Section psychologie Master orientation cognitive et développementale

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FPSE – Section psychologie
Master orientation cognitive et développementale –
Présentation des projets de mémoires (M2) – Salle MR080 – 10 avril 2014
PROGRAMME
10h15 :Francesca Bordoli, Valeria D'Emma & Elodie Vilcot : Le développement de
la reconnaissance des images tactiles chez les enfants voyants et aveugles.
10h45 : Magali Chanson & Carole Salzard : Les capacités de catégorisation des
expressions faciales émotionnelles chez l’enfant
11h15 : Julie Gaspoz & Anne Lise Küng: L’entraînement attentionnel : Une
intervention psychologique visant à accroître la flexibilité de source et réduire les
inquiétudes. : Etude pilote
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Master en orientation cognitive et développementale
Présentation des projets de mémoires M2 – 10 avril 2014
Francesca Bordoli, Valeria D'Emma & Elodie Vilcot
Le développement de la reconnaissance des images tactiles
chez les enfants voyants et aveugles.
Les images constituent une part importante dans notre société. Depuis leur naissance,
les enfants voyants sont constamment confrontés aux images, ce qui représente pour
eux, une source importante de stimulation et de divertissement. Toutefois, la situation
pour les enfants avec peu ou pas de vision est très différente puisqu’ils ont des difficultés
d’accès à la lecture par manque de livres adaptés. Pour définir la cécité, il est nécessaire
de tenir compte de l’âge d’apparition du déficit mais aussi de la sévérité de la déficience.
Donc, pour percevoir une image avec le toucher, il faut engager des mouvements
manuels exploratoires actifs que nous appelons la perception haptique. Plusieurs
facteurs sont avancés par les auteurs pour expliquer la difficulté des personnes aveugles
à reconnaître des images tactiles. Certains facteurs apparaissent propres au sujet, tels
que les contraintes inhérentes au système haptique, ou encore les limites dans les
capacités d’imagerie visuelle. Nous avons choisi de nous intéresser au rôle des
caractéristiques de l’image dans la reconnaissance haptique d’images tactiles chez
l’enfant voyant travaillant sans voir et l’enfant aveugle. Trois techniques sont
actuellement utilisées : le thermoformage, les textures et les lignes en relief. Elles ne
fournissent pas le même type d'informations à propos de l'objet réel. Nous avons
présenté à chaque enfant voyant (2P, 3P, 5P et 6P) huit images d’une même technique
avec un temps et un mode d’exploration libre. Tandis que chaque enfant aveugle a
exploré les huit images dans les trois techniques. La tâche de l’enfant est d’identifier les
images tactiles le plus rapidement et justement possible. Nous avons mesuré le taux et
la vitesse d’identification de chaque image. Les résultats pour les enfants voyants ont
montré un effet d’interaction entre l’âge et la technique d’illustration pour les 6P. Nous
n’avons pas encore de résultat concernant les aveugles étant donné que les passations
sont encore en cours.
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Magali Chanson & Carole Salzard
Les capacités de catégorisation des expressions faciales émotionnelles chez l’enfant
L’acquisition des concepts émotionnels chez l’enfant pose question. D'une part, selon le
point de vue de la « discrete category » (Ekman, 1992 ; Izard, 1971, 1994) les très
jeunes enfants reconnaitraient et réagiraient déjà à différentes émotions discrètes et
spécifiques véhiculées par les expressions faciales. D'autre part, selon le point de vue «
dimensionnel » des émotions (Russell, 1980, 1997), les enfants ne classeraient pas les
expressions faciales directement dans des catégories d’émotions spécifiques. Ils
commenceraient à catégoriser selon une dimension de plaisir/déplaisir et parviendraient
seulement plus tard à une catégorisation en émotion plus spécifique comme les adultes.
De plus, certaines études (Camras & Allison, 1985 ; Russell & Widen, 2002) ont montré
que les enfants apparient mieux les expressions faciales avec une étiquette émotionnelle
qu’avec un visage émotionnel. Cet effet se nomme le « label superiority effect », en
opposition au « face superiority effect », et remet en cause le rôle de l’information des
expressions faciales dans le développement des catégories d’émotions.
