une
enquête sociologique dans ces trois communes volontaires. Habitants, experts, usagers et visiteurs seront invités à donner leur avis :
comment voit-on cet héritage architectural, comment y vit-on, comment pourrait-il évoluer ? Cette enquête à l’initiative du PNRBV devra
dégager les enjeux, les spécificités et les préconisations d’actions de
gestion de ce bâti. Par ailleurs, à l’occasion des Journées européennes
du patrimoine ce week-end, une visite guidée par Vanessa Varvenne
aura lieu dimanche 20 septembre à 14 h 30, à Gérardmer.
FCONTACTER Parc des Ballons des Vosges, Maison du Parc, 1 cour de l’Abbaye
à Munster, tél.03.89.77.90.20 ; site internet : www.parc-ballons-vosges.fr
années d’études, qui a débuté en
janvier dernier. La couche de terre arable a été décapée jusqu’au
niveau du talweg (les points les
plus bas du lit du cours d’eau) et
entassée près de la berge allemande. Une mosaïque de milieux humides, secs et forestiers a
été créée : 17 mares de diverses
profondeurs alternent avec des
bans de graviers secs de hauteurs
variables.
« Il s’agit de remettre le gravier en
mouvement pour que se reforment
des frayères pour les saumons et
autres poissons, des lieux de ponte
pour les batraciens », explique Michel Samso. « Ce printemps, on a
déjà pu observer le sonneur à ventre
jaune et le crapaud calamite », se
réjouit-il. Et le castor a laissé des
EDF va aussi construire des passes à poissons pour leur permettre de franchir les centrales de
Kembs en dévalaison et en montaison, et pour connecter le
Grand Canal et la Petite Camargue via le canal de Huningue.
Une passe à castors sera réalisée
pour favoriser le passage des
mammifères de part et d’autre du
fleuve. Autant de maillons supplémentaires de la trame verte et
bleue transfrontalière qui contribueront à préserver la qualité de
l’eau, de l’air et des sols.
D’ici deux ans, l’alimentation en
eau du bras mort s’effectuera à
partir de la petite centrale en
chantier. Cet ouvrage (8,4 MW)
produira 28 millions de kWh par
an, pour compenser en partie la
perte de production des quatre
grandes centrales du Grand Canal du fait de l’augmentation du
débit d’eau dans le Vieux Rhin.
Fin 2010, le débit du Vieux Rhin a
été relevé de 20 à 52 m3/sec. en
hiver et varie jusqu’à 150m3/sec.
en été, ce qui permet de nouveaux apports naturels de graviers propices à la vie piscicole et
à la végétation.
MARDI 16 SEPTEMBRE 2014 34
Vendanges La route des Vins démarre bien à Leimbach
Les vendanges ont démarré hier matin sur les nouvelles
parcelles AOC de Leimbach, dans le vignoble le plus méridional
d’Alsace.
Photo Vincent Voegtlin
La raison du raisin a fini par
s’imposer : dans les esprits,
il n’y a plus de polémique
entre Thann et Leimbach
sur le départ de la route
des Vins.
Le vignoble AOC de Leimbach
est bien le plus au sud d’Alsace
et c’est là que démarre la route
des Vins. On a pu s’en rendre
compte hier matin, pour
l’ouverture des vendanges à
Leimbach, sur des parcelles
plantées tout récemment.
Dans trois ans, ces pinots
blancs, auxerrois, chardonnay
et pinots noirs devraient donner naissance à « un crémant
bio d’exception », comme l’annonce Jean-Marc Buecher, de
Wettolsheim, qui exploite ce vignoble. En tout, 9 ha ont été
plantés ces dernières années à
Leimbach par la maison Paul
Buecher et fils, et bientôt 2 ha
supplémentaires le seront sur
le versant thannois de cette même colline.
J.-M. C.
Développement durable Nouvelle équipe pour les dix ans d’Idée Alsace
Élisabeth Schulthess
Hydrologie L’été pluvieux en Alsace profite
à la nappe phréatique
Après un printemps très sec, les précipitations observées en juillet
puis en août ont permis de sortir d’une situation qui s’annonçait très
critique en juin, selon le dernier bulletin hydrologique publié par
l’Aprona, l’Observatoire de la nappe phréatique d’Alsace, et la Direction
régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement.
L’ensemble des cours d’eau affiche un débit supérieur à la normale, et
particulièrement les rivières du centre de l’Alsace (Fecht, Giessen,
Bruche), du Sundgau ainsi que le Rhin. De plus, les réservoirs d’eau se
sont maintenus à leur niveau de juillet en raison des averses fréquentes et de l’évaporation limitée. Cette forte hydraulicité profite très
nettement à la nappe phréatique, dont les niveaux sont globalement à
la hausse sur le territoire, atteignant même un niveau historique au
sud de Strasbourg. En août, les précipitations ont été fréquentes et
abondantes sur le Bas-Rhin, ainsi que dans le Sundgau, où les cumuls
de pluie vont de 75 à 150 mm, ce qui représente par endroits le double
des observations habituelles. Dans le nord du Haut-Rhin, les pluies
ont été moins généreuses (57 mm à Colmar), surtout en deuxième
quinzaine, si bien que les cumuls sont proches des valeurs moyennes.
