Télécharger (1.1 Mo)
Download
Report
Transcript Télécharger (1.1 Mo)
B ULLET IN D’ IN FO RM ATI ON
BI OL OG IQ UE DES L AB OR AT OI RES
DU G RO UPE
B I OL YS S
Pipette
Septembre 2014
Sommaire :
•
Un nouveau site pour Biolyss
•
Règles de prescription de la vitamine D
•
Calcul de la clairance
•
Examens non remboursés
•
Examens à consentement
•
Coffrets prélèvements
•
Marqueurs de la maladie coeliaque
Le laboratoire de
St Yrieix a rejoint
le groupe Biolyss
Le laboratoire Biolyss s’agrandit
Page 2
Streptocoque du groupe B chez la femme enceinte
Streptococcus agalactiae (ou
streptocoque du groupe B)
peut être responsable d’infections graves chez le nouveauné.
Il est recherché au niveau du
tiers vaginal inférieur lors de la
dernière consultation avant la
date prévue de l’accouchement
(34 - 35 semaines). S’il est présent, une antibioprophylaxie
peut être mise en place au
moment de l’accouchement.
Le prélèvement est effectué au
laboratoire d’analyses par un
biologiste médical ou au cabinet du médecin.
La recherche est systématique
dans tout prélèvement vaginal,
avec les autres pathogènes,
mais il peut également être
recherché isolément.
Les souches de S.agalactiae
sont généralement bien accessibles à un traitement antibiotique, par exemple par ßlactamines, ou macrolides.
L’antibioprophylaxie en perpartum repose sur une ßlactamine (pénicilline ou amoxicilline) ou, en cas d’allergie, sur
un macrolide.
Le compte rendu mentionne la
présence ou non de Streptococcus agalactiae. Selon les recommandations, l’antibiogramme
n’est pas réalisé en première
intention. Les souches sont
cependant conservées pendant
7 jours en cas de besoin.
Définition d’un cas suspect d’Ebola
Le patient
suspect est à
diriger vers un
établissement de
santé
Du fait de l’évolution de l’épidémie au plan international, la
définition de cas suspect a été
modifiée, à partir du 24 novembre 2014 :
Un patient suspect est défini
comme toute personne présentant, dans un délai de 21
jours après son retour de la
zone à risque, une fièvre mesurée par un soignant supérieure
ou égale à 38°C.
La zone à risque est définie au
24/11/14 comme les pays suivants : Sierra Leone, Guinée
Conakry, Libéria, et le district
de Bamako (Mali). Depuis le 20
octobre 2014, le Nigeria ne fait
plus partie de la zone à risque.
Depuis le 24 novembre 2014,
la république démocratique du
Congo ne fait plus partie de la
zone à risque.
permettant le classement
du cas et son transfert
vers l’établissement de
santé de référence habilité pour la prise en charge
des patients cas possibles
ou confirmés de maladies
à virus Ebola .Pour la
zone de défense SudOuest, il s’agit du CHU
Bordeaux (ESR) 12 Rue
Dubernat 33404 Bordeaux
Le patient pouvant être considéré comme suspect devra
être dirigé vers un établissement de santé afin que les
recommandations sanitaires de
la circulaire du ministère de la
santé du 31 octobre 2014
soient appliquées :
•
Détection des cas suspects
•
Le classement en cas
possible par le SAMU –
Centre 15 qui en lien avec
l’institut de veille sanitaire
(InVS), l’agence régionale
de santé (ARS), le clinicien responsable de la
prise en charge du patient
et l’infectiologue référent
va conduire l’évaluation
clinico épidémiologique
Réf :Institut de veille sanitaire, ARS de
Poitou-Charentes Site de Northampton,
4 rue Micheline Ostermeyer 86021
Poitiers, Tél : 05 49 42 31 87
Recherche de Clostridium difficile dans les selles
Clostridium difficile, est fréquemment impliqué dans des diarrhées post antibiothérapie, des
colites pseudomembraneuses
ou des diarrhées nosocomiales.
ques pour le rechercher
(détection d’une de ses enzymes ou culture), et mettre en
évidence sa pathogénicité
(recherche de ses toxines).
Le laboratoire Biolyss met en
oeuvre les meilleures techni-
Cependant nous insistons sur
le fait que sa recherche n’est
pas systématique pour toute
coproculture.
Si vous souhaitez que nous le
dépistions, il convient donc de
le préciser sur l’ordonnance.
Page 3
NACO: nouveaux anticoagulants oraux
Les anticoagulants directs
oraux (NACO) sont aujourd’hui largement répandus dans la
pratique clinique. Initialement
indiqués au décours d’une
chirurgie orthopédique de la
hanche ou du genou, ils ont
ensuite obtenu l’AMM dans la
prévention des accidents
thromboemboliques en cas de
fibrillation auriculaire non valvulaire. Les NACO actuellements utilisés sont le dabigatran (Pradaxa®) inhibiteur
direct de la thrombine, le rivaroxaban (Xarelto®) et l’apixaban (Eliquis®) inhibiteurs directs du facteur Xa.
La pharmacologie de ces nouvelles molécules a été présentée comme largement prévisible, rendant le suivi biologique
inutile chez une grande majorité de patients. Cependant une
variabilité inter-individuelle et
intra-individuelle ont été décrites pouvant entraîner des modifications de leurs concentrations circulantes. Ainsi certaines catégories de patients risquent d’être exposés à des
concentrations infra- ou suprathérapeutiques lors de l’administration d’une posologie standard. D’autre part il n’existe
pas d’antidote en cas de surdosage.