Dans notre étude, l’objectif est de préciser le rôle de ces indices (expressions faciales,
label) dans le développement des catégories d’émotion au cours de l’enfance. Nous
cherchons à déterminer si le label superiority effect observé dans les études antérieures
reste stable au cours du développement et s’il peut être influencé par des facteurs de
complexité tels que l’intensité ou la valence des distracteurs. L’échantillon total de notre
recherche se compose de 62 enfants séparés en trois groupes d’âge : 4-5 ans, 7 ans et
9-10 ans. Nous utilisons les expressions faciales de 4 émotions négatives de base : la
colère, la peur, la tristesse et le dégoût, et utilisons en plus la joie pour nos distracteurs.
Nos premiers résultats montrent un effet principal de l’âge, soit que le taux d’appariement
est significativement plus élevé chez les enfants plus âgés ; un effet principal de
l’intensité, soit que le taux d’appariement est significativement supérieur quand l’intensité
des stimuli est forte ; et un effet principal significatif de la valence, soit que les enfants
ont de meilleures performances d’appariement quand la valence des distracteurs est
différente. Il y a également un effet d’interaction significatif entre l’âge et la condition
d’appariement : un « label superiority effect » est observé chez les enfants de 4-5 ans
alors qu’on observe un « face superiority effect » chez les enfants de 9-10 ans. Enfin,
nos résultats précisent que ces effets se manifestent dans le cas d’un choix intradimensionnel (complexité plus importante
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Julie Gaspoz & Anne Lise Küng
L’entraînement attentionnel : Une intervention psychologique visant à
accroître la flexibilité de source et réduire les inquiétudes. : Etude pilote
L’attention portée sur soi est un phénomène généralement adaptatif qui permet de
minimiser le décalage entre nos buts et l’état actuel du monde. Toutefois, elle peut
devenir problématique lorsqu’elle est excessive et inflexible, c’est-à-dire lorsque la
personne éprouve des difficultés à mouvoir son attention de soi vers le monde extérieur.
Elle jouerait alors un rôle important dans le développement et/ou le maintien de
nombreux états ou symptômes psychopathologiques (Wells, 2009). Cette nouvelle
perspective fournit des pistes concrètes pour l’intervention psychologique. En effet,
l’amélioration des capacités de flexibilité de source devrait permettre à des personnes
présentant des niveaux d’anxiété et d’inquiétude élevés de rediriger plus facilement leur
foyer attentionnel d’une source interne négative (p.ex., des inquiétudes) à une source
externe issue de l’environnement afin de stopper la perpétuation des émotions négatives,
voire de promouvoir des émotions positives.
L’objectif de cette recherche est d’évaluer la faisabilité et l’efficacité d’une intervention
basée sur l’entraînement attentionnel (ATT) de Wells (2009). Cette intervention inclut
différents types d’exercices menés en laboratoire qui visent à réduire la centration
attentionnelle sur soi en optimisant la flexibilité du contrôle attentionnel volontaire parmi
des personnes de la population générale caractérisées par une propension élevée aux
inquiétudes.
Dans cette étude, nous comparerons plus spécifiquement l’efficacité de l’entraînement
attentionnel (ATT) original de Wells (2009), dans lequel les participants s’entraînent à
orienter de manière flexible leur attention sur différents stimuli présents dans
l’environnement, à une intervention adaptée de l’ATT dans laquelle les inquiétudes
(prenant la forme de pensées automatiques et récurrentes) décrites par les participants
seront directement utilisées au cours de l’intervention comme stimuli sur lesquels
l’attention devra s’engager et se désengager. Nous émettons l’hypothèse que la version
modifiée de l’ATT, visant plus spécifiquement le mécanisme de flexibilité de source que
l’ATT standard, conduira à une réduction plus importante de l’anxiété et des inquiétudes
que l’ATT standard.