Ces pluies ont été d’autant plus profitables que l’évaporation a été
limitée, en raison des températures assez fraîches durant le mois.
Environnement Menace sur le régime
forestier
Le ministère du Budget
prévoit d’augmenter
la contribution des communes
au financement de la gestion
des forêts des collectivités.
La Fédération nationale
des communes forestières
proteste, les syndicats
de forestiers également.
« Pour des raisons budgétaires, de
manière unilatérale et sans aucune
concertation, le gouvernement se
propose d’augmenter de 50 millions
d’euros sur trois ans la contribution
des collectivités au financement de
l’ONF », annonce la Fédération
nationale des communes forestières. Pour elle, « cela signifierait
la rupture du contrat en cours, la
remise en cause de la gestion durable
des forêts publiques, l’approvisionnement des entreprises de la filière, la
place de l’Office national des forêts et
de ses 9 000 agents »…
« Les frais de garderie demandés par
l’État aux 11 000 communes forestières du pays passeraient de 12 à
18 % pour les communes de plaine
et de 10 à 15 % pour les communes
montagnardes. La taxe à l’hectare
de forêt gérée passerait également, en
Une richesse à préserver.
T. G.
trois ans, de 2 à 14 € par hectare »,
précise le syndicat de forestiers
Snupfen Solidaires, qui demande au gouvernement d’abandonner cette mesure. « Les conséquences pour l’ensemble de la filière
forêt bois, qui représente 450 000
emplois en France, pourraient s’avérer désastreuses. »
« Déjà impactées par la baisse des
dotations budgétaires, les communes ne pourront pas accepter cette
augmentation substantielle », prévient la Fédération des communes forestières, qui en appelle aux
élus, et particulièrement aux parlementaires, pour obtenir le retrait « d’une mesure contraire à
l’intérêt collectif ». Elle devrait être
reçue ce jeudi par le ministre de
l’Agriculture et de la Forêt, Stéphane Le Foll.
Alexandre Poirot, directeur d’Idée Alsace.
L’association, qui regroupe
les entreprises alsaciennes
engagées dans une démarche
de développement durable,
a un nouveau président,
Steve Jecko, et un nouveau
directeur, Alexandre Poirot.
Après l’élection, en avril dernier,
de Steve Jecko, directeur de Clickeco, à la présidence d’Idée Alsace, Alexandre Poirot a pris ses
fonctions de directeur de l’association le 1er juillet dernier, succédant à Christine Lollier-Brassac.
Ingénieur commercial de formation, il a débuté sa carrière chez
Kronenbourg, où il a grimpé les
échelons jusqu’à la direction régionale à la Réunion. Il y a quatre
ans, il a décidé de retourner sur
les bancs de l’université pour se
spécialiser dans le développement durable et la responsabilité
sociale et environnementale des
entreprises. « J’ai acquis la conviction que l’Homme ne peut plus se
développer économiquement sans
tenir compte des impacts sociaux et
environnementaux de ses activités. »
Partage d’expériences
Pour « donner plus de sens » à son
travail, il a choisi de se réorienter.
Ainsi, à 35 ans, il prend la direction d’Idée Alsace qui, avec cinq
salariés, a pour mission de « promouvoir l’excellence des entreprises
alsaciennes qui s’engagent dans une
Photo D. Gutekunst
démarche de développement durable ». Ce réseau, créé il y a dix ans
par quelques entreprises de
l’agroalimentaire, compte aujourd’hui 110 entreprises de toutes
tailles et toutes activités.
« Pour promouvoir les démarches
de développement durable et de responsabilité sociale et environnementale dans les entreprises, nous
organisons des actions de communication, des partages d’expériences et
de bonnes pratiques », explique
Fanny Meunier, chargée de mission communication et événementiel à Idée Alsace. Des
trophées sont décernés chaque
année aux entreprises qui ont
progressé dans leur démarche,
avec l’aide de l’association qui réalise des audits et met en place des
contrats de progrès pour ses adhérents.
Idée Alsace propose également
des formations, assurées par des
prestataires : écoconduite, bilans
carbone, normes environnementales… Elle anime le projet d’écologie industrielle et territoriale du
Port autonome de Strasbourg,
qui regroupe une quinzaine d’entreprises désireuses d’améliorer
leur productivité par l’optimisation de leur consommation
d’énergie. Et elle attend plus de
450 participants à son forum du
développement durable, qui se
tiendra le 18 novembre prochain
à Strasbourg.
Pollution Botanic collecte les pesticides
des jardiniers
L’enseigne Botanic® renouvelle cet automne l’opération « Pulvérisons
les pesticides ». Les 26 et 27 septembre et les 3 et 4 octobre, le public
pourra déposer dans ses magasins les pesticides chimiques destinés
au jardinage (pas d’engrais ni de produits professionnels) dans leur
emballage d’origine, entamés ou non utilisés. En échange, le magasin
offrira un bon d’achat de 5 €. Ces produits seront collectés par Clikeco,
spécialiste du traitement des déchets pour être éliminés dans des
centres de traitement agréés. Au cours du printemps 2014, plus de
cinq tonnes de produits ont été ainsi collectées par Botanic®.
FSURFER www.botanic.com/jardinerie/pulverisons-les-pesticides