Il est donc indispensable de
mettre en place un suivi régulier des patients.
SURVEILLANCE DES PATIENTS SOUS NACO
-Information du patient quant à
l’importance de l’observance
du traitement : en effet du fait
de la brièveté de leur demi-vie,
leur action est très sensible à
l’oubli d’une prise. Il n’y a pas
d’interférence alimentaire mais
toute modification de traitement ou nouveau médicament
doit être soumise à avis médical.
-Fonction hépatique et dosage
de l’hémoglobine : à effectuer
avant la mise en route du traitement et chaque année au
moins et si besoin en cas d’évènement intercurrent. Le
rivaroxaban est contre-indiqué
en cas d’insuffisance hépatocellulaire)
- Evaluation de la fonction rénale +++ :
Les NACO sont tous à des
degrés divers éliminés par le
rein (dabigatran à 80 %) une
altération de la fonction rénale
augmente donc leur taux plasmatique et le risque hémorragique. Le Dabigatran est
contre-indiqué en cas de clairance < 30mL/mn. Le rivaroxaban et l’apixaban ne sont pas
recommandés en cas de clairance < 15mL/mn et doivent
être utilisés avec prudence si la
clairance est comprise entre 15
et 30 mL/mn
SURVEILLANCE DE L’ACTIVITE ANTICOAGULANTE
Il existe des tests qui permettent de doser la concentration
plasmatique des NACO avec
un rendu de résultats en ng/
mL. Ces tests sont disponibles
uniquement dans certains laboratoires spécialisés et utilisés
seulement dans certaines indications : chirurgie urgente,
syndrome hémorragique grave.
INFLUENCE DES NACO SUR
LES TESTS DE COAGULATION
Les tests de coagulation de
routine sont influencés à divers
degrés par la prise de NACO.
Le tableau 1 reprend les tests
les plus couramment prescrits.
Il est donc important pour le
biologiste que le clinicien signale tout traitement anticoagulant par NACO afin de permettre une interprétation correcte des résultats des tests de
coagulation (Nom du médicament, posologie, heure de la
dernière administration).
Avant la mise en route du traitement, il faut donc évaluer la
fonction rénale par la formule
de Cockcroft-Gault puis
• Chaque année au moins et si
besoin en cas d’évènement
intercurrent (deshydratation,
hypovolémie,…)
• Tous les 6 mois chez les
sujets âgés de plus de 75 ans
pesant moins de 60 kg ou si
la clairance était au départ
entre 30 et 60 ml/mn
Réf : Feuillets de biologie juillet 2014,
Conférence Pr Macchi CHU Poitiers
décembre 2014, HAS BUM NACO
juillet 2013
• Tous les 3 mois si la
clairance était au départ < 30
ml/mn
Dabigatran
(Pradaxa®)
Rivaroxaban
(Xarelto®)
Apixaban
(Eliquis®)
TP
(diminution)
+
++
+/-
TCA
(allongement)
++
+
+/-
Fibrinogène
(Clauss)
Pas d’influence ou diminution
Pas d’influence
Pas d’influence
D-Dimères
Pas d’influence
Pas d’influence
Pas d’influence
Activité antiXa
Pas d’influence
Surestimation
Surestimation
Tableau 1: Influence des NACO sur les tests de coagulation courants
Un suivi régulier
des patients sous
NACO
est nécessaire
BULLETIN
D’INFORMATION
BIOLOGIQUE DES
LABORATOIRES DU
GROUPE BIOLYSS
Nous avons retrouvé depuis
peu des températures hivernales.
Comité de rédaction:
Frédérique Colas
Comme chaque hiver, nous
voyons se matérialiser, sur les
tubes qui nous sont transmis,
l’impact du froid.
Il fait froid... Quel impact sur les examens de biologie médicale ?
([email protected])
Sylvie Maach-Barbarie
([email protected])
Eric Sevin
([email protected])
S’il est variable selon les paramètres, il est important pour
beaucoup d’entre eux.
Et les autres biologistes de Biolyss
Par exemple, il est fréquent,
pour le potassium, d’observer
des valeurs très augmentées, et
ceci sans hémolyse; qui ne sont
pas retrouvées lors du
contrôle prélevé au laboratoire. Ceci nous conduit soit à
ne pas communiquer le paramètre concerné, ou encore à
indiquer par un commentaire
que nous suspectons l’effet du
froid, et qui suggère un
contrôle.
D’autres paramètres peuvent
aussi être impactés.
vements doivent être réalisés
dans des tubes qui ont été
conservés à température ambiante.
Il est ainsi particulièrement
déconseillé d’utiliser des tubes
qui auraient séjourné la nuit
durant dans le coffre d’une
voiture, à l’extérieur ou dans
un garage froid.
Ceci peut bien entendu être
préjudiciable au bon suivi et à
la bonne prise en charge de
nos patients.
Nous recommandons de stocker les boites dans des conditions de température ambiante
et vous remercions de votre
compréhension.
Nous insistons donc une fois
encore sur le fait que les prélè-
ATTENTION
En cette période de froid, évitez de stocker les
tubes dans les véhicules.
En effet, la température peut y atteindre des valeurs
négatives.
Une température trop basse peut être responsable
d’une modification significative des concentrations
des différents analytes.
RECOMMANDATIONS DE STOCKAGE